Lady Spencer
#0
Sujet déjà abordé mais sur lequel je reviens suite à une question posée ailleurs.
Avec plein de questionnements qui en ont découlé, je vous les livre un peu en vrac.
Pouvons-nous ou avons-nous le droit de dominer une personne handicapée ?
Le droit légal et le droit moral.
Partons déjà du concept handicap moteur et pas cérébral où le consentement pourrait être altéré ou soutiré sans discernement.
La notion même du handicap cérébral peut d'ailleurs être discutée, puisque des lésions cérébrales ne sont pas toutes réductrices en terme de compréhension mais restons sur les handicaps physiques : un hémiplégique ou paraplégique par exemple, un aveugle, un sourd-muet.......
Toutes ces personnes que l'on croise dans la rue, que l'on remarque en les plaignant parfois, avec lesquelles on vit au quotidien mais qui sont minoritairement représentées voire pas du tout, en BDSM.
Par pudeur ?
Par "respect" ?
Par méconnaissance de leurs besoins ?
Je suis comme vous, pleine de questionnements et sans réponses nettes pour autant .
Plusieurs fois, on m'a demandé de flageller par exemple, une personne en fauteuil, ou de la dominer au sens DS et même SM.
Idem pour un aveugle (pour lequel j'avais accepté).
La question me fut posée aussi pour un jeune autiste que je n'ai pas rencontré, mais avec lequel les échanges portaient sur toutes les émotions que certains mots ou certaines évocations de situations, perturbaient tout en l'excitant.
Si l'on considère les handicapés comme des personnes à part entière (sans jeux de mots !), avec les mêmes droits et devoirs, avec des capacités égales mais différentes de celles que les non-handis possèdent, alors nous pouvons "jouer" ensemble, en adaptant les pratiques suivant les capacités motrices des uns et des autres.
Idem de l'autre coté du manche, un ou une dom en fauteuil roulant par exemple, peut parfaitement dominer un soumis, toujours en adaptant l'acte.
Perso, avec une fracture méchante de la jambe, j'ai fouetté l'homme qui m'était soumis à cette époque, alors que je naviguais en fauteuil roulant : il s'est adapté et moi aussi.
Toujours considérant de façon naturelle que le handicap physique ne remet pas en cause les désirs de soumission ou de domination, nous laisserons-nous, les valides, aller aussi facilement à nos pratiques ?
Irons-nous franco ou nous poserons-nous pas les questions style : mais pourquoi veut-il ou elle souffrir plus encore ?
Et de là, chercher des tas de raisons freinant alors les "jeux" bdsm .
Et surtout, de se dire : ai-je le DROIT de frapper, de piquer, de diriger, de recouvrir de cire, d'humilier, de rabaisser.....etc.....une personne handicapée ?
C'est une vraie question morale, un droit que l'on s'accorde et que l'on assume ou pas en tant que Doms.
Et une vraie question morale et un droit que l'on accorde ou pas à la personne handi.
Un homme paraplégique m'avait expliqué avoir des refus systématiques de dominae "classiques", et il devait recourir à des pros : sauf que les tarifs le restreignaient +++
Après plein d'hésitations, je n'ai pas accepté de le dominer, car je débutais en bdsm, et je n'étais pas prête à endosser tant de responsabilités : résultat, je l'ai frustré "inutilement" et je n'ai pas aimé l'image que j'ai envoyée à cet homme.
Autres questions pour les soumis-ses : accepteriez-vous d'être dominés par un-e handicapé ? D'avoir une relation BDSM et d'être sous la coupe d'un dom en fauteuil ?
Je connais Maître Pierre, dom du Sud de la France, qui est en fauteuil roulant et est un fabuleux enrouleur de fouets.
Je l'ai vu à l'oeuvre et c'est vraiment bluffant de précisions et d'autorité naturelle.
Idem sur les pratiques urétrales où il prend beaucoup de plaisir en insérant ses diverses sondes chez des soumis lui offrant une confiance entière.
Un dominateur vivant en couple avec sa femme soumise, fut incapable de la dominer lorsque celle-ci s'est malheureusement retrouvée en fauteuil suite à un accident.
Leur relation a explosé et même s'ils sont toujours en couple, les deux frustrations ont bien failli avoir raison de leur amour.
Donc, pas simple cette question du handicap que j'avais envie de partager ici.
