Parfois, au hasard d'un post, et encore récemment, en échangeant avec un ami en privé, il m'arrive de lire et je sais que ceux qui s'expriment ainsi sont sincères, que dans le type de relations que nous pratiquons, la réalité est moins simple que les mots que nous utilisons pour la décrire.
Et que dans ce jeu d'interactions de pouvoir entre dom et soumis(e)s, celui/celle qui de fait "domine" l'autre n'est nécessairement pas qui l'on croit.
J'ai évidemment mon opinion sur la question.
Mais c'est la vôtre qui m'intéresse 😀.
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MariusFs
#1
Je ne suis pas certain de comprendre ce dont vous parlez exactement, vous voulez dire qu'il n'est pas toujours aussi simple dans un couple de vraiment savoir lequel des deux domine l'autre ? Que quand on croise et parfois on parle à certaines personnes ou certains couple, on pourrait toujours les imaginer soumis et dominants, alors qu'ils sont l'inverse ? Personnellement, visuellement on me pense souvent soumis de part mon pacifisme, alors qu'en réalité, je suis dominant. Et quand je vois des amis ou des couples, je peux en imaginer certains soumis et d'autres dominant alors que je me trompe complètement. Était ce bien le sujet de votre question ?
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Bonjour FemmeFemelleEsclave,
En ce qui concerne la relation que j'ai avec mon Maître il me dit régulièrement que son statut est lié au fait que je lui offre ma soumission et ma dévotion avec motivation.
Que ce qui fait la qualité de notre relation c'est sa dynamique. C'est l'alchimie des idées que j'apporte, de ma volonté d'évoluer et dépasser mes limites, de la patience, du rôle de guide de mon Maître et de son expérience qui donnent à notre relation cette dimension D/s qui nous permet d'évoluer ensemble et de voir notre relation dans la durée.
Pour moi, un Maître ne peut l'être que si sa soumise est sa "complice", la Domination n'existe que si les partenaires nourrissent la relation D/s et que les limites et le cadre définis continuent d'évoluer car chacun pousse l'autre à grandir.
La Domination n'est pas qu'un jeu de pouvoir où seul le Maître est à la barre, c'est un échange permanent entre deux adultes consentants qui ont une vision commune et qui se donnent les moyens de faire toujours évoluer la relation.
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Pierre Louis
#3
Bonsoir Femme Femelle Esclave.
C'est que nous avons des jeux subtiles.
Pour ma part, je présente des envies, des limites dures et tout ce qu'il y'a entre les deux sont "mes possibles".
Si, novice, on a pu me qualifier de souminateur ; aujourd'hui j'échappe au qualificatif, précisément par l'étendue de mes possibles. Comme quoi l'on grandit, lorsqu'on suscite en nous la confiance. En cela, je ne domine pas l'autre (et je pense d'ailleurs désormais, qu'il ne le faut pas).
Alors nous sommes facétieux. Quand même. Nous autres, sub. Lorsque nous sommes en confiance.
Cette envie de susciter une réaction chez l'Autre. Par un mot, une attitude, à un instant précis d'une "séance" dont il semble que nous devinions les fils ... et peut être l'aboutissement. Orienter l'Autre. Vers ce que l'on souhaite ... Une "victoire" qui vient décupler le plaisir quand cela fonctionne (mais l'Autre est il dupe ?), mais bien souvent il ne se passe pas ce que nous souhaitions qu'il advint (et qui reste néanmoins dans nos possibles). Déception ?
Il y'a quelques années il m'est arrivé de me sentir déçu. Et puis j'ai évolué. Tenant compte qu’après tout ce que j'avais vécu, je l'avais vécu à la manière de l'Autre. Et que c'était là le Chemin. "Mon", chemin. Et bien sûr il m'arrive encore de chercher à orienter l'Autre. Mais du coup, si cela fonctionne, c'est presque une déception. Cela reste agréable, soit. Mais il manque quelque chose. Et ce quelque chose semble être la sensation de ne pas avoir été surpris.
