Carpo
#0
Bonjour,
J'ai récemment pu expérimenter une première vraie session sous le fouet, porté par le maitre Alter Ego sous l'oeil vigilant de ma Maitresse.
Avant la séance furent précisés quelques éléments essentiels : le rappel du code couleur (vert : on continue, jaune : on calme un peu, rouge : on arrête), les modalités de début et fin de séance, les ustensiles envisagés, mon niveau d'inquiétude ou de stress à l'approche de la séance (objectivement faible, car je suis dans la confiance totale en ma Maitresse). Ma Maîtresse m'a couvert la tête d'une cagoule, et je fus mis en place.
La séance fut joliment intense, sans doute avec les impacts les plus exigeants que j'ai pu vivre. Sous les coups je plongeais comme à mon habitude en moi, non pas coupé du monde, mais à l'écoute de ce qui se passait à distance de mon esprit : les impacts sur mon corps, la musique en fond sonore, les échanges parlés entre ma Maitresse et le maitre au fouet, ou les petits blancs que j'interprétais comme un moment possible d'échange, les caresses régulières du maitre ou de ma Maitresse, le mur sous mes mains en appui et le sol sous mes pieds, ... Je répondais aux questions fréquentes sur le niveau de couleur que je ressentais ou aux questions plus directes, notamment de ma Maitresse,
Pendant tout cela, je restais calme, presque immobile, non pas bloqué mais très détendu. Ma respiration me guidait, mon esprit était serein. Comme je le disais dans un article sur une séance intense avec ma Maitresse ( https://www.bdsm.fr/blog/7574/La-premi%C3%A8re-fois-o%C3%B9-j'ai-demand%C3%A9-%C3%A0-avoir-mal/ ;), "mon corps était ma maison solide" et je m'offrais comme j'aime le faire. J'ai découvert le plaisir immense d'échanger quelques baisers avec ma Maîtresse pendant que le fouet vibrait dans mon dos. Un merveilleux contraste...
 La séance fut finie quand je déclarais mon premier orange et que je commençais à bouger plus, notamment suite à des coups de langue de dragon sur les jambes. Je fus ensuite couvert et installé confortablement près de ma Maitresse. J'étais bien et serein.
Le débrief ensuite fut plus déroutant pour moi. Ma manière de vivre la séance, presque immobile et en silence, avait perturbé le maitre. Ma Maitresse l'avait informé de cela auparavant, et elle restait très vigilante pendant toute la séance, me connaissant mieux que quiconque.
Aussi je m'interroge beaucoup depuis : Ai-je un blocage ? D'autres personnes vivent-elles cette manière de vivre l'impact ? Y trouvent elles satisfaction ? 
Comment les fouetteurs perçoivent cette situation ? Comment évoluer pour plus d'interactivité, sans tomber dans la comédie que je n'affectionne pas ? Je ne me vois pas pousser des "Hi !" et des "Ouille !" ou gigoter comme un grelot juste pour l'ambiance, si cela n'a rien de sincère.
Ma Maîtresse et moi allons revenir en profondeur sur cela et trouver un chemin pour progresser ensemble et aller plus haut encore. Elle sait si bien transformer un petit obstacle en occasion de nous dépasser que je reste confiant. Mais vos avis et vos expériences nous seront certainement très utiles.
[J'ai mis cette discussion dans la section relation D/s. Elle aurait pu aller dans la section pratique SM, mais c'est bien plus la soumission qu'un éventuel masochisme qui m'anime, ou encore dans la partie Discipline / Fessée / Flagellations, mais je vis très différent l'impact quand il est dans le cadre d'une punition].
Dernière modification le 20/02/2023 10:14:26 par Carpo.
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Salomé
#1
Bonjour. 
Je ne fais ni "hi" ni "ouille", je pleure, je grogne, je crie tout simplement. J'ai besoin que ça sorte et je ne me retiens pas. 
Mais chacun a sa manière d'exprimer une émotion. Certains le font dans la retenue. C'est sans doute votre cas. 
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#
#2
Bonjour 
Il y a sûrement mille façons de réagir,  et chacun à la sienne ! Ensuite on progresse ! Le principal étant que tout ce soit passé dans de bonnes conditions ! Ce qui semble être le cas ! A chaque séance tu progressera et cela te permettras de trouver ta façon à toi de réagir ! Bonne continuation ! 
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Lady Spencer
#3
Merci Carpo d'avoir lancé ce sujet suite à nos précédents échanges sur tes photos.
Et surtout, merci de poser tes mots sur ton attitude, sur ta réserve qui n'en est pas une in fine, sur cette entrée en toi pour être à ton écoute et à l'écoute des bruits alentour.

