Dirty talk

Bonjour, Pendant longtemps, des années, je n'ai jamais apprécié ou compris ce langage qui pour moi était plus de l'ordre d'une dégradation ciblée que de plaisir... Et j’ai changé d'avis ^^. Car tout dépend du regard de celui qui les prononce. J'ai un rapport aux mots tout particulier, je pense différent de beaucoup de personnes. Mais je ne refait ni mon histoire, ni mes ressentis, mais j'apprends, progresse et m'adapte. J'ai appris à reconnaitre dans ces mots l'intensité de la situation, la possessivité et le plaisir partagé... Car si je suis "chienne", n'est il pas aussi "chien"... ? Nous aimons jouer des mots, jouer des doubles sens, mais aussi des intonations au plus doux des murmures qui contraste avec les mots prononcés. Si certains mots sont usuels, les noms par lesquels nous nous appelons dépendant des échanges, discussions et moments. Ils sont emprunt de l'intensité érotique que nous choisissons, mais imprégné davantage d'une forme de possession. Certains mots sont bannis, pour des raisons propres. Ils ne répondent pas à nos ressentis. Mais je suis aussi agréablement étonnée que certains mots utilisés ans un certain contexte puissent avoir bien plus de puissance qu n'importe qu'elle autre... le "ma" dans sa bouche suffit à m'électriser. "soumise" "chienne" et mon prénom précédé du "ma" très possessif... De moi pour lui, j'ai quelques expressions qui font mouches ^^. Et je sais aussi celles qu'il préfère... Je suis bien curieuse de lire ce que d'autres apporteront à ce sujet ^^. Nina

Déjà que ce genre de mots ne font pas partie de mon vocabulaire quotidien, j'aurais bien du mal à le sortir aussi facilement dans une relation. Perso, j'aurais plutôt tendance à dire des mots doux, tendres ou d'encouragements à ma partenaire plutôt que de l'insulter ou de chercher à la rabaisser. D'un autre côté, si c'est son souhait à elle et qu'elle voit ça comme son ultime apothéose, je pourrais probablement le faire mais je pense que je n'en retirerais aucun plaisir personnel. Mon plaisir vient surtout d'un lien de tendresse que je pourrais développer avec elle. Je me vois très mal l'insulter de "pute" en plein milieu du jeu.À l'inverse, j'aime beaucoup l'idée d'avoir une soumise espiègle et joueuse, mais je n'aimerais pas du tout me faire traiter de "gros porc dégueulasse" pendant nos échanges. Principalement parce que ce n'est pas du tout l'idée que je me fais du Bdsm, je ne vois pas ça comme quelque chose de dégueulasse, au contraire, je vois ce genre de relation comme quelque chose de beau, de doux, de profond et symbiotique que peuvent partager deux êtres.Ceci dit, dans un jeu un peu plus dans le Rp, cela me gênerais probablement moins, mais les mots que vous citez en exemple, ce ne sont pas des mots qui me donnent particulièrement envie, même pas dans un Rp. Je chercherais alors plus des mots en rapport avec le thème du jeu.

Lorsque je suis travaillé par un Maitre j’aime le traiter de « salopard » parce que je suis une salope et qu’un mâle se comporte souvent comme ça avec moi

Bonjour,Je pense que si je disais à mon maître qu'il est un "gros porc dégueulasse" je serais virée sur le champ !!!!lolEn revanche nous utilisons des mots crus pendant les séances et uniquement pendant les séances. Ca fait partie du lâcher prise. On se départ des conventions....

"Sale pervers de dominant, j'aime que tu sois un gros vicieux et je m'abandonne à toi, gros porc dégueulasse" -- moi ma soumise me dit ça, non seulement je deviendrais incapable de faire quoi que ce soit avec ma bite molle, mais en plus on aurait une vraie discussion.Chez nous, les deux. Je la tiens tendrement, et lui rappelle que c'est ma pute.Je suis d'accord concernant le RP, le vocabulaire serait plus à adapter en fonction de la situation. Souvenirs d'un faux casting et d'un faux entretien d'embauche... <3>

J'aime être Sa pute, Sa salope, Sa peste, Sa Chienne, Sa soumise... Sa garce... Sa Chérie aussi....Par contre je n'utilse pas de mots crus envers lui, bon sauf quand il claque trop fort 😉

