Sacha
#0
Hello,
Avec un peu de recul sur mes interactions de ces derniers temps, j'en viens à me poser cette question : sommes-nous si marginaux, nous qui sommes attirés par l'uro voire par le scato ?
Les interactions en questions correspondent, d'une part, aux échanges que j'ai pu avoir sur des applications de rencontres classiques et, d'autre part, à ma dernière relation en date.
Que ce soit sur ces applications ou avec mon ex, je savais m'adresser à des femmes à priori "vanilles", donc moi, avec mes envies flatuphiles, urophiles et scatophiles, j'avais plutôt intérêt à préserver leur sensibilité en évoquant dans un premier temps la pratique la moins "écœurante" (à mon sens) du lot : l'uro.
Je trouvais aussi évidemment un intérêt personnel à procéder ainsi : ne pas trop passer pour un fou, ou en tout cas pas de suite.
Sauf que la plupart du temps, l'accueil réservé fut assez négatif : incompréhension, dégoût, sarcasmes et rupture avec mon ex (même si la rupture a été décidée d'un commun accord).
Et lorsque l'accueil était un peu plus chaleureux, c'est-à-dire lorsque l'uro semblait admise, le scato restait considéré comme une pratique extrême (ce que j'admets) et comme un seuil à ne jamais franchir.
Maintenant j'ai bien conscience que mon champ de vision est restreint puisque évoquer un tel sujet sur des applications de rencontres classiques n'étant pas facile, ce n'est pas non plus quelque chose que j'ai reproduit des centaines de fois.
J'en appelle donc à votre regard : pensez-vous que les personnes attirées par ces pratiques sont si marginales ?
Question bonus : pensez-vous que l'on puisse concevoir ces pratiques sans rapport de domination/soumission ? Personnellement je ne pense pas.
Dernière modification le 14/10/2022 22:04:31 par Sacha.
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Moins_que_Rien
#1
Je crois qu'on est tous le marginal de quelqu'un. Ici, moins qu'ailleurs, mais de toute façon, même ici, chacun a ses limites, ses envies, ses pulsions... En même temps, c'est ce qui nous rend tous unique et donc, intéressants. Chacun est une énigme pour l'Autre, et ça en fait tout le sel quand on se croise.
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Salomé
#2
Bien sûr que nous sommes des "marginaux". Nos pratiques sont hors normes. Mais vous vous rendrez compte que vous pouvez être un marginal parmi les marginaux.
Autant l'uro peut-être acceptée par certains, autant le scato, beaucoup moins. J'en fais partie. J'ai l'odorat délicat et c'est une pratique qui ne m'attire pas du tout et me donne même envie de vomir. Chacun son truc.
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Sacha
#3
La_Crampe_00, je suis d'accord, chacun est unique et le fait de ne pas connaître les envies de l'autre à l'avance fait le sel de la rencontre. Mais à mon sens, pour que la découverte des envies de l'autre soit réjouissante, il faut qu'elles coïncident un minimum avec les nôtres autrement on risque de se sentir frustré(e). On a donc avantage à avoir des envies plus classiques/répandues que l'uro et le scato.
Salomé, je comprends votre dégoût car je le partage, et j'ai l'odorat délicat également. Mais c'est justement le fait de se voir imposer quelque chose d'aussi écœurant qui doit exacerber le sentiment de soumission.
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Salomé
#4
Pour vous peut-être, Sacha. Pas pour moi.
Pour exemple, j'ai subi un lavement avec mon précédent dom. Ça ne m'a pas rendu plus soumise pour autant. J'ai trouvé l'acte pénible et humiliant. Pourtant un peu d'humiliation peut m'exciter. Mais là, pas du tout. J'ai même trouvé ça chiant (sans mauvais jeu de mot) quand il s'est ensuite amusé à m'introduire des jouets sexuels. Aucune excitation, nada !
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Bonjour,
Pour l’uro c’était une de mes limites négociables et mon Maître a su m’y amener progressivement, avec mon accord.
