Mais oui, nous vivons des up and down, (je le mets en anglais car il semblerait que les montagnes russes aient moins la cote en ce moment....perso, ni pro russe ni pro ukrainienne, juste anti-guerre), nous les vivons donc ces poussées d'adrénaline qui nous font grimper jusqu'aux étoiles, et ces chutes et rechutes quand nous retombons sur le plateau des vaches de la vie quotidienne.
Et c'est bien ce que nous recherchons dans le BDSM : sortir de ce carcan d'habitudes plus ou moins platoniques et pousser la porte d'un monde fascinant avec ses paillettes et ses faux semblants.
Le coté binaire manichéen n'est pas franchement pour nous, adeptes des plaisirs "hors-norme" , ce qui nous attire au contraire, c'est bien ce décalage entre le paraitre de notre image "classique" et ce qui est bouillonnant au fond de soi.
Un peu genre : "j'ai plein de possibilités de plaisirs au fond de mon corps et je veux pouvoir m'en servir avec la personne qui saura les trouver" : et ces rencontres sont souvent délicates à vivre mais c'est un autre sujet.
Et pour analyser tous ces besoins, il faut se croiser soi-même, se parler, se poser des questions, peu importe que l'on ait les bonnes réponses ou pas, on les obtiendra peut-être avec "l'autre", ou ici, en échangeant avec "les autres", mais le "matos de réflexion" doit nous avoir été offert par l'hérédité, par l'éducation, par les expériences, par la culture elle aussi apportée par l'entourage.....
C'est bien là où le bât peut blesser, car si cette culture était avant, réservée à une élite faisant des études supérieures par exemple, elle est aujourd'hui "proposée" à tous via internet .
Ne hurlez pas au loup tout de suite, je ne dis pas que tout le monde a les mêmes chances d'accéder à la culture, ni les mêmes capacités, ni les mêmes potentiels requis, je dis juste qu'internet donne l'illusion de pouvoir égaler voire dépasser les autres.
En mettant sur un plateau wiki, toutes les données possibles sur tous les sujets imaginables : et ça donne l'impression d'un grand savoir.
Et la confusion entre savoir et comprendre et faire des liens vient entre autres, de cette montagne d'infos, plus ou moins vraies.
Ne pas absorber toutes les infos comme on aspire l'air vital.
Car il manque LE truc fondamental, c'est la critique et la critique, ça s'apprend, ça s'enseigne (vivent les profs qui enseignent la critique constructive)
Puisque le monde des connaissances s'est ouvert d'un seul clic depuis 20-30 ans, à tout le monde, tout le monde a voulu savoir s'il en connaissait plus que le voisin.
D'où tous ces sondages et ces auto-diagnostics sur tout ce qui peut être pondu comme phase importante de la vie.
Les sondages ont toujours eu la cote partout : "êtes-vous plus pour le port de leggins ou de la jupe fendue pour faire le marché ?" "mettez-vous plus votre barbe sur le drap ou sous le drap pour vous endormir ?"
:thought_balloon::question::zzz:
Vous voyez ? le genre de questionnement existentiel, quoi ! (et puis, j'aime bien le coup de la barbe parce que ce soir, y a plein de barbus qui me maudiront !)
Parce que même si on fait partout d'un grand tout, l'humain a besoin de se flanquer dans des cases : c'est rassurant de rester dans la meute défenseuse tout en sortant du lot en se diagnostiquant atteint de tel ou tel syndrome.
Je ne critique absolument ce genre d'attitudes, mais c'est un peu flippant quand même de se diagnostiquer, ici HPI-HPE-HPS, seul et sans réel apport scientifique.
Parce que cela engendre parfois, des troubles de communication avec les autres. Et de réelles incompréhensions..
A l'inverse, sachant que "nous" sommes atteints de tel ou tel trouble, les échanges sont-ils facilités en ayant pris soin de tout mettre sur la table avant ?
Pas certaine.
On voit bien en BDSM, ce besoin d'être identifiés Dom, soum, switch, ......genrés plus ou moins facilement, sexualisés ou pas, on part de loin sans savoir où ça nous mènera parfois.
Cette fascination également que les HPI-HPE-HPS exercent sans le vouloir sur certaines personnes, comme si c'était un passeport vers un état suprême de clairvoyance, ça reste un mystère pour moi.
Effet de mode ? Oui, sûrement.
Les infos viennent vite et s'oublient plus vite encore.
Les autistes d'hier, devenus HPI aujourd'hui, à quelle sauce seront-ils bouffés demain ?
Une chose pour moi est certaine, si l'identification des troubles de communication et d'intégration permet une vie meilleure et la compréhension de l'entourage, ce classement ne sera pas vain. Tout ce qui peut freiner et éviter les souffrances est bon à prendre.
Bizarre ma phrase : une domina a le droit d'écrire ça ? :flushed::no_mouth: