Lady Spencer
#0
Depuis quelques temps, j'avais envie d'aborder le concept du mentorat sans trouver sur le site, des textes s'y référant : j'ai sûrement mal cherché, si vous avez des pistes, je suis preneuse.
Car depuis plusieurs mois, je "mentore" : ok, le verbe n'existe pas, mais je le trouve sympa et je le rajoute à ma liste de mots nouveaux, parce qu'il définit plutôt bien cet accompagnement bienveillant.
Bienveillant ? Est-ce bien le cas d'ailleurs ?
Suis-je bienveillante et pour qui ? Pour l'autre ou pour moi ?
Plein de questionnements me traversent l'esprit depuis le commencement de la relation, je les pose donc là, pour tenter d'expliquer et de comprendre.
Et surtout, d'échanger avec vous.
Sans entrer dans les détails qui nous sont propres, nous vivons (lui et moi), une délicate et belle histoire DS, hors relation mais dans un lien extrêmement puissant, de protection mutuelle, d'estime, de confiance, de complicité intime.
Il me définit comme "la personne le connaissant le mieux au monde ", définition qui lui convient aussi.
Des rires, des grincements de crocs, des caresses, des arrivées, des départs, des retours, des colères, des câlins d'âmes, une forme d' amour réinventé.
Et toujours cette incommensurable confiance entre nous.
Up and down au goût d'un indéfinissable charme.
Bref : le besoin d'être soutenu mêlé à celui d'aider, et la relation évolue en protectoring de moi sur lui et de lui sur moi : une espèce d'équilibre indispensable pour nous deux, qui nous rassure.
Le protéger de quoi, au fond ? Et de qui, surtout ?
De lui déjà, pour lui éviter d'aller droit dans le mur. Parce que ça, il sait faire, et plutôt bien.
Des "autres" lorsque les autres pointent le bout de leurs griffes avec de "nuisibles" intentions
Questions : comment les détecter ?
Je ne sais pas l'expliquer, une espèce de frisson déplaisant sur certaines lectures ici et là, un ressenti de danger immédiat, une sensation de flop à venir.
Je ne me suis jamais trompée encore.
Très présomptueuse mon attitude, hein ?
D'intuitions en sensations, je le calme, le rassure, l'écoute, le guide,
Avant tout, il est consentant : il fut demandeur, et tant qu'il reste dans cette acceptation de contrôle, nous poursuivons ce mentorat
Le jour où il voudra s'en libérer, j'ouvrirai ma main et j'admirerai son envol . Il n'est donc pas prisonnier, il est "juste" en attente de son plan de vol
Pourquoi ai-je besoin de le protéger ?
Difficile à expliquer en quelques lignes.
Et de quel droit se place t'on dans ce rôle de mentor, qui pense avoir une vision manichéenne évitant à l'autre de se manger le béton du mur ?
Mais au fait, l'éducation des enfants passe bien par les expériences de plaisir et de douleur, et par le vécu du bien et du mal ? Et on doit les laisser faire leurs expériences, non ?
OK, mais lui n'est pas mon enfant.
Donc, c'est autre chose.
Et ça apporte quoi au mentor ?
C'est quoi son moteur ? Il fonctionne avec quel carburant ?
Si vous êtes mentor de qqun-une, vous en tirez quel bonheur ?
Parce que c'est super énergivore et chronophage, ce type de relation !
Ce pourrait être très pervers comme relation, avec une réelle manipulation mentale si l'un comme l'autre mélangeait tout, et confondait la confiance et l'aveuglement.
Ce n'est pas le cas.
Nous avons autant de pouvoirs l'un et l'autre et la possibilité réelle de tout stopper à tout moment : c'est un garde fou obligatoire dans ce type de relation.
J'ai regardé Wikiki et voici sa définition du mentorat :
"Le mentorat (mentoring en anglais) désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d'aide, d'échanges et d'apprentissage, dans laquelle une personne d'expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d'une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre"
Oui, entre autres.
Si vous avez été "mentoré" ou l'êtes actuellement, si vous êtes celui ou celle qui guide, vous pouvez m'en parler svp ?
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Lady Hydre
#1
Je pose ma réponse sur le mur G ici Lady Spencer merci pour ce sujet
J’ai eu un mentor quand je suis arrivé dans le BDSM à l’époque ( oui je suis âgée ) c’était le Parrain, j’avais un pseudo à faire fuir tout le monde , J’étais très sauvage même si j’étais discrète .. rire , il m’a guidée pour être plus conciliante , ce Parrain que j’avais vue deux trois fois était un Dominateur comme on en voit rarement éducation à l’anglaise ,
Il m’appelait souvent prenait son rôle très au sérieux , on discutait beaucoup .. il m’attirait dans un sens où il était plein de charisme .. il avait une voix très hyponique , je l’ai vue en RDV avec une soumise c’était bluffant .. et puis j’ai volé de mes propres ailes .. et c’est moi qui suis devenue son mentor , nous avons une amitié faite de respect ..
il m’arrive ici d’être le mentor d’une soumise ou d’un soumis quand elle/il me le demande ( c’est même arriver que l’on m’envoie une soumise pour être Mentor ) pour la/le guider , quand je sens qu’elle/qu’ils n’ont plus besoin de moi , je les laisse s’envoler ... je suis ces personnes de loin , toujours prêtent a les prévenir si je sens un danger , comme toi Lady Spencer, j’ai un sixième sens pour cela ..
Dernière modification le 18/05/2020 20:29:05 par Lady Hydre.
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Tindalos
#2
Loin de moi l'idée de me poser en "mentor", mais j'ai accueilli quelques nouveaux arrivants ici, souvent débutants. Juste quelques conseils de base, pour ceux qui sont capables de les entendre, et puis je préfère que les gens volent de leurs propres ailes, parce que pour moi le BDSM est affaire de personnalité, et que je ne me sens pas en phase avec cette image pour moi un peu folklorique de "société secrète" plus proche des francs-maçons que du panpan-cucul (Maître Bob, si tu me lis, passe le bonjour aux Amis de Germanicus !).
Évidemment, il y a toute une partie "technique", le maniement des instruments et la pratique des pratiques (je ne sais pas si je suis très clair, là), pour lesquelles je vais me tourner vers quelqu'un de plus expérimenté, mais quand il s'agit de me dire qu'un Maître (et la majuscule est très ironique) doit se comporter comme ça, la soumise doit faire telle ou telle chose... C'est pour moi quelque chose qui relève de l'intime de chacun.
j’avais un pseudo à faire fuir tout le monde
C'est vrai que Lady Hydre, ça ne fait plus qu'un tout petit peu peur ;)
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Bonjour,
permettez moi de proposer quelques éléments de réponses:
Pourquoi ai-je besoin de le protéger ?
C'est quoi son moteur ? Il fonctionne avec quel carburant ?
Parce que c'est un besoin qui s'ancre profondément dans un caractère, souvent durant l'enfance. Certain/es ont un naturel protecteur de base; certains vécus le renforcent également... certaines appréhensions liées à la perte, au deuil, à la destruction par exemple.
Un autre élément qui peut accentuer ce trait, l'air de rien, c'est l'agressivité, dans le sens de la combativité. Les personnes 1oo% non violentes, non agressives, je n'y crois pas une seconde... ou alors après une transorbitable... Je pense qu'on a tous notre part; et que si on regarde cette agressivité en face, on peut choisir de la canaliser, l'adoucir, lui donner une forme et un but en adéquation avec nos principes. Lorsque ces derniers placent la préservation des personnes et des possibles qu'elles portent en elles comme une priorité, cette agressivité latente devient un puissant moteur de cette tendance protectrice. (j'ai tendance à percevoir les pulsions et émotions comme des poupées russes mutantes... chaque ouverture ouvre une perspective sur une forme d'expression parfois inattendue)
Le protéger de quoi, au fond ? Et de qui, surtout ?
