Il y a quand même une sacrée évolution en quelques années sur "l'acceptation" des switchs : je me souviens de discussions enflammées où intransigeance rimait avec méconnaissance déjà, et où le refus de ne pas être dans les cases Dom-soum, relevait pour des dominants-tes et soumis-es, du manque de courage, d'un coté versatile et instable chez les switchs.
Comme si, rechercher le plaisir dans deux postures "opposées", signait une imposture : comme l'écrit Kate, on pensait les switchs non sûrs, et on le pense toujours pour certains-es.
Un ami dit en plaisantant : "ces abominations de switchs" .
Je pense que les switchs font peur parfois : comme si en phase de soumission, le soumis allait se relever pendant la flagellation, et mettre un gros pain dans la tète du ou de la domme, et le ou la sodomiser avec le manche du fouet !
Vous voyez le truc ?
Comme si le dom tout puissant lorsqu'il fouille sa soum, la virait de la table gynéco et s'installait à sa place en couinant : "fouiiiille moi, ma soum, visite moi, fiste moi plus profond, le poing, le bras, l'épaule, la tète, alouette....)
Oui et ?
Encore une fois, si le plaisir est au rendez-vous POUR LES DEUX, où est le problème ?
Je connais plein de switchs qui jamais ne se sont "retournés" sur moi pour tenter de reprendre la main et si certains-es se sont autorisés à tenter le truc, c'est parce que en amont, les échanges n'avaient pas été assez clairement énoncés et/ou compris.
Le seul hic qui pourrait me faire grincer des crocs, ce serait la manipulation à travers laquelle certaines personnes mal intentionnées, joueraient du pouvoir conféré.
Et là, on sort de la switch attitude-plaisir, pour tomber sur le pouvoir dangereux de pervers de tout poil. (narcissique ou non)
Une manipulation mentale non liée au désir d'être de chaque coté du miroir, mais bien liée à la volonté d'abimer et de détruire l'autre.
En fait, se faire passer pour quelqu'un que l'on n'est pas. D'où mon emploi du verbe "jouer", dans le sens péjoratif.
Et ça, on peut le trouver chez les switchs, comme chez toute personne dominante exerçant son pouvoir pour fracasser l'autre.
Pour revenir sur les commentaires d'Azhara, je ne crois pas en la domination-soumission innées : ce serait trop "simple".
Avis perso bien-sûr, mais on ne nait pas soumis, on ne nait pas dominant-e. On le devient avec plus ou moins d'appétence et de facilités, au cours de la vie faite de rencontres improbables parfois, avec toutes nos contradictions et nos paradoxes, nos acceptations et nos refus. Et nos indécisions !! :wink:
Autre débat pour un autre jour.:smiley: