Autassassinophilie

Bonjour Yannko.Bon, revenons sur ce sujet des plus sérieux en oubliant les polémiques stériles sur ton questionnement en mur G .Moi, ce qui m'intéresse avant tout, c'est de connaitre ton positionnement sur cette attirance : tu serais dominant ou soumis ? Même si mes réponses en terme de précautions, de prises de risques et de danger réel ne changeront pas sur le fond, la forme peut être différente suivant ta posture D ou S.Nous en parlerons en privé également si des règlements de compte venaient à pourrir ton sujet.

Je pense que je me situerais plus dans la position du soumis, mais ce n'est pas nécessairement la question de l'asphyxie qui m'intéresse le plus. En réalité, je suis intéressé de façon général par les pratiques consistant à se mettre en danger pour satisfaire un fantasme (faire l'amour au bord du vide, sur une voie ferrée, etc...). Comme je te l'ai indiqué dans mon message de demande en ami, je m'intéresse à ces pratiques à la fois pour déterminer si oui ou non le danger est quelque chose qui m'attire (je n'en suis pas certain) et pour enquêter et recueillir des témoignages afin d'écrire un scénario à ce sujet. Merci pour tes réponses.

Ah oui....d'accord. Là, on sort du bdsm avec la voie ferrée, quoique......tous les fantasmes sont permis.Je vais donc laisser les copains-copines donner leur avis ou parler de leurs expériences qui rejoindront peut-être les tiennes.

J'ai un candidat soumis qui veut un WE d'abandon absolu à mon SM avec interdiction, de ma part, d'écouter ses safe-word et safe-code. Autrement dit : du vrai SM sans retour avec risque de tomber sur un tortionnaire sadique assassin et pervers et tout.J'ai demandé à Tindalos et deux autres personnes (soumises, elles) et le résultat est "risque d'accident voire de désir de mort".Voilà ma pratique.Pour le reste je refuse tout ce qui est dangereux. SM oui, risque à minorer.ol'

Le problème qui va se poser. C'est que c'est surtout basé sur une impression psychologique. Si tu es mort, tu ne seras plus autossasinophile (: p). Avec un haut risque d'aller toujours plus loin (déjà qu'en général ce risque existe plus facilement dans la commu BDSM pour des raisons évidentes).Donc... Prudence, on a déjà eu des cas de mecs retrouver morts dans une chambre d'hôtel, parce qu'ils voulaient toucher du doigt une lumière de plus en plus sombre, avoir un shot d'adrénaline de plus en plus "véridique".Maintenant, la sensation de noyade, d'asphyxie paraît maitrisable avec le bon dom qui maîtrise bien le sujet, bien que perso, je n'enlèverais jamais le geste ou le mot de sécurité. Pour le reste, c'est chaud quand même...Même pour ces deux concepts "abordables", je te donne un exemple : tu as une zone d'eau ou le dom plonge ta tête de façon régulière. geste de sécurité désactivé car tu veux vraiment repousser tes limites au maximum. L'idée c'est que tu veux atteindre le moment ou tu vas quasiment te noyer et paniquer vraiment ? Donc si tu tapote le bras du dom ou de la dom, il ou elle ne fera rien, pour faire durer le truc et te mettre sous pression.Là, ou ça devient compliqué, c'est savoir où s'arrêter. 10 secondes après le tapotage ? 20 ? Faut vraiment être calé et y aller en douceur j'imagine. Et aucun Dom sérieux ne prendrait un tel risque... que tu te noie vraiment.Y'a plein de délires possible qui peuvent aller très loin. Mais parfois l'imagination, le fantasme se heurte à un truc vraiment dangereux. Cisailler réellement la gorge, ou pousser le cou d'une victime au bord d'une falaise tout en la baisant, alors que le soumis se sent glisser. Mais là on est sur des trucs que peu de gens oseront faire tant le risque est grand de fail et de voir la vie des deux basculer complètement.

Perso ce n'est pas du tout dans mes pratiques, et j'aurais peur que la barrière entre le fantasme, le pur désir d'abandon et l'état morbide voir suicidaire.ne soit que trop mince..

Tu peux tenter les rails, parce qu'avec les retards de la SNCF, tu prends moins de risques déjà !