Dernière modification le 28/09/2022 10:34:48 par Lady Spencer.
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Zecat
#1
Dans un domaine différent, mais extrêmement proche, il existe, en Suisse, des organisations qui organisent des formations et qui permettent des rencontres entre des personnes handicapées et des non-handis, dans le but de fournir aux premières des moments de sexualité.
On retrouve donc l'aspect "peu évident" de la relation avec une personne handicapée.
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MariusFs
#2
Pouvons-nous ou avons-nous le droit de dominer une personne handicapée ?
Je ne vois pas où est le mal, du moment que les intentions sont sincères et pures. À mes yeux, qu'une personne soit handicapée ou non, il n'y a aucune différence, nous sommes tous humains, nous avons tous nos émotions, nos désirs, nos envies. Commençons par l'handicap moteur, pourquoi une personne en chaise roulante, soumise ou dominante n'aurait elle droit de pouvoir vivre ses fantasmes sous prétexte qu'elle ne peut plus marcher ? Où se trouve le respect lorsque l'on refuse à cette personne de pouvoir vivre ses désirs lors d'une relation D/s ?
Concernant les handicaps cérébraux c'est différent, car comme tu le dis : "le consentement peut être plus facilement altérable ou soutiré sans discernement." Mais dans le fond des choses, c'est comme partout, le consentement peut être soutiré à des personnes non handicapées par des moyens de manipulation ou de mensonges. Il est évident que c'est toujours délicat d'accepter la soumission ou la domination d'une personne handicapée cérébrale, car on ne sait pas si celle ci désire vraiment jouer ce rôle ou bien si elle a été influencée dans cette direction.
Naturellement, il est important de bien prendre conscience de son handicap afin de pouvoir jouer son rôle sans lui faire de mal quel qu'il soit. Mais là encore, il en va de même pour toutes les relations D/s, soumission ou dominance, handicapé ou non, il est toujours important de pouvoir prendre conscience des besoins et des réels désirs de l'autre avant de pouvoir commencer une relation.
Personnellement, j'ai déjà eu un coup de coeur pour une personne aveugle. Je n'ai jamais réfléchi à ce que pourrait être une telle relation avec quelqu'un comme elle, car je ne connaissais pas vraiment le Bdsm à l'époque. En y réfléchissant là maintenant sur le vif, j'aurais tendance à dire que sa cécité ajoute quelque chose d'attirant et plutôt craquant dans une relation D/s. Maintenant la question, est ce que c'est moralement répréhensible ? Je ne vois pas trop en quoi, car sa cécité ne l'empêche pas d'avoir des désirs ou des fantasmes. Ce n'est pas non plus comme si j'allais profiter de son handicap, au contraire.
En conclusion, je pense qu'il n'y a pas de barrière supplémentaire à mettre en dehors d'une barrière de prudence que nous devrions tous avoir. Ce n'est pas immoral d'entretenir une relation avec une personne handicapée, en revanche ça le devient si les intentions de bases sont malsaines ou irrespectueuses.
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sylvie35
#3
Paradoxalement (ou pas...) la présence d'un handicap peut-être positive, dans le sens où elle nous force à voir l'essentiel, à nous débarrasser du futile qui a souvent tendance à venir nous encombrer l'esprit qu'on le veuille ou non. Ais-je envie de cette relation pour passer du bon temps, ou bien est-ce quelque chose de beaucoup plus profond? Le handicap oblige à se poser les vraies questions.
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Bonjour Lady Spencer,
« Autres questions pour les soumis-ses : accepteriez-vous d'être dominés par un-e handicapé ? D'avoir une relation BDSM et d'être sous la coupe d'un dom en fauteuil ? »
Dans le cadre d’un handicap physique, Dom en fauteuil ou autre :
Comme je suis sous collier et marquée ce serait mon Maître qui pourrait me demander de le faire. Si mon Maître a confiance en cette personne, j’aurais confiance en elle, moi aussi.
Si j’étais une soumise sans engagement, que j’avais une attirance pour la personne et pour ses pratiques et que je me sentais en confiance, je ne pense pas que le handicap serait un frein à une relation BDSM.
Dans le cas d’un handicap cérébral, je refuserais la relation car je me suis retrouvée dans une situation qui a fait que j’y ai déjà été confrontée et c’était très difficile à gérer, la personne avec qui j’ai eu cette relation étant très instable psychologiquement.
