Grahf
#0
Bonjour à tous,
N’ayant découvert mes désirs BDSM que depuis quelques temps, je me pose souvent la question de l'origine de ce désir en moi ? Respectant énormément les femmes dans la vie, en dehors de mes envies BDSM, je me demande souvent si ce besoin n'est pas une forme d'exutoire pour moi ? Le fait qu'une soumise se donne entièrement à moi me permettant de me mettre dans la position du mâle dominant que je n'ai pas au quotidien ?
Ou bien, cela est il plus profond, lié au vécu de l'enfance ? Freud aurait surement beaucoup à dire sur le sujet...
Et vous, sauriez vous dire, d'où vient ce désir ? Vous êtes vous déjà posé cette question ?
Dernière modification le 20/09/2021 20:07:24 par Grahf.
2 personnes aiment ça.
M des Sens
#1
C'est une bonne question que vous posez là....
Mais, doit-on savoir le pourquoi de la chose ou savoir le vivre ?....Je pense qu'il est plus important de le vivre....
Mais pour revenir à votre questionnement propre....Je pense que seul vous, pouvez en trouver votre propre clé qui vous ouvrira à cette connaissance et par là-même à votre propre connaissance...
Quant à répondre à votre question, plus orientée à chaque personne...
Pour ma part, je n'ai jamais vraiment trouvé plaisir dans les relations simples...'Vanille'...
Un besoin personnel d'avoir plus, d'avoir un 'truc' qui me fait me dépasser, transcender et forcément prendre un plaisir, j'ose dire jouissif....
Ce n'est pas dans le pouvoir, ou dans cet aspect de supériorité sur l'autre que je trouve plaisir, mais dans le fait que l'autre puisse se dépasser pour moi...m'offrir ce qu'à d'autres Elle n'offre...
Et puis, j'aime sortir des sentiers battues, ne pas être un mouton de Panurge..
Plus encore, c'est dans les aspects d'interdits, d'immoralités décadentes, indécentes mais cependant raffinées, élégantes et hors-normes...que je trouve plaisir à partager mes envies et celle de ma partenaire....
On me pose parfois cette question, lorsque je discute avec certain(e)s...Et je dis simplement...
J'aime me dire "Wouhaaaaa....Elle fait ça pour moi, pour Elle...Pour Nous...C'est...Pfff...Et forcément, j'en suis amoureux et je vais me dépasser également pour Elle, pour Nous' (enfin si je devais résumé mes propos précédent :wink: )
Je pense que chacun aura son propre ressenti, sa propre démarche quant à ce qu'il l'a motivé à prendre part à ce Jardin des Sens....
En tout cas, la question mérite d'être suivie...d'intérêts..
Merci pour ce questionnement cher Grahf..
Dernière modification le 20/09/2021 22:46:44 par M des Sens.
6 personnes aiment ça.
Grahf
#2
Mais pour revenir à votre questionnement propre....Je pense que seul vous, pouvez en trouver votre propre clé qui vous ouvrira à cette connaissance et par là-même à votre propre connaissance...
Oui , bien sur, c'est évident.
Je me posais cette question en forme d'invitation pour que chacun partage son expérience. Ce que vous avez fait avec brio.
Merci pour votre témoignage.
Dernière modification le 21/09/2021 14:02:16 par Grahf.
1 personne aime(nt) ça.
Bonjour Grahf.
Je suis preneuse de la réponse, le jour où vous la trouverez :smile:
_______________
A quoi tient ce besoin, cette attirance pour le sexe brutal, la soumission, le SM?
A des réminiscences traumatiques liées à l’enfance ?
A un rapport particulier au pouvoir, en tant que femme, un sentiment d'infériorité en raison de la prégnance d’un carcan moral judéo-chrétien ?
A un besoin d'être "punie", à raison de ma sexualité "déviante" ?
Est ce quelque chose que je porte en moi ? D’inné, d’acquis?
A une envie de choquer, de m'inscrire dans le refus de tous les interdits, qu'évoque M. des Sens?
A chacun sa réponse (si tant est qu’il/elle en ait une !)
Longtemps, je me suis interrogée à ce sujet. Parce que n’est pas simple de ne pas « être comme les autres ».
Et finalement, j’ai abandonné.
Je serais sans doute un cas pour les psy et autres analystes (si je les fréquentais) puisque je ne rentre dans aucun de leurs schémas.
_______________
Je n’ai pas été violée enfant et mon goût pour des formes de sexualité perverses et violentes, ne relèvent pas chez moi de la reconduction de schéma traumatiques liés à mon éducation.
Au contraire.
J’ai des parents que j’adore (qui ne connaissent évidemment pas les aspects disons intimes de ma vie), qui m’ont toujours soutenue et laissée libre de mes choix, j’ai eu une enfance privilégiée, un frère dont je suis très proche, de quelques années plus âgé, en couple "normal" lui, avec deux gamins.
Je ne me suis jamais perçue non plus comme "inférieure" à quiconque, homme ou femme.
Au contraire.
Je ne pense pas qu'une queue et des couilles fondent ou justifient une quelconque supériorité "masculine" sur moi qui en suis dépourvue, en dehors de la sphère intime.
Ni ne me sens frustrée de ne pas en avoir.
Mes collaborateurs masculins en savent quelque chose :smile:
J’ai grandi, comme la plupart d’entre nous, dans un environnement culturel judéo-chrétien, mais sans jamais pratiquer une quelconque religion, et si je devais me définir par rapport à la religion, je dirais que je suis résolument athée.
Je ne fonctionne pas davantage sur un mode exhibitionniste, et je ne vois pas l'intérêt de choquer autrui.
Et, si je n'aime pas les "interdits", que l'on m'impose des codes moraux auxquels je n'adhère pas, pour moi le sexe n'a rien à voir avec la morale.
Il est sa propre morale.
Et pour compliquer encore l'équation, cette relation disons particulière que j’ai avec les hommes et le sexe est, en dehors de la sphère intime, en totale contradiction avec ce que je suis par ailleurs, une femme qui se veut libre, indépendante, autonome.
Alors, devant l’incapacité de trouver une réponse, j’ai fini par renoncer à chercher.
Parce qu’in fine, peu importe.
Parce que ce qui compte, ce n’est pas de se torturer les neurones pour savoir pourquoi nous sommes ainsi.
C’est de vivre (et de jouir) en accord avec nous-mêmes.
Peu importe que certains jugent pervers nos désirs.
Pour moi, la perversité ne réside pas dans ce que je fais avec un homme dans l’intimité.
Mais de ne pas s’assumer tel(le) que l’on est, dans le respect de l’autre.
Dernière modification le 27/09/2021 07:45:46 par FemmeFemelleEsclave.
10 personnes aiment ça.
Olivier
#4
C'est une question que je me pose souvent également. On trouve une partie des réponses d'une part du côté de l'anatomie (le cerveau est composé de 3 grands postes : le cortex, le cerveau limbique et le cerveau reptilien) et d'autre part de la psychanalyse (l'importance du sexe, du pouvoir et de l'inconscient collectif).
Je constate aussi que les pulsions sexuelles et sadiques existent partout, même chez les peuples restés longtemps isolés.
Je constate aussi que même chez des personnes bien élevées, dans un contexte d'amour et de tolérance, les pulsions dorment et n'attendent souvent qu'à se réveiller quand l'occasion se présente.
Dans mon club, je vois des gens qui occupent des postes socialement élevés et qui pourtant jouent bien au sexe et au SM, parfois même niveau 5
Et que dire de ces jeunes-gens qui ont parfois 20-21 ans, qui viennent au club et qui salivent/ont des érections, ouvrent des yeux émerveillés en voyant et entendant crier sous les coups de cravache, qui rêvent de tenir en laisse, de se faire lécher les bottes (dress code de mon club), qui aiment attacher, etc.
