Romurex
#0

Après avoir lu le texte « Petit guide introductif du noviciat », qui donne de bons conseils aux soumis (ses) novices pour savoir faire le choix du dominant, j’ai cru utile de me définir en tant que dominant, cela me servira à savoir quelle est ma place et quelle doit être mon attitude vis à vis de ma soumise. Dans la suite de mes explications, j’emploierais le féminin, la soumise donc, parce qu’en ce qui nous concerne, c’est le cas.

 

QUI SOMMES NOUS ?

Nous sommes un couple dans la vie, un couple récent et nous formons avec ses enfants, grands adolescents, une famille recomposée. Cette situation comporte plus de difficultés que d’avantages, en effet la Domination/Soumission doit rester discrète pour ne pas être perçue par ses enfants, quand ils sont la. Est entendu par Domination/Soumission, les moments intimes bien sur, mais aussi, les préparatifs, les objets suffisamment explicites pour à eux seuls, permettre de dénoncer l’état de la relation, (Incidemment, il est d’ailleurs arrivé récemment que son aîné tombe sur le pot au rose). Les moments intimes très visibles ou bruyants, sont bien sur à réserver aux moments ou les enfants sont chez leur père.

J’ai cru, depuis le début de notre relation, que les moments domination devaient être soigneusement préparés , mis au point dans le plus grand secret, puis servis par surprise. Je me demande maintenant si je ne fais pas fausse route. Si, selon une phrase qu’elle emploie régulièrement, le mieux n’est pas l’ennemi du bien. Si le temps passé en longues préparations n’est pas du temps perdu, d’autant qu’il m’arrive parfois de ne pas conserver complètement le secret jusqu’au moment de la réalisation finale ou de préparer longtemps à l’avance des choses qui ne sont pas encore réalisées. Ça sera certainement à définir avec elle.

 

DOMINANT, POURQUOI ?

C’est, ais je lu, la première question question que devrait poser une soumise potentielle à celui qui a vocation à devenir son dominant. Les réponses à cette question, entre autres, devrait permettre à cette dernière de définir s’il est digne de la charge qu’il prétend assumer.

Répondre à cette question est pour moi, à la fois très simple et très compliqué. Très simple en effet, parce que c’est elle qui l’a souhaité et qui m’a fait part de son souhait. Comme réponse, on ne peut pas faire plus simple, c’est d’ailleurs peut être, la seule chose très claire, mais est ce que cela définit le dom que je suis ? Ce n’est pas vraiment une réponse à la définition, au contraire, cela soulève plusieurs questions. Pourquoi souhaite t’elle être soumise ? Pourquoi m’a t’elle choisi, moi ? Pourquoi ais je accepté ? Quelle est ma légitimité pour jouer ce rôle ? Je ne sais pas si je vais répondre à ces questions, en tout cas, je ne le ferais pas directement pour toutes, mais j’espère que mes réponses, clarifieront au moins la situation, à mes yeux, aux siens, et à ce que je pourrais éventuellement répondre à une personne qui m’interrogerait sur cela.

Quoi qu’il en soit, je fais cette introspection pour être au clair avec moi même et je pense lui demander d’en faire autant sur son rôle de soumise.

 

Un jour ma compagne a émis le souhait que nous ayons une relation de Domination/Soumission. J’ai été surpris de sa demande et me suis demandé si je souhaitais jouer ce rôle et si j’avais les qualités nécessaires pour cela. J’avais, quelque temps auparavant créé sur un forum un topic dans lequel j’expliquais qu’une amie m’avait demandé de jouer un tel rôle et je m’étais ouvert des questions qui me taraudaient. Le simple fait que je me sois renseigné est un indicateur de l’intérêt que je porte à ces pratiques, j’ai d’ailleurs reçu des réponses très intéressantes qu’au final j’ai conscience de ne pas avoir suffisamment étudiées. J’avais finalement refusé les propositions de cette amie. Est ce ce topic qui lui a donné l’idée de me faire la même demande ? (elle est présente sur le même forum, et est donc au courant de mes interrogations et des réponses qui m’ont été apportées), je n’en sais rien et j’avoue ne lui avoir même pas posé la question. C’est certainement la première chose à faire, je vais y penser. Quoi qu’il en soit, après m’être posé pas mal d’interrogations, j’ai accepté, sans finalement avoir de réponses aux questions que je me posais. J’avoue que l’idée de jouer ce rôle m’a excité et que j’en ai toujours envie. J’ai accepté un défi, je dois le réussir, ou en tout cas, tout faire pour que ça soit le cas.

J’ai essayé de faire preuve d’originalité, je ne sais pas si j’y ai bien réussi, ni au final, si l’originalité est vraiment très importante. Nous n’avons pas souhaité dans un premier temps définir les limites que nous souhaitions donner à ces jeux, laissant au seul safeword la possibilité de fixer les limites au coup par coup, c’est à dire que nous ne savons pas vraiment qui, dans ce contexte, nous sommes… Sommes nous dominant et soumise ? sommes nous sadique (sadiste) et maso ? Rien n’est clair, si ce n’est notre volonté de jouer, et je crois qu’il est temps maintenant de définir ou nous souhaitons aller (dialogue nécessaire). Nous devons aussi parler de la nécessité éventuelle d’un vrai contrat, ce qui n’a jamais été fait. Nous pensions que c’était inutile, voire néfaste. Je me demande malgré tout aujourd’hui si ça ne serait pas un bonne idée d’en faire un. Peut être pas un code à suivre sans réserve, mais en tout cas, une indications des limites à ne pas franchir, dans le cadre de nos accords du moment. A rediscuter éventuellement ensuite.

 

POUR LE DOMINANT QUE JE SUIS SENSÉ ÊTRE, QUELLE SOUMISE ?

Une femme, équilibrée, ayant subi un traumatisme sexuel dans son enfance. Maman attentionnée, quelques soucis avec ses enfants, santé, psychologie. Se posant des questions en matière d’éducation, et également sur la transmission intergénérationnelle (secrets de famille notamment), convaincue de l’influence de secrets passés sur les évènements actuels. Psychologiquement équilibrée, pas du tout provocatrice, avec des idées du couple très ouvertes (elle m’a notamment dit qu’elle ne me demandait pas l’exclusivité, pourvu que mes pratiques ne la lèsent pas).

Dans nos jeux, puisqu’elle n’a jamais utilisé le mot de sécurité, c’est que je n’ai jamais franchi les limites de ce qu’elle pouvait accepter, mais oser aller plus loin me paraît parfois très risqué, pas pour sa sécurité, qui est loin de poser problème, mais plus pour la poursuite harmonieuse de nos relations.

 

Est ce que mes interrogations sont sensées ? Est ce que d’autres dom’s se posent ou ce sont posés ce genre de questions ? Un dom doit il constamment jouer sans savoir, en limite, à son point de vue, de l’acceptable ? Ou doit il prévenir avant de ce qui va arriver ? Jusqu’ici, je l’ai toujours entraînée vers, l’inconnu, parce que j’ai toujours pensé que pour elle, le jeu devait être plus excitant.

 

Telles sont, pour le moment, mes réflexions et mes interrogations, si vous avez des conseils ou des suggestions à me faire, ils sont les bienvenus.

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#1
Bonjour, 
Je suis très étonné que tu n'es pour l'heure aucunes réponse,  car tu as à ouvert un sujet particulièrement intéressant. 
 
Je ne puis t'apporter de réponses car je suis également en plein questionnement. Mais je vais porter une attention particulière ton poste et aux éventuelles réponses que tu recevra. 
Bien à toi 
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Lady Spencer
#2
Egalement étonnée que ce post n'aie pas entrainé de commentaires, car ces questionnements là, on se les pose toutes et tous, ce qui d'ailleurs, me semble sain et normal .
Si l'on part du postulat que la curiosité est le moteur du BDSM, on est à même de se poser mille questions, et d'en poser autant sur un site comme ici.
Dès lors que nous sortons d'une ligne de vie disons classique, s'interroger sur le comment, pourquoi, quand, etc...... reste une évidence pour moi.

On ne devient pas soum ou dom par hasard : je ne rentrerai pas dans le grand débat de l'acquis et de l'inné puisque nous avons tous des avis personnels sur cet aspect là, mais ce BDSM ne nous attire pas dans ses filets sans raisons.

Je n'ai pas bien compris votre histoire, Romurex : vous êtiez déjà en couple "vanille" tous les deux, et ensuite, elle vous a demandé de vivre une DS ? Ou vous vous êtes rencontrés via le BDSM ?

Oui, vos interrogations sont sensées et même censées, et une fois encore, ne pas s'interroger sur ce que l'on veut faire vivre à l'autre et y trouver soi-même, me parait dangereux à plus d'un titre.

Une de vos questions me pose un problème, car je n'en comprends pas la portée : " Un dom doit il constamment jouer sans savoir, en limite, à son point de vue, de l’acceptable ? Ou doit il prévenir avant de ce qui va arriver ? Jusqu’ici, je l’ai toujours entraînée vers, l’inconnu, parce que j’ai toujours pensé que pour elle, le jeu devait être plus excitant."

C'est quoi, "l'acceptable" pour vous ? Et pour elle ?

Comme vous le signalez à plusieurs reprises, la communication reste le pillier dans une relation, et plus particulièrement en BDSM : puisque nous touchons à l'intime le plus profond, cet intime souvent caché depuis longtemps, on frôle les interdits avec ou sans transgression, mais on met le doigt (sans jeu de mots....oh et puis si, jeu de maux !) sur des désirs plus ou moins avoués, avec toutes les émotions que cela provoque : donc oui, parlez vous tous les deux, établissez bien "votre plan de bataille" :smiley_cat:, cadrez les envies de l'une comme de l'autre pour que tout rentre dans votre vie de couple lambda/parent, ce qui est loin d'être simple déjà.