Mais au fait, l'éducation des enfants passe bien par les expériences de plaisir et de douleur, et par le vécu du bien et du mal ? Et on doit les laisser faire leurs expériences, non ?
Si c'est une personne qui a des comportements auto-destructeurs; d'elle même, ou du moins des angoisses qui en sont souvent à l'origine.... Sinon de certains aléas...
Une citation qui m'irrite facilement tant elle est souvent employée avec une sorte d'optimisme béhat qui ressemble fort à de la pensée "magique": "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" si on veut être pragmatique il faudrait ajouter; "si nous avons la possibilité de récupérer derrière et si ça ne laisse pas de séquelles trop importantes".
Pourquoi j'y fais référence? Parce que là le rôle d'un mentor, d'un proche, d'un ami; ces soutiens révèlent alors toute leur importance. Pouvoir offrir un espace sécurisé propice au rétablissement (Mao dégage! je parle pas de "redressement"!)...hum...
[...] vous en tirez quel bonheur ?
De mon point du vue; préserver ce qui est et ce qui peut être. Faire ainsi ce que je pense et ressents profondément comme juste...
Dernière modification le 18/05/2020 22:56:59 par Exit Mankind.
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Lady Spencer
#4
Voici un copié-collé des commentaires du mur G sur le Mentorat : histoire de tout garder au chaud, des diverses interventions
softail
Je ne sais pas exactement si je suis hors sujet ou non, mais dans le premier forum que j'ai connu, il y a une dizaine d'année, on pouvait se placer en tant que soumis(e) sous la protection de. Il n'y avait pas de lien BDSM, mais juste à un moment une personne avait besoin d'être guidée; il s'agissait davantage de conseils bienveillants que d'ordres mais cela pouvait en être aussi à l'occasion. Le mentor était également une sorte d'intermédiaire: par exemple il validait les contacts ou non. Etc... Je me dis aussi que tel Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, nous le sommes tous plus ou moins à un moment ou un autre sur un forum, même si c'est non formalisé, à travers les liens d'amitié qui peuvent se tisser. :-)
3 Hier, 18:30:11 Edité
Anne Sophie
Anne Sophie
C'est la plupart du temps gratifiant et souvent source de satisfaction de transmettre son savoir son experience basé sur un apprentisage solide et qu'on enrichit au fil de son propre vécu d'années en années.Prendre quelqu'un sous son aile c'est donc valorisant pour soi et pour le mentoré à condition que chacun trouve son compte. On peut aider sans rien attendre en échange mais il arrive de tomber sur des boulets qu'il faut tirer du bain sans cesse .C'est hyper energivore et au bout d'un moment il vaut mieux lâcher et rompre définitivement plutôt que perdre son temps . J'ai aide pas mal de gens dans ma vie,transmis volontiers mon savoir faire,combines,ficelles,hébergé. ...c'est un vrai plaisir de voir l'évolution de certains qui s'épanouissent avec un petit coup de pouce. Les deux pires personnes pour qui nous nous sommes demenés avec ma maîtresse sont inscrites sur ce site . Une domina bien connue et une soumise TV si vous croisez leur chemin mettez la barre à tribord toute à moins d'avoir l'âme de soeur Theresa. Ou le schéma electrique du Michel Morin qui a branché le tableau.
