Aphy pour un témoignage/partage divers sur le mur général parfois, il est difficile de liker.
Pendant des années, je me suis tue, ma mémoire avait occulté beaucoup de choses, mémoire traumatique.
Quand ado, j'ai voulu en parler parce que des bribes me sont revenues, je n'ai pas été cru...
Alors une fois de plus le repli sur moi, faire silence, une forme de protection pour moi.
Une Personne du milieu médical, avec une insinuation à me faire culpabiliser lorsque j'ai voulu me confier...
Comme si à mes six ans, j'aurai été vers mon père, un comble.
De la pitié comme vous écrivez, je n'en veux pas. Une seule fois à genoux j'ai supplié mon père, il ne m'a pas écouté/entendu, il a continue à me frapper, couper mes cheveux longs.
Supplier ne fait pas partie de mon vocabulaire, j'ai eu pendant des années des mots bannis de mon langage comme : le mot viol, abus, masturbation, plaisir.
Mon père gamine me disait : sois gentille, fais moi plaisir...
Il me prenait la main pour ....
Je vous épargne la suite, voilà pourquoi ma phobie du sperme et masturbation de l'homme, c'est impossible pour moi.
Suis une résiliente cela m'a été énoncé par deux fois par des professionnels de santé, lors de mon parcours de la sleeve (opération de l'estomac)
Après la pluie, les épreuves de la vie, l'arc en ciel, le pseudo que je me suis choisi lors de mon entrée dans le BDSM en 2006
Les trois hommes de ma petite enfance, qui m'ont volé quelque chose ou tenter de le faire pour un suite à une tentative par un oncle (je me rappelle ma grand mère polonaise qui alerté par mes cris, lui a dit, cela est restée à ma mémoire) : "qu'est ce que tu allais faire, tu l'aurais déchiré"...
Moi à terre, culotte blanche baissée, horreur ce sexe important, depuis j'ai peur des sexes bien membrés disons, et peur des hommes roux, en rappel de ...
Ces trois hommes dont un a voulu m'ôter la vie, sont morts depuis longtemps, je suis toujours en vie...
J'ai connu en pensions diverses de très jeunes filles qui ont connu le pire aussi, l'indicible, nous étions 15 par section. Abus, maltraitances diverses, placées comme moi par la Dass ou parents irresponsables.
J'aime ce qui est beau à mes yeux, souvent émerveillé d'un petit rien, de nature positive, combative.
Concernant ma mère, hiver 1954, elle a fuit le domicile conjugal peu après ma naissance...
Pendant toute notre enfance mensonge de mon père, à nous dire votre mère est morte ...
C'est à l'approche de mes 38 ans que j'ai fait des démarches pour savoir qui elle était, en écrivant à la Dass, puis un rv m'a été donné avec une psychologue pour consulter mon dossier. Aucune lettre d'elle, rien du tout, elle était en vie, déchue de ses droits.
Je l'ai rencontré en lui écrivant une lettre avant. Vive émotion, elle a les yeux bleus aussi comme moi, et les taches de rousseur comme ma soeur avait.
Je l'ai écouté me raconter sa vie, je lui ai dis la version du dossier.. Pour cette rencontre enceinte de 5 mois, je ne savais pas que j'attendais une petite fille.
J'ai rencontré ce jour là, deux soeurs ainées d'un premier lit, trois frères plus jeunes que moi de son mari actuel. (elle est veuve depuis 40 ans) .
Elle a 92 ans, vit avec mon dernier frère, les deux autres ne sont plus. Je lui téléphone de temps en temps, les miens n'en savent rien, parce qu'ils l'ont jugé.
Je lui ai pardonné son abandon, inimaginable aux yeux de certains, des miens c'est ainsi, c'est mon choix.
Je sais comment était mon père.
A l'heure actuelle, beaucoup d'adultes parce que l'autre l'abandonne, voir autre chose, punissent la femme en enlevant les enfants, les tuant parfois, ou la femme et les enfants, ou maltraitances, violences.
Combien de femmes décédées sous les coups de leur conjoint, mari depuis quelques années..
J'ai été placé pupille de l'état à mes six ans passés (père violent, alcoolique vivant dans un taudis, ce qui est écrit sur mon dossier)( j'ai pu faire quelques photocopies que j'ai transmises à ma soeur aussi) jusqu'à ma majorité qui était à 21 ans en ce temps là.
De nombreux placements nourriciers nous avions eu toutes deux, puis c'est seule que j'ai été placé chez les religieuses de diverses congrégations. Insolente, tendance à répondre, indifférente aux remarques et punitions, caractère indépendant est écrit sur une feuille de mon dossier. J'ai peu changer sur mon caractère, suis toujours spontanée.
J'ai fait une thérapie sur le tard à ma demande. Je suis mieux, en paix et ce n'est pas pour autant que j'oublie, je vis avec. Comment oublier, même 50 ans après, la mémoire se souvient après avec occulté x faits.
La parole libérée enfin, les Personnes parlent, racontent, osent mettre des mots sur certains maux...