Que dire de ces jeunes-femmes qui se déchaînent tout à coup (comme des tigresses) à peine elle ont une cravache de débutante en main.
Bref, je ne me fais plus d'illusion : l'effet de meute, l'opportunité, la conjoncture, ... tout cela entraîne des comportements dits asociaux.
Et pourtant je reste démocrate et opposé au dictatures.
Ol'
3 personnes aiment ça.
@Olivier.
En plein accord avec vous.
Sauf certains mots dans lesquels je ne me reconnais pas (et vous pas davantage).
L'effet de "meute".
Je ne ne mets pas en doute que cela puisse exister.
Mais clairement, ça n'est pas mon truc.
C'est même tout ce que je j'abhorre.
Et surtout "des comportements dits asociaux".
Je ne me perçois pas comme asociale.
Au contraire même.
Et je ne vois pas le bdsm comme quelque chose de négatif, d'immoral, d'égoïste.
Plus aujourd'hui en tout cas :smile:
2 personnes aiment ça.
@ailleurs et demain.
C'est exactement ça.
Et tout particulièrement
Je suis moins familière que vous du monde de la BD (j'ai encore beaucoup à apprendre :smile:), mais j'aime bien quant à moi une citation de Rousseau, dans Emile, "L'homme qui a le plus vécu n'est pas celui qui a compté le plus d'années, mais celui qui a le plus senti la vie."
Dernière modification le 27/09/2021 11:15:50 par FemmeFemelleEsclave.
1 personne aime(nt) ça.
#
#7
Bonjour,
Je sais une chose qui est sur pour mes envies d'être une soumise c'est que j'ai beaucoup de responsabilité au niveau professionnel. J'ai une énorme charge mentale et quand j'ai débuté au niveau de ma soumission j'avais aussi une grosse charge mental au niveau de ma relation de couple.
Le fait d'être soumise me permet d'avoir un lâché-prise sur ma vie professionnelle. J'aime me retrouver face à mon maître et lui faire plaisir en simplement lui confier mon corps. J'aime être son objet sexuel.
Je pense qu'aussi que je n'ai pas eu de relations amoureuses très épanouissantes jusqu'à aujourd'hui. J'ai toujours été frustrée et je pense que ça se ressens sur ce que je suis aujourd'hui.
Je ne suis pas psy mais je fais juste des remarques sur mes ressentis.
5 personnes aiment ça.
Grahf
#8
Et pour compliquer encore l'équation, cette relation disons particulière que j’ai avec les hommes et le sexe est, en dehors de la sphère intime, en totale contradiction avec ce que je suis par ailleurs, une femme qui se veut libre, indépendante, autonome.
Je vous rejoins totalement. Mon regard sur les femmes au quotidien, mon comportement avec elles est en totale contradiction avec mes désirs intimes.
Alors, devant l’incapacité de trouver une réponse, j’ai fini par renoncer à chercher.
Parce qu’in fine, peu importe.
Parce que ce qui compte, ce n’est pas de se torturer les neurones pour savoir pourquoi nous sommes ainsi.
C’est de vivre (et de jouir) en accord avec nous-mêmes.
Vous avez totalement raison, mais c'est parfois plus facile à faire pour certains que pour d'autre... Mais vous avez rasion.
Dernière modification le 27/09/2021 22:49:05 par Grahf.
1 personne aime(nt) ça.
PHI88
#9
En effet, il est difficile d’apporter une réponse complète à cette question qu’on se pose tous un jour ou l’autre. Vos témoignages sont intéressants. De mon côté, j’ai plutôt trouvé des éclairages sans que ce soient de vraies explications.
Pourquoi est-ce que j’aime être domi ? Aussi loin que mes souvenirs remontent, j’ai toujours admiré les rondeurs féminines, avec l’envie de les toucher sans interdiction. Alors que bien sûr, c’était interdit… Alors que je n’étais qu’enfant, j’ai été amoureux de mon institutrice de CE1, et aussi d’une monitrice de colo avec dans l’esprit d’avoir un côté domi et protecteur vis-à-vis d’elles. Dans mes jeux d’enfant, nous jouions aux cow-boys et aux indiens comme dans les westerns avec parfois un prisonnier que nous attachions et que nous faisions semblant de torturer. C’était un moment fort de ce jeu. Parfois difficile à vivre pour le prisonnier… A noter que dans les westerns et autres films de mon enfance, les hommes étaient plutôt dominants avec les femmes. Sans rien expliquer, le fait que j’apprécie d’avoir une « soumise entre mes mains », tout en prenant soin d’elle, est peut-être une continuité à ces souvenirs.
D’autre part, dans ma vie, j’ai toujours cherché des voies particulières qui me fassent vibrer, des études particulières et des choix professionnels faits par besoin de découvrir, d’innover, surtout pas répétitifs, avec de fortes connotations organisatrices, créatrices et managériales : sans coup de gueule, en douceur, je considère ces fonctions comme étant au service d’un groupe pour lui faire réussir un projet, pas pour l’asservir. Des activités parfois aventurières : voyages en dehors des sentiers battus, alpinisme, canoé en eau vive, parachutisme… et j’en passe... Oui, un besoin de vibrer, à mon niveau bien sûr, c’est de ça que j’ai besoin… Et je me dis qu’il est normal qu’il en soit de même dans ma sexualité, qu’il fallait que je sorte des sentiers battus, que je puisse créer des situations, laisser mon empreinte, exercer une directivité : ça va avec ce que j’aime et avec l’être que je suis.
Mais j’ai mes contradictions. J’ai été élevé dans le principe qu’on ne fait pas de mal à d’autres personnes, qu’on protège une femme si besoin, qu’on s’entraide : ce sont des concepts que j’applique dans la vie courante, qui me conviennent bien, que je défends et j’ai éduqué mes enfants dans ce sens également. C’est ainsi que me connait mon entourage : famille élargie, amis, voisins... Donc, je me suis parfois dit que j’étais tordu (pervers) d’aimer fouetter une femme, de lui mettre des pinces, de la promener en laisse comme une chienne ou de lui faire embrasser mes chaussures… Seul le fait de savoir qu’elle aime cela, qu’elle m’accorde ce pouvoir sur elle m’y autorise et m’enlève alors tout scrupule… Lorsque je le fais, je trouve notre relation originale, vibrante, je nous trouve simplement chacun à notre place, j’apprécie qu’elle ait aussi ce sentiment et ressente du bien-être, du plaisir sinon je ne suis pas satisfait.
A une époque, ces contradictions me mettaient mal à l'aise mais aujourd'hui, même si je n'ai pas d'explication totale à mes envies de dominant, ça ne me gêne plus puisque c'est de toute façon fait pour faire du bien aux deux... Mais ça reste plutôt un jardin secret inconnu de la plupart de mon entourage.
Dernière modification le 02/10/2021 08:10:15 par PHI88.
3 personnes aiment ça.
#
#10
Personnellement, je vois deux causes a ce que je suis aujourd'hui.
D'abord une expérience perso, dans ma petite enfance, qui m'a permis d'associer mentalement fessée et amour.
Mais jusque là, j'aurais pu virer Dom comme soumis, ayant subi cette situation.
Mais mon éducation a fait de moi un obsédé du contrôle... Je DOIS contrôler ce qui se passe autour de moi pour me sentir bien.
Sauf que dans la vie réelle, le contrôle qu'on a est toujours limité. Quand on entre dans le BDSM, il devient potentiellement absolu, les seules limites étant celles que l'on s'impose soi même et qui constituent une autre forme de contrôle.
Si on ajoute à cela un côté très hédoniste et une absence totale de masochisme, je ne pouvais que m'épanouir dans le BDSM en tant que Dom.
