Aphy
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2h du matin, je reviens d'une soirée avec Émilie. On a mangé, papoté, dansé, dansé, dansé. J'ai pas regarder l'heure. Je voulais juste ne pas penser, danser, sentir mes pieds me faire mal. Enlever mes bottines à talons hauts et fins et continuer de danser.
Je me suis vidée la tête. Lâcher prise avec mes émotions. J'ai encore fait une crise d'angoisse bien carabinée hier. En même temps je sens que cette catharsis m'a libérée d'autant plus qu'elle était forte. Les mots étaient coupants, violents. Comme l'étaient mes émotions, celles que je n'arrivais plus à contenir. Mon Maître a eu peur et je peux facilement le comprendre.
En même temps tout était en place pour que j'explose.
Mercredi, une soirée idyllique, j'ai sûrement fait quelques erreurs mais je débute. Je ne le vois que pour la deuxième fois pour du bdsm. C'est ma première "vraie" séance, et ma première "vraie" punition. En décembre, c'était une initation, mes "premières bulles" de soumise. Ce mercredi, je me suis appliquée. Je me suis donnée . J'ai tout fait pour être au maximum au service de mon Maître. IL a été rassurant, juste, d'une sensualité......J'ai senti mon Maître épanoui, satisfait. Dans la voiture, je me sens bien, complète... le smile. La fesse droite qui picote un peu. J'adore.
Petit SMS pour me demander si je suis bien rentrée. Ca me touche.
Il me manque un petit truc. Mais quoi ? Je ne veux pas me prendre la tête sur ce sentiment. Je verrai demain.
Le lendemain, au volant, des images me reviennent. Des bonnes ; heureuses... son visage. Et des questions, début de doute. Début de malaise. Non je ne veux pas me laisser envahir par ces idées. Je repousse. J'en parlerais à mon Maître lors du debrief de ce soir. Il m'aidera, me guidera.
......
Mon Maître n'est pas disponible ce soir. Ca arrive. C'est un peu compliqué pour lui en ce moment. Le boulot, sa fille, l'opération, le déménagement.... Y'a pas de drame.
Pourtant même si je comprends son agenda chargé, je ne me sens pas bien, ça commence à déraper. Je sens bien que le manque et mes doutes vont me rattraper. J'aurais aimé au moins me préparer à ne pas debriefer ce soir avec lui pour éviter d'être déçue. Un petit sms ça aurait suffit. Début d'angoisse. Je vais gérer.
Pour me rassurer , je déroule la pelote dans ma tête.
Il est sur tous les fronts en ce moment. Et puis c'est lui qui décide pour les appels, les SMS... pas moi. En plus il m'a dit qu'on en discutera demain.
Mais aussi pourquoi je me suis mise dans la tête qu'on debrief ce soir ? Il n'a jamais évoqué le sujet. C'est moi qui me suis persuadée de ça. Je vais aller sur internet et lire des trucs sur la relation D/s, ça va m'apaiser comme d'habitude.
Je tape "bdsm debrief" :
"Tellement vrai ce qui a été dit... Le debriefing est INDISPENSABLE, le dialogue et le débat aussi...
J'ai joué quelques fois sans possibilité de débriefing après, qu'est ce que je me suis sentie mal. Le genre de gros mal-être absolument impossible à évacuer, venant du fait de ne pas savoir comment ça a marché, si c'était bien ou mal, ce qui a plu et déplu... Et dans l'incapacité de pouvoir échanger de ça avec la concernée, j'en ai été jusqu'à en parler à des vanilles (!!) C'est pas plus mal en fait, ça m'a permis de faire un petit coming out !
Bref, on a besoin d'en parler, de savoir comment l'autre le vit, comment l'autre l'a ressenti..." heartbeat 2014
"Le debriefing. Elément à mes yeux également très important.
Encore plus pour une relation suivie avec un objectif de progression.
A chaud lors du moment de douceur partagée et de retour au calme, à froid ensuite pour tenter d'être le plus objectif possible." Koi 2014
Et voilà mon erreur : je passe une heure à lire des commentaires sur le debriefing et son importance.
Et je dégringole : IL sait lui. Il est Maître depuis longtemps. Pourquoi est ce qu' IL ne m'a pas proposé ni à chaud, ni à froid ? D'autant plus que c'est nouveau pour moi.