Merci à toutes et tous pour vos contributions, à bien y réfléchir j'ai posté ici pour puiser un peu d'inspiration dans ma manière de communiquer pendant les ébats avec ma ds (ou communiquer tout court).Je pense tourner en rond dans ces moments-là, trop focasilé sur l'action plutôt que le discours. Je suis loin des cadres pronés dans les Bibles du bdsm et j'ai finalement peu d'échanges sur les "séances", si ce n'est pendant celles-ci.Je réalise que je suis mutique pour toutes les expressions "émotionennelles" ah, oh, ouididon, olalala, vendiou, omygode, roputain, ce que chacun privilégiera, mais adore décrire comme j'ai aimé, aime, aimerais la dresser à être ma soumise.Je fais découvrir ce monde, surtout le mien, à une femme qui aime le sexe, en a largement profité (ce qui me pèse, @mr mano je dois confesser une jalousie retroactive) mais n'a jamais connu que la vanille.Élevée à la dur... dans une famille turque...elle est très pudique et il peut être compliqué pour nous de parler de sexe, chacun projetant sur l'autre un passé trop sulfureux.Bref, j'ai le sentiment de ne pas assez partager sur les ressentis profonds de ma belle et de devoir être patient, trop, pour ne pas la brusquer ou gêner.Voilà mon pavé, dans la mare, pour voir des vagues.

Avant de vous lancer dans les mots crus, apprenez peut-être ensemble à parler "simplement" de sexe et de sexualité, et surtout, de plaisir .Avoir un débriefing post-séance est toujours (ou souvent) intéressant, la pression est retombée et on analyse les moteurs et les chemins pris pour atteindre tel ou tel plaisir.Les blocages se lèvent parfois, en évoquant le sujet naturellement.Sauf si elle ressent vraiment une grande gêne dès que l'excitation est retombée, et le plaisir avec, les échanges tourneront court.Vous êtes loin des cadres prônés dans les Bibles du BDSM ? Pas grave, perso.....je ne savais même pas qu'il y avait des bibles, déjà ! Vous voyez mon niveau d'inculture ? :scream_cat:Faites le vous-même, votre registre des "j'aime" et "j'aime pas" : ce sera le mieux !

J'aime bien les mots crus, et j'aime bien que ma partenaire ait du répondant, ça alimente mes envies.Mais je rejoins Miss Spencer, quels que soient les enjeux de la mise en scène (j'aime pas séance, c'est beurk ce mot), il est important d'en parler après. Le débriefing fait pour moi partie intégrale du truc, et parfois on peut avoir des surprises sur ce qui fait vibrer l'autre...

Je connais les bénéfices des debriefs après les jeux mais ils sont difficiles ou vite fait (j'aime tout, j'adore) à l'oral et l'écrit n'est pas sa tasse de thé...J'avais sorti quelques jouets pour qu'ils soient classés par ordre de préférence, elle les a mis à niveau egal mais classés dans l'ordre dans lequel elle aurait aimé que j'en use. Une souminatrice dans toute sa splendeur..Je vais essayer d'orienter nos échanges sur la notion de plaisir comme le suggère Lady Spencer mais le chemin reste bien long.Je pense également sortir de la ritournelle des mots crus et me livrer plus sincèrement, exprimer mon désir d'une plus grande communication de sa part sur ses ressentis.Rha la communication...

Les mots crus et les insultes font parti intégrante de ma relation, ils sont omniprésents lors de nos périodes D/S, c'est du lâcher prise, du spontané, du brutal. Le mélange est subtile quand s'entrecroisent mots tendres et crus : être sa délicieuse pute par exemple En dehors de ces temps, nous ne les utilisons pas ou peu, ces mots sont réservés à ces périodes. Il me fallut du temps pour faire du dirty talk, maintenant c'est partie intégrante de notre vocabulaire et excitation

Pour ma part j’aime les mots crus autant qu’ils peuvent me faire tomber la cuillère totalement à plat dans la soupe😅En fait leur utilisation je crois se doit d’etre judicieuse, à propos et à point….Ainsi je me suis vu avoir d’irrésistible envies de rire et pas d'obéir face a des dhoms trop zélés dans leur vocabulaire😂 cela me parait parfois tellement caricatural!!! Tellement téléphoné, tellement télécommandé!!! Un alignement de mots sans sens aucunEt pareil si l’on me demande d’en prononcer…Prononcer pour prononcer n’a aucun sensMais les rares fois où je me lance dans du « baise moi » « baise ta catin s’il te plait » « défonce moi, défonce ta chose » car je le sens et je l’attends… c’est magique…..Quand il m’aime dans ses insultes car son désir est trop fort pour utiliser des mots elegants….. C’est magique et bandant….Contexte… lien…. Sens…. Pas seulement pratique…. Comme tout finalement😘

Voilà ! Le bon moment et la bonne dose !J'affectionne terriblement l'humour noir pour son décalage dans le temps et les circonstances : en revanche, placer un "petite salope" trop tôt ou trop tard, ben ça vous fracasse l'explosion de la soupape !

