Egal(e) : qui a la même valeur que quelque chose d'autre ; personnes qui ont les mêmes forces, les mêmes qualités.
Egalité : qualité de ce qui est égal ; équivalence ; uniformité ; régularité ; identité.
_______________
L'article 1er de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, reprise dans le préambule de la constitution pose le principe que "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".
Longtemps, ce texte a été considéré comme une simple déclaration d'intention, un but à atteindre.
Ce n'est qu'en 1982 que le Conseil Constitutionnel l'a intégré dans le "bloc de constitutionnalité", impliquant que les lois qui lui étaient déférées devaient être jugées à l'aune de cette déclaration (et si besoin censurées si elles ne s'y conformaient pas).
Plus récemment, en 2018, un des innombrables Comités théodule que nous affectionnons, le Haut Conseil à l'Egalité entre les Femmes et les Hommes, rattaché au Premier Ministre, et adepte par ailleurs de l'écriture inclusive a commis un rapport préconisant le remplacement des termes "Droits de l'homme" par droits humains.
Pour ma part, je reste fidèle à la langue française telle que je l'ai apprise, dans laquelle le mot Homme est à la fois genré, lorsqu'il désigne le sexe masculin, et neutre, quant il vise le genre humain, au delà des différences de sexe.
_______________
Je crois et revendiquerai toujours l'égalité des droits.
Entre tous, qui que nous soyons.
Des progrès en la matière ont été accomplis.
Même s’il reste encore du chemin à parcourir pour que cette "égalité des droits" devienne une réalité "égale" pour chacun de nous.
Un chemin sur lequel il ne tient qu’à nous de continuer d’aller de l’avant.
Mais ensemble et surtout pas les un contre les autres.
_______________
Dans sa sagesse, la Constituant avait cependant complété l'article 1er de cette mention trop souvent oubliée que "les distinctions ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune".
Alors, je revendique également de ne pas être, en dehors de l'exercice de mes "droits", l'égale des hommes, mais différente.
Parce que si je considère que si je ne vaux pas moins qu'un homme, je veux pouvoir continuer de vivre mes désirs comme je l'entends, et me soumettre à celui auquel j'ai décidé de m'offrir.
Au nom de cette « distinction » qui nous fait homme et femme.
Au nom de cette « utilité commune » qui le fait mon Maitre et moi son esclave.
Parce que comme chacun de nous, hommes ou femmes, je suis unique dans ma façon d’être et mon rapport aux autres.
Au même titre que lui.
L’égalité est détestable quand elle impose l’uniformité.
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Merci à toi, Maxime, de me permettre d'être à la fois pour toi ton égale dans la vie et ton esclave au lit.
Pièces jointes
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Derek
#1
Egalité en droit, égalité pour tout ce qui est légal/illégal. Ce qui exclut par essence tout ce qui a amène à un danger réel. Là, on est tous égaux face à un danger de mort. Donc c'est la base.
Mais pour le BDSM, tout le sel selon moi, c'est justement que la relation est asymétrique, bon c'est peut-être déjà plus dans la terminologie de l'égalité, mais comme les gens confondent souvent les 2, ça permet comme ça de bien distinguer...
Il faut aimer et chérir ce déséquilibre, cette complémentarité. D'ailleurs on en parle, mais dans une relation vanilla, c'est rarement symétrique non plus...
Et ça m'amène à un point important : savoir que son ou sa partenaire a déjà intégré la notion d'égalité, et puis accepter l'asymétrie. Ou confondre ses deux points car les deux ne se connaissent pas assez et prennent 'le mauvais traitement' comme un rapport à la femme par exemple, alors que c'est un rapport à soi-même et à une danse à deux.
J'ai discuté avec une fille vanille une fois, qui me disait qu'elle attendait d'être plaquée contre le mur pour qu'elle ne puisse aller nulle part, les mains plaquées au dessus (semblant de restriction en somme). Je sais plus comment elle avait dit ça, mais c'était l'idée. Bah...^^ Indirectement, c'est un affront à une vision égalitaire de la dispersion de l'énergie : p Pourtant c'était une féministe ultra.
Donc faut se méfier de ce que les gens disent. On rentrera pas dans le détail, c'est pas le lieu, mais l'égalité de droit est plutôt actée en France en tout cas. On a beaucoup de chance. Reste le sociétal, et là, je pense qu'on ne doit pas s'en mêler. Si une femme veut devenir infirmière car c'est son aspiration, j'ai pas forcément envie qu'on mette 50 % d'homme pour créer une égalité artificielle.
De même, encore pire, venir inspecter le pieu, pour voir si tout est égal. Les relations physiques servent de régulateurs et tous les dominateurs et soumise dans leur histoire infantiles ou inconscientes ont une raison d'agir de façon asymétrique. Nul n'a le droit de venir interférer avec ça. C'est intime, c'est personnel. Je dirais même qu'en fait, ils mettent souvent le doigt sur quelque chose que les couples vanille n'ont pas remarqué : le dérivé du jeu de pouvoir, au sens large du terme. Les gens du BDSM tournent autour de ces codes. Et quand tu as un semblant de pouvoir sur quelqu'un, c'est pas du tout égalitaire, mais c'est voulu comme tel ! Celui qui a le pouvoir, et celui qui donne du pouvoir à l'autre. Si on dézoome très loin de la planète terre, cette relation paraîtra ...égalitaire car l'équilibre final est une question de point de vue.
Dernière modification le 03/02/2021 13:40:43 par Derek.
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Merci Derek d’exprimer votre point de vue d’homme dominant.
C’est trop rare que les mecs s’expriment.
Égalité asymétrique, déséquilibrée, complémentaire.
J’aime bien ces notions que vous employez.
Et celle du « du rapport à soi-même dans une danse à deux ».
De même que l’image de cette fille, que vous qualifiez de féministe ultra, qui pourtant aime se voir plaquée contre le mur, pour j’imagine se sentir ainsi sous la coupe de l’homme qui agit de la sorte.
Évidemment avec son accord.
Je vous rejoins également sur le sociétal.
Je trouve détestable ces quotas que l’on nous nous impose, cette parité imbécile.
En même temps que dévalorisant pour les femmes qui sont nommées ou choisies de la sorte, pour respecter des quotas.
Marie Curie n’a pas eu le prix Nobel parce qu’elle était femme.
Pas plus que Simone Veil n’a été ministre puis première présidente du Parlement Européen parce qu’elle était femme.
Mais pour leurs compétences, leurs qualités en tant qu’individu.
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Tindalos
#3
C’est trop rare que les mecs s’expriment.
Gnagnagna. C'est décidé je boude, na !
Bon, sinon, les inégalités, c'est caca, tout ça. Après, il ne faut pas se voiler la face. La vie est inégale. Suivant là ou l'on naît, là ou l'on n'est, la génétique, les parcours de vie...
C'est plus facile quand on est riche, beau, intelligent, en pleine santé...
"Il y en aura qui seront noird, petits et moches. Et pour eux, ce sera très dur", comme disait Coluche.
Une société parfaitement égalitaire ne serait-elle pas qu'une société de clones tous identiques ?
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, je trouve qu'il y a une certaine dichotomie dans le traitement des personnes dans notre milieu.
Les femmes étant rares, donc "précieuses", j'ai l'impression qu'on peut voir une inversion, avec parfois des situations où les hommes vont se ranger de manière un peu obséquieuse du côté de femmes ayant des comportements parfois discutables.
Je parle là de pratiquants sérieux, pas des pseudo-soumis/doms qui gravitent autour du milieu sans vraiment réussir à y rentrer (type "photo de bite, tu suces sale chienne").
Je peux aussi citer les conversations où certains hommes ne vont répondre qu'exclusivement aux interventions de certaines femmes "chopables" (en recherche, quoi). Où ceux qu'on ne voit souhaiter la bienvenue sur le site comme s'ils étaient des habitués, alors qu'ils n'interviendront pas sur un profil qui ne les intéresse pas.
Une façon de réagir parfois mal-intentionnée, l'idée étant de pécho derrière.
Il y a aussi une classe défavorisée, hommes soumis, travestis, tous ceux qui sont souvent regardés de haut par la "bonne société" BDSM. Faites un tour sur les profils de travs soumis, vous découvrirez une communauté qui interagit peu avec le reste du site, et qui malheureusement entretiennent en boucle une image faussée du BDSM qui ne les aide pas à intégrer le monde BDSM.