Et puis c'était quoi ce sentiment de manque quand je suis rentrée ce soir là ? Ce malaise le lendemain ? Et voilà l'autre erreur que je ne voulais pas faire pourtant, me dépatouiller seule avec ces idées.
IL est juste, dans l'accompagnement et tendre aussi des fois. IL n'a jamais voulu me faire de mal. Même pendant la punition où il fallait me faire mal, je sentais qu'IL contrôlait pour donner la juste dose. IL sait LUI ce qu'IL fait. Si IL ne fait pas c'est qu'il y a une raison.
Forcément le cerveau tourbillonne, je m'englue dans mes doutes, les mélanges à mes trauma passé parceque les émotions se ressemblent.
J'ai l'impression d'être salie. Non pas par mon Maître ni par ce qu'IL fait avec moi. Loin de là. Mais par mon histoire, mon passé. C'est mon vécu qui me sali. J'ai le sentument de ne pas mériter. Je ne mérite pas qu'on m'embrasse, qu'on me pénétre. Je ne mérite même pas qu'on prenne le temps de discuter. Je ne mérite pas d'être sa soumise.
La nuit et la journée passe. J'ai beau essayer de ne pas y penser, quand je conduis, j'ai le temps de cogiter. Et je me fabrique un joli gloubiboulga que j'arrive même pas à exprimer.
Mais je me temporise, enfin j'essaye. Rien n'est grave. Je sais qu à un moment je vais arriver à me reprendre toute seule. J'y suis toujours arrivée. Et là je suis plus seule, j'ai mon Maître. On en reparlera ce soir, IL me l'a dit. D'autant plus que là IL se doute que y a un truc, j'ai demandé à pouvoir parler.
.....
Le téléphone sonne, IL tient parole comme à chaque fois. Je lui demande ce que LUI en a pensé. Je commence à essayer de me livrer. Sans tout vomir d'un coup, pour éviter que ça fasse trop, pour choisir les mots. Je sais bien que ça va pas LUI plaire. Mais voilà au bout de 8 minutes, un impératif, un vrai. IL faut abréger.
Le choc , oui bien sûr je comprends ce qu'IL a à gerer.
Mais je reste là comme une idiote avec mes émotions à la con et mes doutes qui n'ont pas pu sortir. Je vais devoir me gérer seule avec mes impressions qui se gangrènent. Il me faut crever l'abcès.
IL a compris, fait tout ce qu'IL peut pour me rappeler. J'apprécie.
Mais je suis pas dans mon état "lucide", posée. Je suis à chaud, en train de me battre avec mes émotions, avec moi même.
Un carnage. Les mots sortent. J'essaye de décrire mes sensations. Violemment, maladroitement, en vrac, sans filtre pour en dire un max avant qu'IL soit à nouveau obligé de raccrocher.
Je sais que ça LUI fait mal, je sais que c'est pas le bon moment. Mais il faut que ça sorte. De toute façon, c'est jamais le bon moment.
IL décide qu'on en reparlera plus calmement le lendemain.
Effectivement ce fut plus posé. Mais les dommages collateraux étaient déjà fait.
Je n'ai pas réussi à LUI faire comprendre ce qui se passait dans ma tête. Je LUI ai fait peur. IL doute et c'est normal. Je le comprends. IL ne veut pas me blesser. IL a tellement de choses à penser en ce moment que je ne pense pas qu'IL puisse comprendre ce que j'essaye d'exprimer.
Et puis LUI est moi on est pas sur la même échelle des émotions. J ai un decametre, Il a un double decimetre. Quand je suis à 14 sur mon decamettre des émotions ça lui paraît insurmontable sur son échelle à LUI. IL a peur de m'abimer. Alors que pour moi c'est pas si compliqué, j'ai l'habitude. C'est ça l'hypersensibilité. Elle a été compliquée a gérer pour moi pendant lontemps. Aujourd'hui elle est une énergie positive et constructive. Mais je sais bien que c'est dur pour les proches de comprendre comment on fonctionne et comment nous gérer.
