Bonjour Grahf.
Je suis preneuse de la réponse, le jour où vous la trouverez :smile:
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A quoi tient ce besoin, cette attirance pour le sexe brutal, la soumission, le SM?
A des réminiscences traumatiques liées à l’enfance ?
A un rapport particulier au pouvoir, en tant que femme, un sentiment d'infériorité en raison de la prégnance d’un carcan moral judéo-chrétien ?
A un besoin d'être "punie", à raison de ma sexualité "déviante" ?
Est ce quelque chose que je porte en moi ? D’inné, d’acquis?
A une envie de choquer, de m'inscrire dans le refus de tous les interdits, qu'évoque M. des Sens?
A chacun sa réponse (si tant est qu’il/elle en ait une !)
Longtemps, je me suis interrogée à ce sujet. Parce que n’est pas simple de ne pas « être comme les autres ».
Et finalement, j’ai abandonné.
Je serais sans doute un cas pour les psy et autres analystes (si je les fréquentais) puisque je ne rentre dans aucun de leurs schémas.
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Je n’ai pas été violée enfant et mon goût pour des formes de sexualité perverses et violentes, ne relèvent pas chez moi de la reconduction de schéma traumatiques liés à mon éducation.
Au contraire.
J’ai des parents que j’adore (qui ne connaissent évidemment pas les aspects disons intimes de ma vie), qui m’ont toujours soutenue et laissée libre de mes choix, j’ai eu une enfance privilégiée, un frère dont je suis très proche, de quelques années plus âgé, en couple "normal" lui, avec deux gamins.
Je ne me suis jamais perçue non plus comme "inférieure" à quiconque, homme ou femme.
Au contraire.
Je ne pense pas qu'une queue et des couilles fondent ou justifient une quelconque supériorité "masculine" sur moi qui en suis dépourvue, en dehors de la sphère intime.
Ni ne me sens frustrée de ne pas en avoir.
Mes collaborateurs masculins en savent quelque chose :smile:
J’ai grandi, comme la plupart d’entre nous, dans un environnement culturel judéo-chrétien, mais sans jamais pratiquer une quelconque religion, et si je devais me définir par rapport à la religion, je dirais que je suis résolument athée.
Je ne fonctionne pas davantage sur un mode exhibitionniste, et je ne vois pas l'intérêt de choquer autrui.
Et, si je n'aime pas les "interdits", que l'on m'impose des codes moraux auxquels je n'adhère pas, pour moi le sexe n'a rien à voir avec la morale.
Il est sa propre morale.
Et pour compliquer encore l'équation, cette relation disons particulière que j’ai avec les hommes et le sexe est, en dehors de la sphère intime, en totale contradiction avec ce que je suis par ailleurs, une femme qui se veut libre, indépendante, autonome.
Alors, devant l’incapacité de trouver une réponse, j’ai fini par renoncer à chercher.
Parce qu’in fine, peu importe.
Parce que ce qui compte, ce n’est pas de se torturer les neurones pour savoir pourquoi nous sommes ainsi.
C’est de vivre (et de jouir) en accord avec nous-mêmes.
Peu importe que certains jugent pervers nos désirs.
Pour moi, la perversité ne réside pas dans ce que je fais avec un homme dans l’intimité.
Mais de ne pas s’assumer tel(le) que l’on est, dans le respect de l’autre.