Le contrat ? Aucune utilité pour moi, mais si pour vous, c'est une base, why not ? Une espèce de cadre qui vous permettra de délimiter votre champ d'action chacun dans son statut, et qui peut aussi vous servir à comprendre les fois où ça bloquera (parce que ça arrivera sûrement), et à voir comment votre relation bdsm avance : le contrat peut aussi être un challenge, sans se mettre la pression pour autant, juste pour voir vos progrès sur telle ou telle pratique, par exemple.

En attendant, passez de belles fêtes et tenez-nous au courant :thought_balloon::notes:
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#3
En m'inscrivant ici , je souhaitais ouvrir un post sur ce même thème. 
Histoire de ne pas éclater une discussion qui pourrait ce révéler particulièrement intéressante pour bien des personnes, je vais partager mon expérience ici.
En couple depuis 12ans, nous avons passés avec succès les différentes épreuves de la vie, avons su nous réinventer,  nous soutenir et même nous bousculer au bon moment. 
Bref le cadre est posé. En début d'année j'ai vécu une période que je qualifierais de " creux de la vague ", je précise qu'à cette instant il n'a jamais été fait référence à une quelconque relation d/s entre nous. J'ai pris l'ascendant de façon naturelle et cela semble n'avoir jamais posé de problèmes. Durant cette période j'ai réévalué pas mal de choses et éprouvé un sentiment de fatigue concernant ma position, fatigué de devoir toujours mener la barque et être à l'initiative. 
Un soir,  alors que je venais de lui reprocher son manque d'implication durant un long monologue, je suis parti me coucher avec une certaine colère. Elle m'a rejoint et a ouvert une nouvelle page de notre histoire.  Aussi bizarre que cela puisse paraître, et sans qu'un mot ne soit échangé,  elle s'est offerte à moi et ma invité à évacuer cette colère. Tout c'est passé naturellement et sans violences,  mais j'ai exprimé une virilité et une fermeté qui a ouvert le champ des possibles de façon plus large. 
Nous n'en avons jamais parlé, mais explorer nos limites est devenu normal.  Je connais les miennes mais n'ai pour l'heure pas atteint les siennes et je me pose également beaucoup de questions et c'est normal je pense. 
En conclusion,  je crois qu'il y a autant de façon d'envisager les choses que d'adeptes de pratiques.  Le tout étant de connaître ses limites et de rester à l'écoute de son ou sa partenaire, en restant humble et ne jamais perdre de vue qu'il s'agit plus d'un partage que d'une satisfaction personnelle 
 
 
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sylvie35
#4
J'avais vu et les explications de Romurex sont très intéressantes, mais je n'ai pas osé répondre puisque cela s'adresse principalement aux Doms. Les Doms ne s'expriment pas beaucoup en général, ils/elles sont trop timides :smile:  Ceci explique sans doute cela.  Mon Maître est très réticent à écrire et pourtant il aurait plein de choses intéressantes à dire. Même en le suppliant ça ne marche pas :smile:
Petite touche légère sur un sujet par ailleurs très sérieux. Ne le prenez pas mal, et Joyeux Noel.
 
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Romurex
#5
Il me semblait que le sujet ne devait pas concerner que moi et je pensais trouver des réponses et que mes interrogations aideraient certainement d'autres personnes. Raté jusqu'ici. Nous verrons par la suite.
Merci de ton intérêt.
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sylvie35
#6
Cela devrait concerner tous les Doms, mais s'exprimer sur un forum, ou s'exprimer tout court, n'est pas toujours facile.
En tant que soumise, c'est un peu plus facile, sans l'être totalement, car il y a une plus grande tolérance je pense. En me relisant je me suis parfois dit que mes quelques interventions étaient vraiment nulles et sans grand intérêt, mais les gens sont gentils la plupart du temps, alors qu'ils le seraient moins avec un Dom je crois. Enfin, c'est ainsi que je le ressens.
 
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#7
J'avais vu et les explications de Romurex sont très intéressantes, mais je n'ai pas osé répondre puisque cela s'adresse principalement aux Doms. Les Doms ne s'expriment pas beaucoup en général, ils/elles sont trop timides :smile:  Ceci explique sans doute cela.  Mon Maître est très réticent à écrire et pourtant il aurait plein de choses intéressantes à dire. Même en le suppliant ça ne marche pas :smile: Petite touche légère sur un sujet par ailleurs très sérieux. Ne le prenez pas mal, et Joyeux Noel.  
 
Je ne suis pas persuadé que le sujet soit principalement destiné aux doms et je trouve au contraire très intéressant que vous interveniez et j'imagine que Romurex sera du même avis. 
 
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#8
Cela devrait concerner tous les Doms, mais s'exprimer sur un forum, ou s'exprimer tout court, n'est pas toujours facile.
En tant que soumise, c'est un peu plus facile, sans l'être totalement, car il y a une plus grande tolérance je pense. En me relisant je me suis parfois dit que mes quelques interventions étaient vraiment nulles et sans grand intérêt, mais les gens sont gentils la plupart du temps, alors qu'ils le seraient moins avec un Dom je crois. Enfin, c'est ainsi que je le ressens.
 
Laissons l'impertinence de certaines interventions de côté,  car nous sommes humains avant tout et sommes tous sujets à une certaine médiocrité dans la façon de retranscrire des émotions .  
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Munartis
#9
Il me semblait que le sujet ne devait pas concerner que moi et je pensais trouver des réponses et que mes interrogations aideraient certainement d'autres personnes. Raté jusqu'ici. Nous verrons par la suite. Merci de ton intérêt.
Romurex, il me semble pourtant que le message de Lady Spencer apporte des réponses! Et la réponse... c'est qu'il n'y a pas de réponse. Ou plutôt que tou-te-s les Doms se posent éternellement cette question: "quel genre de Dom devrais-je être", et que c'est très sain.
Et aussi que la limite se définit ensemble, ça me semble très important: au début d'une relation D/s, on peut penser qu'il vaut mieux ne pas trop en parler parce qu'on risque de "déflorer" l'exploration, mais en fait ça me semble être une timidité dangereuse... Il me semble au contraire que le fait de savoir parler de ce qu'on se sent prêt-e ou non à faire (en tant que D ou que s) est une preuve de maturité, et un gage de sécurité physique et émotionnelle.
Et à mon avis ça n'enlève rien du tout à l'effet de surprise: en quelque sorte la soumise fixe le cadre (jusqu'où elle est OK d'aller), et à l'intérieur de ce cadre le Dom joue avec les différents leviers, en produisant des effets tout à fait imprévisibles! Et c'est ça qui est bon...
Quant à la préparation en amont, à mon humble avis il devrait s'agir plus de préparation mentale, imaginative et siprituelle que matérielle: dans quel état d'esprit j'aborde la session? quelle connexion ai-je avec ma soumise en ce moment? dans quelle état d'esprit est-elle? quelles voies je pourrais lui proposer d'explorer la prochaine fois? Comme une sorte de répétition des gammes, permettant d'aborder les moments d'improvisation de manière plus fluide. Après, c'est sûr que ça peut être rassurant d'avoir la partition écrite à l'avance...
Tout ce que j'en dis, c'est avec assez peu d'expérience, donc à prendre avec toute la circonspection qu'il se doit!
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Gallifrey
#10
Bonjour,

Je me permets d'écrire une modeste contribution, puisque Sylvie me tanne depuis plusieurs jours pour que je le fasse. Je ne suis pas très à l'aise pour écrire, car il est très difficile de bien faire comprendre une relation humaine dans toute sa complexité et le risque d'être compris de travers est énorme.  

La légitimité est une question que je me suis posée et j'imagine que beaucoup se la posent. Dans mon cas cette question était amplifiée par une importante différence d'âge, qui m'amenait à me demander si j'avais vraiment le droit de prendre tout pouvoir sur une jeune femme qui a encore tout son avenir devant elle et une multitude de possibles envisageables. C'est humain de se poser ce genre de question et ne pas s'interroger est plutôt inquiétant.
Nous en avons parlé.
Sylvie m'a apporté une réponse très simple et limpide:
Etant donné que c'est elle qui s'est portée candidate à la soumission, sans contrainte, sans pression d'aucune sorte, que peut-il y avoir de plus fort pour conférer une légitimité? Rien.

Je pense que c'est un élément clé. Je sais que certains Maîtres mettent la pression sur la femme désirée pour qu'elle dise oui, allant parfois jusqu'à la harceler. Pour moi, l'initiative doit venir de la soumise, et il faut absolument éviter de lui mettre la pression, même pas de manière soft.

Nous n'avons pas signé de contrat.
Un contrat, même rédigé avec la meilleure volonté du monde, laisse toujours prise à interprétation.
Le risque de malentendu me semble important, car deux personnes ne donnent jamais exactement le même sens aux mots, deux personnes n'envisagent jamais exactement de la même façon toutes les implications d'une phrase.
De plus, il est impossible de prévoir tous les cas de figure. Les circonstances de la vie font apparaître des configurations nouvelles, extrêment difficiles à prévoir lors de l'écriture du contrat. Il faudrait le faire évoluer en permanence, ce qui peut représenter un travail titanesque si l'on veut vraiment faire cela sérieusement.
Travailler sur un contrat peut cependant être utile pour aider à se poser certaines questions que l'on n'avait pas envisagées, mais je ne le vois pas comme élément solide à la base d'une relation.

Je préfère la discussion. Nous discutons énormément. J'y reviendrai.
Et pour fixer le cadre, je préfère une règle simple.
Tant qu'elle m'appartient, elle doit m'obéir.
Si elle désobéit, cela met fin à la relation, définitivement.
Elle peut reprendre sa liberté à tout moment, sans avoir à se justifier, mais ce sera définitif.