Dernière modification le 28/09/2022 20:04:56 par StellaMaris de Ngu59fr.
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kalina
#5
StellaMaris de Ngyu59fr, je vous mets quelques photos ou je suis avec Monsieur Pierre du 34 qui est en fauteuil.
J'ai été prêté à Lui, par mon 1er Maitre bien des fois, sous son regard ou pas, mais toujours avec son aval.
Tous deux ont été amis lors de notre première rencontre au Domicile de Monsieur Pierre pour finaliser en réalité son achat sur un site pour la vente aux esclaves.
Première rencontre en présence bien sur de mon Maitre, j'ai eu je l'avoue un coup de coeur immédiat envers Monsieur Pierre, c'est inexplicable et entre nous, tout de suite le feeling est passé. Mon Maitre a été témoin de ce coup de coeur et ne m'en a pas voulu. Coup de coeur pour cet Homme en tout bien tout honneur, rien ne sexuel, entre nous n'a été.
C'est avec Monsieur Pierre que j'ai pu faire x rencontres, x découvertes, x sorties en club BDSM, ou soirées privées.
Handicap cérébral c'est autre chose, en effet.
Monsieur Pierre j'ai de l'admiration pour Lui, un immense respect, j'ai toute confiance en lui, et puis ce que j'aime aussi, c'est qu'il est humble.
C'est avec Monsieur Pierre que j'ai découvert par 7 fois le subspace avec le fouet enroulé, et une fois avec la cire.
Photos, dont une prise chez lui le 13 septembre, photo prise par Mon Maitre Mains des Larmes.
Pièces jointes
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Dernière modification le 28/09/2022 18:29:49 par kalina.
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kalina
#6
Le sujet me 'parle', je connais Monsieur Pierre du 34 depuis 2013.
Je l'ai appelé cet après-midi pour lui faire part du handicap et BDSM sur le forum. Je viens de lui faire la copie des commentaires. Dès qu'il a un moment, il m'enverrai sa réponse pour le sujet étant en handicap
Il est doué pour le fouet enroulé mais pas que...
Il a d'ailleurs initié quelques Personnes Dominantes pour l'enroulé et d'autres pratiques qu'il maitrise comme le CBT et les agrafes.
Pièces jointes
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Dernière modification le 30/09/2022 11:54:45 par kalina.
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StellaMaris de Ngyu59fr, je vous mets quelques photos ou je suis avec Monsieur Pierre du 34 qui est en fauteuil.
J'ai été prêté à Lui, par mon 1er Maitre bien des fois, sous son regard ou pas, mais toujours avec son aval.
Tous deux ont été amis lors de notre première rencontre au Domicile de Monsieur Pierre pour finaliser en réalité son achat sur un site pour la vente aux esclaves.
Première rencontre en présence bien sur de mon Maitre, j'ai eu je l'avoue un coup de coeur immédiat envers Monsieur Pierre, c'est inexplicable et entre nous, tout de suite le feeling est passé. Mon Maitre a été témoin de ce coup de coeur et ne m'en a pas voulu. Coup de coeur pour cet Homme en tout bien tout honneur, rien ne sexuel, entre nous n'a été.
C'est avec Monsieur Pierre que j'ai pu faire x rencontres, x découvertes, x sorties en club BDSM, ou soirées privées.
Handicap cérébral c'est autre chose, en effet.
Monsieur Pierre j'ai de l'admiration pour Lui, un immense respect, j'ai toute confiance en lui, et puis ce que j'aime aussi, c'est qu'il est humble.
C'est avec Monsieur Pierre que j'ai découvert par 7 fois le subspace avec le fouet enroulé, et une fois avec la cire.
Photos, dont une prise chez lui le 13 septembre, photo prise par Mon Maitre Mains des Larmes.
Merci beaucoup pour ce très beau partage kalina.
Les photos illustrent vraiment une belle relation et sur celle du 13 septembre, prise par votre Maître, je ressens tout ce que vous décrivez.
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Azhara
#8
Je crois vraiment que je serai incapable de me faire dominer par un homme en situation de handicap. Je suis parfaitement consciente de l'atrocité de ma réponse, qui en est même difficile à assumer pour moi. Mais c'est ainsi.
