Après avoir lu le texte « Petit guide introductif du noviciat », qui donne de bons conseils aux soumis (ses) novices pour savoir faire le choix du dominant, j’ai cru utile de me définir en tant que dominant, cela me servira à savoir quelle est ma place et quelle doit être mon attitude vis à vis de ma soumise. Dans la suite de mes explications, j’emploierais le féminin, la soumise donc, parce qu’en ce qui nous concerne, c’est le cas.
QUI SOMMES NOUS ?
Nous sommes un couple dans la vie, un couple récent et nous formons avec ses enfants, grands adolescents, une famille recomposée. Cette situation comporte plus de difficultés que d’avantages, en effet la Domination/Soumission doit rester discrète pour ne pas être perçue par ses enfants, quand ils sont la. Est entendu par Domination/Soumission, les moments intimes bien sur, mais aussi, les préparatifs, les objets suffisamment explicites pour à eux seuls, permettre de dénoncer l’état de la relation, (Incidemment, il est d’ailleurs arrivé récemment que son aîné tombe sur le pot au rose). Les moments intimes très visibles ou bruyants, sont bien sur à réserver aux moments ou les enfants sont chez leur père.
J’ai cru, depuis le début de notre relation, que les moments domination devaient être soigneusement préparés , mis au point dans le plus grand secret, puis servis par surprise. Je me demande maintenant si je ne fais pas fausse route. Si, selon une phrase qu’elle emploie régulièrement, le mieux n’est pas l’ennemi du bien. Si le temps passé en longues préparations n’est pas du temps perdu, d’autant qu’il m’arrive parfois de ne pas conserver complètement le secret jusqu’au moment de la réalisation finale ou de préparer longtemps à l’avance des choses qui ne sont pas encore réalisées. Ça sera certainement à définir avec elle.
DOMINANT, POURQUOI ?
C’est, ais je lu, la première question question que devrait poser une soumise potentielle à celui qui a vocation à devenir son dominant. Les réponses à cette question, entre autres, devrait permettre à cette dernière de définir s’il est digne de la charge qu’il prétend assumer.
Répondre à cette question est pour moi, à la fois très simple et très compliqué. Très simple en effet, parce que c’est elle qui l’a souhaité et qui m’a fait part de son souhait. Comme réponse, on ne peut pas faire plus simple, c’est d’ailleurs peut être, la seule chose très claire, mais est ce que cela définit le dom que je suis ? Ce n’est pas vraiment une réponse à la définition, au contraire, cela soulève plusieurs questions. Pourquoi souhaite t’elle être soumise ? Pourquoi m’a t’elle choisi, moi ? Pourquoi ais je accepté ? Quelle est ma légitimité pour jouer ce rôle ? Je ne sais pas si je vais répondre à ces questions, en tout cas, je ne le ferais pas directement pour toutes, mais j’espère que mes réponses, clarifieront au moins la situation, à mes yeux, aux siens, et à ce que je pourrais éventuellement répondre à une personne qui m’interrogerait sur cela.
Quoi qu’il en soit, je fais cette introspection pour être au clair avec moi même et je pense lui demander d’en faire autant sur son rôle de soumise.
Un jour ma compagne a émis le souhait que nous ayons une relation de Domination/Soumission. J’ai été surpris de sa demande et me suis demandé si je souhaitais jouer ce rôle et si j’avais les qualités nécessaires pour cela. J’avais, quelque temps auparavant créé sur un forum un topic dans lequel j’expliquais qu’une amie m’avait demandé de jouer un tel rôle et je m’étais ouvert des questions qui me taraudaient. Le simple fait que je me sois renseigné est un indicateur de l’intérêt que je porte à ces pratiques, j’ai d’ailleurs reçu des réponses très intéressantes qu’au final j’ai conscience de ne pas avoir suffisamment étudiées. J’avais finalement refusé les propositions de cette amie. Est ce ce topic qui lui a donné l’idée de me faire la même demande ? (elle est présente sur le même forum, et est donc au courant de mes interrogations et des réponses qui m’ont été apportées), je n’en sais rien et j’avoue ne lui avoir même pas posé la question. C’est certainement la première chose à faire, je vais y penser. Quoi qu’il en soit, après m’être posé pas mal d’interrogations, j’ai accepté, sans finalement avoir de réponses aux questions que je me posais. J’avoue que l’idée de jouer ce rôle m’a excité et que j’en ai toujours envie. J’ai accepté un défi, je dois le réussir, ou en tout cas, tout faire pour que ça soit le cas.
J’ai essayé de faire preuve d’originalité, je ne sais pas si j’y ai bien réussi, ni au final, si l’originalité est vraiment très importante. Nous n’avons pas souhaité dans un premier temps définir les limites que nous souhaitions donner à ces jeux, laissant au seul safeword la possibilité de fixer les limites au coup par coup, c’est à dire que nous ne savons pas vraiment qui, dans ce contexte, nous sommes… Sommes nous dominant et soumise ? sommes nous sadique (sadiste) et maso ? Rien n’est clair, si ce n’est notre volonté de jouer, et je crois qu’il est temps maintenant de définir ou nous souhaitons aller (dialogue nécessaire). Nous devons aussi parler de la nécessité éventuelle d’un vrai contrat, ce qui n’a jamais été fait. Nous pensions que c’était inutile, voire néfaste. Je me demande malgré tout aujourd’hui si ça ne serait pas un bonne idée d’en faire un. Peut être pas un code à suivre sans réserve, mais en tout cas, une indications des limites à ne pas franchir, dans le cadre de nos accords du moment. A rediscuter éventuellement ensuite.
POUR LE DOMINANT QUE JE SUIS SENSÉ ÊTRE, QUELLE SOUMISE ?
Une femme, équilibrée, ayant subi un traumatisme sexuel dans son enfance. Maman attentionnée, quelques soucis avec ses enfants, santé, psychologie. Se posant des questions en matière d’éducation, et également sur la transmission intergénérationnelle (secrets de famille notamment), convaincue de l’influence de secrets passés sur les évènements actuels. Psychologiquement équilibrée, pas du tout provocatrice, avec des idées du couple très ouvertes (elle m’a notamment dit qu’elle ne me demandait pas l’exclusivité, pourvu que mes pratiques ne la lèsent pas).
Dans nos jeux, puisqu’elle n’a jamais utilisé le mot de sécurité, c’est que je n’ai jamais franchi les limites de ce qu’elle pouvait accepter, mais oser aller plus loin me paraît parfois très risqué, pas pour sa sécurité, qui est loin de poser problème, mais plus pour la poursuite harmonieuse de nos relations.
Est ce que mes interrogations sont sensées ? Est ce que d’autres dom’s se posent ou ce sont posés ce genre de questions ? Un dom doit il constamment jouer sans savoir, en limite, à son point de vue, de l’acceptable ? Ou doit il prévenir avant de ce qui va arriver ? Jusqu’ici, je l’ai toujours entraînée vers, l’inconnu, parce que j’ai toujours pensé que pour elle, le jeu devait être plus excitant.
Telles sont, pour le moment, mes réflexions et mes interrogations, si vous avez des conseils ou des suggestions à me faire, ils sont les bienvenus.