Comme je n'ai rien à ajouter aux réponses légales ou dont la morale est strictement logique (pas besoin de choquer la bonne soeur du quartier où les gosses qui sortent ou sèchent l'école, ni même l'épicier du coin), je vais revenir sur la définition des bonnes moeurs selon moi.
Floues? Oui, et pour cause.
Les bonnes moeurs sont les attitudes et pratiques jugées acceptables par une majorité de la société. Cela dépend donc de l'évolution globale de la société.
Si demain la société devient très puritaine, il sera contraire aux bonnes moeurs de porter la jupe au dessus du genoux ou de dévoiler son ventre. Si la société devient de plus en plus libérée, on peut imaginer que faire l'amour dans un parc un dimanche après midi en plein été ne choque personne, parce que tout le monde trouvera ça normal.
Du coup, les bonnes moeurs sont difficiles à discerner, en parti parce que nous sommes dans une société partiellement ouverte, de plus en plus cosmopolite, dont les valeurs sont d'horizons variée et en évolution constantes et rapides, en partie parce que la tolérance est devenue une verrue, mais souvent de façade (des homos? Mais oui, c'est bien, ils font ce qu'ils veulent, mais pas s'embrasser devant moi hein...), Et en partie parce qu'une part de la réaction populaire tient à la provocation pure et dure.
Donc, les bonnes moeurs, en réalité, c'est un peu dépendant des lieux, des personnes, des contextes et au final, très liés à l'univers vanille et ses valeurs fondamentales.
Du coup, il y à trois choses a opposer.
Les bonnes moeurs traditionnelles (Une fille doit porter un soutien-gorge !)
Les bonnes moeurs plus générales (Bon, ne pas porter de soutiens, a la rigueur, mais n'affiche pas tes seins a tout va!)
Nos bonnes moeurs a nous (et la chaque Doms se démerde avec sa soumise hein....)
Et il nous faut réussir a jongler selon les lieux et moments. (Bah oui, on ne se comporte pas de la même façon a l'anniversaire de grand mamie qu'à la soirée donjon du pote).
Un dernier point... Je ne sais pas pour les autres, mais j'aime jouer avec les limites et les règles... Du coup, je me dis que si les bonnes moeurs devenaient trop libertaires, je perdrais pas mal de jeux que j'aime bien, et ce serait dommage.
Je repense à un roman totalement fictif mettant en scène une succube qui regrettait le temps des puritains ou un simple baiser pouvait damner un homme, alors qu'aujourd'hui, les pires saloperies ne parviennent pas à le faire se sentir coupable. Sans jouer sur la honte ou l'humiliation, mais j'aime la complicité qu'il peut y avoir a faire des choses limites, plus ou moins discrètement, dans un lieux relativement inapproprié... Il ne faudrait pas que les bonnes moeurs deviennent trop laxiste, cela deviendrait ennuyeux.