Imp89
#0
Bonjour à tous et toutes.
Depuis un an maintenant nous vivons une situation trouble qui bride nos façons de vivre.
Est-ce que vos envies ont changé ? Faites-vous autant de rencontres qu'avant ?
Subissez-vous une certaine lassitude ?
Merci de faire part de ce qui vous passe par la tête.
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Le sujet visiblement n'inspire guère les inscrit(e)s de ce forum.
Pourtant il ne manque pas d'intérêt.
Alors, je me lance.
En mettant toutes mes idées en vrac, puisque vous nous y invitez.
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Un an déjà que ce foutu COVID a tout chamboulé dans nos vies.
Nos façons de vivre.
Alors, quel bilan ?
Perso, cette année étrange que nous venons de passer (et a priori on n'en est pas sortis) aura été "globalement" positive.
Parce qu'elle m'aura permis de réfléchir sur moi-même, ma relation à mon mec, sur ce qui était important pour moi, de faire des choix, quant au sens que je voulais donner à ma vie.
De changer surtout dans mon rapport à lui, à mon mec, à mon Maître.
De prendre enfin des décisions qu'il espérait, attendait.
De mûrir. De grandir.
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Mais si je ne regrette rien, au contraire, si je suis heureuse de partager désormais sa vie, de vivre avec lui, la situation commence néanmoins à me peser.
Parce que nous avons perdu ce qui pour moi a toujours été mon bien le plus précieux, ma/notre liberté d'avant.
Celle d'aller et venir.
De profiter des terrasses de café, de pouvoir inviter mon mec au restau (et de le sucer ensuite dans sa voiture au dernier étage d'un parking désert :smile:), d'aller au spectacle, au théâtre, de décider au dernier moment d'un voyage, d'un week-end.
De vivre, simplement.
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Surtout, je me mets à la place de celles/ceux qui n'ont pas ma chance.
Celle de me retrouver confinée avec mon mec/Maître dans un grand appart, de le savoir présent, d'être à ses côté, de pouvoir profiter pleinement de lui et lui de moi.
A la place de ceux et celles que la distance sépare.
Qui ont perdu des proches.
Qui n'ont d'autre choix que la solitude terrible de métro/boulot/dodo.
Quand ils n'ont pas perdu leur boulot, crise oblige.
Dont la vie est aujourd'hui comme entre parenthèses.
Des jeunes aussi, de tous ceux qui avaient des projets, un avenir et qui ne voient pas le bout du tunnel.
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Alors, si je ne leur jette pas la pierre, je me prends de plus en plus à juger ineptes ceux qui nous gouvernent.
Même si la situation désastreuse dans laquelle se trouvent nos hôpitaux, notre société n'est pas entièrement de leur fait.
Mais à cause de la manière calamiteuse dont ils ont géré la crise, entre pénuries de masques, de tests, de vaccins désormais, leurs stop and go permanents.
De leur façon de nous infantiliser aussi.
Et je me prends à détester Castex, son ton lénifiant, pontifiant, et Véran me sort par les yeux, avec son arrogante suffisance.
Mais je me dis aussi qu'ils ne sont que le reflets de ce que nous sommes nous-mêmes devenus.
Le reflet d'une société qui a perdu tout repère.
Préoccupée uniquement du court terme, de son petit confort, une société qui n'est plus désormais que la somme de nos individualismes forcenés, de notre égoïsme.
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Alors, après un an, quel bilan ?
Je ne sais pas, parce que je ne sais pas de quoi demain sera fait.
Et que je n'ai pas de boule de cristal.
Je sais simplement que pour moi, ce que nous venons de vivre aura changé mon regard sur moi-même, et mon rapport aux autres en me permettant de réfléchir sur moi-même et le monde qui m'entoure.
Mais aussi qu'il ne tient qu'à nous de décider qu'il en soit différemment demain.
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Olivier
#2
Eh bien moi, je suis en manque total de SM - mon club est fermé et j'ai peur de perdre la main.