Pour le scato, le seul « acte » que j’ai vécu était auto infligé, un lavement avant un accouchement, et franchement ce n’est pas mon trip déjà seule alors encore moins dans le cadre d’une relation D/s.
Je n’ai pas pour habitude de juger ce qui n’est pas à mon goût à partir du moment où c’est au goût d’autres personnes consentantes.
Je pense que dès qu’on s’éloigne des pratiques « classiques » on est tous un peu marginaux par contre je ne vois pas pourquoi ces pratiques plus « inhabituelles » n’existeraient pas hors de relation D/s.
Dernière modification le 15/10/2022 19:01:55 par StellaMaris de Ngu59fr.
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#
#6
Bonjour, je trouve vos questions interessante et je me pose les mêmes. D’abord j’ai du mal à m’en faire à l’idée que le scato soit quelque chose d’extrême, même si j’en le comprends parfaitement. Je sais en quoi et pourquoi cela dégoûte tte si généralement les gens. Mais pour ma part c’est quelque chose qui m’attire aussi naturellement que ce que l’on peut pourrait qualifier de bien plus conventionnel. Pourtant en parallèle de ça, l’uro ne m’attire pas spécialement. Est-ce que c’est extrême? Personnellement c’est une envie comme les autres pour moi, certes avec ses dangers mais finalement comme le sexe lui-même. Oui, nous sommes des marginaux, et ça m'embête, car je voudrais vraiment pratiquer ça avec quelqu’un (je l’ai déjà fait mais seule, en substituant des excréments que je trouvais, je m’en suis toujours sentie comme une sorte de voleuse, d’imposture). Seulement dès que j’évoque auprès des autres, toujours très indirectement de ma personne, ça tourne inévitablement voire systématiquement en blague ou en critiques, les gens sont trop dégoûtés. Je n’en parle à personne, je n’en me vois le dire à personne à part sur les lieux prévus à cela, soit exclusivement sur internet. Je pense qu’il faut accepter l’idée que c’est quelque chose de marginal, sans forcément se dire qu’en cest anormal. Quant à est-ce que cette pratique peut se faire hors rapport dominant dominé je pense que oui, on peut y rattacher cette symbolique comme le faire d’une manière qui exclue ce rapport.
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Novicetimide
#7
Est ce que c'est extrême je sais pas, je crois qu'on dit extrême pour certaines pratiques qui sont des limites hautes pour une majorité d'entre nous.
J'en fais partie pour tout un tas de raisons effectivement ça me rebute au plus haut point.
Enfin si je rebondis c'est surtout qu'une phrase m'interpelle dans votre com.
"car je voudrais vraiment pratiquer ça avec quelqu’un (je l’ai déjà fait mais seule, en substituant des excréments que je trouvais, je m’en suis toujours sentie comme une sorte de voleuse, d’imposture)."
Comment ça seule avec vos propres excréments ?
Pourquoi voleuse ? Enfin de ce que je comprends à moitié vous trouviez matière à vous satisfaire mais ce que je comprends pas c'est comment ?
Et sinon ici vous pouvez en parler librement sur le général c'est souvent mal accueilli effectivement surtout si il y a du visuel pour appuyer le questionnement.
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#8
Bonjour,
Pour moi, l'uro et le scato sont des étapes dans la soumission. Lorsque j'ai commencé à être soumis je n'y pensais même pas. Au fur et à mesure de ma progression de soumis je me suis mis à l’uro. Aujourd’hui j’ai toujours du mal à boire un grand verre en entier, mais lorsque j’entends ma femme faire pipi au toilette, j’ai toujours une envie folle d’être en dessous et de boire son urine.
De mon côté, je vois la partie scato comme une soumission très pousser envers sa dominatrice et moi aussi je rêve d’avoir une jolie femme qui me chie dans la bouche (ma femme connait toutes mes envies BDSM y compris l’uro, mais elle ne connaît pas cette envie-là). Elle sait que j’adore lui lécher le cul (et elle se laisse faire pour me faire plaisir je pense), j’adore le petit gout qu’il y au début lorsque ma langue lui nettoie le cul et lorsqu’il n’y a plus de goût j’enfonce ma langue bien profond dans son anus pour en retrouver.
