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Master Mind
#4
Encore une fois, je vais rester pragmatique et certainement choquer certains adorateurs du safeword mais quand on y pense... ça ne sert à rien !
En fait, c'est encore un truc qui appartient au folklore véhiculé par de mauvaises séries B, à ranger avec les contrats d'appartenance et autres foutaises vénérées par les américains et leurs armées d'avocats.
Je m'explique. Un safeword est par définition un mot que l'on prononce pour revenir en sécurité. De ce fait, il n'est utile que pour des activités qui présentent un réel danger pour l'intégrité physique ou la vie de la soumise. Je pense notamment aux jeux de respiration, suffocations et simulations de noyade.
Le problème c'est que les activités que je viens de citer obstruent les voies aériennes supérieures. Et qu'on ne peut pas prononcer un safeword sans respirer !
Un safeword n'est pas une formule magique, et il ne vous protègera pas ! Si vous avez affaire à un abruti avec un fouet, vous pourrez répéter votre safeword tant que vous voulez, il n'arrêtera pas pour autant. Il se pourrait même qu'il en ressente une excitation supplémentaire et que ça le motive pour continuer.
Et pourquoi aller chercher un safeword ? "Stop" fonctionne très bien dans presque toutes les langues et en cas de problème c'est beaucoup plus facile à prononcer que "Libellule" ou "Ornithorynque".
Certaines personnes utilisent aussi un code couleur : orange = "tu y vas quand même fort" et rouge = "Stop". Je trouve ça très mignon mais toujours inutile : autant dire "moins fort" et "Stop".
Certains m'opposeront qu'un safeword est indispensable pour que la soumise puisse crier "Arrête, j'en peux plus" et continuer à souffrir parce que cela lui permet de mieux vivre sa soumission. J'ai du avoir une malchance incroyable car dans ma vie, je n'ai croisé que des soumises stoïques qui encaissaient les coups de fouets en serrant les dents par fierté d'assouvir les besoins de leur Maître.
Bref, un safeword, dans le fond, ça ne sert absolument à rien car il y a tout de même certains détails qui, sans paroles, peuvent permettre au dominant de juger s'il ne va pas trop loin : les cris, les hurlements et les pleurs. Je vous assure que ce sont des indicateurs très fiables et qu'on fait très bien la différence entre des cris de plaisir et de douleur.
Et enfin, je rappelle à toutes fins utiles, qu'une relation de D/s est une relation consentie, basée sur une confiance absolue. Et dans ce cas, a-t-on vraiment besoin d'un code pour se dire les choses que l'on comprend déjà d'un seul regard ?
Dernière modification le 21/10/2021 22:24:29 par Master Mind.
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