A cela s'ajoute un aspect que je développe de manière beaucoup plus récente... Je suis profondément primal, et le contrôle que j'exerce en permanence bride énormément cet aspect de ma personnalité. Même en BDSM, j'ai longtemps été assez distant, technique, dans un contrôle de moi même bien supérieur a ce que je pourrais infliger à quiconque. Mais j'apprends a lâcher cette part de moi, a l'exprimer. Toujours sous contrôle, car elle serait malsaine sans limites, mais de manière à être un peu plus moi même et un peu moins cet être social un peu lisse...
Et putain que ça fait du bien. 😁😁😁
6 personnes aiment ça.
Kate
#11
Comme beaucoup, j'assume mes désirs sans savoir vraiment d'où ils viennent. Cela a été d'autant plus difficile car maintenant j'assume aussi ma switchitude.
Ce que je sais c'est que je n'ai jamais aimé les relations vanille " plan-plan": Le juste Papa dans Maman ce n'est absolument pas pour moi!! Mais quel ennui le p'tit coup à la vite fait..Aucun intérêt..Aucun plaisir et pourtant je suis hypersexuelle.
Même en Vanille, j'ai besoin d'épicé, de surprises, de gourmandises, de jeux juste du petit truc en plus qui fait toute la différence.
Lors de mes débuts en BDSM, j'avais pour seul désir la soumission avec ou sans SM. Puis j'ai évolué et ai été attiré par la domination, envie de contrôler, de me trouver de l'autre côté et qu'un homme me donne ce que moi j'ai été capable de donner.
Mais j'avais toujours en moi ce besoin de soumission..
Longtemps je me suis posée la question mais pourquoi et d'où vient ce besoin de soumission et de Domination.?
Je n'ai jamais trouvé de réponse, j'ai donc décidé d'assumer et j'ai fait le choix de ne pas choisir.
Dernière modification le 06/10/2021 15:53:20 par Kate.
5 personnes aiment ça.
Grahf
#12
Mais j’ai mes contradictions. J’ai été élevé dans le principe qu’on ne fait pas de mal à d’autres personnes, qu’on protège une femme si besoin, qu’on s’entraide : ce sont des concepts que j’applique dans la vie courante, qui me conviennent bien, que je défends et j’ai éduqué mes enfants dans ce sens également. C’est ainsi que me connait mon entourage : famille élargie, amis, voisins... Donc, je me suis parfois dit que j’étais tordu (pervers) d’aimer fouetter une femme, de lui mettre des pinces, de la promener en laisse comme une chienne ou de lui faire embrasser mes chaussures… Seul le fait de savoir qu’elle aime cela, qu’elle m’accorde ce pouvoir sur elle m’y autorise et m’enlève alors tout scrupule… Lorsque je le fais, je trouve notre relation originale, vibrante, je nous trouve simplement chacun à notre place, j’apprécie qu’elle ait aussi ce sentiment et ressente du bien-être, du plaisir sinon je ne suis pas satisfait.
Je vous rejoins à 200 %. Et à 2000 % sur le fait de savoir qu'elle m'autorise à l'être, m’enlevant tout scrupule.
2 personnes aiment ça.
slaveowner
#13
Je crois qu'il faut juste essayer de ne pas se poser de questions métaphysiques. Essayer de comprendre d'où viennent ces attirances, aspirations en cherchant dans les traumatismes ou les névroses alors que l'on se sent pleinement épanoui dans cette relation émotionnelle à l'autre, c''est envisager que cette place occupée dans la relation est susceptible d'être une réponse thérapeutique or le BDSM n'est et n'a jamais été une thérapie. Il ne fait pour beaucoup qu'objectiver les souffrances présentes et non résolues. Il pose de facto la pertinence de cette voie comme un engagement susceptible d'améliorer le bien être. Le fameux lâcher prise, cette expression vidée de sens pour beaucoup que l'on entends dans toutes les bouches dans le BDSM aujourd'hui. Lâcher prise face à quoi ? Oublier sous l'emprise et les actes subis de la part de l'autre une part de nous, tout a fait différente suivant les individus, qui nous encombre et que l'on veut occulter le temps d'une séance, d'une relation. Adopter cette posture c''est ouvrir la voie à entretenir et se nourrir de la souffrance, des traumatismes et des psychoses réelles ou parfois juste fantasmées. Cela ressemble au effets d'une drogue, qui nous éloignent temporairement aux travers des jeux de rôles associés de ce que nous sommes dans la vie ou de nos émotions usuelles ?