Passons ce petit à-côté, pour moi l'égalité c'est aussi le choix. Je ne vois pas d'antithèse entre féminisme et soumission, c'est un choix de vie. De nombreuses soumises sont des femmes fortes et indépendantes, mais c'est leur choix, comme je pense qu'il faut respecter le choix d'une femme qui souhaiterait faire le ménage et la popotte.
Comme je ne vois pas, au final, de contradiction entre mes aspirations égalitaires et mes pratiques où mes partenaires sont là pour me servir, pour assouvir mes envies. Parce que c'est leur choix d'être dans cette position.
Edit : désolé pour le pavé, mais le site ne fait pas apparaître les sauts de ligne, du coup le découpage en paragraphes a sauté...
Dernière modification le 06/02/2021 10:02:27 par Tindalos.
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Cher Tindalos,
Mon propos quant aux hommes qui s'exprimaient plus rarement lorsque cela touche à leur vision des choses se voulait générique et factuel. Il ne s’adressait donc à personne en particulier.
N’y voyez donc aucune critique.
Juste un constat, pour lequel je n’ai pas vraiment d'explication.
Sauf peut-être une difficulté à exprimer ce qu’ils ressentent vraiment.
Pour le resté je vous rejoins pleinement.
L’égalité ce n’est pas l’uniformité, mais au contraire s’enrichir les uns et les autres de nos différences.
Quant au fait que les femmes seraient « rares » donc précieuses dans le milieu du bdsm, là encore je partage votre constat sans pour autant l’expliquer.
Puisque qu’a priori, sur le plan numérique, les femmes seraient en nombre légèrement supérieur à vous, Messieurs, dans la société.
Après, si je le déplore pour vous, je ne vais pas me plaindre de ce que le rapport numérique nous soit à ce point favorable 😀
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Tindalos
#5
Mais vous savez bien que j'aime bien taquiner, chère FFE... Ceci dit, il est vrai que plus de femmes ont tendance à partager leurs interrogations. Sans doute que certains hommes ont peur d'écorner leur image de Grand Maître Omnipotent.
Concernant le ratio hommes/femmes, c'est sans doute lié au fait que nous soyons plus facilement excités, plus extrêmes dans nos envies et plus dirigés par elles.
Comme nous sommes plus nombreux à chercher uniquement du sexe sur les sites de rencontres, à consommer du porno...
Je ne me plains pas forcément de la situation, nous sommes au final confrontés à des difficultés similaires pour trouver un partenaire. Les femmes, parce qu'elles doivent faire le tri entre tous leurs prétendants de qualité plus ou moins variable, et les hommes "sérieux" parce qu'il est parfois difficile de se faire remarquer au milieu de la foule. Situation miroir, mais aussi une certaine égalité au niveau de la recherche, pour rejoindre le thème de départ.
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Beyourself
#6
bonsoir Femme Femelle Esclave, comme le disait Simone Veil : "l'égalité entre les sexes n'est pas la négations de leurs différences" .
je pense que cette phrase pour ma part résume bien nos choix de vie sans altérer notre égalité .( droits , choix).
je ne me sens pas supérieur à être dans une dominance , mais bien dans un respect , un échange, une osmose, dans un consentement, une acceptation intime de nos êtres .
chacun puise de l'autre un don, un partage de compétences et en cela nous sommes égaux .
Dernière modification le 06/02/2021 21:58:03 par Beyourself.
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Vous avez tout dit, cher Beyourself.
Echange, respect, acceptation de soi, de l'autre, de ses désirs et des siens.
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@Tindalos.
Le fait que vous soyez "plus facilement excités, plus extrêmes dans nos envies et plus dirigés par elles" ne me gène pas, au contraire :smile:.
Et, au moins en ce qui me concerne, je ne suis pas convaincue que vous soyez "plus nombreux à chercher uniquement du sexe sur les sites de rencontres".
Même s'il est vrai que la plupart des femmes ont du mal à l'avouer et à l'assumer.
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Lady Spencer
#9
Et si les femmes étaient tout autant excitées que les hommes mais sans le dire ni l'exprimer, Tindalos ? Par conventions, pudeur, tout ce que l'on veut.
Parce que chez l'homme, l'érection se voit et que rien ne se remarque chez la femme ?
Hummm, sans doute parce que les femmes ne sont pas subtilement regardées alors, car je les crois (je nous crois, les femmes) aussi excitables et donc excitées que peuvent l'être les mecs.