Que diable se passe t'il dans nos têtes ? ...
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#
#4
Bonjour,
Force est de constater que (dans ma vision des choses et dans le dressage de Maître) N/nous ne sommes pas égaux. La hiérarchie étant permanente et Son pouvoir absolu sur tous les aspects de ma vie, il m’est difficilement imaginable « qu’en fait » ça serait moi qui contrôlerait quoi que ce soit. Je n’ai plus de libre arbitre, ni même la liberté de faire asseoir une volonté propre.
À ce sujet, je joins deux articles qui expliquent bien ces deux principes dans N/notre relation.
Funérailles de mon libre arbitre:
https://maestrobapesclavecalliopee.com/2021/12/11/funerailles-de-mon-libre-arbitre/
L’absence de refus:
https://maestrobapesclavecalliopee.com/2021/10/25/labsence-de-refus/
Pour conclure, une relation Maître/esclave aboutie n’en est à N/nos yeux pas une si ce n’est pas le(a) Propriétaire qui domine... Néanmoins, j’ai pu remarquer que dans les relations dominant(e)/soumis(e) (donc dans un échange de pouvoir partiel, car limité), les partenaires semblent plus égaux qu’autre chose, et cela est tout à fait réjouissant si c’est ce à quoi ils aspirent !
Belle journée à tous,
esclave calliopée, propriété de Maestro Bap.
Dernière modification le 13/01/2022 03:47:02 par Bap_calliopee.
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95273
Bonjour,
Force est de constater que (dans ma vision des choses et dans le dressage de Maître) N/nous ne sommes pas égaux. La hiérarchie étant permanente et Son pouvoir absolu sur tous les aspects de ma vie, il m’est difficilement imaginable « qu’en fait » ça serait moi qui contrôlerait quoi que ce soit. Je n’ai plus de libre arbitre, ni même la liberté de faire asseoir une volonté propre.
Pour conclure, une relation Maître/esclave aboutie n’en est à N/nos yeux pas une si ce n’est pas le(a) Propriétaire qui domine... Néanmoins, j’ai pu remarquer que dans les relations dominant(e)/soumis(e) (donc dans un échange de pouvoir partiel, car limité), les partenaires semblent plus égaux qu’autre chose, et cela est tout à fait réjouissant si c’est ce à quoi ils aspirent !
Belle journée à tous,
esclave calliopée, propriété de Maestro Bap.
Bonjour esclave calliopée,
J'ai lu vos témoignages, que je trouve très intéressants, ils m'ont permis de mieux comprendre ce que représente une relation Maître Propriétaire / esclave et l'abnégation totale que cela implique.
Je pense que c'est le résultat d'un long cheminement.
Je vous souhaite une belle journée ainsi qu'à votre Maître.
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Azhara
#6
Bonjour,
Pour ma part je crois qu'il y'a une notion de temporalité qui a son importance...
On peut vite faire un amalgame dans l'inversion des rôles avant et au début d'une relation. Et pour moi beaucoup moins par la suite...
Avant tout parce que sans la personne soumise il n'y a pas de Domination, (évidemment l'inverse est vrai aussi mais ça ça ne pose pas de problème d'autorité).
Je ne parle que de la relation D/s, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour m'avancer dans la relation M/e. (je trouve du coup intéressant le témoignage de Bap_calliopee)
Selon moi il y'a bien une part de Domination de la personne soumise en premier lieu puisque c'est elle qui va fixer le cadre. Elle pose ses limites fixes, ses limites mouvantes, elle choisit ou on lui impose un safeword. Bref, c'est elle qui oriente la relation dans ce qui est faisable de ce qui ne l'est pas... Finalement au départ le Dominant s'adapte, ce qui ne veut pas dire qu'il ne domine pas dans le cadre fixé par la soumise mais il en est " limité. "
Il me paraitrait dangereux d'ailleurs qu'il ne le soit pas... Pour ma part si mon Dominant avait tenté de briser mes limites rapidement, avait joué avec en grillant les étapes de toute relation saine : écoute, compréhension, mise en place de la confiance... il se serait cassé les dents...