Je commenterai plus tard
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Carpo
#4
Salomé, merci à vous pour votre retour. Les "Hi" et les "Ouille" dont je parlais sont un peu excessifs, j'en conviens. Je guetterai si le besoin que ça sorte se présente également en moi.
Merci également à vous pour vos encouragements, Leocrad. Je me sais être effectivement entre de bonnes mains, sans doute parmi les meilleurs dont un soumis puisse rêver (qui contesterait l'objectivité d'un soumis ?), et la suite du voyage nous fera progresser pour mieux nous découvrir.
Dernière modification le 20/02/2023 10:59:16 par Carpo.
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921-732-879
#5
Pour ma part, je pleure, je crie (cela dérange mon Maître je le sais...), mais cela ne veut pas dire stop, ça me permet d évacuer.... Vous avez une Maîtresse très a l écoute et c est important et nécessaire pour se sentir en parfaite confiance, car nous nous mettons entre les mains de notre Maître(esse), et sans cette confiance absolue rien n est possible ...    
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Carpo
#6
Merci pour votre retour, @921-732-879.
Vous savez que vos réactions dérangent votre Maitre, mais vous a-t-il demandé d'en faire moins ? (ou plus, peut-être même dans certaines circonstances)
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921-732-879
#7
Alors mon Maître me demande d en faire moins, car il aime le silence et des fois je le fatigue 😉
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kalina
#8
Voici un des deux texte (récits) que j'avais écrit sur le fouet et qui ne sont pas récents
 
Sublime fouet
La mèche vous atteint, vous mords, vous signe, vous cingle, vous pique, vous brûle, vous enveloppe, vous caresse. SENSUALITE
Plus cela dure et plus la peau, le corps est emporté dans une danse enivrante, des sensations étranges, une volupté.
Un peu comme les vagues qui vont et viennent sur le rivage.
Avec le fouet, je me suis échappée, me laissant emportée, brûlée, captivée, ensorcelée par lui.
Sublime voyage ou plus rien n'existe, j'ai ressenti l'impression de 'flotter'.
 
Les marques incarnates se sont imprimées sur ma peau.
Elles ont changé de couleur au fil des jours.
Pour ne laisser que quelques traces.
Maux que seul le fouet écrit et rappelle.
Un instrument cinglant à manier avec précaution.
On peut le craindre parce qu'on sait qu'il peut faire très mal et laisser des marques durables.
On peut l'espérer, le souhaiter.
On peut être bouleversée par lui.
Son maniement est particulier et spectaculaire, Il n'est pas à mettre dans n'importe quelles mains afin de ne pas blesser la personne soumise.
Un coup qui tombe mal, qui ne suis pas la voie qu'il aurait dû prendre, la peau éclate et s'ouvre. Il faut la confiance en celui qui le manie et le respect.
Ce qui me fascine, c'est sa morsure.
Ne pas savoir ou le coup va claquer, brûler.
L'attente de connaitre l'endroit où il va terminer sa course, sur le parchemin de ma peau.
Le fouet a troublé mon corps et j'en désire encore.
Le 13 mai 2011    
Photo qui date un peu
Pièces jointes
marques du fouet 17 01 2015.jpg 31.73 Kb . 48 Affichages
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kalina
#9

Carpo, merci pour ce sujet qui me 'parle'

Chaque Personne à sa façon de vivre telle pratique que ce soit les divers fouets, cravaches, martinets, knife-play, needle play, etc  

Je me reconnais un peu dans votre façon de vivre les 'impacts' du fouet.
Je rentre dans ma bulle, je me concentre sur ma respiration qui est comme 'un fil rouge' pour moi. Je suis à l'écoute de mon corps dans la confiance de la Personne qui est de l'autre côté.