Dit comme cela, cette règle peut sembler brutale, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour que la relation soit claire.
Cela interdit tout caprice, car les conséquences seraient irréversibles, et ce n'est certainement pas adapté à tous les couples.
Mais pour nous c'est parfait. Elle sait ce qu'elle veut, elle prend sa soumission très au sérieux, elle n'est pas là pour jouer et moi non plus.
Cela fait trois ans que nous sommes ensemble et pas une seule fois elle ne m'a désobéi.
Les seuls comportements qu'elle a eus qui pourraient s'apparenter à une désobéissance relèvent davantage de sa difficulté à réprimer de puissants réflexes, comme de rabattre sa jupe lorsqu'un coup de vent la soulève alors qu'elle sait que cela lui est interdit.
Cela lui vaut une gifle ou une punition, mais je ne considère pas cela comme une désobéissance volontaire.

Je ne suis pas un bourrin: si elle venait à me désobéir volontairement, je considérerai quand même les circonstances, et ses explications, avant de prendre une décision aussi grave que de mettre fin à la relation. Il est évident qu'une telle décision me punirait moi-même car cette relation est de très très loin la plus belle que j'ai eue dans ma vie. Mais cette règle nous force tous les deux à accorder à notre relation tout le sérieux et l'attention qu'elle mérite. Pas de caprice, pas de comportement impulsif.

De mon point de vue, cette relation est très sérieuse, ce n'est pas un jeu, et c'est également ce quelle voulait.
Je ne joue pas un rôle de Maître: je suis son Maître.
Il n'y a pas de sessions: elle est soumise 24h/24, 7 jours sur 7.
Dans la pratique, je lui laisse beaucoup de liberté. Certes, elle doit m'obéir et être à disposition à tout moment, mais je n'abuse pas de mon pouvoir.

Bien que je sois le seul à avoir le droit de prendre les décision importantes, je ne fonctionne pas à l'aveugle.
Nous discutons beaucoup, de tous les sujets, et pas uniquement de bdsm, loin de là.
Aussi étrange que cela puisse paraître, nous continuons à échanger par mail, même si nous vivons à présent sous le même toit. Elle est plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral pour exprimer des sentiments très intimes et je trouve ce moyen de communication très plaisant et complémentaire. Il m'est très agréable de découvrir un mail de sa part, parfois anodin, parfois très profond. Parfois je trouve même une fiction plus ou moins allégorique, plus ou moins cryptée et pleine d'allusions, qu'elle a rédigée pour mon plaisir et à chaque fois je suis très touché en imaginant le temps qu'elle a dû y passer.
Je sais donc de manière assez profonde ce qu'elle pense et je considère toujours son point de vue pour prendre mes décisions.

Je ne suis pas très porté sur l'aspect protocolaire. Je préfère qu'elle soit naturelle et spontanée. Elle me vouvoie et s'exprime respectueusement mais sans obséquiosité, et j'aime qu'elle me taquine et me fasse rire. Les règles que je lui fixe sont raisonnables et en nombre limité, mais par contre j'applique la tolérance zéro quant à leur respect.
Fixer une multitude de règles me semble artificiel et irréaliste. Si on veut veiller à leur application, cela devient vite fastidieux et épuisant, et on devient soi-même esclave du protocole frisant l'absurde que l'on a fixé.

A la question de la légitimité est associée une autre question "Suis-je digne du cadeau qui m'est fait?".
Car quand une femme vous fait volontairement don de son corps et de sa liberté, c'est un magnifique cadeau et cela donne le vertige quand on y réfléchit bien (je genre par commodité, mais chacun(e) peut bien entendu adapter à son cas personnel).
J'ai pour ma part pris pour habitude de considérer une situation globablement, dans toutes ses dimensions, et il est donc très rare que je m'arrête à l'aspect bdsm pour prendre une décision.
Beaucoup d'erreurs de jugement, de mauvaises décisions, proviennent du fait que l'on a une vision trop partielle, trop étriquée (que l'on oublie des termes de l'équation, dirait Sylvie).
Je me pose donc toujours la question de la manière suivante: est-ce que globalement cette relation est bénéfique pour elle? Comment faire au mieux pour qu'elle le soit?
En tant que Maître, je ne me vois pas comme simple fesseur-fouetteur, même si bien sûr j'y prends beaucoup de plaisir. J'essaie de lui apporter tout ce que je peux humainement, de l'aider à se poser les bonnes questions, de l'aider à prendre confiance en elle (et là il y a un boulot herculéen car on part de sacrément loin...), un peu au sens des Maîtres bouddhistes, toutes proportions gardées.    
Dernière modification le 31/12/2022 12:38:53 par Gallifrey.
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Bonsoir,  
Un peu plus d'un an de relation, nous ne vivons pas ensemble et nos contraintes personnelles nous séparent parfois pendant plusieurs semaines.    
Mon Maître n'est pas vanille et moi je l'étais avant de Le rencontrer.  

 
Pourquoi Lui ? Parce qu'Il est toujours totalement honnête et bienveillant et que devenir Sa soumise a été très vite une évidence.   Parce qu'Il arrive à s'adapter à mon rythme et à mon caractère têtu, parce qu'Il me respecte et qu'Il m'élève et parce qu'Il est naturellement Dominant, ce n'est pas un "rôle" c'est Lui tout simplement.   Parce qu'Il reconnaît Son humanité et le droit à l'erreur, se tromper fait aussi partie de l'apprentissage.  

Pourquoi mon engagement à Ses pieds ? J'ai choisi d'accepter mon collier de chienne, d'être marquée par tatouage et Son cadeau d'un collier de jour parce que mon engagement est sincère et que je sais que ma place est d'être Sa soumise.
Dernière modification le 08/01/2023 21:45:43 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Je suis désolée mais il m'est impossible de mettre mon écrit en forme malgré plusieurs tentatives.
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sylvie35
#13
Shift Return deux fois marche bien si c'est  un pb de paragraphe
 
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Merci sylvie35.
Je suis sur téléphone, je n'ai pas d'ordinateur.
J'ai même essayé de mettre une partie du texte en gras mais impossible, cela disparaît.
Soyez la première personne à aimer.
sylvie35
#15
Le gras ne marche pas toujours mais l'italique fonctionne il me semble.
 
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Merci sylvie35.
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Sven
#17
Bonjour,
Merci pour l’ouverture de ce sujet par lequel je me sens également concerné. C’est rassurant de constater que du monde se pose un certain nombre de questions, et continue de se les poser même après quelques années d’expérience. Et au final, malgré la diversité des situations, il semble y avoir pas mal de convergences et d’interrogations communes.
Notamment ce questionnement sur la « légitimité » de prendre le rôle de Dominateur, dans mon cas tout comme Vous, @Romurex, à la demande de ma compagne et finalement assez récemment au regard de la durée de notre relation.
Mais aussi sur le timing et la façon d’intégrer cette « mise à jour » d’une relation déjà bien établie sur un modèle vanille depuis bientôt 9 ans où la complicité, la confiance, le dialogue et l’écoute sont déjà bien établis même si tout cela est toujours en constante évolution.
Et surtout, la question qui est de savoir « Aurai-je les épaules pour être un « bon » Dom qui saura répondre aux envies et aux attentes de ma soumise ? ». Car finalement, après avoir lu quelques ouvrages à la fois sur la Domination et la soumission, ainsi que sur les rapports Maître/esclave bien plus spécifiques, on se retrouve rapidement submergé par la théorie, les bonnes pratiques à intégrer et les mauvaises pratiques à éviter, mais une fois revenu dans la « vraie » vie, la mise en pratique reste délicate quand on ne sait pas trop par quel bout la prendre et on se retrouve forcément à tâtonner quelque peu.
Et peut-être me trompé-je ou alors est-ce une hérésie de penser cela, mais il me semble qu’un Dom est avant tout au service de sa soumise - certes Il est supposé imposer sa Domination, mais étant donné que cela se fait dans le respect des limites et des envies de la soumises, on peut parfois se demander qui soumet qui dans une certaine mesure :smirk:.
Concernant un éventuel contrat et des limites imposées, comme l’a mentionné @Lady Spencer, l’établissement d’un contrat me semble optionnel. Par contre dans notre cas, nous avons établi une liste quasi exhaustive de pratiques Oui/Non/A tester chacun de notre côté que nous avons ensuite comparée afin de définir un premier cadre évolutif de nos jeux intimes. Mais un tel cadre pour définir les comportements/attitudes en dehors de l’intimité me paraît être aussi quelque chose d’intéressant à explorer.
Bref, Vous n'êtes effectivement pas le seul à vous poser tout un tas de question et merci à C/celles et C/ceux qui lancent et qui lanceront des pistes de réflexion intéressantes.
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Romurex
#18
Merci Lady Spencer d'avoir initiée les réponses. Je suis vraiment désolé de vous avoir fait faux bond dans un moment où des réponses très intéressantes étaient données. Je manque en effet de temps en ce moment, mais je vais essayer d'être plus présent.
Alors sa demande de soumission a été presque immédiate. Pratiquement dès le début, elle souhaitait être exhibée, puis sa demande d'être soumise est venue.
Je dialogue beaucoup avec elle pour essayer de percevoir ses limites. En fait elle ne m'en a pas réellement donné, préfèrent laisser à un safeword la possibilité de les fixer dans une situation donnée. Je sais malgré tout ce qu'elle aime et ce qu'elle n'aime pas.
C'est la raison pour laquelle l'acceptable n'est pas fixé, jamais elle n'a défini de limites, même si j'en ai quelques idées.
Merci Lady de votre intervention.
Soyez la première personne à aimer.
Romurex
#19
En m'inscrivant ici , je souhaitais ouvrir un post sur ce même thème.  Histoire de ne pas éclater une discussion qui pourrait ce révéler particulièrement intéressante pour bien des personnes, je vais partager mon expérience ici. En couple depuis 12ans, nous avons passés avec succès les différentes épreuves de la vie, avons su nous réinventer,  nous soutenir et même nous bousculer au bon moment.  Bref le cadre est posé. En début d'année j'ai vécu une période que je qualifierais de " creux de la vague ", je précise qu'à cette instant il n'a jamais été fait référence à une quelconque relation d/s entre nous. J'ai pris l'ascendant de façon naturelle et cela semble n'avoir jamais posé de problèmes. Durant cette période j'ai réévalué pas mal de choses et éprouvé un sentiment de fatigue concernant ma position, fatigué de devoir toujours mener la barque et être à l'initiative.  Un soir,  alors que je venais de lui reprocher son manque d'implication durant un long monologue, je suis parti me coucher avec une certaine colère. Elle m'a rejoint et a ouvert une nouvelle page de notre histoire.  Aussi bizarre que cela puisse paraître, et sans qu'un mot ne soit échangé,  elle s'est offerte à moi et ma invité à évacuer cette colère. Tout c'est passé naturellement et sans violences,  mais j'ai exprimé une virilité et une fermeté qui a ouvert le champ des possibles de façon plus large.  Nous n'en avons jamais parlé, mais explorer nos limites est devenu normal.  Je connais les miennes mais n'ai pour l'heure pas atteint les siennes et je me pose également beaucoup de questions et c'est normal je pense.  En conclusion,  je crois qu'il y a autant de façon d'envisager les choses que d'adeptes de pratiques.  Le tout étant de connaître ses limites et de rester à l'écoute de son ou sa partenaire, en restant humble et ne jamais perdre de vue qu'il s'agit plus d'un partage que d'une satisfaction personnelle     
 