4 Hier, 19:22:08
Salomé
Salomé
Sujet intéressant. Je vais suivre. Juste une interrogation de ma part, je croyais que le mentor était une personne chargé de former et guider un futur pair. Mais peut-être n'ai je pas la bonne définition
3 Hier, 19:23:12
Lady Hydre
Lady Hydre
J’ai eu un mentor , quand je suis arrivé dans le BDSM à l’époque ( oui je suis âgée ) c’était le Parrain, j’avais un pseudo à faire fuir tout le monde , J’étais très sauvage même si j’étais discrète .. rire , il m’a guidée pour être plus conciliante , ce Parrain que j’avais vue deux trois fois Était un Dominateur comme on en voit rarement éducation à l’anglaise , il m’attirait dans un sens où il était plein de charisme .. il avait une voix très hyponique , je l’ai vue en RDV avec une soumise c’était bluffant ..
et puis j’ai volé de mes propres ailes .. et c’est moi qui suis devenue son mentor , nous avons une amitié faite de respect ..
il m’arrive ici d’être le mentor d’une soumise ou d’un soumis quand elle/il me le demande ( c’est même arriver que l’on m’envoie une soumise pour être Mentor ) pour la/le guider , quand je sens qu’elle/qu’ils n’ont plus besoin de moi , je les laisse s’envoler ... je suis ces personnes de loin , toujours prêtent a les prévenir si je sens un danger , comme toi Lady Spencer, j’ai un sixième sens pour cela ..
4 Hier, 20:20:18
Alex msda
Alex msda
pour faire court et sans philosopher, j' aurais tendance à penser que le Mentor se doit d' être altruiste. quant au sixieme sens il est important....1f609.png
Hier, 23:19:04
Diab
Diab
je pense qu'on doit pouvoir se choisir un mentor ou un protecteur si on en ressent l'envie.... ce qui peut donner ceci..
2 Hier, 00:24:18
Diab
Diab
par contre j'ai plus de mal quand une personne veut absolument être le mentor d'une autre car je reste méfiant des manipulateurs....chacun fera donc son choix...
3 Hier, 00:26:23
les_ah
les_ah
J’ai eu cette relation avec mon premier Dom, après la fin de notre relation, ça s’est fait assez naturellement, j’avais confiance en lui et malgré d’autres Dom j’avais besoin de ses lumières qu’il soit mon guide. Cette relation s’est arrêtée peu après que je me sois mise avec Mon Maître, il m’a senti heureuse entre de bonnes mains, ce qui n’empêche pas de recevoir quelques nouvelles 1f642.png
3 Il y a 17 heure(s)
Lilo
Lilo
Moi j aurais vulu que tu me "mentorises" sur une pratique bien définie 1f609.png)... d ici peu et si tu avais envie d un voyage vers la Bretonnie dans le courant du mois de juin et bien ce serait absolument magnifique ! Je t en parle bientôt en MP si ça te tilt. En ce qui concerne ce type de relation, celle que nous avons L ôr De Breiz et moi même aurait pu être définissable ainsi au départ et en toile de fond toujours présente ou de cet ordre. Lorsqu il a senti fortement en moi cette part émergente puissante de nature Dominante. Et oui, pourtant les rôles choisis dans cette sorte de tutorat ont été dès le départ comme contre nature pour l un comme pour l autre Pourquoi? Pas ou peu de réponses. Ça s est fait a l instinct, par envie. Pour éviter des débordements ? Des écueils aussi ? Mais il me serait intéressant qu il note quelques mots à ses pensées ici, les premières internes sur l'essence même de notre lien et ce mentorat que moi, j ai pu ressentir et dont j ai besoin pour satisfaire ma curiosité sans borne et approfondir ma propre compréhension et mes désirs de ce monde bdsm en sécurité avec le filet et le hall inclusive. Lady Hydre ( peut être ici un petit élément de réponse à votre question en Mp a laquelle je peine a trouver une réponse précise; à part ...cette part de Domina était en moi depuis toujours je crois mais je la repoussais car sans doute calquée sur ma personnalité semblant comme trop évidente et comme j aime la difficulté....Un homme Dominant a voulu la mettre en lumière en toute sécurité et m apprendre les plaisirs qu elle pouvait m offrir. Il a donc choisi de faire don de sa personne pour cela et même si je sais qu il pressentait mon potentiel, je crois qu il était loin de savoir à quoi s'attendre et, ce n est pas fini .... 1f609.png
2 Il y a 7 heure(s) Edité
Lady Spencer
Lady Spencer
Lilo : ouiiiiiiiiii pour l'idée de t'accompagner et hâte de connaitre cette pratique bien définie (ça pique ? ça brûle ? ça inonde ? ça serre ?.....)