La confrontation de tout cela à la norme nous alimentent dans la recherche effrénée des causes qui conduisent à être différents. Pourquoi ? Dans l'espoir sans doute de comprendre le cheminement de sa perversité et peut être de manière inconsciente de tenter d'identifier une autre voie qui nous ramènerait dans la norme et la considération des autres plutôt que vivre cela de manière cachée et douloureuse par certains cotés. A ce propos l'une des caractéristiques principales de la plupart des adeptes du BDSM est son isolement relationnel, l'impossibilité d'en parler à autrui, d'expliquer et d'argumenter sa différence. Je ne parle pas ici des échanges virtuels sur internet où l'on a des centaines "d'amis" que l'on n'a jamais rencontrés et que nous ne rencontrerons jamais et qui ne sont qu'un pis allé non satisfaisant humainement car ils ne remplacent et ne remplaceront jamais une relation et un échange réel.
C'est très distant et analytique ce que j'écris car beaucoup n'ont pas conscience de ces schématiques, sommes toutes assez communes.
Finalement le plus important n'est il pas de se sentir bien et épanoui(e)s dans ce genre de sexualité, de libido et de relations DS ou SM?
Et peut importe la forme finale du vecteur relationnel qui nous mène à la sensation de bien être.
Et peut importe la racine connue ou présumée de ce cheminement.
A partir du moment où commence cette prise de conscience, on commence à se libérer de la normalité sociale commune car l'on entre dans un schéma de pensée différente. Celle qui mène à l'acceptance de sa "différence", on ne cherche plus forcément à tenter de savoir sans fin pourquoi l'on est. Etre n'est plus une finalité issue d'une quête mais une nouvelle base de départ.
Et tant mieux pour ceux qui ont réussi à comprendre le pourquoi et l'assument dans leur dynamique BDSM comme pour ceux ou celles qui ne trouvent aucune raison traumatique ou névrotique à leur gout immodéré pour le BDSM et se contentent de le vivre.
Dernière modification le 07/10/2021 14:26:52 par slaveowner.
3 personnes aiment ça.
Grahf
#14
Merci Slaveowner, très juste réflexion.
Arrête de se poser des questions, oublier le pourquoi du comment, vivre l’instant, vivre le présent.
C’est simple pour certains, plus difficile pour d’autre.
Mais être soi, l’assumer, est assurément la seule solution.
Soyez la première personne à aimer.
#
#15
Bonjour. Pour ma part ce sera assez simple comme réponse.
Je sais que j'aime me sentir petite malgres mes 1m73.
Je sais que j'aime qu'un homme me fasse plier, malgres ma tête dure.
Je sais que j'aime la sensation de la cravache sur ma peau, malgres mon côté chochotte et douillette.
Je sais que j'aime quand un homme me fais baisser les yeux, avec deux mots, malgres ma franchise et ma fierté.
Je sais que j'aime entendre des mots insultants, malgres mon hypersensibilité.
Je sais que étant donné ma curiosité excessive, dans le BDSM je serais gâté.
Je sais que j'ai besoin d'un DOM.
Je sais que j'ai besoin de faire des devoirs et recevoir des ordres, alors que je suis auto-entrepreneur, parceque je ne supporte plus d'avoir un patron.
Je sais que j'ai besoin de mon yong.
