Dévotion : attachement quasi religieux envers quelqu’un. d'autant
Du latin devotio, dévouement.
Adoration : amour fervent, désir passionnel ressenti envers une divinité ou un être vivant.
Du latin orare, prier.
Vénération : respect profond, mêlé de crainte, proche du sacré, que l’on éprouve pour quelqu’un.
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Longtemps, pour moi, le (bd)sm n’était qu’un ensemble de pratiques sexuelles « atypiques » où se mêlaient sexe et violence, plaisir et souffrance.
Je me faisais baiser par hommes en leur laissant l’illusion qu’ils me dominaient, me possédaient, alors même que c'était moi qui les utilisait, pour assouvir mes fantasmes, obtenir d’eux ce plaisir scabreux que je recherchais et exigeais d'eux.
Je ne ressentais rien pour eux, ils n’étaient pour moi que des corps et des sexes mâles, des objets sexuels dont je jouissais.
Et puis, il y a eu mon Maitre.
Je suis toujours autant accro au sexe, à sa violence, à la souffrance infligée à mon corps et qui me transporte, à cette souffrance infligée par lui et qui me fait d'autant plus jouir. que c'est lui qui me l'inflige.
Mais j’ai découvert que le bdsm ce pouvait être beaucoup plus que du sexe et de la violence quand bien même elle demeure pour moi indispensable, « subie et désirée » tout à la fois.
Que ce pouvait être la fusion quasi mystique entre un Maitre et son esclave, un Homme et une femme, une transcendance des corps, des sexes et des esprits.
Alors ces mots, dévotion, adoration, vénération prennent désormais tout leur sens pour moi.
Jamais je n’aurai pensé les utiliser un jour pour exprimer mes sentiments envers un homme.
Mais aujourd’hui c’est ce que je ressens vis à vis de mon Maitre.
Et cette dévotion sans limite, cette adoration pour son corps qui me pousse à toutes les perversités, cette vénération de son sexe par lequel il me possède, me fouille au plus profond de mon intimité avant de me féconder, de me remplir de lui, est à la fois magique et me terrifierait, si je n’avais pas une confiance absolue en lui et dans le fait qu’il est aussi mon ultime garde fou.
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#1
Bonjour FemmeFemelleEsclave,
Je vous rejoins tout à fait lorsque vous écrivez :
" Mais j’ai découvert (...)
Que ce pouvait être la fusion quasi mystique entre un Maitre et son esclave, un Homme et une femme, une transcendance des corps, des sexes et des esprits.
Alors ces mots, dévotion, adoration, vénération prennent désormais tout leur sens pour moi. "
J'ai ressentis cela ( il y a bien longtemps ), jusqu'au fond des tripes , dans une relation Vanille.
Je suis certain que cela peut se vivre , peut-être encore plus fortement, et d'un façon plus directe dans un relation BDSM.
Alors que ma relation vanille me mettait au supplice dans le désir intense de communiquer de la façon la plus fondamentale par les mots ( cela implique sincérité totale, confiance, tension et recherche forcenée des mots et de l'expression, ainsi que la volonté exacerbée de vivre dans l'instant ) .... les mots ne restent que des mots, même s'ils sont le prélude à l'amour physique. C'est alors un processus lent .... ralenti par toutes les difficultés de la compréhension verbale.... Sa qualité est peut-être celle de laisser le temps d'évoluer ... et d'apprendre à vivre avec l'immensité de ce que l'on découvre.
Je suis certain qu'une relation BDSM peut être aussi fantastique , et certainement encore plus forte. Au lieu d'utiliser l'outil indirecte des mots, le BDSM emprunte la voie directe de la transgression, de la profanation de l'intime, du voyage directe et fondamental vers notre nature humaine profonde ...
Je ne l'ai jamais expérimenté, mais je le ressent ... c'est pour moi un long chemin :)
Bien cordialement !
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Cher Équinoxe,
Nos désirs sont aux antipodes, vous, vous vénérez les femmes, moi c’est me soumettre aux hommes (un seul dorénavant) qui me fait vibrer. Mais votre réaction témoigne, qu’en dépit de nos différences, nous nous rejoignons dans des approches similaires.
Pour ce qui est des mots, j’ai toujours eu un rapport particulier avec eux.
