aurion64
#0
Bonjour ou Bonsoir à tous et à toutes.
En cette heure tardive, je me permets de vous poser une question. Cela fait quelques années maintenant que je traine sur le forum et je me suis souvenu d'une discussion avec un ancien membre dont le pseudo m'échappe ( et je doute qu'il soit encore ici) concernant les pratiques bdsm.
Celui ci m'expliquait que le Bdsm n'était pas ou peu sexuel par exemple le bondage ou le sadomasochisme n'était pas pratiqué avec des actes sexuels. Qu'il s'agissait de pratiques à part et que la sexualité n'y avait que difficilement sa place.
Aujourd'hui, je me rend compte que c'est beaucoup moins le cas, le bdsm semble s'être teint de pratiques sexuelles. Voir être indissociable de celles ci.
Ainsi, j'aimerai bien vos avis. Surtout si vous êtes dans le milieu depuis longtemps.
Y a t'il eut un glissement sémantique qui fait que aujourd'hui le bdsm est vu comme une activité sexuelle? ou bien est ce que la séparation entre les deux n'a jamais existé?
Edit : je rajoute un lien vers un blog qui semble donner du crédit a ce glissement sémantique, mais c'est tres discutable bien sur.
http://auroraweblog.karmaos.com/post/1224
Dernière modification le 08/10/2020 00:23:14 par aurion64.
2 personnes aiment ça.
123plumes
#1
C'est une question intéressante.
De ce que j'ai pu lire sur le sujet, les puristes séparent bien les deux: Que la sexualité génitale avec pénétration et acte purement sexuel donc n'a pas lieu d'être avec le bdsm.
Et moi c'est ce qui m'a plu en premier abord, cette érotisation poussée à son paroxysme en dehors du sexe à proprement parlé.
Mais bon cela reste de la lecture et mon avis, hâte de lire d'autres réponses.
5 personnes aiment ça.
Pour moi, quitte à me faire huer par les "puristes" de tout poil, l'un de va pas sans l'autre.
Le BDSM tel que le pratique et le conçois, c'est aussi "se donner" à l'autre, Dom ou Maître.
Et cela passe nécessairement par le sexe, la pénétration, quel que soit la partie de mon corps qu'il utilisera pour ce faire.
Pour son plaisir et le mien.
5 personnes aiment ça.
B'jour!
Le sexe fait partie du package relationnel. C'est un peu la sauce tomate dans les spaghettis... si ceux ci sont bons (faut pas prendre ceux à cuisson rapide), une simple noix de beurre et les voila révélant leur éclat doré... appétissants, se suffisant à eux mêmes.
De là à dire qu'un/e bon/ne soumis/e ou qu'un/e bon/ne dom doit les garnir de carbo ou de pesto... le plus important c'est pas la digestion?
Bon app'
4 personnes aiment ça.
Je n'ai rien contre une simple noix de beurre.
Mais j'aime aussi la sauce tomate (lorsqu'elle est de qualité)
3 personnes aiment ça.
Olivier
#5
Pour ma part, tout dépend si on est dans un couple amoureux ou pas.
Théoriquement, le BDSM n'est pas lié au sexe ; toutefois chez les humains, très vite le sexe intervient.
En ce qui me concerne, quand je vais en club, si ma libido est trop forte, pour faire du beau sm découplé du sexe, je m'arrange pour éjaculer dans les 12 heures auparavant.
Alors c'est top cool.
J'en vois d'autres qui ne savent pas s'empêcher de toucher au sexe, ce qui est tout de même embêtant dans certains cas.
ol'
2 personnes aiment ça.
Cher Olivier,
Pourquoi est ce "embêtant" pour vous de "toucher au sexe" dans le SM ?
Pour moi, les deux sont liés.
Intimement.
1 personne aime(nt) ça.
Ca n'est évidemment pas une critique.
Juste une interrogation de ma part
Soyez la première personne à aimer.
Linsoumise
#8
Alors à mon tour pour un avis perso:
Je suis asexuelle donc fatalement je n’ai pas besoin de sexe. Comme le dit 123plumes, le bdsm De couple est pour moi hautement érotique et romantique, pas au sens gnan gnan mais au sens où mon Dom me fait vivre des sensations et des émotions incroyablement teintées d’amour Et que nous faisons des choses extrêmes parceque Nous nous aimons.
