@Oneiros: je ne suis pas certaine que les "maîtres" en question aient lu 50 nuances, ni Histoire d'O, ni quoi que ce soit d'ailleurs :smile: Peut-être ont-ils vu les films, et encore... Je pense que, pour l'essentiel, on retrouve chez ces "maîtres" la goujaterie présente sur les réseaux sociaux en général. Si l'on veut attribuer une responsabilité à ces œuvres (que je ne mettrais pas du tout dans le même sac pour ma part), l'impression toute personnelle que j'ai c'est qu'elles laissent penser que la soumission va de soi, qu'il suffit qu'un homme se déclare Dom pour que toutes celles qui se déclarent soumises rampent à ses pieds. Du coup, des esprits manquant de recul pensent que cela fonctionne ainsi, qu'ils n'ont aucun effort à faire hormis de se déclarer Dom. Dans Histoire d'O, que personnellement j'ai bien aimé, on ne comprend pas le point de départ: pourquoi O se soumet-elle si pleinement à cet homme, qu'est-ce qu'il a comme qualités pour mériter ça? On retrouve à mon sens le même manque dans les romans d'Eva Delambre: on a le comment, mais pas le pourquoi. Cela peut donner l'impression à ceux qui ont lu ces œuvres ou vu des films qu'il suffit de se déclarer Maître pour l'être. Or pour ma part, et je ne pense pas être la seule, j'ai besoin de ressentir une grande estime pour mon Maître et même, oserais-je dire, de l'admiration. Le reste en découle. Je ne parle pas d'admiration pour quelqu'un qui se la joue et en fait des caisses, mais de quelque chose de plus profond, de l'admiration pour l'Homme qu'il est à l'intérieur, pour ses qualités humaines. Et au premier contact, cela devrait commencer déjà par un minimum de politesse, par s'adresser à la soumise comme à une personne et pas comme à un morceau de viande.
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