Heureusement qu'on se réunit une fois par trimestre entre Dom' (3 à 5) pour continuer à pratiquer et échanger nos idées de scénaris de séances.
Je réalise à quel point on est bien quand on a nos libertés.
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Pour ce qui est de "perdre la main", je ne suis guère inquiète vous concernant, cher Olivier.
Ce sont plus les autres que je plains :smile:
Dernière modification le 22/03/2021 11:23:44 par FemmeFemelleEsclave.
Soyez la première personne à aimer.
Olivier
#4
Quand je reprendrai ?
Soyez la première personne à aimer.
Non, aujourd'hui :smile:
Soyez la première personne à aimer.
Ellana
#6
Bonsoir, hé bien personnellement sur le sujet je n'aurais à dire que cela:
Le covid m'empêche de développer des réseaux de relations mais j'ai découvert une nouvelle facette. J'ai appris qu'une relation Dom/Soum pouvait fonctionner sans soucis avec un brin de bonne volonté et pas mal de créativité. Avec la distance il en faut, mais ce n'est pas sans espoir!
Pourquoi attendre alors que nous pouvons nous amuser?
J'ai passé un an avec une soum d'exception qui a su tirer parti de "l'isolement" et m'a offert une année très agréable ^w^
J'ai hâte de retrouver une dom de cette qualité~ ♥
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Feuler
#7
Alors dans l'ordre :
Mes envies n'ont pas changé, pourquoi l'auraient-elles fait ?
Par contre le Covid, avec ses gestes barrières, ses restrictions de liberté, son baillonnement masqué, son masochisme hydroalcoolique, m'ont inspiré plein de nouvelles idées de pratiques, merci le gouvernement d'être si ouvertement pro-BDSM ^^
Faire plus de rencontres qu'avant ?
Ben je suis curieux de voir qui va répondre positivement à cette question ! Avec les limitations de déplacements interdépartementaux et régionaux, faut tout de même reconnaître que ça a légèrement compliqué les rencontres, surtout pour les gens comme moi perdus dans la pampa !
Ah...^^ Subis-je une certaine lassitude ? Ma question préférée qui motive ma participation !!!
Bien sûr que non : comment se lasser d'un tel étalage renouvelé et inventif de bêtise, de mauvaise foi, de mensonges, de manipulations, d'absurdités et de ridicule ?
Comment se lasser du spectacle renversant de tant de gens intelligents, rationnels, adultes et responsables, qui marchent quand ils ne courent pas carrément dans le récit officiel et la propagande de peur et de culpabilisation relayée par des mass-médias qui ont perdu définitivement toute déontologie et crédibilité ?
Comment se lasser de constater qu'après plus d'un an, malgré l'évidence du principe de réalité, cette folie n'a toujours pas provoqué d'émeutes ni de révoltes conséquentes, que les médecins à qui l'on a interdit d'exercer leur métier, que l'on a muselé et insulté copieusement en incitant les patients à aller donc engorger sciamment et sustématiquement des hôpitaux dont on a détruit scrupuleusement depuis 20 ans les capacités d'accueil et de soin d'urgence au nom du sacro-saint profit, sont majoritairement encore très prudents dans leur dénonciation de ce fait sans précédent dans l'histoire des crises sanitaires et tenus en laisse bien serrée par un Ordre des médecins manifestement corrompu jusqu'à la moëlle ?
Comment se lasser d'entendre ces clowns de Castex, Véran, Darmanin et autres Blanquer, Bachelot ou le grand schtroumpf Macron himself nous régaler de leur sketches improvisés quasi quotidiennement depuis un an : quelles incohérences arrivent-ils encore à inventer, où trouvent-ils une telle inspiration, et comment arrivent-ils encore à garder leur sérieux devant les caméras, n'est-ce pas inouï ?
