Carpo
#0
Une relation BDSM relève d'une alchimie bien particulière, qui mêle des ingrédients plus ou moins mystérieux. Mais dans ce cocktail humain, il peut arriver qu'on y mélange d'autres produits plus chimiques, issus du monde médical ou para-médical, ou plus proche de celui des psychotropes plus ou moins légaux. 
Je suis sûrement loin d'imaginer l'étendue de la palette des possibles. J'imagine que cela peut consister à quelques simples verres d'alcool pour "détendre" l'atmosphère, des choses à fumer légales ou non, du poppers pour s'envoler quelques instants, des médicaments porteurs de promesses de prouesses sexuelles extra-naturelles, de composés chimiques désinhibiteurs aux noms plus ou moins obscurs, etc.
Je suis par nature plutôt enclin à ne pas m'approcher de ce qui serait susceptible de mettre ma conscience à une distance non naturelle du vécu, et plus encore en BDSM où le ressenti fort et conscient du moment me paraît primordial pour mon investissement sincère et complet (un soumis qui ne boit que de l'eau ou du coca, bonjour l'ambiance mais nous assumons !). Cela n'empêche pas d'avoir certaines discussions avec ma Maîtresse sur ces sujets.
Que pensez-vous de l'utilisation de tels adjuvants chimiques dans le cadre d'une relation BDSM ?
Avez-vous quelques expériences ou anecdotes sur ce point qui me parait peu évoqué, autrement que pour dire qu'une personne dominante doit rester en capacité de vigilance lors de certaines opérations délicates ?
Thèmes: drogue, médicament
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Olivier
#1
Personnellement je suis opposé à tout ce qui atteint les raisonnements et le mental. Donc ni alcool, ni drogue, ni psychotrope etc...
Je préfère la méthode de l'excitation naturelle, c'est à dire pas de jouissance (et donc pas d'éjaculation) au moins 5 jours avant la séance. A ce moment, l'excitation naturelle booste le mental par voie naturelle.
Toujours efficace.
ol'
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Bonjour Carpo,
À part de l’alcool léger avec modération en accompagnement d’un repas ou en apéritif, en général consommé à distance de moments purement BDSM, et parfois des boissons énergisantes « classiques », je ne consomme pas de stimulants légaux ou illégaux dans ma vie en général.
En tant que soumise, j’ai la même vision que vous.
Je n’ai ni besoin et encore moins envie d’artifices, je vis déjà intensément les choses et je souhaite pouvoir en profiter pleinement.
Mon Maître est pleinement conscient des questions de sécurité et il est toujours très attentif à être dans des conditions optimales pour avoir une réelle maîtrise de la situation.
Dernière modification le 10/09/2022 13:10:48 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Carpo
#3
StellaMaris et Olivier, merci pour vos retours.
J'apprécie votre prescription naturelle des cinq jours avant la séance !
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Olivier
#4
Abstinence + efficace que n'importe quelle autre méthode.
Parfois trop même. mdr
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Salomé
#5
Sujet déjà traité mais je réponds à nouveau. Le BDSM doit se pratiquer en pleine conscience pour moi.
Sentir la douleur sur ma peau sans devoir me cacher derrière l'utilisation d'alcool ou autre substance susceptibles d'altérer mon état de conscience
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Guidé par une personne experte dans l’art de dominer j’ai exploré le subspace. L’expérience fut excellente car l’Autre maîtrisait totalement la situation. Personnellement j’avais perdu toute conscience des risques, j’en voulait encore et encore. Ma gourmandise me mettait en danger. Artiste l’Autre me faisait vibrer sous ses instruments. Je voyageais, mais ce n’etait pas moi qui tenait la barre. Mon experte surveillait tout, les mouvements du corps, les manières de m’exprimer, verbales et non verbales.Et comme mon état second me rendait non crédible car irresponsable, elle arrêta là séance au premier doute sérieux. Principe de précaution.
Des psychotropes légaux ou illégaux permettent sans doute une expérience proche. Ils risquent trop de provoquer des comportements aberrants. Je n’en avais pas besoin. Quand à l’Autre : INTERDIT !
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Carpo
#7
Je vous remercie pour vos retours, Salomé et Philibert, que je comprends tout à fait. Je ne suis pas encore parti aussi loin que vous, Philibert, et je n'ai pas encore atteint les rivages où vous semblez vous poser parfois, Salomé, au vu de vos belles photos, mais j'ai commencé à ressentir également cette nécessité de travailler ma relation à la douleur sans filtre.
Toutefois, au delà de ces retours qui finalement vont dans le sens du courant qui me parait majoritaire sur le site (et à ce titre je comprends qu'on puisse dire que le sujet est déjà traité), y aurait-il des expériences ou des avis qui viendraient apporter un peu de gris dans cette vision tout blanc ou tout noir de la béquille chimique ?
Dernière modification le 11/09/2022 18:46:26 par Carpo.
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Je vous souhaite de connaître le subspace, Carpo.
C’est une expérience à la fois merveilleuse et déroutante et il n’y a besoin de rien d’autre qu’un D attentif, et bien sûr il faut un vrai lâcher-prise.