Je serai gênée, mal à l'aise. Je me poserai bien trop de questions, le mélange vulnérabilité et force que je vois dans un handicap est trop difficile pour moi à gérer. (Oui plus qu'avec une personne sans situation de handicap)
Je me retrouverai dans une posture où je serai démesurément dans la prévenance, dans l'observation, l'analyse, dans une sorte d'attention démesurée... Sans notion de pitié pour autant, mais avec un certain déséquilibre relationnel ( je m'entends intérieurement " mince quoi il a dû en chier toute sa vie, je vais faire vraiment très gaffe à lui ") . Incapable de me sentir soumise, de lâcher prise...
J'aimerais vraiment répondre : bah oui je pourrais comme avec une personne sans situation de handicap mais ce n'est pas le cas.
Ma réponse me dérange vraiment dans la distinction que j'opère entre personnes en situation de handicap et personnes sans qui me laisse comprendre que je catégorise les gens et que le physique joue dans l'image que je me fais de la Domination. Horrible, mais honnête... je me déteste parfois.
(Je mets de côté le handicap mental, déjà que physiquement je n'arrive pas à concevoir les choses...)
Désolée, je risque de choquer, je me choque moi-même si ça peut vous rassurer...
Dernière modification le 29/09/2022 09:58:24 par Azhara.
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Lady Hydre
#9
Bonjour Lady Spencer , sujet très intéressant que j’ai envie de suivre et peut-être y répondre plus tard …
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Bonjour
Partant du principe que nous sommes tous porteurs de handicaps je ne peux définir une personne par cela parce qu'être porteur d'un handicap ne nous défini pas alors certain on un handicap plus visible mais ça ne fais pas de différence sur la personne qu'elle ai ni sur ses envies. Si demain on se retrouve en fauteuil est ce que cela changerais nos envies je ne pense pas faudrait les adaptés ça oui mais nos natures resterais les mêmes...
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‌@Azhara, c'est aussi ça le BDSM, être honnête avec soi-même et avec les autres.
Il y a quelques années ma réponse aurait sans doute été différente. J'avais le "syndrome de Mère Teresa" et je pense que, sans le vouloir, j'aurais eu une attitude inconsciemment trop prévenante...
La vie fait aussi que l'on change et que l'on voit, peu à peu certaines choses différemment dans ses rapports aux autres. Je ne pense pas que le handicap lui-même aurait été le problème mais à cause de ma façon de voir les choses en général , car j'avais été "formatée", "conditionnée", j'aurais probablement eu un rapport déséquilibré face un un Dom (encore plus que dans une relation vanille).
Je n'aurais pas considéré une personne handicapée comme diminuée ou différente mais j'aurais fait pire en étant sans doute trop intrusive et attentive...
Je comprends parfaitement ce que tu écris.
Dernière modification le 29/09/2022 19:34:59 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Carpo
#12
Il y a une voix en moi qui me dit que handicap physique ou pas, là n'est pas l'essentiel de ce qu'on peut rechercher d'une relation bdsm, et que dépasser ce handicap, ou bien mieux encore en faire abstraction, serait un moteur enrichissant de la relation : explorer le champ des possibles et construire une relation singulière.
Une autre voix me dit que les bonnes paroles n'engagent que ceux qui les écoutent, et que, comme pour le maçon, c'est seulement au pied du mur qu'on voit le soumis.
Alors je répondrai simplement que je n'en sais rien, et que surtout en tant que soumis je voudrais éviter de me poser cette question en ces termes, mais plutôt ainsi : est ce que cette personne va réussir à faire naître le désir de me dépasser pour elle ? Et là, tout est affaire d'équilibre entre ce que j'imagine comme un certain obstacle physique et un potentiel catalyseur mental, et il n'y a pas de réponse toute faite.
Dit autrement et plus abruptement : il est sûrement possible d'être une grande Maîtresse ou un maître remarquable en fauteuil roulant, mais je doute qu'on puisse être simplement banal, et c'est peut-être ce qui est le plus difficile dans cette situation.
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Lady Spencer
#13
Tiens, un détail intéressant, Carpo : pourquoi écris-tu Maîtresse avec ce M et maître avec celui-ci : m ? (sourire)
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Carpo
#14
@Lady Spencer : votre regard aiguisé couperait facilement les fils de la pensée inconsciente de la soumission masculine, s'il ne se heurtait dans certains cas de figure au bouclier retors du correcteur orthographique... La raison en est simple : ma réponse a été écrite sur mon téléphone, qui a vu passer plusieurs milliers de "Maîtresse" (je referai un compte à l'occasion) et qui donc ne s'accommode que d'une Maîtresse en majuscule.