De la même manière, j'explore sans vraiment connaître ses limites (et pour moi, c'est le plus gros problème). Jusqu'ici, il semble que je ne les ai pas atteintes, puisqu'elle n'a pas fait usage de son password. Je suis tout à fait humble et dans le questionnement plus que dans la certitude... D'ailleurs aurais-je un jour des certitudes ?
Merci cplds31
Soyez la première personne à aimer.
Romurex
#20
Cela devrait concerner tous les Doms, mais s'exprimer sur un forum, ou s'exprimer tout court, n'est pas toujours facile.
En tant que soumise, c'est un peu plus facile, sans l'être totalement, car il y a une plus grande tolérance je pense. En me relisant je me suis parfois dit que mes quelques interventions étaient vraiment nulles et sans grand intérêt, mais les gens sont gentils la plupart du temps, alors qu'ils le seraient moins avec un Dom je crois. Enfin, c'est ainsi que je le ressens.
 
Bonjour Syvie35, cela concerne les doms, pour le questionnement certainement, mais je suis convaincu que les soumises, soumis sont forcément détenteurs d'éléments de réponse et que leurs interventions sont forcément utiles et, en ce qui me concerne, souhaitées. Otez vous de la tête que vos interventions sont nulles. Tout ce que j'ai lu de vous est au contraire très utile et plein de sens. Merci à vous.
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Romurex
#21
Romurex, il me semble pourtant que le message de Lady Spencer apporte des réponses! Et la réponse... c'est qu'il n'y a pas de réponse. Ou plutôt que tou-te-s les Doms se posent éternellement cette question: "quel genre de Dom devrais-je être", et que c'est très sain.
Bonjour Munartis.
C'était une réponse au premier message de cplds31 et je n'avais pas encore vu le message de Lady Spencer. Comme je ne maîtrisais pas encore les fonctionnalités du forum, ça s'est affiché comme une réponse globale.
Effectivement sa réponse a été très intéressante
Et aussi que la limite se définit ensemble, ça me semble très important: au début d'une relation D/s, on peut penser qu'il vaut mieux ne pas trop en parler parce qu'on risque de "déflorer" l'exploration, mais en fait ça me semble être une timidité dangereuse... Il me semble au contraire que le fait de savoir parler de ce qu'on se sent prêt-e ou non à faire (en tant que D ou que s) est une preuve de maturité, et un gage de sécurité physique et émotionnelle. Et à mon avis ça n'enlève rien du tout à l'effet de surprise: en quelque sorte la soumise fixe le cadre (jusqu'où elle est OK d'aller), et à l'intérieur de ce cadre le Dom joue avec les différents leviers, en produisant des effets tout à fait imprévisibles! Et c'est ça qui est bon... Quant à la préparation en amont, à mon humble avis il devrait s'agir plus de préparation mentale, imaginative et siprituelle que matérielle: dans quel état d'esprit j'aborde la session? quelle connexion ai-je avec ma soumise en ce moment? dans quelle état d'esprit est-elle? quelles voies je pourrais lui proposer d'explorer la prochaine fois? Comme une sorte de répétition des gammes, permettant d'aborder les moments d'improvisation de manière plus fluide. Après, c'est sûr que ça peut être rassurant d'avoir la partition écrite à l'avance... Tout ce que j'en dis, c'est avec assez peu d'expérience, donc à prendre avec toute la circonspection qu'il se doit!
 
Alors, finalement j'ai engagé le dialogue et c'est très constructif. Nous allons poursuivre dans cette voie.
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sylvie35
#22
Tout ce que j'ai lu de vous est au contraire très utile et plein de sens.


Merci Romurex pour cet aimable commentaire :blush:  
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Romurex
#23
Bonjour,

Je me permets d'écrire une modeste contribution, puisque Sylvie me tanne depuis plusieurs jours pour que je le fasse. Je ne suis pas très à l'aise pour écrire, car il est très difficile de bien faire comprendre une relation humaine dans toute sa complexité et le risque d'être compris de travers est énorme.  

La légitimité est une question que je me suis posée et j'imagine que beaucoup se la posent. Dans mon cas cette question était amplifiée par une importante différence d'âge, qui m'amenait à me demander si j'avais vraiment le droit de prendre tout pouvoir sur une jeune femme qui a encore tout son avenir devant elle et une multitude de possibles envisageables. C'est humain de se poser ce genre de question et ne pas s'interroger est plutôt inquiétant.
Nous en avons parlé.
Sylvie m'a apporté une réponse très simple et limpide:
Etant donné que c'est elle qui s'est portée candidate à la soumission, sans contrainte, sans pression d'aucune sorte, que peut-il y avoir de plus fort pour conférer une légitimité? Rien.

Je pense que c'est un élément clé. Je sais que certains Maîtres mettent la pression sur la femme désirée pour qu'elle dise oui, allant parfois jusqu'à la harceler. Pour moi, l'initiative doit venir de la soumise, et il faut absolument éviter de lui mettre la pression, même pas de manière soft.

Nous n'avons pas signé de contrat.
Un contrat, même rédigé avec la meilleure volonté du monde, laisse toujours prise à interprétation.
Le risque de malentendu me semble important, car deux personnes ne donnent jamais exactement le même sens aux mots, deux personnes n'envisagent jamais exactement de la même façon toutes les implications d'une phrase.
De plus, il est impossible de prévoir tous les cas de figure. Les circonstances de la vie font apparaître des configurations nouvelles, extrêment difficiles à prévoir lors de l'écriture du contrat. Il faudrait le faire évoluer en permanence, ce qui peut représenter un travail titanesque si l'on veut vraiment faire cela sérieusement.
Travailler sur un contrat peut cependant être utile pour aider à se poser certaines questions que l'on n'avait pas envisagées, mais je ne le vois pas comme élément solide à la base d'une relation.

Je préfère la discussion. Nous discutons énormément. J'y reviendrai.
Et pour fixer le cadre, je préfère une règle simple.
Tant qu'elle m'appartient, elle doit m'obéir.
Si elle désobéit, cela met fin à la relation, définitivement.
Elle peut reprendre sa liberté à tout moment, sans avoir à se justifier, mais ce sera définitif.

Dit comme cela, cette règle peut sembler brutale, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour que la relation soit claire.
Cela interdit tout caprice, car les conséquences seraient irréversibles, et ce n'est certainement pas adapté à tous les couples.
Mais pour nous c'est parfait. Elle sait ce qu'elle veut, elle prend sa soumission très au sérieux, elle n'est pas là pour jouer et moi non plus.
Cela fait trois ans que nous sommes ensemble et pas une seule fois elle ne m'a désobéi.
Les seuls comportements qu'elle a eus qui pourraient s'apparenter à une désobéissance relèvent davantage de sa difficulté à réprimer de puissants réflexes, comme de rabattre sa jupe lorsqu'un coup de vent la soulève alors qu'elle sait que cela lui est interdit.
Cela lui vaut une gifle ou une punition, mais je ne considère pas cela comme une désobéissance volontaire.

Je ne suis pas un bourrin: si elle venait à me désobéir volontairement, je considérerai quand même les circonstances, et ses explications, avant de prendre une décision aussi grave que de mettre fin à la relation. Il est évident qu'une telle décision me punirait moi-même car cette relation est de très très loin la plus belle que j'ai eue dans ma vie. Mais cette règle nous force tous les deux à accorder à notre relation tout le sérieux et l'attention qu'elle mérite. Pas de caprice, pas de comportement impulsif.

De mon point de vue, cette relation est très sérieuse, ce n'est pas un jeu, et c'est également ce quelle voulait.
Je ne joue pas un rôle de Maître: je suis son Maître.
Il n'y a pas de sessions: elle est soumise 24h/24, 7 jours sur 7.
Dans la pratique, je lui laisse beaucoup de liberté. Certes, elle doit m'obéir et être à disposition à tout moment, mais je n'abuse pas de mon pouvoir.

Bien que je sois le seul à avoir le droit de prendre les décision importantes, je ne fonctionne pas à l'aveugle.
Nous discutons beaucoup, de tous les sujets, et pas uniquement de bdsm, loin de là.
Aussi étrange que cela puisse paraître, nous continuons à échanger par mail, même si nous vivons à présent sous le même toit. Elle est plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral pour exprimer des sentiments très intimes et je trouve ce moyen de communication très plaisant et complémentaire. Il m'est très agréable de découvrir un mail de sa part, parfois anodin, parfois très profond. Parfois je trouve même une fiction plus ou moins allégorique, plus ou moins cryptée et pleine d'allusions, qu'elle a rédigée pour mon plaisir et à chaque fois je suis très touché en imaginant le temps qu'elle a dû y passer.
Je sais donc de manière assez profonde ce qu'elle pense et je considère toujours son point de vue pour prendre mes décisions.