J’aime les mots, j'aime lire, écrire, au point que j’en ai d’une certaine manière fait mon métier, puisque même si les mots qu’on y utilise relèvent davantage de la technique que de la poésie, l’écriture y tient une large place.
Mais en même temps, j’ai toujours eu beaucoup de mal à verbaliser ce qui ressort de l’ordre de l’intime.
Il n’y a que depuis peu que j’ai osé dire « je t’aime » à celui qui partage ma vie et mes rêves.
Et lorsqu’il s’agit de soumission, je préfère la lui prouver par mes actes que de la lui exprimer par des mots.
Ce qui ne m’empêche pas de ressentir au plus profond de moi ces sentiments que j’ai du mal à dire.
Verba volant, dit-on.
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Hugin
#3
Bonjour FemmeFemelleEsclave.
Tout comme vous au départ le BDSM n'était qu'un ensemble de pratiques sexuelles visant à assouvir mes envies. J'ai rencontré Une Dominatrice qui m'a fait comprendre l'aspect plus profond de cet univers, ce qui a changé ma vision des choses et ma façon d'appréhender la soumission.
Le sentiment de dévotion, d'adoration est assez exaltant et je ne trouve pas qu'il dépende d'une sexualité ou d'un genre mais plus d'une attitude. Même si, comme Equinox, je suis un homme soumis, je me reconnais dans votre façon de parler de Votre Maître, les mots sont différents mais le sentiment reste le même. Ce sentiment d'abandon, de lâcher prise est vraiment unique.
Je trouve que c'est important de pouvoir mettre des mots sur ce sentiment et de le communiquer, ils ajoutent une autre dimension à la soumission. Cela donne un aspect supplémentaire à certains actes, mais après chacun sa façon d'adore Son ou Sa Propriétaire.
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Je ne le conteste pas, c’est juste, au moins pour moi, qu’il n’est pas toujours simple de mettre des mots sur ce que je ressens.
Et je pense également que la soumission doit aussi et surtout se prouver dans nos actes.
Me prosterner nue devant mon Maitre, embrasser l’emplacement de son sexe pour lui prouver ce qu’il symbolise pour moi, parcourir ses couilles et sa queue de ma bouche me semble aussi important voire davantage que de lui dire que je suis à lui.
Sans compter que ça l’excite.
Et que la fonction d’une esclave c’est aussi de faire bander son Maitre et de lui donner le plaisir qu’il est en droit d’exiger de celle qui lui appartient (sans oublier le plaisir que je ressens pour ma part dans ces circonstances)
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Hugin
#5
Il est vrai que c'est un exercice difficile, mais j'y trouve une forme d’accomplissement en y arrivant, de même que cela permet de cristalliser les émotions que je ressent pour Elle. Et ce cristal je le Lui offre quand je m'offre à Elle lors d'une convocation, ce qui rend concret les mots utilisés et donne une dimension supplémentaire à un acte pourtant répété. Après ce n'est que ma vision de l'adoration et ma façon de la pratiquer et de la vivre.
Cependant je vous rejoins sur l'importance de concrétiser cette adoration par des actes (qui eux sont en général sincères), car les mots peuvent être source de plaisir mais aussi de frustration lorsque cela ne reste que des mots. C'est une arme à double tranchant qu'il faut savoir manier.
Mais au final l'essentiel je trouve, en ce qui concerne l'adoration, c'est de pouvoir la transmettre à Notre Propriétaire. Nous avons chacun notre vision de la chose mais l'important c'est de trouver notre façon de la transmettre à Celui ou Celle qui compte pour nous.
Je Vous rejoins aussi sur l'envie de provoquer le désir et le plaisir, ainsi que de prouver l'adoration que l'on éprouve via le sexe, mais je trouve intéressant de pousser ce concept dans d'autres aspects du BDSM.
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Sun Crow
#6
et comment réagir si il bande a cause d'une autre soumise/esclave/amusement ?
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C’est le propre du Mâle que de bander.
Et, pour moi, la liberté du Maitre que de baiser et de jouir de qui il veut, quand il le veut.
Je ne me vois pas brider mon Maitre dans l’usage de sa liberté.
Mais je peux faire en sorte qu’il n’en éprouve pas le besoin ou le désir.
Et si cela devait quand même arriver, je préférerais le savoir.
Pour pouvoir me battre afin de demeurer à lui.
Parce que je préfère la vérité au mensonge.
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