Précision liminaire.
Je ne cautionne évidemment pas les violences, qu'elles soient physiques ou psychologiques, faites aux femmes ni à qui que ce soit d'autre, dans le but de blesser ou de détruire.
Ce type de comportements relève du droit pénal et doit être sanctionné comme tel.
Il existe des outils pour ce faire :
- une numéro d'écoute anonyme et gratuit, le 3619
- un outil de signalement en ligne, arrêtonslesviolences.gouv.fr
- la police, via le 17 ou le 114 par sms
Sans compter nombre d'associations.
Ce dont je parle ici concerne uniquement la violence consentie, choisie, celle que subit la soumise/esclave pour le plaisir de son Maître.
Et le sien.
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Violence : caractère de ce qui se manifeste, se produit ou produit ses effets avec une force intense, brutale et parfois destructrice.
Caractère extrême d'un sentiment.
Contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne en vue de l'inciter à réaliser un acte déterminé.
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J'ai toujours été attirée par les extrêmes, vivre de manière intense.
C'est à l'adolescence, à l'âge des premiers émois, que j'ai découvert ce besoin que je portais en moi, mon désir pour les hommes et mon besoin de me soumettre à eux.
Pas dans la vie, mais dans le sexe.
Parce que le sexe "vanille" m'a toujours ennuyée.
Parce que je n'aime pas ce qui est tiède, fade.
J'ai toujours aimé le sexe brutal, parce que le sexe, pour moi, implique toujours une part de bestialité, de brutalité.
Parce que le désir de l'homme est en lui-même brutal.
J'étais ado la première fois où un mec m'a baisée et j'ai eu mal.
Ce fut pire quand peu après ça a été ma croupe qu’il a voulu utiliser.
Pourtant, les deux fois, je n'ai eu de cesse de recommencer.
Parce ce que j'aime que les Mâles m'utilisent comme exutoire à cette violence qu'ils portent en eux
et qui participe de ma jouissance.
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J'ai besoin de cette violence là, celle de mon Maître lorsqu'il jouit de moi.
Qu'il m'attache pour me cravacher, maltraiter mon corps, mes seins, ma chatte, mes reins.
Mais en dehors de cela, je déteste la violence.
Celle des bien pensants de tout poils,
que ne choquent pas la violence d'une société douce avec les forts mais qui écrase les faibles.
Qui prône la diversité tout en laissant se propager la haine de l'autre.
Au motif de sa couleur de peau, de sa race, de son sexe, de sa religion ou de je ne sais quoi d'autre.
Celle des entreprises qui se dotent de "chartes éthiques" tout en pratiquant à tour de bras les licenciements boursiers.
Celle d'un monde devenu fou, qui a oublié le sens de l'humain.
Alors, peu m'importe ce que pensent de moi les adeptes du "politiquement correct" et du "sexuellement admissible".
Tous les désirs sont légitimes lorsqu'ils sont partagés.
Et je crois pour paraphraser Bernanos "que le secret du plaisir c'est d'être capable de trouver le sien dans celui de l'autre" (*).
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Oui, j'aime subir la violence de mon Maître.
Ressentir la morsure du fouet sur mon dos, mes seins, mon ventre, mon sexe.
Crier en même temps mon désir et ma douleur.
Mais je n'admettrais jamais d'être giflée par un mec.
Le mien d'ailleurs ne pourrait fût-ce même l'envisager.
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(*) j'ai quelque peu dénaturé la citation exacte, qui pour mémoire, était : "être capable de trouver sa joie dans la joie de l'autre, voilà le secret du bonheur" (Bernanos, Correspondances).
Thèmes:
le sens des mots - violence
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