Donc moi aussi je suis attirais pas le scat, je me suis auto entrainer et me mettant des godes dans le cul et en les léchant pour les nettoyer. Pour moi c’est la première étape, car c’est avec mes excréments, avoir ceux d’une autre personne est une autre chose. Mais je rêve de faire ça avec ma femme, et je connais déjà le gout de son cul mais comment aborder le sujet ? déjà qu’elle sait que j’adore l’uro mais qu’elle ne me le fait pas alors le scat je n’imagine même pas !
Pour moi , nous sommes marginaux , car ont pratiques des choses pas communes. Mais c'est très bien d'être marginal ! LOL
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Orgarioss
#9
Au vu du nb de gens qui consomme du contenu Scatophiles sur les divers sites pornos, je dirais que OUI il y en a beaucoups plus qu'on ne le pense.. (discret et taboo) surement. Cependant je ne comprends pas... Il y a pleins de videos de jeunes femmes voir 18 + qui aiment jouer avec leurs excremment, POURTANT IL N'Y A PERSONNE IRL. Je suis sur diverses sites de (rencontre, ero, porno, etc..)  NADA Il faut aller OU du coup  pour faire de belles rencontres ?_?      
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Derek
#10
Objectivement, c'est la marge de la marge. Une barrière de pas mal de monde. Mais bon tous les gens sur ce site sont les moins bien placés pour émettre une limite à l'acceptable en vrai. Perso j'ai jamais essayé et n'essayerais jamais. Ce qui me gène c'est est-ce qu'on revient facilement de ça, une fois le plaisir passé ?  Sinon ça ressemble à de l'humiliation pure avec un gros regret de l'acheteur en lieu et base. Et puis en tant que Dom chier sur quelqu'un me branche moyen : p
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MariusFs
#11
Pour ma part, l'uro ne me dérange absolument pas tant qu'elle n'est pas le centre de la relation. Je ne sais pas si j'y trouverais un certain plaisir car je n'ai jamais essayé mais je ne suis pas fermé à l'idée. En revanche, tout ce qui est scato ne m'intéresse absolument pas, comme pour beaucoup d'autres c'est quelque chose qui me dégoûte au plus haut point, une limite que je ne franchirais jamais.

Maintenant pour répondre à la question principale, êtes vous marginaux ? Déjà Qu'est ce que la marginalité ? En milieu Bdsm, kinks ou fétichismes, qu'est ce qui sort de la marge et qu'est ce qui entre ? Par rapport à qui ? Par rapport à quoi ? Bref, nous sommes tellement tous différents que nous sommes pour nous même au centre de notre page et dans la marge pour tous les autres. Au fond tout dépend de ceux qui nous entourent. Un chat se trouvant dans une meute de chiens se trouvera marginal, mais si tu le déplaces dans un groupe de chats, il ne le sera plus.

Je pense que tout dépend de notre entourage, de ce que l'on connaît, de ce que l'on sait ou que l'on pense sur les autres. Internet à l'avantage de rassembler les gens, de nous dire que nous sommes pas si seul ou marginal que l'on peut se l'imaginer. D'ailleurs, n'importe quel fétichiste quel qu'il soit se sent toujours anormal lorsqu'il n'a pas conscience que beaucoup d'autres sont comme lui.

D'après ce que j'ai pu voir sur Fetlife, il y a un groupe français de scato qui, à l'heure actuelle, compte plus de 670 membres. Ce qui au fond est déjà pas mal comparé à beaucoup d'autres groupes francophones ciblés sur un kink bien particulier. Je peux tout à fait me tromper mais il me semble avoir déjà entendu parlé de forums ou de serveurs Discords qui ont été créés dans ce même thème.

Pour répondre à la seconde question, je ne pourrais pas vraiment le dire avec certitude mais je pense que c'est tout à fait possible de ne pas y mêler de jeux de domination et de soumission. Tu ne le penses peut être pas car tu auras tendance à l'associer beaucoup plus à l'humiliation mais rien n'est jamais vraiment défini pour tous.
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