Non, vraiment, y'a de quoi être fasciné par tout ce CoronaCircus, y compris par notre capacité à accepter de notre part à tous l'établissement sous nos yeux d'une dictature qui n'est pas prête de s'arrêter tant le précédant est désormais instauré et le prétexte renouvelable à l'infini : si l'on sort un jour du Covid, il y aura bien une grippe mutante pour le remplacer !
Pour la première fois dans l'humanité, les vivants se suicident socialement au nom de victimes d'une pandémie qui a tué des personnes d'une moyenne d'âge de 81 ans (en France) : pour les sauver - ne riez pas c'est très important - il convient donc de masquer nos enfants, d'interdire tous les loisirs « non essentiels », de détruire une économie (qui de toute façon menaçait de crise puisque c'est systémique dans le capitalisme), de rendre fous, dépressifs ou désespérés et d'entraver durablement les vies actives de millions de personnes en pleine possession de leur moyen... Jamais dans l'histoire humaine aucun peuple n'avait sacrifié la vie de ses forces vives au nom de ses membres les plus fragiles et en fin de vie. Mais tout va bien : comment se lasser du constat d'une si belle et collective faillite, sociale, intellectuelle, morale et spirituelle ???
Pas de lassitude, non, ni de surprise finalement devant la constance de notre humanité à s'auto-détruire depuis des millénaires par des moyens toujours renouvelés.
Voyons le positif : si avec ça, la prise de conscience ne se fait pas, c'est que donc qu'en tant qu'espèce nous méritons de finir sur une de voie de garage de l'évolution du vivant : car vivre coûte que coûte n'a pas d'avenir quand la loi de la vie a toujours été et restera de vivre quoiqu'il en coûte…
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Lady Spencer
#8
Pleinement en accord avec vous Feuler, et plus encore .
Souvenons-nous : en décembre 2019, lorsque les infos annonçaient les 1ers cas viraux, en Chine : c'était loin de nous, ça n'arriverait jamais au point de tout fermer en France, on se disait : "oh les pauvres, on les enferme chez eux en clouant des planches sur leurs portes, c'est inhumain....." etc.....
Et les journaleux commencent leur job de sape, oh pardon.....d'information claire, la peur est placée au centre de l'info et la machine est lancée.
Quelques semaines plus tard, la vie s'arrête et le mot "confinement" nous jette à terre.
Alors oui, une pandémie reste toujours dangereuse car elle touche tout le monde mais la démesure l'est beaucoup plus.
Et elle l'est toujours.
Ce qui me laisse encore sidérée, c'est la facilité avec laquelle la paralysie mondiale a été mise en place : un claquement de doigts scientifiques et hop, le monde cesse de vivre.
J'en fais partie de ce monde, donc je ne juge pas la peur que la pandémie a inspiré et inspire toujours, je me révolte quant à la facilité de courber l'échine et D'ACCEPTER tout ce que l'on nous a balancé comme infos et intox.
La dictature, c'est ça : priver la population de libertés, de connaissances, et réprimer tout mouvement contestataire.
Nous avons vu et voyons hélas! encore, la faisabilité et la durabilité sans coup d'état, sans une goutte de sang dans les rues, sans aucun mouvement critique attenant, de la main-mise sur les populations. Et ce n'est qu'un "coup d'essai" car ayant constaté que cela fonctionne, attendons nous à ce que l'on nous reflanque la même situation dans qques temps.
OK, ça fait révolutionnaire, mais notre jeunesse souffre de plus en plus, elle reste calme pour le moment.
Pour le moment.
J'ai la chance de ne pas avoir été contaminée et de ne perdre personne de proche pour le moment, je reste extrêmement prudente quant aux vaccins actuels (je suis pour la vaccination en règle générale), quelle que soit la provenance du vaccin, car ayant sorti des vaccins aussi rapidement, avec peu de recul puisque situation d'urgence, les labos dirigeant le monde médical depuis longtemps, se trouvent avec une manne financière extraordinaire sous leurs pieds.
Les intérêts des uns sont rarement compatibles avec la santé des autres.