Il m'arrive de lui demander de s'insulter, et je remarque aussi un effet largement, largement différent avec les temps où elle le fait elle même...Je remarque, aussi, son regard différent lorsque mon désir prend le dessus et que les mots coullent sur elle.

Si j'estime la personne qui me traite de salope, ça passe. En revanche de la part d'un dom pour lequel je commence à avoir des doutes, ça m'agace profondément.

Alors qu'une fouetteuse en pleine action sur mon corps nu exigeait que je l'appelle "Maîtresse", je m'obstinais à lui dire "salope".ce qui me valait des coups aussi redoublés qu'appréciés!

Personnellement, j'avoue qu'en tant qu'homme apprenti soumis, toutes les remarques ou insultes qui me féminiserait seraient très appréciées : "femelle", "chienne", "servante" ...Concernant le maître ou la domina, je pense principalement à des superlatifs qui vont l'honorer en respectant un ordre crescendo : "monsieur / madame", "maitre / maitresse", "mon roi / ma reine" "vous etes mon dieu / ma déesse".

Les mots crus lancés comme des insultes me laissent plutôt froid. Par contre précédés d’un possessif ils me vont vibrer. Sans doute parce qu’Elle et moi savons que je ne suis ni salope, ni pute. Comme nous savons tous deux que je suis SA salope, SA pute, entièrement dédiée à son plaisir.

Quels sont les mots crus que les hommes aiment entendre ? 
Mes expressions sont limitées et monsieur est très demandeur. 

Peut-être pourriez vous déjà aller dans son sens et dire que oui vous êtes SA ce qu'il aime. Que vous y prenez plaisir et faites de votre mieux pour lui en donner. Les hommes sont simples et faciles à complimenter tant cela est rare pour eux de l'être.

 Moi j'adore entendre ces mots comme putain salope chienne etc.. Ça me fait du bien, conforte aussi ma condition de soumis, je ne mérite pas d'autres mots

Bonjour Siouxsie, Vous manquez un peu d'expérience peut-être? On ne peut pas tout connaitre! :wink::smile:
J'aime bien les mots crus moi-aussi. Je ne prétends pas être expert, mais voici quelques idées. J'ai également remarqué que le registre pour vous qualifier, vous soumises, est limité, ce qui émousse vite l'effet. On peut aller chercher dans des registres un peu moins usuels comme trainée, garce ou même catin, mais ça n'est pas forcément très naturel. Une remière piste pour ajouter de la variété est de ne pas les utiliser seuls mais avec des adjectifs. petite, grosse, sacrée ou vraie. Belle est assez drôle puiqu'il est sensé être positif mais les mot négatifs. Pensez aux opportunités de mots crus pour les parties du corps. Une croupe ou des mamelles peut être très suggestif pour certains. L'argot préfèrera les nibards ou les roberts. Le registre médical offre aussi quelques pistes: rectum, fondement, etc... Les verbes d'action, plus nombreux, permettent encore plus de varier les effets. Il sont souvent plutôt vulgaires, ce qui augmente souvent l'effet : tringler, fourrer, niquer, ramoner, déchirer... J'en oublie beaucoup ici. Donc au final, mieux vaut utiliser des phrases ou des expressions où l'on mélange tout ce qui est au dessus. A vous de trouver le bon cocktail! Essayez aussi de faire preuve d'imagination, d'originalité. Enfin, astuce du chef, votre dominant aimera peut-être que vous l'insultiez aussi. J'ai personnellement été agréablement surpris le jour où je me suis fait traité de salaud. C'était envoyé avec un timing et un ton parfait. Et oui ça compte aussi! Vous pouvez aller plus loin dans le registre. Finalement, ne sommes-nous pas des "gros porcs qui profitons de vos culs de salope"?. Je vous laisse adapter au contexte...

j'avoue qu'en tant que soumis, toutes les insultes m'humilant et me féminisant proférées par une maîtresse m'excite : "femelle", "chienne", "salope", "tu aimes te faire enculer", "tu vas sucer des bites pour moi" etc.

J'arrive après la bataille, mais j'ai bien ri en lisant tout ce fil! Pour ma part, autant j'ai un langage fleuri au quotidien, autant je suis muette comme une carpe et incapable de prononcer tous ces mots dans ces moments, ce qui m'a vallu de véritables séances de torture : "dis-le, plus fort, répète, encore ...". Je rejoins Nina pour l'utilisation du "ma" devant tous les noms qu'il veut utiliser, les ondes de choc que ce simple pronom possessif provoque, et je suis également d'accord pour l'association avec mon prénom, tellement incongru dans ce contexte que ça en devient presque "magique"