Il y a donc une dimension hors sexe. Mais en échange de pouvoirs.
Par contre, j’aime être l’objet de ses désirs et là, asexuelle ou pas, c’est indifférent : j’aime qu’il m’utilise pour ses fantasmes et ses envies, j’aime être celle qui l’anime, j’aime qu’il s’impose, j’aime qu’il se serve, je suis à sa disposition. C’est lui qui mesure donc l’utilisation qu’il fait de moi en fonction de ce qu’il ressent de moi.
Il y a facilement une dimension violeur puisque je ne suis pas sexuelle.
Il ne faut pas qu’il me demande si j’ai envie de ça ou ça sexuellement. Car je n’ai jamais envie ni de ça ou ça ni de lui. Mais j’ai envie qu’il ait envie de moi. Pour moi c’est la dimension D/s
Donc clairement avec moi : il y bdsm sex / bdsm émotionnel / et SM
Après sur d’autres : mon dom ou moi avons des pratique SM (et pas DS) et En tant que dom tous les deux et là c’est jamais sexuel. Même si ça peut exciter l’autre. Nous sommes dans une dimension cérébrale a non vocation sexuelle ou ejaculatoire.
Donc la question pour moi n’est pas sexe ou pas sexe mais de quoi on parle:
- SM plutôt sans sexe (même si la torture peut être sur les organes sexuels ou que la douleur peut faire jouir le Maso). Même si l’excitation sexuelle est là, c’est le SM qui la génère. Et la vocation orgasmique n’est pas l’objectif.
- Et dimension D/s ou l’un va dominer l’autre par sa prise de pouvoir relationnelle où je vois plus la place du sexe, et l’expression D/s relationnelle, «l’emprise » psychologique etc.
Le SM n’est pas Du DS
Cela peut être différencié.
Et on ne classe pas tous les mêmes choses de la même façon en DS ou en SM.
Mais on peut mélanger les deux et faire du BDSM avec toutes les dimensions mélangées.
Tout dépend des modalités du couple : couple SM couple DS couple amoureux ou pas couple à la séance ou couple à la vie etc etc
Mais la règle importante pour moi :
être SOI: Ne pas singer, ne pas obéir aux codes qui ne font pas sens, être libre de construire sa relation avec sa propre dynamique.
Dernière modification le 17/10/2020 15:01:10 par Linsoumise.
8 personnes aiment ça.
Chacun, visiblement a sa vision des choses, et chacune pour moi est légitime.
Mais je souscris pleinement à ce qui me semble essentiel, la formule de Linsoumise : l'important c'est "d'être SOI: ne pas singer, ne pas obéir aux codes qui ne font pas sens, être libre de construire sa relation avec sa propre dynamique."
3 personnes aiment ça.
ange de Vesper
#10
Je pense que cette apparence de glissement d'un bdsm non sexuel vers un bdsm sexuel n'est qu'une question de visibilité. Les adeptes d'un bdsm dit pur et qui s'épanouissent dans un sentiment d'appartenance à un milieu doivent être visibles pour être reconnus et intégrés à ce milieu. D'où rencontres privées, clubs, démonstrations ou exhibitions, règles et codes communs pour rendre sociale cette pluralité de liens intimes. J'imagine qu'il est plus simple de partager socialement le non sexuel que le sexuel. Le côté sexuel est à la fois plus intime et plus vulgaire (commun), son partage est trop connoté libertinage, autre monde...
Maintenant on peut partager virtuellement, échanger anonymement ou pas sur son intimité sans impliquer plus que ça les "autres". La masse silencieuse des couples qui sont dans une relation de domination sans décorum particulier, sans codes ou règles communs, peut désormais s'exprimer sans se conformer à un milieu qui leur est étranger. Et ils parlent de sexe parce que c'est intégré, ça découle ou c'est à l'origine de leur bdsm.
Ils ont toujours été là, ils ne sont pas nés de 50 nuances. Réduire le bdsm aux seuls adeptes visibles évoluant socialement, c'est comme réduire le sexe au libertinage. Chacun s'épanouit comme il le sent, au sein ou en dehors d'un milieu, dans une intimité ou une pluralité, sexuelle ou non, et je ne comprends pas bien la compétition ou la désolation de certains.
1 personne aime(nt) ça.