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Sujet: SUBSPACE
Bergamote83
#10
Plus tard, j'ai écrit ça aussi !

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A chaque Maître, son subspace…
Ma première rencontre avec cette forme d’hypnose prit la forme d’un « voyage » en dehors de mon corps, sous la domination de C. Plus aucun repère spatial, sensoriel ou temporel… Un trou noir d’une durée indéterminée qui m’a laissée épuisée ! Ce Maître novice fut dépassé par mon état et la séance mal « refermée »…
Mes expériences suivantes furent encadrées et contrôlées par Masterlau83. Détectant cette forme extrême d’abandon de ma part, il a su entretenir une semi-conscience qui me permît de profiter de cet état extatique et doucereux. Ne fonctionnant alors plus qu’à son regard attentif et chargé d’amour, voire d’admiration, il me regardait de l’intérieur, je le sentais se promener dans mes viscères et tous mes accès lui étaient ouverts ; ou à sa voix, douce dans sa fermeté, des ordres de plus en plus exigeants, des stimuli de ma soumission de plus en plus pressants, des limites repoussées voire dépassées et un lâcher prise total ont eu raison de ce « moi » profond dans un désir consensuel pour un plaisir partagé.
« Viens, on va au soleil ! » saluait chaque fin de séance, comme un password qui me conduisait à la sortie, doucement, précédant une phase de gratification et d’échanges.
Durant cette phase d’extraction, chaque geste de ma part est réalisé lentement et demande un effort considérable de concentration. Les principales réserves physiques sont consacrées aux fonctions vitales et minimalistes (respirer, marcher sans tomber…). Seule sa voix entre en moi et résonne. S’il m’interroge (ça va ? par exemple), la compréhension de sa question met un temps infini à parvenir à mon cerveau, je fais appel à une énergie incroyable pour analyser sa demande, préparer une réponse et la formuler en émettant plutôt des sons à peine audibles que de réels mots cohérents. Puis cet état cotonneux disparaît progressivement, j’entends à nouveau les bruits extérieurs (chant des oiseaux, eau qui coule, bruits de route…), je prends conscience de la lumière, de la chaleur et de mon environnement. Je ressens à nouveau des sensations physiques (soif, froid, sommeil…).
Je retrouve mes facultés d’expression (sourire, regard lucide, retour de la parole).
Sortir de cet état magique provoque parfois des larmes, témoins d’une profonde tristesse, comme signifier la fin de la récréation à un enfant qui s’amuse. Le Maître reprend alors le pouvoir (regard ou désapprobation verbale) afin de ne conserver que les bienfaits de cette situation qui ne doit être liée qu’au plaisir.
La sécrétion abondante d’endorphine produit alors son effet bénéfique, stoppant enfin ces tremblements incontrôlables des jambes et libérant l’agréable sensation de plénitude.

L’accès au subspace ne se contrôle pas, ne se programme pas, ne s’envisage pas. Même si on reprenait chaque condition qui m’y ont menée (même Maître, même séance, même moment de la journée, même lieu…), rien ne garantit que l’on accède à cet état.
Parfois, il est le résultat d’une longue préparation psychologique (par exemple, envoi d’une vidéo avec un commentaire de mon Maître : regarde ce qui t’attend demain…) où le fantasme, la crainte de subir…provoque un doux « flip » qui prend sa dimension réelle à l’entrée en séance, au vu du décor mis en scène pour la reproduction de la vidéo envoyée.
Parfois, un regard dominateur, une séance SM un peu plus poussée ou particulièrement « effrayante » (suspension, électrostimulation, cire par exemple…) amène à une autre forme qui peut s’apparenter à une version extrême voire sectaire de la dévotion pour le Maître. Il devient alors l’être le plus important de ma vie, le moteur de mon existence, je le hisse sur un piédestal digne d’un Dieu…

Que du bonheur dans le subspace s’il est particulièrement bien contrôlé par un Maître responsable et conscient de l’état de sa soumise !
Soyez la première personne à aimer.