Toute question et les réponses apportées ont toujours un intérêt... On découvre des fantasmes qui nous surprennent... comme les nôtres surprennent d'autres. Certains plus courants, le fantasme du danger n'est pas si rare, les ados en savent qq chose mais ils n'en sont pas les seuls dépositaires. L'idée de coupler l'imposition du danger par un dom est plus original. Le danger (legal) est tout aussi grand pour le /la dom. La strangulation, qu'Oshima a magistralement mis en scène, est un jeu à haut risque. Mais qu'est-ce qui est le plus recherché: dépendre totalement d'un d'une dom sans recours possible au safe Word, c'est ce dont Olivier parle et qui est un fantasme qui me travaille aussi... Mais qui restera un fantasme. C'est le lâcher prise totale et l'attirance vers l'inconnu... avec dans l'idée que cet inconnu sera une expérience sm des plus jouissive. Rien n'est moins sûr. Nous avons tous des limites:qui ne concernent pas que la douleur.. Ne pas écarter le risque du sadique véritable, du maître chanteur qui filme,du filmeur de stuf movie, du tortionnaire à la quête d'un code de CBleue... Le sadisme de certains ne relève pas du jeu. Se priver de safe Word est grisant mais cela grise t il la personne dominante qui veut rester dans le jeu ?? Cela grisera t il la personne dominante en recherche d'une relation, qd bien même d'un moment seulement ? Nier toute relation avec le/la dom durant une séance m'apparaît comme un refus de relation, une utilisation du dom. Je connais cette recherche d'un/une dom froid à l'extrême sans empathie aucune. Certains, rares, cherchent le bdsm 24/7,un certaine limite déjà. Ici c'est l'intensité qui joue... en debordant le Je et le jeu. Il conviendrait de savoir quelles expériences ce garçon à t il déjà éprouvées ? Pourquoi cette quête extrême ? Une autre explication de ce fantasme d'un risque extrême imposé par un/une dom pourrait être une quête de performance. Moi, j'ai osé ça. Mais je trouve que le rite bdsm et la dominance invalident en partie cette explication performative. La quête de jouer avec la mort est un moyen de se sentir vivre quand nous estimons que notre vie quotidienne est sans saveur. L'adrénaline. Le masochisme permet d'exacerber le ressenti de son corps... via une relation, grâce à une autre personne. L'automasochisme est on ne peut plus déprimant après coup..! L'autre est essentiel. C'est ce mixte de négation de l'autre et de sa recherche tout autant qui m'interroge... Mais s'en remettre totalement à un/une dom qu'on connaît sans safe Word n'est il pas une échappatoire à soi?

Il y a déjà plusieurs mort(e)s en Belgique dans ce contexte. Notamment du côté de la bourgeoise. La Dom' a laissé sa soumise sans surveillance pendant qu"'elle nettoyait sa maison à l'étage du dessous. Et le bruit de l'aspirateur l'a empêchée d'entendre les cris de secours dans le bâillon. Authentique et pathétique n'est-ce pas ? La Dom a été condamnée pour meurtre par défaut de prévoyance et ses ami(e)s avocat(e)s n'ont rien pu faire de mieux que le "défaut de prévoyance". La soumise est morte étouffée.Je ne sais pas si cette compagne de notaire est toujours en prison.Toujours est-il que j'ai toujours refusé ces jeux qui me terrorisent.De temps en temps je donne de petites formations à des novices qui veulent devenir Dom' ou à des Dom's qui veulent se perfectionner. Chez certains (plus rare chez les dames), la tentation de passer du SM à la torture semble bien présente. Bon à savoir que cela existe dans le milieu.Ol'

Comme l'écrivent Olivier et Malestelle et les autres, l'idée du danger, de se mettre en danger, en situation de risque, de s'abandonner totalement, la recherche de sensations extrêmes est souvent présente, dans le SM et chez certains ado.Comme pour tester ses limites et aller le plus loin possible.Cela peut s'entendre.Mais jouer à ces jeux peut conduire à l'irréparable.Et ne peut se concevoir que dans le cadre d'une relation de confiance totale en l'autre.Lorsqu'on sait qu'il/elle saura maîtriser la situation et s'arrêter à temps.En aucun cas avec un/une inconnue.Idem concernant les "safeword".Ils sont absolument indispensables, même si le but est de ne pas devoir y avoir recours.

En dehors d'une procédure avec safe-word et safe-code au sein d'une relation de confiance pleine et entière, des incidents voire accidents peuvent survenir de façon totalement imprévue.Ayant attaché mon soumis sur une table d'examen, en posture d'exhibition forcée, devant un couple DS voyeur, je me suis absentée pour me laver les mains.Laissant mon compagnon sous la surveillance du couple.Tout s'est bien passé pour eux, sauf que moi, j'ai fait un malaise vagal dans la sdb, et personne ne s'en est rendu compte.Je suis revenue au bout d'une dizaine de minutes (je crois), temps qui a semblé beaucoup plus long à mon soumis, qui commençait à avoir des crampes.Là, tout s'est bien fini, mais un malaise chez le ou la dom peut mettre en danger le ou la soum, si attaché-e par exemple, sans moyen de se détacher seul-e

Ah mais oui, en effet, on oublie ce type de situation. Merci.