Tout était en place pour que j'explose :
En premier, cette relation, qu'on ne voulait pas à distance, mais qui par la force des choses c'est construite comme ça. Sauf qu'on a pas mis d'outil en place pour gérer cette distance. Pas de rituels, pas de devoirs. Pas de rendez-vous fixe en visio ou en tel pour approfondir. Peu de sms, pas de chat. Il m'appele quand IL peut. IL essaye que ce soit quotidien. Sur un créneau horaire variable. Ce n'est en rien un reproche. On a fait comme on a pu. Et je sais très bien, qu'IL fait son maximum pour créer et entretenir le lien, pour me rassurer. Comme je fais le maximum aussi.
En second, moi, qui pour me former, ai cherché à enrichir ma culture bdsm sur internet sans en discuter avec LUI après. Je voulais économiser son temps.
En troisième, de ce qu'IL m'a fait comprendre lors du dernier appel, ce "manque" après la soirée, c'était juste un temps calme pour moi. Ce doit être ça qu'on appelle aftercare. Je pensais qu'IL avait pris soin de moi pendant la soirée, que ses caresses c'était ça l'aftercare. Mais apparemment non, lors de cette soirée, IL n'y a eu qu une séance d'exercice. J'avoue que je piges pas trop les différents enchainements important D/s et leur chronologie. Mais je ne veux pas chercher à nouveau sur le net. Maintenant que je suis calmée. Je vais pas remettre de l'huile sur le feu.
En dernier, ce manque de possibilité de discuter. Ce temps qu'IL n'a pas ni pour LUI, ni pour moi. Même si c'est justifié par sa situation actuelle.
On est dimanche. Je suis calme. Journée cocooning. Bain. Musique. Repos détente
Je reste persuadé que mon Maître est sain. Débordé. Mais sain. IL m'a toujours respecté. IL a toujours essayer de se libérer un minimum pour moi. IL a fait son maximum pour moi.
Je ne suis pas malsaine non plus. J'ai mon caractère, mon histoire mais j'ai un bon fond. Et IL le sait.
Je comprends totalement ses doutes. Son envie de stopper pour me protéger et se protéger LUI aussi. Avec mon hypersensibilité et mon histoire, je suis pas la plus évidente à gérer. Mais je sais ce que je peux apporter, donner. Je connais ma capacité à être dévouée. Je sais que je suis attentive au plaisir de l'autre. Que je résiste bien à la douleur physique même si je ne connais pas encore mon seuil. Je sais que j'ai une bonne endurance mentale et que je me reconstruits vite. Un peu d'humour, de la culture. Tout ceci c'est dans mon quotidien, pas uniquement avec mon Maître. Ca fait partie de ma personnalité. Bref je ne suis pas la pire des soumises. Et je resterai une soumise.
"Je resterai une soumise". C'est maintenant que je comprends que je me prépare à ce que mon Maître s'en aille.
Je ne repars pas dans les méandres de l'angoisse à cette idée. Je reste lucide. Même si l idée est particulièrement inconfortable.
Ca fait un vide dans la poitrine. J'aimerais tellement faire machine arrière. Qu'on arrive à trouver notre équilibre. C'est à LUI que je me suis donnée, c'est avec LUI que j'ai progressé. C'est LUI que je veux servir. Mais je comprends aussi que je ne suis pas la plus facile, qu'IL ne soit pas en capacité de me gérer, qu'IL n'en ai plus envie. D'autant plus avec son organisation personnelle mouvementée ces derniers mois. Je ne veux et ne peux forcer personne. Aujourd'hui, IL n'est pas bien avec cette relation et ce n'est pas mon but. C'est à l'opposé de ce que je veux pour LUI. Et je ne suis pas à l'aise non plus. Sinon je n'aurais pas réagi comme ça. IL ne souhaite pas ça pour moi.
J'ai dit que j'avais progressé. Ca peut paraître ridicule en seulement 2 rendez vous physique. Et pourtant. Même s'il a eu mes coups de sang, pénible pour tout le monde, cette relation m'a énormément appris, et en si peu de temps.
Les morceaux de puzzle étaient là, cela m'a permis de juste les assembler et de m'équilibrer dans mon quotidien.
Reconnaitre mes émotions, les accueillir, identifier les trauma auxquelles elles font références parfois. Differentier mes besoins de mes desirs et envies. Comprendre encore un peu mieux mes limites. Et ma dernière leçon : Ne plus vivre pour les autres. Mais vivre tout simplement pour soi sans réfléchir.