Aucune peur me concernant, j'ondule parfois mon corps au son de telle musique que je connais, comme une danse avec le fouet. Je n'évite pas les coups, lorsque j'ai bien mal, je lève un pied puis l'autre, voilà pourquoi, je ne supporte pas d'avoir les pieds attachés.
Pour ma sécurité, il est mieux que je sois attachée par les mains avec des chaines, parce qu'à un moment donné, je fais la poupée de chiffon, en fait le subpace qui arrive...

Je ne peux pas énoncer ce fait, qui arrive sans prévenir, lorsque les coups sont plus rapides, surtout avec le fouet enroulé sur ma poitrine. Au bout d'un moment l'excitation arrive, avec les coups rapprochés, je suis incapable de parler.

Je suis ailleurs, faisant abstraction du bruit alentour que ce soit la musique, des bavardages, le lieu. Cela m'arrive lorsque tout à coup, je franchis un palier, je ne ressens plus la douleur, c'est là qu'il faut être vigilant avec moi m'avais dit Monsieur Pierre du 34.

Cette impression de 'flotter" impression bizarre, être ailleurs comme dans un champ de coton ou dans les nuages, tout est blanc.
Je suis un peu à part, peut-être, je n'aime pas parler pendant ma soumission ; j'ahborre les caresses, cela m'agace au plus haut point comme une envie de fuir, cela me déstabilise.
Si une question m'est posée, j'essaye d'y répondre ...  

J'avoue qu'être immobile, silencieux, cela ébranle la Personne Dominante si aucune expression du corps.

J'ai par le passé vu un soumis maso qui ne bougeait pas du tout sous les fouets, ce n'est pas top pour les Dominants (es), disons comme un sac de frappe, tout est figé
Que les coups soient doux, forts, intenses, rien ne bouge.

Quand le corps s'exprime sous les coups, c'est mieux. Le/la Dominant (e) peut y aller crescendo, elle alterne les lanières du fouet sur la peau, doucement en voyant les marques qui s'impriment ou pas, puis un peu plus fort suivant les limites qui ont été énoncées avant ou pas d'ailleurs. Les mouvements du corps sont importants comme les gémissements,la Personne dominante est attentive aux ressentis de son/sa soumis(e). 

Le soumis, la Domina une symbiose l'un offre son corps, l'autre marque le corps (esprit) un duo et chacun à sa place...  

Pour ce qui est de s'exprimer, pour ma part, lorsque j'ai très mal, je dis aie en appuyant sur le e , sinon des ouille aussi.

Pas de hurlement comme une bête qu'on égorge, inutile de prévenir la police, sourire.
Il m'est arrivée de rire, ça fait bizarre, il parait...

Je m'exprime à ma façon étant expressive, sur mon visage toutes mes expressions s'y lisent.

Quant à gigoter comme un grelot, aucune comédie, les cris, hurlements, pleurs, rire, mouvements du corps sont les expressions propres à chacun (e)

Petite anecdote un soir au club  Clair Obscur ou j'étais avec Monsieur Pierre face au bar, une soumise qui était comme un mannequin, en fait comme une jeune femme du Crazy Horse, portant juste un micro string, des talons de 15 cm au moins, Elle était attachée à une poutre, xxx Personnes assises sur les canapés.
Son Dominant/Maitre avec un martinet qui effleurait sa peau, aucune marque ne s'imprimait.

La jeune femme ondulait son corps d'une certaine façon, c'était surfait selon moi. Elle se savait peut-être admirée pour son physique, c'est vrai qu'elle était superbe, gracile, grande par la taille, j'ai beaucoup aimé cette vision d'Elle.

Je ne sais si c'était de la comédie, aucune idée, Elle était ainsi, artificielle, selon Monsieur Pierre et moi.

A un moment donné, j'ai glissé à l'oreille de ce dernier ; prêtez un fouet à son Maitre, voyons comment elle va danser autrement. Un peu d'humour bien sûr.

Etre entre de bonnes mains est important, comme la confiance, la maitrise de la Personne qui domine

Si elle ne sait se contenir face aux bruits alentours, musique ou bavardage, ce n'est pas top, sinon il est préférable d'être à deux, pour ne pas être importuner par une musique trop forte ou des conversations.

Que ce soit en club, soirée privée, soirée autrement, munch play, le silence est rare.