J'avais sincèrement remarqué ce détail à la relecture, et je l'ai laissé par amusement. Je ne le regrette pas :wink:
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#
#15
Je suis d accord avec @Onerios. J' irai plus loin en quoi une personne porteuse de hendicap serait moins fiables qu une personne peudo normale ? Qu est ce qu 'une personne normale ? Une personne porteuse de handicap reste une personne et comme toutes individualité elle a ses forces, ses faiblesses, ses envies, ses compétences.
Après oui dans le handicap psychique lourd ou la personne n'a pas notion de son corps, de ses besoins, logique on fait pas de bdsm mais la je parle d autisme sévère avec un niveau mental de 18 mois. Sinon que la personne soit en faute, qu elle soit schizophrène, psychotique stabilisé ou autre rien ne l'empêche de faire du bdsm, ça demande juste une connaissance de la pathologie, et une vigilance.. . Tout comme Un Dom doit tenir compte au quotidien de l'état psychologique et physique de son Soum et refuser une séance si il sent que la personne ne va pas bien et profiter de ce moment pour lui faire soit dire ce qui va pas soit la rassurer. Une personne a mobilité réduite ne réduit que ça mobilité pas son cerveau et ses capacités cérébrale es donc elle peut être Dom et Soum.
Bon c est peut être mon taff qui me fait être aussi direct je bosse dans le handicap psychique avec skisophrenie associé.
Une amie est skiso avec traitement elle se gère très bien on fait plein de choses ensemble et quand elle est dans sa période sombre elle s isole veut voir personne 🤣sauf moi car elle sait que je comprend. En bdsm comme en vie ordinaire on doit s adapté à l'autre, l'aider, tenir com de sa personnalité de ses envies de ses failles.
D ailleurs ma belle je l'emmène faire du shibari elle adore et voir un ami Dom elle s éclate car y a pas de triche pas de préjuger.
Soyez la première personne à aimer.
#
#16
Les HPi HpE TDAH tout ça c est considéré par les spécialistes comme handicap mental lol, ça n'empêche pas ces personnes d être Dom ou Soum et de satisfaire totalement un Dom ou un Soum y en a énormément en bdsm.
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sylvie35
#17
Le contexte est rarement précisé dans les réponses et pourtant il est essentiel. Se place-t-on dans le cadre de séances occasionnelles ou dans le cadre d'une relation 24/7 ? Le partenaire handicapé est-il/elle une personne dont on partage la vie ou bien une personne que l'on ne rencontre qu'occasionnellement (voire une seule fois) ?
Dans le cadre d'une relation 24/7 je ne pense pas que l'on puisse répondre si facilement sans y avoir profondément réfléchi, et même dans ce cas, peut-on être vraiment sûr(e) de sa réponse tant que l'on n'y a pas été réellement confronté? Un handicap physique lourd chamboule l'organisation de la vie quotidienne (c'est vrai pour une relation vanille, mais encore plus pour une relation D/s ou M/e qui est - ou devrait être - extrêmement fusionnelle). Ce n'est pas anodin. Cela peut amener à renoncer à pas mal de choses par ailleurs (professionnellement, familialement). Il faut être solide mentalement.
Quant à un handicap mental, si je peux le concevoir dans le cadre de séances publiques où il y a un contrôle implicite par le groupe (enfin, j'imagine, ne l'ayant jamais vécu...) afin de prévenir des dérapages, je ne peux pas l'imaginer dans le cadre d'une relation 24/7. Le pouvoir que je confie à mon Maître est immense. Confier un tel pouvoir à quelqu'un qui n'est pas parfaitement clair dans sa tête (sans même parler de handicap mental) me semblerait être de l'inconscience pure et simple.
Finalement, en lisant les réponses, j'ai l'impression d'être plus ou moins d'accord avec tout le monde, mais parce que je devine, en filigrane, que ces réponses se rapportent à des contextes très variés.
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Stanley34
#18
Quant à un handicap mental, si je peux le concevoir dans le cadre de séances publiques où il y a un contrôle implicite par le groupe (enfin, j'imagine, ne l'ayant jamais vécu...) afin de prévenir des dérapages, je ne peux pas l'imaginer dans le cadre d'une relation 24/7. Le pouvoir que je confie à mon Maître est immense. Confier un tel pouvoir à quelqu'un qui n'est pas parfaitement clair dans sa tête (sans même parler de handicap mental) me semblerait être de l'inconscience pure et simple.
