Pour ma part elle l'a été aussi bien au sens propre comme au sens figuré :
J'étais en couple avec une femme avec qui la relation s'est développée peu à peu en relation BDSM aux moments de vie où nous pouvions nous le permettre. Si ma Maîtresse avait été contrariée, ou si je ressentais le besoin d'expier une faute qui avait contrarié ma Maîtresse, il était convenu que je puisse être puni, et la sévérité de la punition était en fonction de la gravité estimée de la faute ou de la contrariété. ressentie par ma Maîtresse.
Est arrivé le jour où je recommence pour la Nième fois le même type d'erreur alors que j'avais été mis en garde à plusieurs reprises par ma Maîtresse, qui se souciait de moi. Cette mise en garde était bienveillante à la base car en effet il était mieux pour moi de ne pas recommencer, car à la longue cela m'aurait été défavorable. J'ai eu conscience d'avoir recommencé et j'ai ressenti moi-même une forte culpabilité, alors la punition était inévitable, et il fallait passer par-là.
J'allais donc me faire fouetter les fesses avec une badine. Il m'est bien sûr assez souvent arrivé d'être fessé, y compris avec cet instrument, mais de manière érotique et progressive, parfois de manière punitive avec une douleur prononcée, mais ce qui était prévu cette fois-ci allait peut-être dépasser les limites que j'avais déjà franchies auparavant, car nous en avions convenu, et cette perspective a contribué à un certain stress à l'approche de l'échéance.
J'ai donc été sommé de choisir mon moi-même l'instrument avec lequel j'allais être fouetté, en prenant soin d'en choisir plusieurs au cas où la baguette de noisetier casserait, cependant j'ai pu choisir l'instrument adéquat : ferme et souple à la fois, ni trop fin ni trop épais. L'instrument a donc été choisi la veille, alors que depuis quelques jours je sentais monter en moi une certaine tension. Je m'y étais engagé, et de toute façon j'en avais également ressenti le besoin viscéral d'expier, donc il me fallait absolument vivre cette punition. Il était évidemment convenu aussi que pendant la séance de prévue, il n'y aurait aucun contexte érotique, aucune caresse avant ou après, pas d'after-care, pas de safe word, mais un contexte officiel, sans pour autant avoir une ressemblance judiciaire non plus. Cependant le caractère de cet évènement était important pour nous et il avait donc une allure officielle, sans recours possible. J'allais recevoir une sévère correction.
Le jour J, et quelques minutes avant l'heure H prévue, nous prenons le thé ensemble tout en faisant le point : je l'écoute me parler, me dire que je mérite amplement ce qui allait arriver, je lui réponds en reconnaissant mes fautes, en lui répétant que j'en suis fortement désolé et que je mérite amplement d'être fustigé, que je suis prêt à recevoir la sanction, même si je suis en stress et que je sais que je vais avoir très mal. J'en ai peur. La façon dont nous avions préparé cette séance a contribué à la montée de ma peur mais je me disais aussi que cela faisait partie du contexte et que je devais passer par-là.
Arrive le moment redouté mais aussi tant attendu : je m'agenouille sur sa table de massage, je baisse mon pantalon puis je m'allonge sur le ventre, les fesses nues. J'ose lui dire que j'ai très peur, puis elle me répond qu'elle comprend, que c'est normal, mais que ça passera. Je tremble, j'attends le premier coup, puis la correction commence. Il n'y a pas eu un seul coup de badine qui ait été léger : du premier au dernier coup j'ai ressenti de vives brûlures. Il était entendu entre nous que je reçoive 40 coups, avec une certaine fréquence. Une fois terminé, ma Maîtresse me demande de remonter immédiatement mon pantalon et d'aller au coin quelques temps .... en étant au coin je me dis que c'était déjà terminé et finalement je ressens que je n'ai pas eu assez mal, que j'aurais pu en recevoir plus. Ma Maîtresse a eu le même ressenti car quelques instants après je l'entends me dire qu'elle n'est pas entièrement satisfaite du résultat et me demande de revenir recevoir encore 40 coups supplémentaires. Les 40 coups supplémentaires que j'ai reçus ont été encore plus appuyés et ça a été beaucoup plus douloureux. Je me souviens encore de mes gémissements qui ont commencé à devenir des pleurs lorsque j'ai reçu les derniers coups.
Satisfaite du résultat, elle m'ordonne de remonter immédiatement mon pantalon, puis d'aller me mettre dans un coin la tête baissée, tout juste après l'avoir grandement remerciée de m'avoir infligé ce que je méritais.
Cette séance programmée a été celle qui m'a le plus marquée, c'est un souvenir gravé dans ma mémoire, et j'ai également eu des marques qui ne se sont totalement estompée qu'au bout de 6 semaines. J'ai certes déjà eu des traces suite à une fessée sévère, mais je n'en avais jamais gardé aussi longtemps (il me semble qu'au maximum les traces restaient jusqu'à trois semaines). La punition a également porté ses fruits car je n'ai pas recommencé les erreurs qui ont été la source de cette correction. Je n'en ai jamais reçu d'autres aussi sévère depuis, et puis malheureusement nous avons dû nous séparer quelques mois plus tard.
Il s'agit donc de l'expérience la plus marquante, tant au sens propre qu'au sens figuré.