Un souffle marin vient la saisir, l’appel de l’océan. Elle enleva ses chaussures hautes et se dirigea vers le front de mer. Dans ses yeux luisait encore la réverbération des lampions ondulants.
La sueur avait coulé en rigole long de son dos, son débardeur noir moulant collé à sa peau. Elle arriva sur le sable. Elle posa ses escarpins, ôta son châle laissant apparaitre ses épaules bronzées. Elle enleva sous le ciel bleu noir son haut, ses seins se démoulaient, ses cheveux retombaient en cascade comme des feuilles d’un saule pleureur pris dans un doux courant d’air.
Elle laissa glisser sa jupe noire à volants, découvrant sa chute de reins et ses fesses rondes, ses courbes généreuses, offrant son corps nu aux lueurs d’écume. Elle plia délicatement ses vêtements, en gestes solennels et gracieux.
La plage baignait dans une lumière astrale, la mer s’avançait se reculait, dansait au rythme des flots et des flux, quelques vagues courageuses ou téméraires venaient lécher les pieds des rochers. La lune magnifique était pleine, brillante, attirante. Elle dessinait la nuit dans un halo en clair-obscur faisant briller les étoiles. Sa jumelle tremblait d’une blancheur opaline et laiteuse dans le miroir d’eau. Tout paraissait serein, reposant, mer calme, cœur agité, léger vent tiède d’ouest.
(photo perso)