Question compliquée, à laquelle chacun apporte ses propres réponses, en fonction de sa sensibilité, de son vécu, de ses désirs.
Ma réponse n'engage évidemment que moi et je sais qu'elle n'est pas dans les "codes officiels".
Mais peu importe.
Je n'aime pas qu'on me range dans des cases.
Tout d'abord, je pense qu'on peut être les deux, simultanément.
Soumise, en étant consciente de ce que cela implique, en acceptant, en voulant, dans un moment particulier être en posture "d'inferiorité" par rapport à l'autre, et esclave, en s'abandonnant totalement à lui (ou elle).
Je ne partage par contre la vision de Lilisweet70 lorsqu'elle dit "considérer que devenir soumis est un choix personnel, la volonté d appartenance à une personne choisie, pas par faiblesse ni par hasard, mais par pure volonté."
Et "que devenir esclave, me semble davantage être une volonté de ne plus se soumettre par choix mais parce que le besoin de ne plus penser du tout est là, le besoin de laisser disparaître le soi intérieur."
Pour moi, me dire "esclave" ne signifie faire abstraction de toutes me pensées, ou ne pas pouvoir les exprimer. Et encore moins "être l ombre de la personne dominante, ou me renier en tant que personne."
Par contre, oui cela nécessite une confiance aveugle en l'autre, mais en aucun cas une volonté de rejet de soi même.
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Un autre critère est souvent utilisé, comme le mentionne apprentiesclave, l'aspect physique, brutal de la relation.
Soumission versus masochisme.
Celui-là, oui je m'y reconnais.
Un autre aspect chez moi est très prégnant, également souligné par d'autres, le besoin d'appartenir, de me sentir "possédée", à l'instar d'un objet, d'une chose.
Etre la "propriété" de l'autre.
Idem sur le rapport au safeword. Mon "Maitre" m'en a imposé un, et insiste régulièrement pour que je l'utilise. Par le passé, c'est moi qui l'imposait, l'exigeait, n'hésitant pas en faire usage. Avec lui, je ne l'ai jamais utilisé. Non pas parce que je n'avais pas mal (physiquement) parfois, mais parce que je savais, je sentais qu'il voulait aller plus loin. Et s'arrêterait de lui-même quand il ressentirait qu'il atteignait la limite de ce que je pouvais endurer à ce moment là.
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In fine, je crois que la différence est surtout une question d'intensité dans ce que l'on impose/subit selon la place que nous nous reconnaissons.
A tous les niveaux. Physique, intellectuel, sexuel.