Pour ce qui nous rassemble ici, effectivement peu de rencontres nouvelles, parce que de façon pratique, c'est compliqué, parce que moralement mes envies ont été ralenties, mais les retrouvailles entre amis "régionaux" ont fait un bien fou, tout comme les sites dédiés permettant de croiser les désirs des unes et des autres.
Tout comme le dit FFE, moi je suis chanceuse car je suis toujours sortie tous les jours avec ma meute de 2 fauves, dans les rues du village et surtout dans les bois alentour. Chez des amies vanilles aussi, en soirées apéritives.
@Olivier, t'inkiet, tu n'auras rien perdu de ton savoir-faire, je plains juste les fesses qui s'offriront à toi lorsque ton club ouvrira ses portes .....:smiling_imp:
:smiling_imp::smiling_imp::heart_eyes:
Dernière modification le 23/03/2021 10:24:08 par Lady Spencer.
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Bonjour.
Si on me pardonne mon pessimisme, le passif est quand même lourd. Un demi-siècle que tout le monde sait que notre modèle de société est nocif pour presque tout ce qui vit; qu'il se déploie à travers des logiques coercitives qui ne font que du management de la misère des masses. La prise de conscience je pense qu'elle est là depuis longtemps; mais qu'elle peine toujours à s'exprimer quand on est déjà bien en retard pour agir. Le virus n'est pas responsable du merdier ambiant, mais nos décisions. Nos dirigeants sont là parce qu'ils ont les aptitudes pour tirer les bénéfices de tel ou tel aléas ou situation, maintenir les inégalités et la paix sociale. C'est au moins un boulot d'équilibriste remarquable. Mais ils n'arrivent pas là par hasard et le peuple si fondamentalement bon par opposition aux politiciens corrompu a sût lui-même solliciter les lois qui le contraignent... le plus souvent au nom de la peur et de l'envie, de l'insécurité et du Profit.
Un enfoiré ne l'est pas par nature, mais par opportunité; et ces opportunités, ce sont les conséquences de nos choix collectifs et individuels.
Dernière modification le 23/03/2021 10:48:14 par Exit Mankind.
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Olivier
#10
Merci Exit, Oui nos démocraties dérapent. Quand je vois la fonte des libertés de mon club. De drôles de types sont dans le quartier de mon club. On nous conseille de parquer notre voiture loin du club et de venir à pied en tenue vanille. Le club a mis un sas et des caméra. Et tout cela est connu de la mairie très à droite.
Quant aux épidémies, elles se multiplieront par nos erreurs (perte de biodiversité, produits de stérilisation qui sélectionne des souches résistantes, usages d'antibiotiques pour accélérer la croissance en élevages viandeurs, pesticides divers sélectionnant des souches pathogènes résistantes, etc.°
Donc oui nous payons nos bêtises.
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Même si nous sommes sortis de la thématique initiale (un peu, mais finalement pas tant que ça 😀), j’adore votre définition du bdsm, exitmankind.
« un langage du corps, une symbolique commune ou spécifique, une esthétique. ....
Qui traduit un désir de rallier le fond et la forme, le signifiant et le signifié, en accentuant une posture, par exemple d'offrande.
Une mise en perspective qui incite à la réflexion sur l'acte, le sens qu'on y met, au delà du simple plaisir des sens.
Une corde raide, entre profane et sacré, éthique et morale, bestialité et intellect, l'essentiel et le superflu, qui demeure parmi les derniers espaces de liberté créatrice, et qui en remettant l'individu au centre du sacré, sollicite et interroge nos valeurs.
Contribuant ce faisant à remettre en cause nos préjugés ».
En fait, votre réponse ne sort pas tant que ça du sujet initial.
Puisque le Covid, le confinement, tout ce qui s’est passé durant cette dernière année, au moins pour moi, m’auront permis de sortir de ma routine bien établie, de réfléchir sur ma façon d’être et de vivre et de donner un nouveau sens à ma vie.
Dans les deux acceptions du terme, direction et signification.
Je garde votre définition 😀
2 personnes aiment ça.