Vos réserves me paraissent très pertinentes et je les partage.
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Azhara
#19
Le contexte ! Je suis tout à fait de votre avis Sylvie35, il joue énormément. Je n'avais pas songé du tout dans ma réponse à la possibilité d'envisager les choses dans des séances ponctuelles. Et je n'ai aucune idée de ce que serait ma réponse justement dans ce contexte là. De toute façon j'ai du mal en général maintenant à imaginer des séances pour des séances juste.
Pour tous et ne pas qu'il y'ait de mauvaises interprétations concernant mon commentaire, évidemment que les personnes en situation de handicap peuvent être dans le monde bdsm, avoir des envies et besoins similaires aux nôtres ! Il me semble que personne n'a évoqué que le handicap excluait le bdsm.
Par contre, me concernant, dans une relation sérieuse ; oui j'aurais peur de rentrer dans une relation que je vais nommer déséquilibrée relationnellement parlant.
Je craindrais la posture de sauveuse de ma part, de devenir en quelque sorte " aidante " (quand bien même les personnes en situation de handicap refusent cette posture de l'autre dans l'immense majorité des cas.) Ce dont parlait Stella en réponse à mon commentaire avec le " syndrome de Mère Teresa " qui fait que la relation devient forcément moins voire pas saine.
Je rejoins Sylvie35 sur toute une organisation au quotidien à créer quand le handicap physique est conséquent, je suis aussi totalement d'accord avec la force mentale nécessaire. Il n y a rien d'anodin à une telle situation. Peu de banal comme le disait Carpo.
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Lady Spencer
#20
124693
(c'est con, mais le mot d'arrêt avec une personne muette hein...),
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Lady Spencer
#21
Ben, s'il te fait ce signe là, Oneiros, ne te penche pas devant lui..... :wink:
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Lady Spencer
#22
J'avais laissé intentionnellement le flou sur la condition de base pour donner plus d'espace aux commentaires mais je suis d'accord, Sylvie, cette condition là a son importance.
Vie à deux ou pratiques isolées ?
Si l'on vit à deux, valide et non-valide, c'est un choix, un acte d'amour (ou alors la personne handi est puissamment armée :smiling_imp::smiling_imp:) et le questionnement est alors différent.
Sur ce que j'en ai vécu, il s'agissait de séances ponctuelles.
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Stanley34
#23
Je craindrais la posture de sauveuse de ma part, de devenir en quelque sorte " aidante "
Et ne pas oublier que l'inverse est possible. Certains troubles, par les comportements certes involontaires qu'ils génèrent, peuvent rendre la relation humaine (amoureuse) difficile, voire pire...
On peut être dans toute l'ouverture mentale, psychique voulue, et se prendre des SCUD, juste parce que c'est la modalité d'expression de l'autre en face. Pire, l'ouverture à l'autre fait qu'on peut être tout. à fait vulnérable, sans défense dans ce cas-là.
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#
#25
J'ai mis du temps à tout lire C est très intéressant. Oui il faut différencier la vie de couple bdsm ou pas et des séances.
Pour le handicap mental il faut savoir duquel on parle par exemple je ne me vois pas faire une séance avec un trisomique alors que je bosse avec ni avec des autistes lourds pour la simple raison que ces personnes n en sont pas au degré de connaissances d eux même. Parcontre pour ce qui est d un psychotique ou skisophrene ça passera nécessairement par l'obligation qu il soit sous traitement et l'obligation de bien le connaître qu il y ait un lien profond et la connaissance de la pathologie. Donc pour les 2 que je connais je sais quand elles vont pas bien, quand ça va être trop pour elles et pour ces 2 personnes je sais que je ne vais pas faire ça en publique car elles ont peur du regard des autres et ont peur de ne pas arriver à gérer leur peur. Mais c est des personnes que je connais en vie ordinaire qui m'écrive ou m'appelle quand elles sentent qu elle vont avoir une crise pour que je les rassure et évite la crise ou que je vienne chez et les quand ça va pas pour être un rocher dans leur mal être ou dans la crise, sinon Uand elles se sentent rassurer ou qu elles sont dans une période où ça va c est des personnes comme les autres avec leur envies, leur limites. Ces personnes ont une très grande sensibilité et sont des détecteurs d émotion et de penser des autres. Ça l'extrême sensibilité C est mon point commun avec elles.