Je ne suis pas très porté sur l'aspect protocolaire. Je préfère qu'elle soit naturelle et spontanée. Elle me vouvoie et s'exprime respectueusement mais sans obséquiosité, et j'aime qu'elle me taquine et me fasse rire. Les règles que je lui fixe sont raisonnables et en nombre limité, mais par contre j'applique la tolérance zéro quant à leur respect.
Fixer une multitude de règles me semble artificiel et irréaliste. Si on veut veiller à leur application, cela devient vite fastidieux et épuisant, et on devient soi-même esclave du protocole frisant l'absurde que l'on a fixé.

A la question de la légitimité est associée une autre question "Suis-je digne du cadeau qui m'est fait?".
Car quand une femme vous fait volontairement don de son corps et de sa liberté, c'est un magnifique cadeau et cela donne le vertige quand on y réfléchit bien (je genre par commodité, mais chacun(e) peut bien entendu adapter à son cas personnel).
J'ai pour ma part pris pour habitude de considérer une situation globablement, dans toutes ses dimensions, et il est donc très rare que je m'arrête à l'aspect bdsm pour prendre une décision.
Beaucoup d'erreurs de jugement, de mauvaises décisions, proviennent du fait que l'on a une vision trop partielle, trop étriquée (que l'on oublie des termes de l'équation, dirait Sylvie).
Je me pose donc toujours la question de la manière suivante: est-ce que globalement cette relation est bénéfique pour elle? Comment faire au mieux pour qu'elle le soit?
En tant que Maître, je ne me vois pas comme simple fesseur-fouetteur, même si bien sûr j'y prends beaucoup de plaisir. J'essaie de lui apporter tout ce que je peux humainement, de l'aider à se poser les bonnes questions, de l'aider à prendre confiance en elle (et là il y a un boulot herculéen car on part de sacrément loin...), un peu au sens des Maîtres bouddhistes, toutes proportions gardées.    
Bonsoir Galifrey Je pense que Sylvie 35 a parfaitement eu raison de vous tanner parce que votre réponse est très utile. Je ne sais pas si je répond dans l'ordre à ce que vous aviez dit, parce que je suis sur téléphone et ça n'est pas très facile de lire ce qui a été précédemment écrit. Concernant la légitimité, je ne me suis jamais posé la question puisque c'est elle qui me l'a demandé. Comme c'est une femme intelligente et stable, j'imagine qu'elle sait ce qu'elle fait. C' est drôle, je crois que dans toutes les interventions de doms sur ce topic, c'est chaque fois la soumise qui a demandé sa condition. Je me suis par contre posé la question "pourquoi moi ?" Je partage avec vous le  problème de différence d'âge.. J'avais mesuré la complexité d'établir un contrat sérieux et je me suis demandé s'il était utile d'en établir un. Finalement on ne l'a pas fait. Une soumission 24 heures / 24, 7 jours /7 est pour nous impossible, du fait de la présence de deux grandes ados. C'est une pratique que nous utilisons pendant les vacances quand elles passent quelque jours chez les grands parents. Concernant notre fonctionnement, je suis beaucoup plus souple que vous mais elle ne fait pas de caprices, si elle en faisait, mon comportement serait sûrement différent.. Merci à vous.
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Bonjour C'est toujours un exercice difficile pour moi de se définir dans sa soumission aussi j'ai été curieuse de voir ce sujet
Et bien  messieurs (et Lady Spencer) je vous remercie d'avoir fait cette analyse de vous, de votre cheminement et de vos réflexions de façon humble et sincère, vos mots sont touchants aussi. Je trouve cette exporation de soi  et votre introspection fort intéressantes et instructives. 
Merci 
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Romurex
#25
Bonsoir,  
Un peu plus d'un an de relation, nous ne vivons pas ensemble et nos contraintes personnelles nous séparent parfois pendant plusieurs semaines.    
Mon Maître n'est pas vanille et moi je l'étais avant de Le rencontrer.  

 
Pourquoi Lui ? Parce qu'Il est toujours totalement honnête et bienveillant et que devenir Sa soumise a été très vite une évidence.   Parce qu'Il arrive à s'adapter à mon rythme et à mon caractère têtu, parce qu'Il me respecte et qu'Il m'élève et parce qu'Il est naturellement Dominant, ce n'est pas un "rôle" c'est Lui tout simplement.   Parce qu'Il reconnaît Son humanité et le droit à l'erreur, se tromper fait aussi partie de l'apprentissage.  

Pourquoi mon engagement à Ses pieds ? J'ai choisi d'accepter mon collier de chienne, d'être marquée par tatouage et Son cadeau d'un collier de jour parce que mon engagement est sincère et que je sais que ma place est d'être Sa soumise.
  Bonjour StellaMaris Dévotion totale à votre maître, c'est parfaitement clair et il semble qu'il ait d'une manière innée toutes les qualités 'liées à son statut, mais certainement les a t' il acquises au fil du temps. Personnellement, je ne crois pas avoir naturellement autant d'atouts dans mon jeu. Êtes vous soumise 24 h /24, 7 j /7? Merci de votre commentaire.
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Romurex
#26
Bonjour, Merci pour l’ouverture de ce sujet par lequel je me sens également concerné. C’est rassurant de constater que du monde se pose un certain nombre de questions, et continue de se les poser même après quelques années d’expérience. Et au final, malgré la diversité des situations, il semble y avoir pas mal de convergences et d’interrogations communes. Notamment ce questionnement sur la « légitimité » de prendre le rôle de Dominateur, dans mon cas tout comme Vous, @Romurex, à la demande de ma compagne et finalement assez récemment au regard de la durée de notre relation. Mais aussi sur le timing et la façon d’intégrer cette « mise à jour » d’une relation déjà bien établie sur un modèle vanille depuis bientôt 9 ans où la complicité, la confiance, le dialogue et l’écoute sont déjà bien établis même si tout cela est toujours en constante évolution. Et surtout, la question qui est de savoir « Aurai-je les épaules pour être un « bon » Dom qui saura répondre aux envies et aux attentes de ma soumise ? ». Car finalement, après avoir lu quelques ouvrages à la fois sur la Domination et la soumission, ainsi que sur les rapports Maître/esclave bien plus spécifiques, on se retrouve rapidement submergé par la théorie, les bonnes pratiques à intégrer et les mauvaises pratiques à éviter, mais une fois revenu dans la « vraie » vie, la mise en pratique reste délicate quand on ne sait pas trop par quel bout la prendre et on se retrouve forcément à tâtonner quelque peu. Et peut-être me trompé-je ou alors est-ce une hérésie de penser cela, mais il me semble qu’un Dom est avant tout au service de sa soumise - certes Il est supposé imposer sa Domination, mais étant donné que cela se fait dans le respect des limites et des envies de la soumises, on peut parfois se demander qui soumet qui dans une certaine mesure :smirk:. Concernant un éventuel contrat et des limites imposées, comme l’a mentionné @Lady Spencer, l’établissement d’un contrat me semble optionnel. Par contre dans notre cas, nous avons établi une liste quasi exhaustive de pratiques Oui/Non/A tester chacun de notre côté que nous avons ensuite comparée afin de définir un premier cadre évolutif de nos jeux intimes. Mais un tel cadre pour définir les comportements/attitudes en dehors de l’intimité me paraît être aussi quelque chose d’intéressant à explorer. Bref, Vous n'êtes effectivement pas le seul à vous poser tout un tas de question et merci à C/celles et C/ceux qui lancent et qui lanceront des pistes de réflexion intéressantes.
Oui, plein de points communs entre les réponses à ce topic. Pour tous, je crois, la domination a débuté à la demande de la soumise. De tête, seule Stella Maris n'est pas dans ce cas. Cela aurait du enlever du questionnement des doms le problème de la légitimité, il n'en est rien. Tous se sont posés cette question à un moment.
Qui est au service de l'autre ? Vous êtes le premier à poser cette question sur ce topic, mais il est vrai que je me l'a suis personnellement posée et j'ai bien l'impression que chacun est au service de l'autre. Les limites sont celles de la soumise et c'est au dominant d'animer la relation sans sortir de ces limites. Par contre, le maître est bien le dominant, c'est à lui d'imposer et d'obtenir le respect du timing et des règles.
Merci d'avoir répondu.
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Munartis
#27
Bonjour Romurex, merci et bravo d'avoir pris le temps de répondre à toutes les contributions! Ce fil de discussion est très riche, et attire des personnes et des témoignages de grande qualité (je parle évidemment pour les autres que moi). C'est le genre de choses qui justifie pour moi de traîner un peu mes guêtres sur ce site... :satisfied:
Votre cas de figure est intéressant, avec votre soumise qui se refuse à se fixer des limites, ce qui signifie en clair que vous êtes encore assez loin de ses limites. Je suis dans une situation similaire avec ma compagne, où je souhaite l'inciter à tenter des choses, tout en sachant qu'avant que je lui signale que c'est trop pour moi, il y a beaucoup d'étapes à franchir de son côté... A l'inverse, je sais que moi je dois y aller tout doucement avec elle.
Donc éventuellement, le conseil que je pourrais tenter de vous donner, ce serait de vous connecter avec votre côté dominateur, de ne pas faire ça seulement parce votre soumise/amoureuse vous le demande, mais parce que ça vous fait plaisir. Est-ce que vous envisagez de jubiler de la savoir à votre merci, de lui pincer les tétons, de l'attacher et la laisser poireauter sans savoir quand vous allez revenir vers elle, ni si ce sera pour la caresser ou pour la fouetter? Est-ce que ça peut vous amuser, vous exciter de lui commander comme à une chienne, de contrôler les sous-vêtements qu'elle doit porter, de lui mettre un collier, de la posséder complètement, totalement?
Etre dominateur doit être bon pour le dominateur aussi! Je souscris au fait que c'est la soumise (je genre encore par commodité, corrigez si vous êtes dans une situation symétrique) qui a le contrôle "ultime" sur la situation, parce qu'elle peut tout arrêter d'un simple mot, donc en effet dans une certaine mesure le Dom est à son service. Mais je crois aussi que si le Maître n'y prend pas de plaisir, ça ne sert à rien d'être son esclave! Donc peut-être, détendez-vous, et profitez: votre soumise vous offre un magnifique espace de jeu, emparez-vous en... Tout en restant à l'écoute, bien évidemment.
Et à la question "pourquoi vous ?"... Ben là y'a pas de réponse, pourquoi est-ce que des gens tombent amoureux, deviennent amis? On peut toujours faire une psychanalyse pour décortiquer les raisons inconscientes, mais si votre soumise vous veut en tant que Maître, il ne vous reste que deux choix: accepter ou refuser!
Bonne suite,
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Romurex
#28
Ca ne fait aucun doute, j'ai accepté et depuis près de 4 ans maintenant.
je profite, tout enl'écoutant et en tentant de lui faire définir ses attentes. J'essaye d'être inventif et je pense y arriver, toutefois, ça n'est pas linéaire, parfois très original et parfois beaucoup moins. Je prend plaisir à cette situation, sinon j'aurais renoncé.
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#29
Ce texte datant de bientôt 2 ans, et ne vous ayant pas encore découvert Gallifrey, je pose ma patoune sur cet écrit plein de ce que j'aime lire.
Une sagesse un brin perverse (faut ce qui faut !) et la pleine liberté de circuler au sein de la relation BDSM.
Du respect, des mots, de l'observation, du don d'un côté comme de l'autre (et oui, parce que chez les doms, on donne de soi beaucoup aussi) de l'écoute sur les maux, et du quotidien vanillé englobant tout ça.
A la fin de la lecture, j'ai souri quant à votre " je ne suis pas à l'aise à l'écrit"......
Si tous les écrits étaient aussi clairs, précis et sans ambiguïtés, les incompréhensions se dissiperaient sans soucis.🤓
Vous évoquez les contrats en BDSM : rappelons un élément important. Un contrat écrit n'a AUCUNE valeur juridique : un tribunal statuant sur un incident ou un accident BDSM, rejettera le contrat daté signé et si faute il y a, la fera porter à la personne dominante qui se croyait protégée par ce contrat. 
Nous pratiquons des jeux parfois dangereux émotionnellement, physiquement et légalement aussi, il faut juste en être bien conscient.
Merci pour ce partage d'écrit synthétisant bien l'attirance sylvienne pour vous 😘
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Gallifrey
#30
Merci pour votre commentaire Lady Spencer.  J'en suis très honoré.

