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Théory
#41
Huitième séance (suite) :
Cette séance ne fit pas exception.
La corde entoure ses poignets et à peine ais-je commencé à serrer qu'une dent apparaît, mordillant sa lèvre. Détail qui m'obsède, ses yeux bandés sont comme une validation. Elle n'agit pas pour me faire plaisir, elle agit car elle aime ça. Ce foulard obstruant sa vue, ce côté voyeur, c'est l'observation de la vie sauvage, je suis un spécialiste de la vie marine et elle est mon thon... heu... bein si en fait. Parce que moi je suis le requin. Et heu.... Chiant. Parce qu'elle est belle, putain. Mais l'analogie marche si bien. Vous savez quoi, on fera comme si on avait pas fait gaffe. Et lui dites rien, svp.
Je la traîne dans la salle de bain et l'attache en position grâce à la porte de la dîte-pièce.
J'ai tout un tas d'instruments mais j'aime la baguette en bois. Il y a un feeling incroyable entre cette baguette, mon bras et son corps.
J'en joue donc longuement, l'intensité, tout comme mon excitation allant en augmentant.
Je prends aussi un malin plaisir à frapper sur ses précédentes marques, perpendiculairement histoire que cela fasse des croix à chaque fois.
Monsieur a des tocs me direz-vous? A cela je vous répondrai que les croix sont utilisées pour symboliser un endroit d'importance, un trésor. Son corps recouvert ne peut être que le signe que notre Frédérique est un trésor... national? Pas préteuse la fourmis alors non, juste le mien.
Dans la pièce, il n'y a que le son des coups, les "cris" de Frédérique et le ploc-ploc du robinet que j'ai légèrement ouvert pour l'ambiance.
Il y a un moment où elle se met à trembler. Un peu comme une cocotte-minute qui arrive à point, en elle, un mélange d'excitation, de douleur, d'envie.
Moi, ce moment là, ça me rend tout chose. Et si je ne me maîtrise pas, je perds le peu de contrôle que j'ai sur elle. Hors, c'est ce contrôle qui nous plaît à elle comme à moi.
L'avantage ce jour-là, c'est qu'elle est bandée. Bon, moi aussi mais ça, ça ne change pas de d'habitude.
J'en profite donc un peu plus, la taquinant, faisant glisser la baguette le long de son dos, le bas de ses reins, entre ses fesses. Elle en profite pour les tendre la bougresse, se mettant sur la pointe des pieds afin d'accentuer sa cambrure. Son sexe apparaît alors, luisant, le taux d'humidité conseillé largement dépassé.
J'y enfonce la baguette et elle sursaute. Dans ma précipitation j'y suis allé un peu fort. J'attends un peu mais elle ne dit rien, je lui ferai un bisou magique plus tard.
J'ai toujours aimé taquiner.
Je préfère les relations intenses et j'ai remarqué très jeune que le fait de taquiner, de priver, de retenir favorisait cette intensité. Une histoire de contraste encore et toujours.
Je me souviens assez clairement d'une de mes premières expériences où, alors que je caressai ma partenaire depuis quelque temps, elle m'attrapa le bras plutôt violemment me suppliant de la faire jouir MAINTENANT.
Une fois la basse besogne faite, elle m'expliqua que les montées en intensités puis les arrêts et ainsi de suite l'avaient amené à bout.
Elle me remercia pour mon savoir faire et pour l'orgasme puissant qu'elle avait eu.
Pour la petite histoire, si je m'arrêtai souvent c'est parce que mon poignet était douloureux et pour humidifier mes doigts afin de ne pas irriter ce que je croyais être son clitoris (mais qui ne l'était pas).
Comme quoi, les petites erreurs font les grandes découvertes!
Je ne sais pas si cela est universel ou si j'ai eu de la chance de tomber sur des partenaires compatibles mais ça m'est resté, s'est amplifié, voir magnifié.
Ces petits jeux m'aident aussi à monter en intensité, moi qui suit tantôt diesel, tantôt essence, tantôt électrique.
Voilà aussi peut-être pourquoi j'ai toujours été attiré par les femmes qui me résistaient (ou faisaient mine de) plutôt que celles qui se jetaient à mes pieds.
Bon, peut-être une histoire de proportions aussi. Hihihi...
Elle est donc là, se frottant contre la baguette que j'ai laissé entre ses cuisses, la position et la situation l'excitant sûrement bien plus que le frottement en question.
Je profite de la situation pour entourer son cou d'une serviette de bain à porté de main, serrant suffisamment pour la faire tousser. La position me force à me rapprocher d'elle mais je prends garde à ne pas la toucher. Néanmoins, nul doute qu'elle m'entende souffler à travers le masque, mon visage n'étant pas très loin de son oreille.
Plus je serre et plus elle bouge vite son bassin. Mais en vil tourmenteur que je suis, je m'amuse à descendre petit à petit la baguette le long de sa cuisse. Elle fait le maximum pour y rester collé mais la corde attachant ses mains fini par arrêter sa course. Elle s'agite dans le vide, frénétiquement, cherchant désespérément quelque chose à frotter. Je l'achève en raffermissant encore ma prise sur le tissu entourant son cou tel ce serpent connu pour ces apparitions cinématographique d'un goût douteux.
Quand sa bouche s'ouvre tel un poisson hors de l'eau depuis trop longtemps, que son abdomen se contracte à intervalles rapprochés, je relâche un peu mon emprise, autorisant quelques atomes d'oxygène à passer, puis quelques-uns encore et encore.
Elle reprend difficilement son souffle et ses esprits, son corps affalé n'est tenu que par les liens à ses poignets et moi je jubile. Sans un son évidemment.
Je défais ses liens et la tire par les cheveux dans la chambre et par maladresse de ma part se prend l'encadrement de la porte dans l'épaule. Elle finira la soirée avec un bleu grossissant et tuméfiant assez vilainement. Je m'en excuserai d'ailleurs car si j'aime être l'organisateur de ses tourments consentants, peu pour moi la violence domestique.
Je la dépose donc en plein milieux de la pièce, d'un pied, je lui fais comprendre d'écarter ses jambes et dans ses mains je dépose le martinet puis allume une lumière afin qu'à travers le bandeau elle puisse deviner ma silhouette et ma position approximative. (Et oui, j'ai vérifié avant son arrivée si cela marchait bien)
Avec mon marqueur, j'écris alors sur son corps en divers endroits puis m'éloigne.
Petit moment de flottement et d'incertitude pour moi. Allait-elle comprendre? Et si ce n'était pas le cas, comment allais-je l'aiguiller? Dans ma minutieuse préparation, je n'avais absolument pas trouvé d'idée et étais donc parti sur la base de "ça passe ou j'me casse".
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