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Carpo
#9
Je vous remercie pour vos encouragements, StellaMaris. J'ai la très grande chance d'avoir une Maîtresse on ne peut plus attentive, et dans ses mains je me laisse aller comme une poignée de sable filant au vent. Aussi notre route nous mènera encore bien loin, je n'en doute pas.
Dernière modification le 11/09/2022 19:44:15 par Carpo.
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Lien
#10
J'aime bien boire un coup de trop, avoir fume des volutes interdites avant de jouer, mais suis alors très attentif si des impacts ont lieu.
Faut dire que je suis plutot control freak, même tout imbibe et enfume.
Comme je reste assez soft et que ma ds decouvre doucement cet univers je n'y vois pas de problème, bien que je puisse imaginer que c'est peut être un moyen de "se cacher" ou d'utiliser des artifices.
Cela ne m'empeche pas d'admirer les jolies couleurs (oh le beau bleu, ca vire au jaune là) et de respecter les limites établies tout en les testant.
Soyez la première personne à aimer.
De notre côté, rien de plus que boire un coup lors des jeux ou avant. Parfois après.
Il y a trop d'informations lors d'une séance pour en perdre avec un abus de substance, qui peut finir en abus tout court...
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#12
Je pense que toutes substances alcool, joint, drogue de nature à modifier l'esprit et la clairvoyance n'a pas sa place dans le bdsm car trop risquer pour la personne soumise. On ne domine qu avec un état psychique stable, sans aucune contrariété ceci pour être au maximum de l'attention du à la personne soumise de son souffle geste....
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#13
Je ne bois pas ne fume pas car je tiens à garder la maîtrise de ce que je fais comme Dom avec un Soum. Et comme Soum idem car je veux vivre mes sensations pleinement
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#14
Bonjour, beaucoup expliquent que consommer des substances est dangereux pour l’attention du dominant. Personnellement je pense que tout dépend de la situation et des actes effectués.
Une personne ayant l’habitude de consommer de l’alcool ou des stupéfiants ne verra pas son jugement altérer.
Quand on voit que dans de nombreux pays le ça...nabis est autorisé et légal, les gens conduisent, travaillent et il n’y a aucun problème à ça. Il y a surtout un grand manque de compréhension de la part des personnes qui ne connaissent pas.
En revanche les drogues dures ou hallucinatoires est tout bonnement à proscrire.
Mais comme pour tout il ne faut pas en abuser et pas tout mélanger .
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#15
Tout ce qui peut modifier les réactions est à éviter ++++.
Que ce soit des produits toxiques, des produits légaux, illégaux, des médicaments, des produits de synthèse.....peu importe, tout ce qui entraine une désinhibition entraine aussi des pratiques à risques.
Et ce n'est pas parce qu'une personne a un taux résiduel élevé journalier, alcool ou stups, avec des besoins journaliers en augmentation le plus souvent, que son jugement sera le bon, au bon moment.
Il est bien-sûr perturbé, même si la personne ne s'en rend pas compte.
Conduire en ayant fumé des stups, est une prise de risque : le ralentissement des réflexes et l'inattention passagère peuvent conduire à des accidents.
Conduire ou bosser en ayant un traitement antalgique puissant, ou des somnifères et des anxiolytiques, peut entrainer des problèmes aussi, donc que ce soit légal n'est pas le meilleur critère pour présumer du danger potentiel.
Pour avoir vécu de nombreuses soirées bdms, nous avons toujours évité les mélanges, et pour les personnes qui se dispersaient et avaient envie de fêter différemment, on évitait de les faire "jouer" ensuite.
Comme d'empêcher qqu'un d'ivre de reprendre le volant ou le guidon.
Des précautions de vie, quoi.
Si les reflexes sont perturbés, les temps d'analyse le sont aussi, l'appréciation du danger et l'anticipation des risques tout autant.
Le dom ne ressentira pas sa force et sa puissance de la même manière, avec une espèce de sentiment de toute puissante (ça, même sans stup, y en a qui se la jouent déjà ainsi !) et l'impression qu'il contrôle tout de lui comme de la personne soumise .
Oui, ça peut fonctionner ainsi jusqu'à un certain stade, car alcool ou stups et hormones de l'excitation et du plaisir, lorsque ça se mélange, le résultat est souvent cata !
Quant à la personne soumise, même problème : son temps de ressenti de la douleur, de la peur, de l'acceptation....etc.....ce temps là sera aboli ou tout au moins, ralenti, et je ne ferai aucunement confiance à un soumis sous emprise toxique.
Les émotions sont déjà tellement puissantes sous flagellation par exemple, que je refuse d'ajouter un quelconque cocktail .
J'ai déjà beaucoup de mal avec le Poppers lors des fists, donc le reste, niet.
Tout cela est mon avis, et je ne cherche pas à imposer quoi que ce soit mais nos pratiques comportent déjà pas mal de risques, si nous n'avons pas les yeux bien en face des trous, c'est imprudent. (les yeux en face des trous............tout dépend !):smiling_imp::smiling_imp:
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