Décrire de manière synthétique les principes de fonctionnement d'une relation bdsm 24/7 est un exercice difficile parce que le côté humain, immatériel et psychologique, est prépondérant. Je ne m'y serais pas risqué si Sylvie ne m'avait pas tanné pour que je le fasse, mais c'était le seul moyen d'avoir la paix, car elle est sacrément tenace 😁  J'ai interrogé l'Ordre des Grands Maîtres pour savoir si c'est tolérable qu'une soumise harcèle ainsi son pauvre Maître, jusqu'à l'avoir à l'usure, mais j'attends toujours leur réponse.

Ce texte a presque deux ans et quand je l'ai écrit notre relation avait déjà plusieurs années. La meilleure évaluation de la pertinence des choix que l'on fait est le résultat à long terme. La relation tient bon, année après année, et est un pur bonheur. Cela me conforte dans l'idée que les principes que j'ai posés et que je lui ai imposé n'étaient pas absurdes. Pour être parfaitement honnête, je dois dire que Sylvie m'aide beaucoup et que le mérite lui revient en grande partie. Une soumise intelligente, qui sait ce qu'elle veut, qui ne fait pas d'histoire pour un rien, qui a énormément de recul et de réflexion sur sa soumission, qui comprend que l'erreur est humaine et que le Maître n'est pas un Dieu omniscient, c'est tellement facile et plaisant.

J'espère que ce texte, qui n'est qu'un témoignage parmi d'autres, et qui n'a pas prétention à convenir à tout le monde, sera utile à quelques lecteurs du forum.

PS: Vous avez tout-à-fait raison de rappeler qu'un contrat bdsm n'a aucune valeur juridique car je lis parfois certains commentaires qui laissent penser que ce n'est pas une évidence pour tout le monde.
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sylvie35
#31
L'ordre des Grands Maîtres BDSM 😂  
J'espère que je ne vais pas écoper d'une interdiction d'exercer la soumission pendant deux ans  😱 

Plus sérieusement, le sujet ouvert par Romurex est très intéressant et fondamental (avis personnel). Je trouvais (et trouve toujours) dommage qu'il n'ait pas suscité davantage de commentaires et d'avis. Quand on voit qu'à côté de cela des sujets sans queue ni tête génèrent parfois une flopée de commentaires parce que les lecteurs doivent se tordre les méninges à essayer de comprendre quelle est la question posée par un auteur qui ne s'est même pas donné la peine d'écrire une phrase compréhensible, c'est vraiment désolant.
 
Dernière modification le 04/10/2024 19:21:44 par sylvie35.
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Sujet interressant en effet, mais ö combien complexe.... D'un côté, je comprends également que les Doms en général ne s'aventurent pas forcément sur ce terrain, car chacun va avoir sa vision du BDSM... et le risque, ce sera toujours de glisser vers le dogme et le "moi je", dans le meilleur des cas, sinon, on va arriver à un concours de qui a la plus....
Difficile aussi de se risquer sur un sujet de ce type quand aujourd'hui, on a souvent affaire également à des évangélistes de tel ou tel pratique du BDSM. Avec une bonne dose de bien-pensance aussi de certains "défenseurs de la soumise sans défense".... Il y aurait forcément quelqu'un pour dire "ah mais sans les 78 positions tantriques de la soumise absolue, ce n'est pas de la vraie soumission...", ou alors "Si vous mettez une gifle à votre soumise pour temporiser, c'est que vous êtes naze", "comment ça vous vous tutoyez au quotidien? C'est une brat alors!"
Alors qu'à la base, le partage d'expérience plein d'humilité et de simplicité de certains est admirable, car cela permet d'avoir plusieurs angles de vue, et ouvre des voies de réflexions.
En tous cas, merci à tous les contributeurs passés et présent (spécial merci à Lady Spencer d'avoir déterré ce fil), je commençais à me résigner à faire "office du tourisme" des nouveaux venus à défaut de saines lectures! Au passage, Gallifrey, vous êtes rare, et ce serait cool de vous lire +, et wow comme l'écho entre sylvie35 et vous est beau!
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###BANNI###DrZ
#33
bonsoir à toutes et à tous, 
j'ai lu le post inintial et pas mal des commentaires (pas tous quand même).
en tant que tout nouveau ici, me sentant par ailleurs de plus en plus aspiré vers la position de domination vis-à-vis de mon épouse (nous sommes un couple parfaitement "vanille" depuis une quinzaine d'années), je me pose également énormément de questions, et peut-être que commenter ce post n'est pas très pertinent. mais de mon point de vue, l'obstacle numéro un est la communication, donc finalement ça doit certainement être le plus important, une communication sincère, fonctionnant sur tous les modes (verbal et non verbal), graduelle, répétitve si besoin en cas de doute. 
bon, après, je n'en suis qu'au stade du fantasme de domination avec quelques attitudes assez suggestives sans aucune verbalisation lors de nos rapports intimes... donc sûrement pas grand chose à apprendre à grand monde... mais si certains veulent bifurquer vers le sujet (un peu en dehors de ce strict post) du "comment communiquer autour d'une envie d'instauration de rapport D/s au sein d'un couple vanille préexistant ?" je pourrais m'en trouver fort instruit.
merci d'avance
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Derek
#34

Je pense pour commencer que tes interrogations sont totalement sensées. On aimerait avoir plus de gens s'interrogeant de la sorte. D'autres se sont posés les questions, oui clairement. J'en fais partie. Je doute souvent, hors séance, j'essaye de me remettre en question. Je parle rarement de moi en vrai. J'assène souvent des vérités générales que je pense être une réponse acceptable sur les forums, mais en vrai ça parle sûrement un peu de moi via cette manière de parler car ce n'est pas évident pour moi de dire Je et de tomber dans l'indiscrétion de ces choses.

Pour la limite du Dom et le fait de savoir. Je crois qu'il y a toujours une part d'inconnu. Je suis le gars qui couvre un max d'angle mais je suis toujours surpris (agréablement) que ça ne se déroule pas comme je l'avais prévu. Donc l'idée c'est de devenir expert sur la sécurité, sur les grandes lignes. Après ça, la forme que ça prend ne dépend que de toi. Le mot de sécurité par exemple. J'en est un. Il ne résonne quasiment jamais.

Ce que tu appelles l'acceptable est ce qui a été récolté comme indice via ta partenaire. Yeux, mots, fiche des limites. Et après il faut juste connaître la valeur réelle d'une pratique par rapport à l'ensemble de la population pour voir les degrés et voir les grandes tendances de ta soumise. Donc doit-il prévenir avant que ça arrive. Oui, un petit peu je dirais. Tu fixes un cadre, il doit être connu. Tu dois connaître les grandes lignes de ce qui peut arriver en fonction du chemin initial que tu proposes. Mais le proposerais-tu si tu sais que ta soumise n'est pas prête ? Après beaucoup font complètement sans fiche de limites. Ou même tu peux en faire et avoir cette notion d'inconnu. Dis-toi qu'il y a le mot de sécurité et qu'il est là pour ça.