Et justement, c'est une fois que la relation s'établit dans un rapport de confiance que chaque statut reprend bien sa place. Il est inconcevable selon ma conception des choses que le cadre que j'ai fixé au départ se retrouve figé, sauf évidemment si Lui le souhaite ainsi. Pour moi c'est à mon Dominant de se l'approprier et d'en créer un nouveau.
Par contre, ce nouveau cadre, bien que je sois persuadée de ma soumission et que c'est Lui qui domine ne pourra jamais se mettre en place sans mon accord, sans ma volonté de le faire mien aussi ; non pas dans une volonté directive mais dans une volonté de dévotion. Je veux dire par là que ce n'est pas parce que la personne soumise a son mot à dire qu'elle prend la place de la personne Dominante. Je ne peux me soumettre, je ne peux me faire dominer que si au préalable dans nos échanges il y'a aussi un discours d'égal à égal (entre un homme et une femme... Ce qui ne signifie pas d'égal à égal entre Dominant et soumise... ;))
Je pense que les personnes s'imaginant que ce sont les personnes soumises qui dominent font en fait un amalgame entre le cadre fixé par la soumise au départ et s'imaginent que c'est parce que le Dominant prend en compte la personne soumise qu'ils ne dominent plus tout à fait.
Or, pour ma part c'est bien parce qu'Il me prend en compte qu'il peut me dominer... Parce qu'Il a instauré un climat de confiance, je peux péter mes limites... Parce qu'Il a pris le temps, je peux mieux me soumettre... Parce qu'il m'a écouté, il sait qu'à présent Il peut me pousser dans mes retranchements... Parce qu'il m'a protégé je ne me pose plus la question de si ça va aller pour moi mais je me dis si ça lui fait plaisir à Lui... ...
Et tout ça, c'est bien différent d'une Domination qui s'effectue de manière frontale et stéréotypée (selon moi) par ordres imposés, qui je suppose laisse moins de doutes et d'amalgames sur l'inversion des rôles.
Après je ne nie pas qu'il y'a des exemples d'inversions des rôles évident parfois mais ça ça ne me regarde pas, du moment que les " Dominants " comme les " soumises " s'y épanouissent.
Enfin j'ai beaucoup aimé l'intervention de StellaMaris et cette dernière phrase criante de vérité pour moi : " La Domination n'est pas qu'un jeu de pouvoir où seul le Maître est à la barre, c'est un échange permanent entre deux adultes consentants qui ont une vision commune et qui se donnent les moyens de faire toujours évoluer la relation. "
Dernière modification le 14/01/2022 14:56:40 par Azhara.
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4ssss
#7
[quote=111950]
Bonjour FemmeFemelleEsclave,
Bonjour je suis également une soumise avec un maître et vous avez entièrement raison... je me retrouve dans vos paroles. Bonne journée
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Je serais assez d'accord avec Perlimpimpim: c'est un peu sujet serpent de mer, voire une tarte à la crème (ah ah le jeu de mots 🤣). Ce qui n'empêche pas d'en parler tant la nature des relations humaine est complexe et infinie. ET d'autant plus qu'il y a de multiples manières de pratiquer la D/S.
Je crois que bcp est dit dans les autres messages. Toute interaction entre deux individus , même non D/S, implique un rapport de pouvoir.
Paradoxalement, une relation D/S est peut-être moins brutale car elle se situe à l'intérieur d'un cadre négocié et défini par les partenaires (et comme dit Ka-Sandra, c'est un cadre de règles, de principes, de valeurs, plus que des limites ou une liste d'actes interdits).
Pour en revenir à la question initiale de FFE, je dirais: la/le S jouit du pouvoir de donner le pouvoir de jouir au ou à la D.
La D/S c'est pas un collier mais un ruban de Möbius 😂
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