Panthère a dit...
Et si l'on parlait d'intelligence émotionnelle...
Plutôt que de culminer sur les facultés intellectuelles de tout un chacun...
Pourquoi ne pas s'arrêter sur ses facultés à réagir...
Bien plus dur au demeurant à discerner !
Bonjour Panthère,
Depuis le début de ce sujet, je n'ai eu de cesse de rappeler que je ne cherchais pas à parler de "facultés intellectuelles", mais bien au contraire de parler de modalités de reconnaissance d'autrui en tant que faisant partie des "siens", ou pas.
Autrement dit, c'est depuis le début un sujet sur l'intelligence relationnelle, et votre rebondissement sur l'aspect émotionnel des relations y a bien entendu toute sa place.
Esteban a dit...
Cette intelligence émotionnelle, rejoins, selon moi une valeur essentielle dans la relation D/s, c'est ce que l'on appelle la confiance.
Mais c'est cette même intelligence émotionnelle qui peut tirer —à tord ou à raison— la sonnette d'alarme et nous empêcher précisément de faire confiance!
Cette "intelligence émotionnelle" n'est-elle pas avant tout un outil de décryptage des signaux que nous recevons et des affects qui nous traversent?
L'outil est façonné par notre parcours, en ce que nous ne savons aborder une situation nouvelle qu'en relation avec des situations déjà connues.
Esteban a dit...
Cette relation va dans les deux sens, même si parfois on refuse de l'admettre!
Malgré le malin plaisir que j'éprouve à vous contredire, je ne serai pas de ceux qui le feront sur ce point.
Goepin a dit...
Oui, je suis d'accord pour ma part, mais cette intelligence émotionnelle ne se rapproche-t-elle pas à votre avis le sens merveilleux retenu par Analogique en début de sujet : "être en bonne intelligence" ? Est-ce la même réalité que vous désignez ainsi ?
Cela est très joli Esteban. Et la confiance me semble elle aussi finalement proche de la "bonne intelligence" de deux êtres.
Je ne saurais répondre à la place de Panthère et d'Esteban, mais sur ce point, il me semble que le sens commun de cette état de "bonne intelligence" précède le filtre de l'intelligence émotionnelle qui autorisera ou interdira la confiance. La reconnaissance de l'intelligence chez autrui est un préliminaire relationnel qui n'implique pas forcément de développements ultérieurs ou de dimension affective.
Je crois que ce que nous nommons "intelligence", quel qu'en soit le registre (émotionnel, relationnel, rationnel...) n'est jamais qu'un filtre que nous apposons sur le monde qui nous entoure: nous avons besoin d'oeillères pour nous orienter.
En ce sens, l'essentiel est de chausser les bonnes oeillères au bon moment. Mais c'est une faculté que nous n'avons pas toujours, parce que nous manquons parfois de compétences pour choisir la meilleure forme d'intelligence parmi toutes celles que nous avons à notre disposition. La preuve en est que ce n'est pas parce que nous avons (ou croyons avoir) une bonne compréhension de ce qui nous arrive que nous sommes capables d'adopter les comportements qui nous font le plus de bien. Et nous sommes souvent traversés par des émotions et impressions contradictoires selon le filtre à travers lequel nous les appréhendons.
L'intelligence (ou plutôt les intelligences), c'est un peu comme le langage, finalement: ça produit parfois (voire souvent?) plus de confusion que de sens.
Dernière modification le 28/07/2013 15:29:43 par analogique.
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