J’ai mis du temps à réagir à ce post.
Tant ce mot est rempli de sens pour moi.
Déjà parce que en raison de mon histoire familiale, je le rattache spontanément à la geste de ces hommes et femmes (elles furent nombreuses et leur rôle souvent méconnu) qui résistèrent durant les années noires.
Et que même si les temps ont changé, je continuerai toujours de résister contre l’intolérance, la haine, les normes imposées, les cadres et les règles dans lesquels on veut nous faire rentrer lorsqu’ils ne me semblent pas justifiés ou légitimes.
Comme une manière, les risques en moins, de m’inscrire dans leurs pas.
C’est mon « résister contre ».
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Il y a mon « résister à » déjà évoqué par d'autres ici.
Résister à la douleur.
Quand je me soumets à la cravache, ou plus rarement au fouet.
Parce que mon Maitre, même s’il aime et sait s’en servir, « résiste » de son côté à en faire un usage trop fréquent.
J’aime résister ainsi.
En serrant les dents, le temps que les endorphines se déploient et que la douleur cède la place au plaisir.
En sachant le plaisir que ma « résistance » provoque chez lui.
En me refusant à prononcer le mot qui pourrait tout faire cesser.
Pour le laisser décider du moment où je pourrais cesser de résister.
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Il y a aussi mon résister "pour".
Résister pour ce que lien si fort qui nous unit, lui et moi, se se relâche jamais.
Résister au quotidien pour demeurer ce que nous sommes.
Cette résistance là, j'entends bien la conduire toujours.
Avec lui, pour lui, pour moi, pour nous.
Pour que le quotidien jamais ne débouche sur l'indifférence ou la lassitude.
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Et il y a enfin le dernier de mes "résister'.
Celui auquel je me refuse.
Lui résister à lui.
A son désir et au mien.