Moi aussi en tant que Soum il faut que j'ai totalement confiance dans le Dom pour aller en soirée sinon je panique totalement.
Voilà j espère que ça vous aidera un peu.
Le handicap mental est un grand fourre tout.
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#
#26
@Onerios Mot d arrêt 🤣pourquoi mot ? Si on baillonne un soumi ou soumise pour que celui ci ou celle ci puisse demander de stopper on emploi des signes 😂on va pas lui demander de parler il peut pas😂😂😂💋, une pe muette C est pareil on institut des codes à bases de signes 💋
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Stanley34
#27
112819
Pour le handicap mental il faut savoir duquel on parle
Le handicap mental est un grand fourre tout.
Bien sûr. Personnellement, j’évoquais un cas assez "léger" comme le TAHD
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Salomé
#28
Attention à ne pas confondre handicap mental et handicap psychique.
Le handicap mental relève d'un retard mental, pas le handicap psy. L'autisme fait partie de ce dernier
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Sujet fort intéressant merci Lady spencer
Concernant le handicap physique, la plupart de shandicaps ne se voient pas, ce qui fait aussi que certains l'oublient. Oui ça demande de l'attention, de la communication, de la vigilence et d'exclure parfois certai nes pratiques. Pour une "séance" selon le handicap, pas toujours facile sans mettre en danger l'un et l'autre. dans uen relation D/s je pense que ça permet aussi de créer d'autres pratiques, d'imaginer d'autres possiblités.  de s'inventer différemment Après si un des 2 développe un pb de santé ou un handicap, je crois que c'es comme une relation vanille, c'est s'il y a de l'amour dans la relation, qu'il y a un soutien (des 2 cotés) pour s'accompagner ensemble dans le handicap (je ne sais pas si je suis claire ...)

Concernant le handicap psychique, je ne suis pas une spécialiste de ce domaine. je ne me prononcerai pas 
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Bonsoir...
Je découvre ce topic et je ne peux m'empêcher de penser à celle que j'ai servie pendant moins de deux ans, Maîtresse CARI, à Nantes. Cette personne a un coeur gros comme les deux mains et estimaît que les handicapés physiques avaient le droit de connaître ce que tout un chacun pouvait vivre.
Son donjon étant situé à un premier étage, l'accès était interdit aux fauteuils roulants. Qu'à cela ne tienne, son chauffeur (moi-meme) la conduisait à son rendez-vous puis la ramenait.
J'ai vu des clients se présenter  monter péniblement les deux marches de la porte d'en bas. Il leurs restait un étage complet.
Elle était assez discrète sur le déroulé de la séance mais elle m'a rapporté qu'une fois son client avait pleuré de joie dans les cordes.
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Je me questionne par contre sur le fait d'inégalité, non pas du fait à prprement dit du handicap, mais de l'inégalité aussi concernant la situation sociale des personnes,
inégalité par exemple, du fait des moyens finaciers, matériels, leur appartencance dans la société, leur situation ou, et position dans la généralité et pas uniquement lié au 
seul handicap, qu'il soit physique, mentale, psychologique, psychique, mental, visible ou invisible, aussi handicap que je nomenrais, "de niveau intellectuel". Pensez vous 
que tous handicapés soient vraiment reconnu par la société, ou ne sont reconnu que les handicapés faisant parti d'une clic bien placé, de meilleurs conditions de vie, 
de rang social, titre, appartenance ?.....
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#32
Je n'ai pas saisi tout votre questionnement mais si vous posez la question de la reconnaissance sociale des handicaps, la réponse va clairement dans l'absence de la reconnaissance voire de la connaissance.
Rien n'est correctement proposé dans la vie quotidienne pour faciliter la vie de PME par ex. Même si de grands progrès ont été faits, il reste tellement à bâtir ensemble, handis et non handis .
Mais la question initiale de ce post portait plus sur ce que l'on plaçait en BDSM face aux handicaps. 
Quant à l'aspect financier, toutes les dominae ne sont pas vénales déjà. Nombre de femmes et d'hommes Doms vivent cela par passion sans rétribution.
 
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par "clique bien placée"
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