Avec une dose d'hypocrisie un tantinet cokine sur un "oh....mais Monsieur, je ne suis pas celle que vous croyez !" en baissant pudiquement le regard et en mouillant terriblement avec un "baisez-moi, Monsieur, défoncez-moi car j'aime ça" , qui ne sera saisi que par les plus chanceux.
Un système complexe de phéromones qui fonctionnent parfaitement bien chez les animaux.
J'ai toujours aimé le coté animal chez le mammifère humain.
Je n'ai pas compris le sens de votre exemple, Derek : " Reste le sociétal, et là, je pense qu'on ne doit pas s'en mêler. Si une femme veut devenir infirmière car c'est son aspiration, j'ai pas forcément envie qu'on mette 50 % d'homme pour créer une égalité artificielle."
Vous les placez où, vos 50% ? Chez la dite IDE ? Dans le nombre de postulants dans les IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) ?
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Tindalos
#10
Excité n'était peut-être pas le mot adéquat, FFE et My Lady.
Peut-être guidés par leurs pulsions, ou queutards si ça vous convient.
Une façon différente d'aborder la sexualité, globalement. Une femme va rarement aborder un homme en lui demandant "tu veux que je te suces, salaud ?". Même si l'envie est présente.
Il y a quand-même beaucoup plus d'hommes qui fréquentent les milieux libertins, BDSM et autres sexualités alternatives.
Mais oui, une femme est sans doute autant excitable qu'un homme, mais excitée par des choses différentes, d'une manière différente, avec une approche différente.
Soyez la première personne à aimer.
Sans vouloir généraliser à partir de mon seul cas, je suis plutôt de l'avis de Lady Spencer que les femmes sont aussi "excitables" que vous, Messieurs, même si c'est moins évident à observer quant aux conséquences physiques :smile:
Et, si je n'emploierai pas le terme de "salaud", proposer à un mec de le "sucer" ne m'a jamais posé problème.
Encore moins aujourd'hui que par le passé, même si je limite désormais ce type de proposition à un seul.
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Ophir
#12
L'égalité est selon moi la chose la moins également répartie au monde...
Je ne sais plus qui disait "L'égalité, c'est d'avoir les mêmes droits, pas les mêmes fonctions". Alors oui je suis pour l'égalité dans la société : égalité de chances, égalité salariale.... Mais à part ça les hommes et les femmes ne seront jamais égaux à moins que nous les hommes puissions enfanter et vous les femmes puissiez vous gratter les couilles (!)...
Vouloir l'égalité ne doit pas être nier la différence, sinon c'est l'uniformisation, l'uniformité et la porte ouverte au totalitarisme... Regardons déjà ce qui se passe aujourd'hui quand on a "l'outrecuidance" de s'écarter un tant soi peu de la pensée ou de la voix majoritaire...
Pour moi égalité et soumission sont 2 notions pour lesquelles je ne vois pas forcément un lien, mais si l'on parle de désirs et de pulsions, je pense que nous sommes sur le même pied d'égalité, que nous pouvons être pareillement excités et que la façon de l'exprimer ou de l'extérioriser est avant tout une différence individuelle ; et qu'il faille simplement trouver sa "fonction" complémentaire
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Nous sommes bien d'accord, cher Ophir.
Soyez la première personne à aimer.
Derek
#14
Je n'ai pas compris le sens de votre exemple, Derek : " Reste le sociétal, et là, je pense qu'on ne doit pas s'en mêler. Si une femme veut devenir infirmière car c'est son aspiration, j'ai pas forcément envie qu'on mette 50 % d'homme pour créer une égalité artificielle."
Vous les placez où, vos 50% ? Chez la dite IDE ? Dans le nombre de postulants dans les IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) ?
En fait c'était plutôt un exemple général sur les quota. Puisque dans l'inconscient collectif, une infirmière est plus femme qu'homme. La care, le social etc. Ca me permettait de dire que si jamais on impose ce truc là, bah justement, je vous rejoins : ce serait peut-être même pas possible vu qu'il faut déjà qu'il y ait matière pour avoir suffisamment d'homme ! : p
Puis généralement ça pose plein de problème, celui qui est discriminé positivement gagnera quelque chose, mais il prendra la place de quelqu'un de potentiellement plus qualifié parce que homme ou femme. Pour le coup, c'est très inégal ! : p Le fait que certains métiers soit très genrés ne me pose pas de problème sur le papier. D'ou ma phrase sur le fait de pas trop légiférer sur le sociétal, car ça peut vite dériver. Et dans ce cas on ne répare plus les inégalités, on les déplace.