C'était cette sensation hier soir en rentrant après avoir danser. "Je suis en train de vivre"
Et c'est pour continuer d'avoir cette sensation que je resterai une soumise. Je sais maintenant que j'ai besoin d'un Maître qui me donne un minimum de temps. Je ne suis pas chronophage, je n'ai pas besoin de beaucoup. Mais des repères, des rituels, des éléments auxquels me raccrocher quand IL n'est pas là. J'ai besoin d'un peu d'attention en dehors des séances. J'ai besoin de poser les mots et les émotions très vite à chaud après une séance. Le reste c'est des envies, et ça c est au Maître de décider. J'aurais aimé un contrat par exemple pour fixer un cadre mais ça c'est pas indispensable et obligatoire pour que je me sente bien. C'est ce que j'appelle une envie.
Alors que le temps, les rituels, l'attention et les mots je ne peux pas m'en passer, peut être d'autant plus que je suis novice. C'est viscéral. Ce sont mes besoins. Et je ne peux me passer d'aucun.
Je reste suspendu à la décision de mon Maître. Je serai là plus heureuse qu'IL puisse reprendre pied. Et que je puisse continuer à le servir. Déjà heureuse pour LUI ; parceque ça voudra dire qu'IL se sent mieux et qu'Il trouve aussi un équilibre dans son organisation perso. Mais aussi bien sûr pour moi. Qu'IL puisse profiter de ce qu'IL a créé.
Dans ce cas bien sûr que j'attendrais quelques semaines de plus qu'IL puisse avoir du temps et qu'IL s'organise.
Mais je comprendrais aussi qu'il décide que finalement on ne peut pas évoluer ensemble. Ca LUI fera déjà un soucis en moins à gérer.
Cela laissera un vide. Mais un vide sain. Je sais ce qu'IL m'a apporté. Je le sais mieux que LUI (sans vouloir l'offenser). Comment LUI appartenir m'a apaisé, m'a équilibré. (Même si des fois je derape 😰)
Je resterai une soumises. J'aurais besoin de temps pour garder, archiver le positif de ce premier Maître. Et je prendrai le temps pour m offrir à nouveau. Et revivre à nouveau.
Dans un cas comme dans l'autre, finalement, y 'a du positif. Je me fais une raison 😋. Dans le premier le top du top, c'est parti mon clicli, plus que 3 semaines avant de profiter. On en aura ch.... tous les deux, mais on en profitera que mieux. Cette période pénible aura permis d'éprouver et de renforcer notre lien.
Dans le deuxième, moins joyeux, mais je ne veux pas le trouver triste pour autant, mon Maître retrouvera un équilibre, une tranquillité d'esprit. Si avec mon Maître cela ne doit pas se faire, il ne faut pas forcer l'humain. Juste un mauvais moment à passer. Et cela ne m'empêchera pas d'évoluer comme soumise. Différemment.
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M des Sens
#1
Des mots en maux de votre personne, de vos émois...
Il n'y a jamais d'aisance dans une relation...Encore plus dans ce Monde des Sens...
Les doutes, les questionnements fusionnent continuellement....
Et c'est toujours l'un avec l'autre que l'on peut avancer dans une relation tel que cette dernière...
Bravo pour vos 'Maux' partagés....J'espère que votre devenir vous sera réchauffant et surtout moins perturbant....
En tout cas, partager avec Lui vos émois, qu'importe les conséquences, est la chose primordiale pour être...Et vous le faites fort bien....
Si de doutes vous avez, en tout cas, en cela...ne doutez pas...Vous le faites fort bien....
Courage à Vous
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Je comprends tout à fait ce que vous ressentez étant moi même hypersensible. Les émotions sont tellement fortes et exacerbées dans une relation BDSM que pour des personnes comme nous c'est encore plus difficile à gérer....
J'ai connu toutes les phases que vous traversez mais avec de la volonté et du travail car c'est un vrai travail sur soi on y arrive mais il faut beaucoup de temps et de patience.
Avec mon maître il nous a fallut 5 ans pour trouver notre équilibre et qu'il parvienne à vraiment me canaliser....
Il ne faut pas lâcher et vous accrocher car si c'est le bon maître pour vous vous pouvez vivre une très belle relation. Les débuts sont difficiles mais vraiment ça vaut le coup à long terme.
J'espère que mon message vous donnera un peu d'espoir.
Bon courage dans cette phase compliquée.