Silence lors d'un branding, bien sûr, moment intenses émotions.

Pour ma part, je connais les couleurs, mais c'est comme si je n'en avais pas, je n'ai jamais prononcé le safe word.

Pour l'after care , je n'aime pas, nul besoin de calins et autre, un plaid sur mes épaules lorsque j'ai froid, un thé à la rigueur.

Je préfère rester seule le temps de me remettre un peu des instants forts vécus, et non subis, ou à côté de la Personne Dominant mais sans geste d'effusion.

J'ai un blocage en ce qui me concerne les caresses, sexe, effusion dans ma soumission, j'en connais le pourquoi.

Mon Maitre aimerait que je parvienne à allier les deux mais je n'y arrive pas    
Dernière modification le 23/02/2023 16:58:03 par kalina.
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Carpo
#10
@Kalina, je suis heureux que ce sujet vous parle. Merci beaucoup pour votre double retour, tant dans la forme que sans le fond.
Vous nous partagez notamment votre vécu intérieur dans ces moments intenses, des premiers cris à cette immersion dans un " champ de cotton", comme elle semble se produire parfois.
J'aime votre image de la respiration devenant votre fil rouge. C'est une expérience presque méditative qui me parle également. 
Mais je n'ai pas votre ressenti sur les caresses, que j'aime car elles viennent rappeler que, que ce soit la main douce ou l'ustensile exigeant, l'intention est la même : celle d'une communion à deux.
Finalement, par rapport à la situation actuelle telle que vous nous la décrivez, pensez-vous avoir évolué dans votre manière de réagir à l'impact, volontairement ou non ?
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Azhara
#11
Bonjour et merci pour ce partage Carpo, dans lequel je me retrouve pas mal. Je me retrouve aussi beaucoup dans les mots de Kalina concernant son ressenti, ses expressions sous le fouet. Et d'un point de vue général je suis d'accord avec les avis précisant que c'est avant tout personnel. Il n'y a pas de " bonnes manières " de ressentir, exprimer, gérer les émotions, la douleur, le plaisir. 

Ainsi pour vos questions : 
" Ai-je un blocage ? D'autres personnes vivent-elles cette manière de vivre l'impact ? Y trouvent elles satisfaction ? Comment les fouetteurs perçoivent cette situation ? Comment évoluer pour plus d'interactivité, sans tomber dans la comédie que je n'affectionne pas ? Je ne me vois pas pousser des "Hi !" et des "Ouille !" ou gigoter comme un grelot juste pour l'ambiance, si cela n'a rien de sincère. "

Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un blocage de votre part. En tout cas je ne le vois pas ainsi pour moi. Me concernant je suis très silencieuse, je ne crie jamais, je m'exprime peu par des mots, des sons vocaux. J'ai pour habitude de me renfermer sur moi-même (ce n'est pas le terme qui convient le mieux, mais pour le moment c'est le mot qui me vient...), j'intériorise la douleur en quelques sortes, je la fais mienne en l'emprisonnant en moi. Mon corps se crispe, si je ne suis pas attachée, mes mains et mes bras viennent souvent se resserer sur moi (ma tête, ma poitrine, mon ventre), je bouge très très peu... sauf mes pieds quand la douleur devient plus forte... Mais je ne me dandine pas, je ne hurle pas, je me mets dans une bulle qui me coupe un peu de tout, sauf de mon Dominant, quand bien même je ne réponds parfois pas de suite à ses questions. Pour nous ce n'est pas un " obstacle " (pour reprendre un de vos mots)

Cependant de manière totalement incontrôlable, je me mets parfois à rire ou à pleurer ou à expirer, souffler de manière intense. Pour en avoir discuté avec mon Dominant suite à votre post, c'est quand je ris où il se sent le plus déstabilisé parfois. Mon immobilisme et mutisme ne créent aucun manque d'interraction pour Lui, j'imagine bien que pour certains Dominants ça pourrait être gênant, pour nous ce n'est pas le cas. Peut-être que d'avoir beaucoup échangé avec mon Dominant sur ce manque d'expressivité de ma part nous permet de créer une interraction dans nos séances... Qu'en est-il pour vous ? En vous lisant j'ai l'impression qu'il n'y a pas de manque d'interraction avec votre Dominante qui vous connaît bien et qui sait comment vous êtes, vous fonctionnez, mais plutôt avec le fouetteur du moment ? Je m'avance peut-être et je suis curieuse, je sais. 