Dernière modification le 08/02/2021 16:46:42 par Derek.
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Pleinement d'accord avec vous sur ce point cher Derek.
La parité est l'un des trucs les plus stupides qui soient.
Je crois à la compétence, à l'égalité des droits et des chances, qui n'a rien avec le fait d'avoir ou non des couilles entre les jambes.
En aucun cas à la discrimination, fût-elle positive.
Il n'est peut-être pas toujours facile de se faire une place en tant que femme, mais on y arrive de plus en plus avec de la volonté, du travail et du courage.
Et je ne voudrais en aucun devoir ma place au fait d'être une femme.
Je trouverais ça déshonorant.
Pour moi.
Pour ce que je suis.
Pour les femmes.
Dernière modification le 08/02/2021 17:55:17 par FemmeFemelleEsclave.
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Fly
#16
Je vous rejoint à 100% ma chère FFE (je me permet).
Néanmoins, bien que détestant la discrimination positive (notamment pour les raisons que vous évoquez), il me semble juste d'en rappeler ici les vertus.
La discrimination dites positive à pour but non pas de créer une égalité artificielle mais bien d'apporter une nouvelle construction permettent de faire évoluer les mentalités et les regards.
l'exemple le plus parlant (sur le sujet qui nous intéresse) est très certainement le baccalauréat. (bien que pour le coup je ne suis pas certain que des cotas aient été instauré un jour sur ce point mais bon ...)
Le fait que des femmes se mettent à le passer a montré "qu'elles en étaient capable" et aujourd'hui, il ne viendrais à l'idée de personne (mis a part des .... non, ignorons les !) de prétendre le contraire (et les cota, si il y en avait eu, auraient pu être supprimé de façons à avoir un équilibre "naturel").
la discrimination positive sert bien de "constructeur" et non de "régulateur, c'est en ce sens qu'elle doit être perçue, réfléchie, mise en place (si nécessaire) et enfin supprimée (a terme) !
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour.
Je reste circonspect quant à la possibilité de faire "évoluer" les mentalités en substituant une discrimination à une autre... quand une évolution positive serait peut être de casser les logiques de pouvoir et l'immaturité grégaire qui les justifient?
Je tombe sur le sujet à la suite d'une discussion que je viens d'avoir sur le communautarisme. Dans le développement d'un gosse; il commence par sortir des jupes de sa mères, puis de celles de sa communauté pour assumer la solitude qui est sienne en tant qu'individu responsable avant tout de lui même... pour avancer grosso-modo qu'un communautariste n'a pas tout à fait passé ce cap. C'est le besoin d'identification, de faire partie d'un groupe, qui pousse à se définir selon des critères comme l'origine ethnique, la confession... ou toutes sortes de miroirs aux alouettes ... qui pousse à discriminer l'autre pour ce qu'il est supposé être ou pas.
Construire une une base qui en surface prend le contre-pied d'une chose, mais sur le fond en reproduit la même logique erronée... ça sert juste à le faire resurgir plus tard sous une autre forme
Si je me défini, par mon sexe, ma sexualité, mon appartenance à tel ou tel groupe, ma couleur ou d'autres critères du même acabit... c'est très facile de me sentir discriminé et de discriminer en retour. C'est un emprisonnement, une aliénation volontaire. Quand je nie ces critères comme constitutifs de mon individualité; le suis d'autant plus libre de me créer et me recréer à loisir... Et les débats sur les moeurs des uns et des autres semblent alors des disputes de lilliputiens (est-ce qu'on casse l'oeuf par le petit ou le gros bout?)
Tant que ces critères restent déterminants, j'ai du mal à concevoir une égalité qui serait une égalité autre qu'un arbitraire juridique (et pourtant, c'est salutaire)
L'égalité, j'ai plus tôt l'impression que moins j'y pense, plus je la vis... que la question en elle-même en signe déjà la fin.
