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analogique
#60
paprika a dit...

Comment vous dire Panthère ? Vous connaissez Le Brave Soldat Sveik, ou au moins Jacques le Fataliste? Mes questions sont parfois consciemment sottes, juste pour faire avancer le schmilblique. Ici, j'étais fasciné par le jeu de miroirs entre nos deux protagonistes. Il s'agit bien de communication en effet, mais quasiment en circuit fermé, ou d'intelligence, en boucle ( soyons positif: en spirale).


Heu... Même si Goepin s'est révélé aussi assidu que moi pour évoquer la sorte de poisson qui me tourne en rond dans le bocal, nous n'étions tout de même pas que deux...

paprika a dit...

Merci à vous pour votre ouverture. Oui, en plus je joue de la polysémie...


Je suis également ravi que d'autres s'approprient le sujet, avec d'autres mots et un autre regard!
Le plus dur pour moi va être de ne pas imposer un retour à ma fermeture...

Panthère a dit...

Ce fil m'intéresse de plus en plus quant à sa portée.
J'ai de plus en plus la sensation que ce fil part sur la communication.


Tant mieux, vous êtes la bienvenue ici. La communication est en effet un aspect important des processus relationnels et sociaux que j'ai voulu aborder.

Panthère a dit...

Le souhait de trouver une harmonie dans les échanges qu'ils soient verbaux ou écrits.
C'est une vérité, malheureusement de nos jours, celle-ci se perd.
Pourquoi : individualisme - nombrilisme - mal être - égo démesuré - narcissisme et j'en passe.
D'où mon intervention sur l'intelligence émotionnelle qui n'est qu'un terme en fait.


J'en viens à me demander si ce que vous qualifiiez plus haut d'intelligence émotionnelle ne répond pas tout de même à ce que j'avais énoncé dans mon tout premier post sur ce fil: ce qu'on qualifie et reconnait comme intelligence est en fait bien souvent la forme d'adaptation socio-comportementale la plus acceptable face à une situation donnée.
Après tout "l'harmonie dans les échanges" est un objectif socialement souhaitable, et ceux qui élèvent le ton sur ce site se voient vite rabroués.

Oui, je sais, je suis un peu obsessionnel, voilà ce que c'est que d'avoir pris l'habitude de tourner en rond!

Panthère a dit...

Et pourtant, comment devenir un bon communiquant...


Devenir de bons communicants, ça fait un peu penser aux publicitaires et aux hommes politiques, non?
C'est ce qu'il faut pour créer du consensus, avoir beaucoup d'amis sur les réseaux sociaux, se faire élire, vendre sa came ou sa camelote...

Ce n'est pas que je veuille vous crêper la crinière, Panthère, mais ce mot me fait fuir.

Panthère a dit...

- avoir l'œil et décrypter le non verbal (la voix vous dit oui, mais le corps vous dit non)
- grande capacité d'écoute
- être accessible (adapter son discours en fonction de la personne en face)
- la comprendre plutôt que de la juger
- analyser sa personnalité pour savoir comment aborder les aspects/points délicats
- poser sa voix
- questionner, faire reformuler plutôt que de supposer, ne pas avoir peur d'être intrusif
-...

Quant à l'écrit
- poser et peser ses mots, quitte à mettre 3 heures à faire une réponse
- se mettre à la place du lecteur
- ne jamais réagir sous la colère
- ne pas supposer et questionner
- prendre le temps de... c'est la magie du net
etc...


Je vais me faire l'avocat du diable et me livrer à une opération d'intelligence avec l'ennemi... Ne sont-ce pas là les bases d'une communication policée et politiquement correcte, d'où il est à craindre que plus rien ne dépasse?

Panthère a dit...

Ces quelques préceptes suffisent à éviter les crêpages de chignon, à se faire entendre, comprendre, débattre sans se faire de nœuds au cerveau.
Les mettre en pratique est bien plus difficile que de les lire.


La question est de savoir s'il est toujours fructueux de se plier à ces règles de discours.
J'ai tendance à penser que l'évitement du conflit a des effets pervers autrement plus insidieux, faits de rancoeurs larvées. Et il est parfois aussi, je crois, de saines colères qui méritent de s'exprimer!

Le problème dans les conflits, c'est que parfois on s'y trompe de cible: la personne avec laquelle on se dispute n'est bien souvent que l'instrument d'un système plus vaste dans lequel nous sommes pris aussi. Il arrive qu'on confonde la pression d'un système avec la personne qui l'incarne et en est le vecteur...

Ainsi, ce qui me parait vraiment important, c'est d'identifier le plus consciemment possible les modalités (harmonieuses ou conflictuelles) de notre discours pour choisir de les utiliser en toute connaissance de cause en fonction du mode de relation que nous voulons entretenir avec notre interlocuteur.

Evidemment, il faut intégrer dans ce choix le fait que certains (et on en a vu quelques cas par ici ces derniers temps) ne sont capables d'exister que dans le conflit... Mais dans ce cas, nous sommes tous également libres —et peut-être surtout responsables— de remettre de l'huile sur le feu, ou de passer notre chemin si nous estimons que ce conflit n'en vaut pas la peine...

Panthère a dit...

Et surtout, la je suis HS, ne rien attendre du net que de passer d'agréables moments.
Et qui sais, la surprise arrivera...


Ce n'est pas si hors-sujet... Encore une fois, cette "bonne surprise" n'est jamais qu'un processus de reconnaissance mutuelle. Retour à la case départ sur la reconnaissance de l'intelligence en tant que positionnement par rapport à autrui...
Dernière modification le 05/08/2013 23:39:08 par analogique.
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