Bonne journée

PS : Je me demande s'il n' y a pas un rapport avec la " personnalité de base ". Avez-vous des facilités à exprimer vos émotions de manière générale ? Moi je crois que je me contiens sous les fouets comme je contiens mes émotions... peu démonstrative...

 
Dernière modification le 24/02/2023 14:44:58 par Azhara.
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Pierre Louis
#12
Bonsoir Carpo.

Beau retour d'experience, et quelle question !

Perso, je n'aime pas les jeux d'impacts. Mais je me retrouve dans le fait de rentrer en moi aucours d'une pratique.
Et je conçois que cela soit perturbant pour le Top.
"Mon corp est ma maison".
Oui, un refuge.
"non pas coupé du monde, mais à l'écoute de ce qui se passait à distance de mon esprit"
Comme si l'on était spectateur ... les yeux fermés. D'une scene qui nous concerne, que nous vivons à l'instant présent ... aux aguets de tout ce qui se passe autour. Perso, c'est à ce moment là que je m'envole.
Et que pour le Top c'est le signal de l'atterissage.
"L'after" viens de débuter.
Je n'ai rien dit.
Et ne dirais rien ...
Avant de sortir du tunel. Comme je comprends ce que vous dites.
 
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Carpo
#13
@Azhara, votre retour personnel me réjouit à plus d'un titre : savoir que mon questionnement et mon expérience sont partagés apporte toujours une forme de réconfort, et si en plus ils stimulent les discussions dans d'autres couples BDSM, c'est encore mieux.
Vous avez raison, il me semble, sur le fait que le dialogue et la compréhension entre la personne dominante et la personne soumise permettent d'aller au delà du manque apparent d'expressivité lors d'une séance d'impact. Nous en étions conscients et nous y voyions plutôt une direction à donner pour approfondir et développer notre relation. C'est le fait de passer sous le fouet d'une autre personne dominante qui a apporté un autre éclairage sur cette situation, car il ne disposait pas des bonnes clés de lecture de mes réactions.
Être peu expressif sous l'impact reflèterait un trait de personnalité plutôt introverti quant au partage de ses sentiments ? L'idée serait à creuser. Cela semble s'appliquer à vous, et semble assez pertinent dans mon cas : j'exprime assez peu mes sentiments de manière générale, mais c'est très différent vis à vis de ma Maîtresse vis à vis de laquelle je travaille à être le plus ouvert et lisible possible. Mais j'imagine aussi qu'il y a des personnes introverties qui trouvent justement dans ces moments intenses sous l'impact une manière d'évacuer la pression et de libérer leur expressivité.
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Carpo
#14
@Pierre-Louis, merci de votre retour (d'autant plus que les retours masculins ne sont pas légions dans cette discussion !). Il est parfois difficile de savoir quand on s'envole dans cette forme de méditation. Pour ma part, c'est plutôt à l'atterrissage que je me rends compte de l'altitude prise lors de mon envol progressif. Être bien accompagné alors est essentiel. Mais nous attendrons que vous soyez sorti du tunnel pour en parler :wink:
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Passionné et collectionneur de fouets, lorsque je pratique sur une soumise ou un soumis, les codes couleurs sont de rigueur mais ils sont rarement utilisés. 
En effet, le corps s'exprime SANS parler ou crier. La respiration est également, pour moi, un excellent moyen de comprendre où en est la personne dans sa montée en plaisir / douleur. Au niveau du corps, lorsque la personne s'expose en s'offrant aux lanières plutôt que de """" les fuir"""" en respirant fortement c'est que la mayonnaise est en train de prendre. 
Ma technique est particulière, j'en conviens et je m'explique. 
- Au départ, je ""chauffe""" la personne entravée debout mains au dessus de la tête. Pour cela j'utilise 2 martinets en "enroulé" avant de passer en "porté". Le fait de tourner autour de la personne comme un rapace jouant avec sa proie (rire) avec deux  martinets qui ont l'avantage de disperser les impacts et de ne pas permettre de savoir où vont tomber les coups.  C'est toujours très soft au départ, presque des caresses avant la monté progressive en puissance. 