J'ai grandis dans un quartier de ville moyenne, avec des gosses de toutes origines... insouciance de l'enfance ou des 90's (la fameuse génération blacks/blancs/beurres); on était pas confrontés à cette ambiance malsaine ou partout il faut choisir un "camp"... ces questions n'avaient pas même de sens. L'égalité n'est pas une réalité par essence, c'est quelque chose que l'on construit ensemble parce qu'elle est porteuse de sens et souhaite garantir le même respect à chacun... ce qui rejoint la question du mérite. "Tu n'es pas jugé pour qui tu es mais pou ce que tu fais".
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Cher Fly,
Je n'aurai sans doute pas choisi votre exemple pour mettre en avant l'intérêt de la discrimination, même s'il a fallu attendre 1861 pour que Julie DAUBIE puisse le passer (et le réussisse).
Pour moi, c'est juste un cas flagrant d'iniquité.
Et ce qui a longtemps caractérisé le bac, c'était justement son caractère non discriminant.
Peu importe qui l'on soit, d'où l'on vienne, ses origines, son sexe.
La discrimination positive, les quotas, c'est précisément l'inverse.
Accorder à certains des passe droits, au motif qu'ils auraient été discriminés par la naissance, la fortune, le sexe, l'origine.
Je déteste la discrimination positive.
L'idée qu'une femme soit nommée ministre parce que femme.
Qu'un français d'origine immigrée soit nommé préfet parce qu'immigré.
Ce qui m'intéresse ce n'est ni la couleur de la peau, ni l'origine, ni le sexe, la religions ou que sais-je.
Juste l'individu.
La personne.
Dernière modification le 27/04/2021 16:53:16 par FemmeFemelleEsclave.
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Fly
#19
"Je déteste la discrimination positive.
L'idée qu'une femme soit nommée ministre parce que femme.
Qu'un français d'origine immigrée soit nommé préfet parce qu'immigré.
Ce qui m'intéresse ce n'est ni la couleur de la peau, ni l'origine, ni le sexe, la religions ou que sais-je.
Juste l'individu.
La personne. "
Comme dit je suis on ne peux plus d'accord, mais disons que, si l'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis ne pourrait il pas être pavé de mauvaises méthodes ?
La fin justifie-t-elle les moyens ?
En l’espèce, je serai tenté de répondre par l'affirmative... une sorte d'un mal pour un bien !
mais je n'oublie pas que la discrimination "positive" n'est et ne sera jamais l'égalité ! (et non pas au sens de l'uniformité)
Dernière modification le 27/04/2021 16:30:37 par Fly.
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Point de vue tout à fait respectable.
Ce n’est juste pas le mien.
Faire ce qu’il faut, mettre les moyens où il faut pour donner à tous les mêmes chances, oui, mille fois oui.
Pendant longtemps d’ailleurs on y est parvenu.
Donc,il n’y a pas de raison, si on en a la volonté.
Mais discriminer positivement certains c’est en discriminer négativement d’autres.
Certes, c’est plus facile. Et ça permet de se donner bonne conscience à moindre frais.
Mais, pour ma part, je ne serai jamais dans le camp de ceux « qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».
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Fly
#21
Je ne prétend pas avoir la vérité sur un sujet aussi complexe.
Ce qui fait (si il en était besoin) que tout avis est respectable.(et vous savez ce que je pense du votre en particulier).
Pour être tout a fait honnête, je pense même que le sujet est si complexe que prétendre détenir la vérité sur ces questions est d'une arrogance crasse !
Rien que la phrase : "Mais discriminer positivement certains c’est en discriminer négativement d’autres." pourrait donner lieu a un débat philosophique quasi sans fin.
On peut facilement imaginer que la discrimination négative engendrée par la positive n'est au final qu'une neutralisation (neutralisation et non une compensation).
Concrètement dans un exemple comme celui de la nomination au poste de ministre, bien malins ceux qui seraient capable de dire qui l'aurait, in fine, obtenu en l'absence de discrimination positive ET négative. (autant déterminer qui de l’œuf ou la poule ...c'est limite plus simple)
En tout cas ma chère FFE, merci pour cet échange.
Je dois dire que je ne pensais pas qu'un jour je me retrouverai à "défendre" la discrimination positive (moi qui déteste ça) !
Que ne me faite donc vous pas faire... (et après, on va dire que c'est moi le "salaud manipulateur :smile:")
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