C’est avec des mots que tout a débuté, pour moi, pour nous.
Un soir où comme souvent je m'étais connectée sur le net, en quête d’un plan cul.
A l’époque mes critères de choix étaient principalement physiques : le corps de celui qui me baiserait et le contenu de son slip.
C’est un des avantages que nous avons sur vous, Messieurs, l’écart numérique entre Mâles et femelles sur les sites de rencontres, qui nous permet le plus souvent de trouver sans trop de difficultés un mec pour nous satisfaire.
Dès nos premiers échanges, j’ai su qu’il était différent.
A cause de la manière dont il écrivait, de son ton, de son intérêt pour moi, en tant qu’individu et pas seulement à cause de mon cul.
Nous avons échangé jusqu’au bout de la nuit, et, quand nous nous sommes finalement déconnectés tous deux, il ne me restait plus que l’option du plaisir solitaire, vu l’heure avancée de la nuit.
Et c’est en pensant à lui que j’ai joui.
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J’ai longtemps eu du mal à verbaliser mes désirs.
Pourtant, littéraire de goût et de formation, j’aime les mots et je sais les manier.
Sauf lorsqu’il s’agissait de moi, de mes envies, de mon moi profond, au delà de l’image extérieure que je projette.
Crainte du regard des autres, quant à une sexualité « atypique », peur de me livrer, de donner prise sur moi, sans doute un peu de tout cela,
Mais surtout le fait que j’étais incapable d’assumer ce que j’étais et partant de me confier à quiconque.
Nous sommes restés en contacts quotidiens pendant près d’un mois.
Jamais je n’avais autant dit sur moi à un homme.
Et même si je mesurais le risque que je prenais à me livrer ainsi, ce risque j’avais envie de l’assumer, pour la première fois de ma vie.
Je ne l’ai pas regretté.
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Aujourd’hui mon Maitre connaît tout de mon corps, de ce qui m’excite, me fais vibrer, et la manière dont je jouis.
Mais aussi de mes pensées secrètes, de mes désirs, de mes craintes, de mes doutes.
Ça lui permet d’en jouer, pour tirer de moi le maximum de plaisir, pour lui et pour moi.
Nous échangeons sur tout, la politique, l’histoire, le dernier film que nous avons été voir, le dernier roman que nous avons lu et aussi tous les riens, les petites choses de la vie.
Mais surtout, je n’ai plus peur avec lui de parler de sexe.
Parce qu’il n’y a rien de vulgaire ni de choquant à parler de ce qu’on aime,
ni à utiliser le mot « bite » quand on aime la sucer.
Alors, je ne vois pas ce qu’il y a de vulgaire ou de choquant à le dire.
Parce que je sais désormais que l’on ne jouit vraiment et qu’on ne donne du plaisir à l’autre que grâce à la connaissance intime que nous avons chacun de l’autre.
Pièces jointes
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JLK21
#1
Cet écrit ne viens visiblement pas que de votre tête, mais aussi de votre coeur, je "jalouse" quelque peu votre Maître, je le confesse. Ce que j'aimerais que ma soumise se sente suffisamment a l'aise avec la plume pour s'ouvrir ainsi a moi, j'en ressentirait une telle fierté. Il m'appatient donc d'oeuvrer en ce sens pour qu'elle réussisse. Après vous avoir lue, j'espère qu'une porte en elle va s'entrouvir. Merci de votre partage.
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#2
Quel beau témoignage ! Merci pour le partage
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