Le sujet visiblement n'inspire guère les inscrit(e)s de ce forum.
Pourtant il ne manque pas d'intérêt.
Alors, je me lance.
En mettant toutes mes idées en vrac, puisque vous nous y invitez.
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Un an déjà que ce foutu COVID a tout chamboulé dans nos vies.
Nos façons de vivre.
Alors, quel bilan ?
Perso, cette année étrange que nous venons de passer (et a priori on n'en est pas sortis) aura été "globalement" positive.
Parce qu'elle m'aura permis de réfléchir sur moi-même, ma relation à mon mec, sur ce qui était important pour moi, de faire des choix, quant au sens que je voulais donner à ma vie.
De changer surtout dans mon rapport à lui, à mon mec, à mon Maître.
De prendre enfin des décisions qu'il espérait, attendait.
De mûrir. De grandir.
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Mais si je ne regrette rien, au contraire, si je suis heureuse de partager désormais sa vie, de vivre avec lui, la situation commence néanmoins à me peser.
Parce que nous avons perdu ce qui pour moi a toujours été mon bien le plus précieux, ma/notre liberté d'avant.
Celle d'aller et venir.
De profiter des terrasses de café, de pouvoir inviter mon mec au restau (et de le sucer ensuite dans sa voiture au dernier étage d'un parking désert :smile:), d'aller au spectacle, au théâtre, de décider au dernier moment d'un voyage, d'un week-end.
De vivre, simplement.
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Surtout, je me mets à la place de celles/ceux qui n'ont pas ma chance.
Celle de me retrouver confinée avec mon mec/Maître dans un grand appart, de le savoir présent, d'être à ses côté, de pouvoir profiter pleinement de lui et lui de moi.
A la place de ceux et celles que la distance sépare.
Qui ont perdu des proches.
Qui n'ont d'autre choix que la solitude terrible de métro/boulot/dodo.
Quand ils n'ont pas perdu leur boulot, crise oblige.
Dont la vie est aujourd'hui comme entre parenthèses.
Des jeunes aussi, de tous ceux qui avaient des projets, un avenir et qui ne voient pas le bout du tunnel.
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Alors, si je ne leur jette pas la pierre, je me prends de plus en plus à juger ineptes ceux qui nous gouvernent.
Même si la situation désastreuse dans laquelle se trouvent nos hôpitaux, notre société n'est pas entièrement de leur fait.
Mais à cause de la manière calamiteuse dont ils ont géré la crise, entre pénuries de masques, de tests, de vaccins désormais, leurs stop and go permanents.
De leur façon de nous infantiliser aussi.
Et je me prends à détester Castex, son ton lénifiant, pontifiant, et Véran me sort par les yeux, avec son arrogante suffisance.
Mais je me dis aussi qu'ils ne sont que le reflets de ce que nous sommes nous-mêmes devenus.
Le reflet d'une société qui a perdu tout repère.
Préoccupée uniquement du court terme, de son petit confort, une société qui n'est plus désormais que la somme de nos individualismes forcenés, de notre égoïsme.
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Alors, après un an, quel bilan ?
Je ne sais pas, parce que je ne sais pas de quoi demain sera fait.
Et que je n'ai pas de boule de cristal.
Je sais simplement que pour moi, ce que nous venons de vivre aura changé mon regard sur moi-même, et mon rapport aux autres en me permettant de réfléchir sur moi-même et le monde qui m'entoure.
Mais aussi qu'il ne tient qu'à nous de décider qu'il en soit différemment demain.