Les rares fois où j'ai un doute, je commence par y aller doucement et l'observer. Je peux aussi renoncer dès le départ si je doute trop car cela veut peut-être dire que mon instinct me met en garde que cela dépasserait sa capacité d'adaptation. Et encore une fois la thématique. Si la fille déteste l'humiliation, dès le départ tout un tas de choses sont prohibés en thématique. J'ai eu une fois le crachat la bouche. J'hésitais car elle aimait que du fluide aille dans cet orifice mais n'aimait pas l'humiliation. Donc step by step, je lui demande d'ouvrir la bouche et lui annonce un petit jeu qui me permet de check. Et je la sentais très excitée. J'ai de suite compris. Du coup, parfois des thématiques borderlines sont acceptées malgré tout. MAIS j'y suis allé tranquille, pour tester l'idée. Sans fiche des limites, il faut bien connaître sa partenaire si on veut jouer l'originalité et, bien être progressif. Dans l'event qui va être produit, mais aussi de séance en séance. La première séance n'a rien à voir avec la vingtième, ou la soumise ferait tout pour toi, est débridée sur ses limites maximales, et te connais par coeur. Enfin, je pense que dans cas précis, si d'aventure une soumise utilisais pas mal le mot de sécurité, ça serait pas si grave. Sans fiche des limites ça me paraît acceptable dans les premières séances. Si elle adopte cette idée d'inconnu, vous devez, vous deux en accepter l'augure ?

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Derek
#35
(Désolé pour la mise en page, je comprendrais jamais ce site quand tu veux mettre une quote)
DrZ, je pense que ça reste dans le theme. Ca tombe bien car j'ai pendant longtemps fait changer de catégorie des vanilles en soum, avec plus ou moins de succès.
En quelques mots. Certains te diront qu'il fautu une "nature" de soumise, je conteste ce constat. Oui tu peux l'avoir très tôt, mais je pense aussi que tu peux faire naître ce plaisir. Beaucoup de femmes aimeraient lâcher prise, mais ne s'y autorise pas. Donc, ça ne tient qu'à une chose : est-ce que la vanille va prendre du plaisir à faire ce qu'elle fait, c'est à dire rompre l'échange d'énergie classique pour un échange de pouvoir. Donc ça dépend de 2 choses :
1 Ta capacité à être rassurant avec une mini-séance de test, pour s'amuser. Les choses les plus simples de la domination. Etre progressif et ultra pédagogique, en restant sur le sexuel selon moi, pour ne pas trop la dérouter du signal du plaisir. Mais surtout des choses qui ne coûte rien. La position, l'asymétrie, fessée à la limite etc.
2 Sa capacité à elle à voguer dans un univers inconnu. Y'a des gens qui peuvent se braquer face à l'inconnu, vont trouver ça ridicule, ne vont pas s'autoriser à se mettre dans cette situation mentale, ne pas saisir l'essence tout de suite, d'autres pas. L'idée est parfois effrayante, quoi que tu fasses.
Dernière modification le 06/10/2024 23:47:06 par Derek.
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sylvie35
#36
Bonjour Derek,
La citation génère des balises quote=... et /quote (entre crochets) qui marquent le début et la fin de la citation. Il faut faire attention à ne pas modifier ces balises et à écrire la réponse après la balise de fin de citation (de préférence en passant à la ligne juste avant).  Je ne sais pas si le problème venait de là  mais je vous mets l'info au cas où.
Dernière modification le 07/10/2024 09:35:05 par sylvie35.
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###BANNI###DrZ
#37
(Désolé pour la mise en page, je comprendrais jamais ce site quand tu veux mettre une quote) DrZ, je pense que ça reste dans le theme. Ca tombe bien car j'ai pendant longtemps fait changer de catégorie des vanilles en soum, avec plus ou moins de succès. En quelques mots. Certains te diront qu'il fautu une "nature" de soumise, je conteste ce constat. Oui tu peux l'avoir très tôt, mais je pense aussi que tu peux faire naître ce plaisir. Beaucoup de femmes aimeraient lâcher prise, mais ne s'y autorise pas. Donc, ça ne tient qu'à une chose : est-ce que la vanille va prendre du plaisir à faire ce qu'elle fait, c'est à dire rompre l'échange d'énergie classique pour un échange de pouvoir. Donc ça dépend de 2 choses : 1 Ta capacité à être rassurant avec une mini-séance de test, pour s'amuser. Les choses les plus simples de la domination. Etre progressif et ultra pédagogique, en restant sur le sexuel selon moi, pour ne pas trop la dérouter du signal du plaisir. Mais surtout des choses qui ne coûte rien. La position, l'asymétrie, fessée à la limite etc. 2 Sa capacité à elle à voguer dans un univers inconnu. Y'a des gens qui peuvent se braquer face à l'inconnu, vont trouver ça ridicule, ne vont pas s'autoriser à se mettre dans cette situation mentale, ne pas saisir l'essence tout de suite, d'autres pas. L'idée est parfois effrayante, quoi que tu fasses.
merci Derek pour ce retour d'expérience. 
en ce qui me concerne, il me semble assez clair qu'elle prend plus de plaisir maintenant que j'ai conscience de cette orientation du jeu de pouvoir. donc effectivement, je suis à un moment où j'envisage sérieusement une séance "test", mais je ne veux pas me précipiter, c'est un peu dans ma nature d'être prudent et réfléchi. 
par contre, j'ai des doutes concernant sa capacité à lâcher prise et à se laisser aller vers l'inconnu sans retenue. l'avenir nous le dira, mais je veux être sûr que si ça ne passe pas, c'est pour cette raison, et non à cause d'une maladresse de ma part. 
encore merci et bonne journée
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sylvie35
#38
Bonjour DrZ,

De manière générale, c'est très difficile de donner des conseils, car cela dépend beaucoup de la psychologie de votre épouse. Par exemple, pour ma part, j'ai besoin que la relation D/s ait du sens et de me faire toute une construction mentale qui donne une structure logique à cette relation. Les pratiques ne sont que des briques qui viennent se placer dans cette construction mais elles n'en constituent pas les fondations. Cette construction mentale doit être partagée entre D et s, au moins dans les grandes lignes, sinon ça ne peut pas tenir sur la durée.

Inversement, il se peut très bien que ce soient certaines pratiques, et rien d'autre, qui lui parleraient et éveilleraient son intérêt. Dans ce cas, introduire petit à petit certaines pratiques et voir sa réaction peut être une bonne approche.

Je ne suis sans doute pas très claire, mais c'est difficile à expliquer... C'est pour cela que je refuse systématiquement de donner des conseils personnalisés en privé bien que je reçoive assez régulièrement des demandes "d'amitié" dans ce but (principalement de soumises, mais aussi de dominants), car chaque personne a sa façon de voir la vie, sa hiérarchie de valeurs, sa psychologie, et ce qui fonctionne pour moi peut ne pas fonctionner du tout pour d'autres et conduire à de grosses erreurs. Donner de tels conseils, c'est une grosse responsabilité. Donner quelques avis (que je ne qualifierais pas vraiment de conseils) sur un forum c'est différent: mon avis est contrebalancé par d'autres avis et chacun prendra ce qui lui parle le plus.

Je voulais surtout dire que la première étape pour vous est de bien cerner sa psychologie. Vous pourriez éventuellement lui suggérer certaines lectures qui abordent le sujet de manière pas trop directe. Cela peut être un point d'entrée pour ouvrir une discussion, voir comment elle ressent les choses, ...

Il faut aussi envisager le cas où vos attentes ne correspondent pas du tout, ou bien le cas où elle est totalement hermétique à ce sujet, ... Parfois il ne faut pas chercher à obtenir à tout prix ce qui est manifestement inatteignable et se faire une raison.
Dernière modification le 07/10/2024 14:36:24 par sylvie35.
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Munartis
#39
Ah ben moi j'ai fait l'inverse de sylvie35, j'ai répondu sur l'autre sujet de forum... les deux discussions parallèles se ressemblent un peu, peut-être faudrait-il les fusionner ? (et si oui, comment ? :-D)

C'est super de dire qu'il faut communiquer, maintenant une bonne idée c'est aussi de savoir comment! Quels outils de communication vous pouvez mettre en oeuvre et/ou apprendre, pour arriver à livrer des choses sensibles, profondément enfouies, dont on a peur qu'elles soient choquantes, etc. Pour écouter aussi, ce que ça suscite en retour, laisser de la place pour qu'émergent des choses qui vous surprendront...

Une chose que nous faisons parfois, c'est de se donner un temps de parole "sanctuarisé", par exemple 10 minutes sans être interrompu-e, et après on inverse les rôles - en évitant bien sûr de tomber dans le piège de répondre aux propos de l'autre, l'idée c'est de livrer des choses à soi. On fait ça par exemple en ayant la tête sur les genoux de l'autre, ou on peut aussi se mettre dos à dos, sentir un lien physique sans la pression que peut produire le face à face...
Passer par l'écrit peut être une très bonne idée aussi, pour ma part ça me rassure beaucoup d'avoir la possibilité de me relire, de vérifier que j'ai été aussi proche que possible de ce que j'essaie réellement de dire... Même si on sait bien que ça ne sera jamais compris exactement comme on le souhaiterait ! Mais ça peut faire une bonne base pour lancer une discussion à l'oral, moins dans la réaction justement, en ayant un peu laissé retomber les émotions produites.
Une autre piste encore, ce serait de s'appuyer sur la communauté: si votre épouse est prête à cela, vous pourriez l'emmener dans un munch, une rencontre avec un autre couple, etc. Ca peut être très rassurant et fournir un cadre propice, de constater qu'il y a plein de gens "très bien" qui s'autorisent à vivre des fantasmes "chelous": alors pourquoi pas vous? A titre personnel, le premier stage de shibari que nous ayons fait, dans une ambiance plutôt desexualisée et très bon enfant, a été assez fondateur dans le fait de légitimiser au sein de mon couple certaines de mes aspirations - et la présence de personnes tierces n'y était sans doute pas pour rien.
Et après, une fois que le principe est en quelque sorte acté, il reste beaucoupe de communication à avoir autour des pratiques, des limites, etc. - mais il me semble que c'est moins difficile, à ce stade-là on est déjà dans le plaisir de l'exploration à deux !

