Carpo
#6
Merci ce sujet passionnant, entre autres car il est l'occasion de créer quelques passerelles entre hommes et femmes, ou de parler de la place de la douleur dans la pratique bdsm.
Mon expérience d'homme aimant être pénétré est qu'il est tout à fait possible d'être sodomisé sans douleur. Un peu d'entraînement, une bonne lubrification, un peu de préparation (je m'en passe volontiers...), pas de stress en tête et surtout l'envie dans le corps, et tout ira bien.
Pour un homme, il y a d'autres obstacles à affronter que la douleur. En premier lieu le carcan de préjugés autour de cette pratique, qui n'est pas une orientation sexuelle (faut-il le rappeler ?) et n'entame pas la masculinité, si elle est joliment assumée. Ensuite la capacité même d'en apprécier les plaisirs, qui peut être spontanée chez certains, et demander plus de recherches chez d'autres.
Mon expérience est intermédiaire : j'ai depuis longtemps trouvé plaisir à parcourir cette zone, mais c'est assez récemment que j'ai franchi un cap en réveillant tout ce qui dormait encore et en identifiant les différentes formes de plaisir qui s'y mêlent. Cela demande potentiellement un certain travail sur soit, au contraire de l'éjaculation. 
Et là, messieurs, c'est effectivement bien plus fort et varié que ce que le sexe masculin peut apporter (clin d'œil appuyé aux qui n'oseraient pas encore se lancer).
Si la sodomie sans douleur est possible et parfaite pour une pratique "plaisir", il me semble qu'elle doit pouvoir se décliner sous d'autres formes pour une pratique domination, c'est à dire permettre à la personne dominante de pouvoir exprimer la marque de sa domination. Il est possible de jouer sur les durées, les différentes manières de pénétrer, sur la survenue contrôlée, répétée ou frustrée du plaisir, sur les moments et les lieux, etc.
Ma Maîtresse et moi travaillons à cela, pour qu'elle ait à sa disposition toute la palette du possible, du douloureux contraint au cadeau du plaisir pur et tendre.
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