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Aphy
#3
Merci beaucoup. Votre réponse me fait du bien. Et me fait écho aussi. Des mots en réponse aux maux....
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Carpo
#4
Ces phases d'euphorie et de descente après une séance sont là des choses très courantes, que certains expliquent par des questions d'hormones qui se bousculent et dont les taux jouent au yoyo pendant quelques heures à quelques jours. Ce qui me parait essentiel (mais cela n'est que mon ressenti) est que vous puissiez identifier ces difficultés (pas toujours facile quand tout se mesure au décamètre...), les cerner (par exemple sont-elles de l'ordre du temporaire ou plus profondes ?), les partager avec votre maître, chercher des moyens d'y remédier et essayer de construire à deux ces solutions. Il me semble que vous êtes déjà bien engagée dans cette réflexion.
Les difficultés que vous rencontrez ne sont peut-être dues qu'à des aléas de la vie, qui font que votre maître est effectivement moins disponible en ce moment mais cela ne durera pas, ou à la découverte de vos modes de fonctionnement et à la construction naissante de votre relation, et cela s'améliorera par le dialogue.
Votre maitre est peut-être expérimenté, mais il ne vous connait pas encore vous. S'il dispose des outils de l'expérience pour analyser et trouver des réponses, chaque relation est différente et il doit vous découvrir autant que vous le découvrez lui, si ce n'est plus encore.
Je comprends tout à fait le besoin d'accompagnement que vous décrivez, que ce soit après une séance pour du débriefing ou au long cours avec des règles, des rituels ou des consignes spécifiques qui aident à maintenir vivante la flamme de votre soumission. J'en ai un grand besoin également.
Concernant le débriefing, j"en fais systématiquement un écrit après une séance (j'en parle car vous n'évoquez pas explicitement l'écrit comme mode d'échange avec votre maitre, ou j'ai raté cela, ce qui est possible). Sa longueur dépend de la séance, de son intensité, de sa durée, de la manière dont nous l'avons vécue, etc. Il m'aide à revivre la séance, à m'analyser et prendre du recul, à éclairer ma Maîtresse sur mon ressenti, et à garder une trace de notre rencontre et de mon cheminement personnel. Ma maîtresse y réagit comme elle le souhaite, par des petits retours écrits, un message plus structuré (à ce sujet, j'ai posté récemment un article qui montre un aller-retour entre nous), une discussion, ou sans signe apparent. Mais je sais dans ce cas qu'elle intégrera mon retour et que cela infusera dans nos échanges à venir.
Vous êtes au début d'un voyage qui peut être aussi intense et éprouvant que riche en découvertes sur vous et l'Autre.
Bon courage à vous
Dernière modification le 18/02/2022 11:53:06 par Carpo.
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Ces phases d'euphorie et de descente après une séance sont là des choses très courantes, que certains expliquent par des questions d'hormones qui se bousculent et dont les taux jouent au yoyo pendant quelques heures à quelques jours. Ce qui me parait essentiel (mais cela n'est que mon ressenti) est que vous puissiez identifier ces difficultés (pas toujours facile quand tout se mesure au décamètre...), les cerner (par exemple sont-elles de l'ordre du temporaire ou plus profondes ?), les partager avec votre maître, chercher des moyens d'y remédier et essayer de construire à deux ces solutions. Il me semble que vous êtes déjà bien engagée dans cette réflexion.
En tant que soumis, j'ai moi aussi ce genre de phases, donc je suppose c'est normal. Ma Maitresse ne sait en revanche pas trop comment les gérer, et moi non plus d'ailleurs. Doit-elle être patiente et gentille avec moi dans ces cas la? Ou au contraire, garder une certaine dureté pour me faire ressentir que la soumission est toujours la entre nous 2, et que je n'ai pas a être comme ça...
En générale, après 1 jour ou 2, ça passe, mais Madame trouve ça tout de même assez éprouvant.
Dernière modification le 18/02/2022 10:44:35 par Maîtresse Tea et titi.
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour Aphy,
J'ai pris un peu de temps pour répondre car ces phases "d'après" sont encore parfois compliquées à gérer pour moi.
Après une séance j'échange toujours beaucoup avec mon Maître, d'abord par oral mais ensuite l'écrit est pour moi très important. Je me retrouve dans le témoignage de Carpo.
Mon Maître m'a déjà demandé de faire un vrai compte-rendu si une séance était particulière.