- Ensuite je prends 2 fouets, un dans chaque main, et je recommence en ""enroulé"" comme avec les martinets toujours en tournant autour de la personne. 
- Lorsque je sens que la personne s'est décontractée et entre dans la bule "plaisir" je prends jusqu'à 8 fouets (4 dans chaque main) pour que les coups et impacts de craker soient très nombreux. Bien souvent, à ce moment là, la personne respire fort, un peu comme si elle allait jouir. Cette respiration est un indicateur puissant. Je sais alors que je peux monter en puissance et que je peux passer au ""porté"" qui est plus piquant. 
Ce que j'aime beaucoup, c'est quand la personne devient comme un """ légume""" (Mot NON péjoratif). Ce moment est pour moi magique. La personne n’est plus en capacité psychologique de dire « stop » ou une des couleurs du saferword. A ce moment là, je me sens le Maître absolu, je jouis mentalement de cette puissance et SURTOUT du plaisir que je donne. C’est grisant !
Certains femmes que j’ai fouettées ont parfois fait « fontaine », signe évidement de plaisir. D’autres se mettent à crier, une riait ce qui est surprenant la première fois ! ! ! A chacun sa façon d'être et de jouir)
Le top du top de ces séances de fouet, est pour moi lorsque je décroche le légumes ( 2 mots adaptés à ce que je décris) la personne (entravée debout) pour l’allonger sur une couverture. Certaines pleurent, d’autres se mettent à trembler, d’autres s’endorment dans un sommeil de « zénitude ».
A ce moment là, la personne est couverte et lovée contre moi pour que je puisse l’accompagner dans sa « « descente » » avec quelques caresses (comme un papa NO sex) et quelques mots apaisants si besoin.  
Lors des soirées « initiation fouets » que j’ai animé en club et au Clair Obscur, ce que j’ai trouvé fabuleux c’est de pouvoir communiquer sans parler avec des personnes totalement inconnues. Ces instants de fusion BDSM purs entre deux inconnus sont grisants.
Je garde en mémoire une italienne avec laquelle au départ la communication verbale était quasiment impossible. Sous les fouets ce fut extraordinaire dans la fusion. 
Avec une de mes soumises, nous étions tellement en fusion que j’étais parvenu à la faire jouir sur commande. (Certains d’entre vous ont peut être assisté à ces séances de fouets sous mon noyer) Quand je décidais que cela suffisait, je montais en puissance en comptant jusqu’à trois à haute voix. Elle devait jouir à trois et elle jouissait à trois à chaque fois. C’était fabuleux ! Comme elle était femme fontaine, (grande fontaine) il était facile de constater que cela n’était pas de la simulation.
Le fouet est un instrument que j’affectionne particulièrement vous l’aurez compris. Il ne faut pas en avoir peur car, quand il est manié / utilisé par quelqu’un qui sait le gérer (traduction pas une brute...) il peut être aussi agréable qu’un sextoy.
P.S. n'ayez pas de doute, il est possible d'utiliser 8 fouets en simultané. J'ai réalisé quelques vidéos où c'est visible.
P.S.2 sur la photo prise suite à un déménagement, on en voit 2.
 
Pièces jointes
2 fouets.jpg 80.45 Kb . 30 Affichages
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour 
Pour ma part, je vis les séances d'impacts en silence ou presque,  au grand dam de Mon Seigneur.  Il est obligé d'appuyer les impacts ou bien de viser des zones qui mz sont plus sensibles pour obtenir une réaction de mon part.
Quand les impacts sont plus intenses, je pleure,  je bouge un peu, je pousse des soupirs,  ma respiration est plus forte et rapide. Quand je suis dans ma bulle, je laisse aller mon corps jusqu'à sentir le sol se dérober  sous pieds.  Mon Seigneur suspend la séance et me cajole puis on reprend ainsi de suite....jusqu'à ce qu'il juge que cela suffit malgré mon envie de continuer. 
Mes silences lors des séances d'impact ont décontenancé la domina avec qui j'ai été en lien quelques mois. Je pense que mes silences viennent d'une habitude que j'ai eu avec avec mon premier Dom. Il aimait le silence.
Soyez la première personne à aimer.