Je sais que depuis que j'ai mis un pied dans ce monde...et ça fait peut...j'ai besoin d'etre soumise, j'ai besoin d'être dominée. J'ai besoin de lâcher prise. Besoin d'être en dehors de tout.
J'ai besoin de pouvoir faire confiance, alors que je ne l'a donné qu'à mes enfants et mon frère et mon grand père.
Alors d'où viennent ces désirs, ces besoins...je ne sais pas Grahf..mais je sais ce dont j'ai besoin...et j'en oublie sûrement...et ce dont j'ai besoin je ne le retrouve que dans la Soumission
Dernière modification le 07/10/2021 22:15:06 par Bratycat.
6 personnes aiment ça.
Grahf
#16
Et bien c'est joliment dit en tout cas. 🙂
Soyez la première personne à aimer.
MaitreOni
#17
Bonsoir à toutes et à tous,
Je viens ici coucher ma vision de ce qui à fait naître ce désir, pour avoir une amie s'y étant attelée dans les précédents échanges.
Me concernant, je suis rentré dans ce milieu il y a plus de 14 ans, sans m'en rendre compte, appréciant particulièrement correspondre avec des femmes lettrées et érudites, pour prendre conscience au fil des échanges, que je prenais dans leur vie, un rôle de conseiller, de mentor. Je n'avais jusqu'à il y a quelques années, aucunement connaissance du terme "sapiosexuelle", et pourtant nous étions dans cela, trouvant dans un très jeune homme (16 ans), des qualités, des phrasés, une discipline, qu'elles ne trouvaient guère dans leur quotidien de vie. C'est ainsi que mon désir est né, sans même que je l'apparente à un cadre BDSM, que je découvrirais que quelques années plus tard, mais je régissais ainsi, de manière asexué, leur quotidien, leur vie, que celles-ci soient en couple ou non. Au fil des mois, des années, j'ai approfondi mon emprise sexuelle à leur égard, dans le but de libérer ces personnes d'une vie parfois fade et triste, les faire vibrer, et cela toujours à distance, sans jamais ne dévoiler mon identité. J'ai a ce jour, eu environ 5 relations M/S (Maître/Soumise, que je privilégie aux liens D/s) réels, et un peu plus d'une vingtaine virtuelles, dont 5 significatives. La révélation d'un besoin fut exposée et partagée ici dans le cadre de ma précédente relation, avec une femme d'une quarantaine d'année, ayant su mutuellement, nous révéler, nous construire, et nous aider a prendre conscience mutuellement ce que nous aspirions à faire de nos vies, à savoir cesser de nous mentir à nous même. A présent, elle est d'un passé passionné, qui su se clôturer avec une fin douloureuse, mais nous sommes encore en contacte, nous vouant mutuellement un profond respect, sans aucune ambiguïté. Je suis à présent, depuis plusieurs mois, après avoir opéré à des changements majeurs de vie, dans une relation M/S, 24/7, au grés de nos disponibilités, ne vivant pas pour l'heure encore ensemble, qui me comble. Dans cette personne proche de mon âge, bien que plus jeune, j'ai trouvé des qualités d'esprits, une discipline, un esthetisme, et une imagination sui su attirer mon attention, et faire qu'elle est à présent mienne. C'est ainsi que je découvre les joies, la rigueur, et l'attention nécessaire à ce type de relation.
Pour conclure, ce désir de dominer pour moi, sert un objectif de guider mon prochain, dans un cadre BDSM comme professionnel, en le révélant à lui même, se valorisant, et que celui-ci puisse pleinement s'épanouir, en protégeant ceux s'attaquant à plus faible qu'eux, et les mettant à terre si nécessaire, car trop de loups rodes dans ce monde, ainsi je m'emploi à éviter, avec bienveillance, que cela ne se produise chez des personnes novices, sans aucune ambiguïté, ayant toujours été exclusif dans mes liens.
Belle soirée à vous
4 personnes aiment ça.