Voilà, j'espère que ça sert, après il y a très certainement beaucoup d'outils de communication que j'ignore, je suis bien sûr preneur de bons tuyaux et de retours d'expérience !
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###BANNI###DrZ
#40
Ah ben moi j'ai fait l'inverse de sylvie35, j'ai répondu sur l'autre sujet de forum... les deux discussions parallèles se ressemblent un peu, peut-être faudrait-il les fusionner ? (et si oui, comment ? :-D)

C'est super de dire qu'il faut communiquer, maintenant une bonne idée c'est aussi de savoir comment! Quels outils de communication vous pouvez mettre en oeuvre et/ou apprendre, pour arriver à livrer des choses sensibles, profondément enfouies, dont on a peur qu'elles soient choquantes, etc. Pour écouter aussi, ce que ça suscite en retour, laisser de la place pour qu'émergent des choses qui vous surprendront...

Une chose que nous faisons parfois, c'est de se donner un temps de parole "sanctuarisé", par exemple 10 minutes sans être interrompu-e, et après on inverse les rôles - en évitant bien sûr de tomber dans le piège de répondre aux propos de l'autre, l'idée c'est de livrer des choses à soi. On fait ça par exemple en ayant la tête sur les genoux de l'autre, ou on peut aussi se mettre dos à dos, sentir un lien physique sans la pression que peut produire le face à face...
Passer par l'écrit peut être une très bonne idée aussi, pour ma part ça me rassure beaucoup d'avoir la possibilité de me relire, de vérifier que j'ai été aussi proche que possible de ce que j'essaie réellement de dire... Même si on sait bien que ça ne sera jamais compris exactement comme on le souhaiterait ! Mais ça peut faire une bonne base pour lancer une discussion à l'oral, moins dans la réaction justement, en ayant un peu laissé retomber les émotions produites.
Une autre piste encore, ce serait de s'appuyer sur la communauté: si votre épouse est prête à cela, vous pourriez l'emmener dans un munch, une rencontre avec un autre couple, etc. Ca peut être très rassurant et fournir un cadre propice, de constater qu'il y a plein de gens "très bien" qui s'autorisent à vivre des fantasmes "chelous": alors pourquoi pas vous? A titre personnel, le premier stage de shibari que nous ayons fait, dans une ambiance plutôt desexualisée et très bon enfant, a été assez fondateur dans le fait de légitimiser au sein de mon couple certaines de mes aspirations - et la présence de personnes tierces n'y était sans doute pas pour rien.
Et après, une fois que le principe est en quelque sorte acté, il reste beaucoupe de communication à avoir autour des pratiques, des limites, etc. - mais il me semble que c'est moins difficile, à ce stade-là on est déjà dans le plaisir de l'exploration à deux !

Voilà, j'espère que ça sert, après il y a très certainement beaucoup d'outils de communication que j'ignore, je suis bien sûr preneur de bons tuyaux et de retours d'expérience !
    très bons conseils pratiques de communication, merci. pour ce qui est de l'amener à rencontrer le smembres de la communauté, il faudrait d'abord que moi-même je me sente prêt à sauter le pas concrètement...
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###BANNI###DrZ
#41
Bonjour DrZ,

De manière générale, c'est très difficile de donner des conseils, car cela dépend beaucoup de la psychologie de votre épouse. Par exemple, pour ma part, j'ai besoin que la relation D/s ait du sens et de me faire toute une construction mentale qui donne une structure logique à cette relation. Les pratiques ne sont qu'un élément qui viennent se placer dans cette construction mais elles n'en constituent pas les fondations. Cette construction mentale doit être partagée entre D et s, au moins dans les grandes lignes, sinon ça ne peut pas tenir sur la durée.

Inversement, il se peut très bien que se soient certaines pratiques, et rien d'autre, qui lui parleraient et éveilleraient son intérêt. Dans ce cas, introduire petit à petit certaines pratiques et voir sa réaction peut être une bonne approche.

Je ne suis sans doute pas très claire, mais c'est difficile à expliquer... C'est pour cela que je refuse systématiquement de donner des conseils personnalisés en privé bien que je reçoive assez régulièrement des demandes "d'amitié" dans ce but (principalement de soumises, mais aussi de dominants), car chaque personne a sa façon de voir la vie, sa hiérarchie de valeurs, sa psychologie, et ce qui fonctionne pour moi peut ne pas fonctionner du tout pour d'autres et conduire à de grosses erreurs. Donner de tels conseils, c'est une grosse responsabilité. Donner quelques avis (que je ne qualifierais pas vraiment de conseils) sur un forum c'est différent: mon avis est contrebalancé par d'autres avis et chacun prendra ce qui lui parle le plus.

Je voulais surtout dire que la première étape pour vous est de bien cerner sa psychologie. Vous pourriez éventuellement lui suggérer certaines lectures qui abordent le sujet de manière pas trop directe. Cela peut être un point d'entrée pour ouvrir une discussion, voir comment elle ressent les choses, ...

Il faut aussi envisager le cas où vos attentes ne correspondent pas du tout, ou bien le cas où elle est totalement hermétique à ce sujet, ... Parfois il ne faut pas chercher à obtenir à tout prix ce qui est manifestement inatteignable et se faire une raison.
  merci pour votre avis. évidemment, je ne prendrai le témoignage de personne pour parole d'évangile. concernant votre dernier paragraphe, oui, je suis bien conscient que ce chemin pourrait amener à un point de non retour, mais si tel est le cas, c'est que la rupture est nécessaire. l'essentiel est de rester connecté à l'autre, mais aussi en même temps à mes propres désirs.    belle journée à vous
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ymerwhite
#42
Bonjour à tous. Encore un sujet intéressant. La définition du Dominant ou les limites Je vais donc me définir cela aidera éventuellement à interpréter mon intervention : homme, hétéro, Dom. DS.  Je me positionne de plus en plus dans une notion ME (Maitre / Esclave). il semble que ce sujet soit partagé par des membres DS et ME. Cette démarche de se présenter a été évoquée dans un post. Ce n’est pas une mauvaise idée.   Intro : Je suis nouveau ici, cela fait deux semaines environ que je découvre cet espace d’échange.  Je me suis promené, sur des sites spécialisés. BDSMSutra et domi, fetlife pour ne pas les nommer, et je n’ai pu que constater la pauvreté des échanges entre  membres, le manque de réflexion de cet univers, sans compter les profils fake, dans une grande majorité. Pendant environ 5/6 ans, j’ai enduré ce paysage souvent violent et frustrant. Même si trois rencontres ont été fructueuses et agréables (je suis toujours en contact avec deux d’entre elles). Je suis tombé sur ce site vraiment par hasard en naviguant sur le net. Je ne suis pas un expert du net il faut bien le reconnaitre. Ce site ou plateforme est de loin le plus qualitatif, et ce malgré sa gratuité. Ce n’est donc pas la monétisation qui fait la qualité des membres. Mais bien son fond. Je vais donc tenter d’apporter ma pierre à ce mur. Je trouve que beaucoup d’interventions sont bonnes, Pour moi, en tous les cas. Toutes mes excuses à la présentation, la syntaxes et aux fautes. Je n’arrive encore à bien manipuler l’espace de réponse pour effectuer d’éventuelles corrections. Je pense que l’écoute du Dom est la première des valeurs qui lui permettra d’éviter beaucoup d’écueils. Cette écoute est nécessaire tout au long de la relation qui se veut durable. Cela n’assure pas pour autant la réussite du couple, mais qui aide a atteindre cet objectif.  A mon avis, quelqu’un l’a écrit plus en haut, se poser la question c’est déjà avoir un début de réponse. Cet univers est un cheminement philosophique avant d’être qu’une affaire de sexe. Peut être l’espoir de se créer son propre espace de vie à côté des vanilles. Cela remet en question notre éducation, notre moral, les valeurs et normes sociétales vanille. Ce travail de déstructuration moral est parfois violent et très déstabilisant pour les dom comme pour les soum et encore plus pour les esclaves. Comment ne pas comprendre les réticences d’un(e) vanille qui n’a pas avancé dans sa réflexion. Les questions d’il y a maintenant deux ans de Monsieur Romurex me paraissent légitimes et saines. Et il semble, que leur couple avait avancer dans le dialogue et l’identification de l’univers qu’ils souhaitaient créer. Mais il paraît raisonnable de penser, que tous les sujets n’avaient pas été abordés en profondeur (si je puis dire)  pour permettre à Monsieur et soumise Romurex d’avancer avec moins de doute et lever avec plus sérénité les peurs et réticences de sa compagne. Les limites : Elles existent dans toutes les sociétés vanille ou bdsm. Elles sont définies par des constitutions, des textes de loi. Régies par des institutions, assemblée, conseil d’état, sénat etc… Dans notre univers aussi sauf que ce n’est pas formalisé et qu’il n’y a pas d’institution. Le contrat est d’une certaine façon une forme de formalisation des limites, le safe word et peut être, j’ai beaucoup aimé, le conseil des grands maitres. Je trouve que la formalisation écrite a le mérite de ne laisser aucun doute sur les règles. Même si, comme le dit très justement une personne cela n’a aucun sens devant les tribunaux Vanille. A chacun de construire sa constitution et texte de loi pour établir sa relation. Cela assure certainement une base sur ce que nous ne pouvons franchir. Cela rend aussi plus « secure » l’univers et permet une plus grande liberté dans l’univers que l’on se construit.   J’espère que je n’ai pas été trop confus, en tous les cas bravo pour la question.
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