J'ai aussi souvent besoin, sans demande de sa part, de poser mes ressentis par écrit, de les partager avec mon Maître.
Parfois aussi, j'écris un "poème" que je partage uniquement avec mon Maître ou sur le forum pour "libérer" mes émotions et mes ressentis.
Mon Maître prend note de tous mes écrits, il y est très attentif.
Il m'a dit qu'il est toujours là pour m'aider, je lui ai répondu que c'était aussi à moi d'apprendre à gérer certaines choses seule mais que si j'en ressentais le besoin, je me tournerai effectivement vers lui.
Dernière modification le 19/02/2022 09:59:52 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Aphy
#7
Merci Carpo pour cette réponse. Ce cheminement vers la soumission et tellement dense ! Et en même temps je crois que c'est cette densité qui m'attire, me fait sentir vivante. Comme les évolutions et la compréhension va vite. Ca m impressionne. J'ai la sensation que cet épisode a eu lieu il y a un mois au moins. Alors que c était y a une dizaine de jours à peine.
Mon Maître est toujours là. Pour mon plus grand bonheur et j espère pour le sien bien sur. Cet épisode m'a appris à me canaliser un peu mieux.
Mon Maître m'a géré. Et vos écris à tous mon fait aussi un grand bien. C'était un mauvais rêve bien désagréable pour moi et encore plus pour mon Maître mais au final cet épisode a été constructeur.
Comme vous Carpo, j'utilise beaucoup les mots pour poser les émotions et les idées. Naturellement, j'ai depuis le départ voulu donner mes pensées à Mon Maître sous forme de textes. D'abord pour qu IL comprenne qui je suis, comment j'évolue dans ma vie normale et professionnelle. Puis pour LUI décrire ce qui se passait dans ma tête de future soumise. C'était une évidence de reécrire chaque moment marquant passé ensemble. Je le pensais comme une dissertation qui valide l'apprentissage de l'étudiant. Et qui doit accepter les marques rouges du professeurs dans la marge et la note finale. Bon j'ai pas eu vraiment de bulletin de notes ou de livret scolaire. Mais j'ai fini pas m'appercevoir que même s'IL disait rien, ne commentait pas, IL prenait note de ce que je pouvais écrire. IL faisait aussi évoluer la relation en fonction de ces textes.
Ces textes, c'est pour moi une autre façon de me donner à LUI.
C'est aussi une photo à un instant T. Je ne veux pas encore relire mes premiers textes mais je pense y revenir d'ici quelques temps pour voir comment j'ai évolué. Me rappeler des souvenirs.
Et finalement c'est aussi une façon pour moi de structurer mes pensées et de me canaliser. Ca me soulage, me fait du bien.
C'est que le début d'une histoire. Y a pas encore de résumé au 4eme de couverture mais j'avoue que je suis rentrée de suite dans ce récit et j'espère qu'il y aura pleins d'épisodes.
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Aphy
#8
Je comprends tout à fait vos ecris, Maîtresse Tea et Titi
Rhooooo pour mon Maître c est un cauchemars que je lui fait vivre quand je pars en spirale comme ça.
Une pensée négative en entraîne une autre.....
Moi je suis habitué à peu près à ce bordel dans mes neurones. Je fini par redescendre.
Mais pour lui..... remise en question. "Est ce que je lui fait du mal ? Est ce qu'elle est prête pour ça ?"
J'ai fini par comprendre que c'était une épreuve encore plus lourde pour lui que pour moi. Et d avoir pigé ça, ça m aide beaucoup à relativiser. IL a en ce moment bien d autres choses à gérer.
On a partagé une autre séance depuis. Du bonheur. Et la redescente à été tout à fait différente. En douceur.
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Bonjour Aphy,
La relation évolue et se construit lentement, c'est ce qu'il faut.
Après un week-end intense avec mon Maître où j'ai failli "partir en subspace" en plein milieu d'une séance, mais je suis redescendue avant, j'ai eu besoin de pleurer une fois assise dans mon train en retournant chez moi.
Besoin de libérer le trop plein d'émotion, le bonheur et aussi le fait de retourner à la réalité de la vie.
Je suis épanouie, heureuse mais j'ai besoin de ces moments.
