Bonjour,
il est vrai que l'on distingue souvent en BDSM trois grandes familles de pratiques : Bondage Discipline / Domination soumission / Sado Masochisme.
Et tout pratiquant a ses préférences dans une ou plusieurs de ces familles, ou disciplines, ou appelez les comme vous voudrez.
La relation D/s est effectivement plutôt psychologique, de long terme. Le caractère s donne autorité au D pour gérer toute, ou partie, de sa vie. Cette gestion n'inclut pas nécessairement de jeux physiques de type SM...
La relation SM est physique, peut être de long terme ou de court terme, engagé entre des pratiquants réguliers et exclusifs, ou des partenaires occasionnels. On peut la voire comme la prolongation épicée de relations sexuelles. Là encore, le caractère s donne autorité au D pour gérer toute, ou partie, de la relation.
Aux termes génériques Dominant/soumis, on préfère parfois les termes Top/bottom dans le cadre de relations purement physiques telles que SM ou Bondage. Car il y a effectivement des différences...
Dans tous les cas il y a un échange : s donne librement autorité à D pour faire... ce qui lui plaît, dans un cadre convenu. Et toute relation BDSM demeure un mix des composantes citées plus haut.
Dans mon cas particuliers, je porte un collier. J'apprécie modérément la "soumission" (à l’extrême, porter une cage, me promener à 4 pattes, faire les tâches ménagères... non merci), au contraire du SM : En tant que bottom de ma Maîtresse jusqu'à présent - mais je sais que j’apprécierais aussi volontiers le rôle de Top (avec d'autres partenaires). Ma relation avec ma Maîtresse est un MÉLANGE de tout ceci.
Si le Dom de FemmeFemelleEsclave prend son pied à donner du plaisir à sa soumise en lui bouffant la ch... alors c'est son plaisir de Maître que de le faire, de switcher peut-être - au diable les étiquettes, pour le plus grand bonheur de sa soumise visiblement. Mazel Tov !
Dans tous les cas, à tout moment, s peut reprendre à D cette autorité. D ne met en œuvre des pratiques... qu'avec l'accord de s. En respectant ses limites.
Et dans tous les cas, une relation un peu durable nécessite que les deux y trouvent satisfaction. Même dans une pure relation D/s, s offre son autorité à D en échange de quelque chose.
Comme l'écrit Tindalos... au diable les vieilles badernes (il y en a) qui décrivent en long et large les 12 règles de la soumise, que s n'est là que pour satisfaire D, que s ne peut et doit prendre du plaisir qu'à travers la satisfaction de D etc... et qu'il n'y aurait que cette vision du BDSM qui serait la bonne etc...
Chacun vit son BDSM à sa façon, le principal étant de trouver chaussure à son pied, ou la bonne clef pour la bonne serrure.
Le BDSM peut être une parenthèse épicée de quelques heures par semaine dans la vie d'un couple légitime.
Le BDSM peut être le moment ou deux adultes se retrouvent quelques heures par semaine comme une parenthèse à leurs vies de couples respectifs.
Le BDSM peut être un esclavage 24/7, où s assumera tâches ménagères, dévotion sexuelle, de manger par terre et de subir les coups de fouet de D.
Ce qui est sûr, c'est que la communication doit pouvoir se faire dans les deux sens, de façon libre et recevoir une écoute attentive.
Ce n'est pas parce que l'un exprime des souhaits, des envies, que l'autre doit les satisfaire. Mais les écouter avec bienveillance, toujours.
Il ne suffit pas de dire "tu peux me parler" pour que l'autre se sente incité à le faire. Il faut aussi créer le climat de confiance qui va avec...
Qualité d'une soumise ? Curiosité, envie de satisfaire son Dom, savoir communiquer et négocier, savoir mettre son ego de côté... ne sont que des exemples. Elles doivent surtout répondre aux goûts et qualités (et défauts) du Dom : Bienveillance, rigueur, envie d'éduquer et de faire progresser sa soumise, savoir communiquer et négocier... et le reste.
Dans tous les cas, l’honnêteté est un indispensable. Une relation BDSM est avant tout une relation humaine et intime. Elle ne se limite pas à la sexualité, à des coups ou des humiliations.
Pour le SM, la fessée, la soumission en général, je te recommanderais de te sortir de la tête les clichés qui ont pu s'y accumuler, de garder un esprit ouvert.
De trouver avant tout un - ou des hommes dominants qui te conviennent, en qui tu puisses avoir confiance. Des personnes dotées de vraies qualités humaines, avant l'expérience. De te construire ta propre expérience auprès de ces personnes. Si il y a respect, communication, soucis de l'autre, je ne suis pas sûr que l'expérience soit si indispensable. Surtout, évite évidemment les queutards qui se disent Maître uniquement parce qu'ils ont envie de se faire sucer... et ceux qui voudraient t'imposer un BDSM qui ne te convient pas.
Et d'essayer progressivement le SM et autres petits jeux physiques épicés de façon soft dans un premier temps. Même à 40 ans on peut en apprendre beaucoup sur soit (j'ai découvert le BDSM à cet âge, il y a un an).