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Aphy
#10
J imagine trop bien StellaMaris. Ces larmes qui coulent et decharge ce trop plein d émotion. Je m y vois tellement et je comprends tellement que vous ayez besoin de ces moments.
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#
#11
Oui il y a des phases d euphorie puis la redescende et C est dans cette redescende que le maître ou maîtresse doit être présent physiquement ou à distance pour expliquer, apaiser, rassurer même si cette redescende intervient plusieurs jours après. Comme je dirais lors d une soirée SM, ou j étais exiter comme une puce d y aller et en arrivant aussi vous savez ce mélange d excitation et de peur. Il s est aperçu en début de s que je stressait il m' à proposer d aller fumer une clope dehors et on est sorti prendre un temps dehors la il a eu les mots pour me calmer vu qu il a l habitude de ces soirées et pas moi et m'a expliqué comment il allait procéder du coup je. Me suis permis de lui demander de garder ma culotte il a dis oui
. Puis on est rentré et on a profité de la soirée. Plus tard je lui ai dis merci de t être occupé de moi quand je paniquai il a dis c est normal je suis un Dom. Un Dom, C est fait pour protéger et rassurer,expliquer, apaiser.
Donc apaiser trouver les mots aussi bien en. Pleine montée qu à la redescende C est le rôle d un Dom.
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Bonjour Luna,

Une soumise est libre de dire stop/non à tout moment, contrat ou pas.

Il vous appartient de savoir ce que vous voulez faire. Vous semblez apprécier votre maître (jamais rencontré?) mais il est absent et vous êtes insatisfaite.

Rien ne vous empêche, à priori, de l'interroger sur ces intentions, ceci étant une soumise est, par définition, destinée à attendre le bon vouloir de son maitre, donc la situation pourrait sembler normale.
Toutefois si cela ne vous convient pas, rompez, c'est de votre responsabilité.

Courage et bonne journée.

N.B: Pour moi un contrat sans aucune rencontre physique m'interpelle.

 
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Derek
#13
2 choses. 1 Les relations à distance sont vouées à être carencées voire plus selon moi. 2 Et sinon je dirais que l'aftercare est là pour ça. Oui ça s'explique par les hormones sans doute, mais il n'empêche qu'avoir un pont doux et sécurisant pour la redescente est toujours très bien, justement pour ces questions de yoyo. Encore plus pour quelqu'un n'ayant pas tous les repères et habitudes. On le retrouve aussi en dehors du BDSM. Cela m'est arrivé plein de fois de revenir d'une fête où il y a un inconfort en rentrant car c'était intense et que j'avais envie que ça continue consciemment ou inconsciemment. Tout ça est normal est doit s'accepter comme un "mal" nécessaire aussi.
Dernière modification le 26/05/2024 16:04:43 par Derek.
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Un dom qui fait signer un contrat sans avoir vu la soumise m'interpelle et surtout faire le fantôme juste après ce n'est pas très digne d'un Maître à mon sens. Un contrat peut normalement se rompre.
Dernière modification le 27/05/2024 01:57:43 par Monsieur Mitaka 三鷹市.
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LE DEMON 83
#15
Bonjour Luna, je partage l'avis de ClariseParis, vous ete libre comme l'air, à fortiori si votre "dom" n'a pas pris la peine de vous donner un minimum de temps, un contrat stipule les droits et devoirs de chacun ! Maitre d'experience, je suis toujours ebahi de voir le comportement de ces "doms" !  
Dernière modification le 26/05/2024 21:57:20 par LE DEMON 83.
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LE DEMON 83
#16
Je reviens sur l'experience d'Aphy, certes ancienne, mais ca reste un bon exemple ! Sans jugement sur cette problématique, je suis très étonne qu'il n'y a pas eu de debriefing à l'issue des séances, c'est indispensable de prendre ce temps, de la revivre a chaud et  à fortiori pour l'inititation d'une une novice, elle a besoin de se situer, d'avoir des certitudes ! Il n'est pas etonnant de sentir Aphy, perdue, dans le doute, a finir par se culpabiliser et lui trouver une foultitude d'excuses pour le maitre... il avait problement de bonnes raisons, mais il n'empeche que ce genre de méthode peut etre devastratrice,...! 
J'espere que tout est rentré dans l'ordre et qu'Aphy vogue sur son petit nuage.
Dernière modification le 26/05/2024 22:24:11 par LE DEMON 83.
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