Quant à venir en Bretonnie, région que j'aime beaucoup, dès que nous aurons retrouver notre liberté de mouvement pleine et entière, je "monte" ! Ou tu descends ! 1f643.png1f643.png
1 Il y a 15 heure(s)
Lady Spencer
Lady Spencer
@Dab : entièrement en accord avec toi sur les risques de manipulation : les portes en sont largement ouvertes dès lors que l'on guide qqun : et nous savons en plus, que notre univers bdsm, construit sur plein de fantasmes, peut laisser libre cours à des manipulations de toutes sortes.
1 Il y a 15 heure(s)
Lilo
Lilo
Ça brûle...et tu dois savoir faire l amour amor avec 1f642.png)
1 Il y a 15 heure(s)
Lady Spencer
Lady Spencer
1f914.png ?
1 Il y a 15 heure(s)
Lilo
Lilo
SCHNAPS...
SCHNAPSssss... SCCCHHhhhhNNnnAaaaPpppsss....
Il y a 14 heure(s)
softail
softail
L'idée de base est que ce soit désintéressé, sans idée derrière la tête. Si le mentor a des vues sur le(la) soumis(e), là comme le dit Diab c'est la porte ouverte à une relation malsaine, de manipulation. :-)
2 Il y a 13 heure(s)
Lady Gabrielle
Lady Gabrielle
bonjour Lady Spencer, je fais suite à ton post. Oui j'ai eu un mentor !! même plusieurs sur le plan BDSM et sur le plan professionnel. Ce sont des personnes ayant un charisme extraordinaire, qui n'ont aidé, guidé dans la relation que je voulais. Cette Dominatrice m'a conseillé dans les méandres de la relation Dom et mari soumis; pas simple au début. Cela fait presque 25 ans et je m'en souviens. il a fallut discuter, se remettre en question , établir des règles. Elle m'a simplement montrer les différentes étapes pour avancer dans notre couple BDSM. Elle m'a fait profiter de son expérience et je n'étais plus seule. Après , ayant eu de bons conseils , j'ai pris mon envol, j'ai construit ma relation comme je l'entendais avec mes idées personnelles sur la vie, avec mes convictions , ma psychologie, mon éducation . Il faut rencontrer ces belles personnes , je pense qui puissent nous guider , nous montrer le chemin. Depuis , j'aide soum et Dom à se trouver, la discussion est nécessaire, l'échange primordial .
5 Il y a 13 heure(s)
Lady Spencer
Lady Spencer
Si "désintéressé" englobe le plaisir et le bonheur de le voir grandir, comprendre, accepter ses failles et surtout ses forces, puis prendre son envol, alors oui, je suis pleinement désintéressée.
3 Il y a 12 heure(s) Edité
Lady Gabrielle
Lady Gabrielle
Lady Spencer, Je suis d'accord avec toi , il faut être désintéressée car tu peux en perdre des plumes ! trop investie , cette relation est trop énergivore : protèges toi . C'est très beau de voir le soum "évoluer , grandir, comprendre et accepter ses failles et surtout ses forces" pour permettre son envol; Le bonheur et le plaisir de l'amener plus loin sur son chemin apportent le must pour la Dom. ça veut dire qu'on y est arrivé , mais ne pas trop s'investir à mon avis. car on peut en souffrir , il y aura un manque pour la Dom. Ce n'est pas ce qu'on veut .
1 Il y a 11 heure(s)
L'Ôr de Breiz
L'Ôr de Breiz
Lilo
Ça fait plutôt Sclaaaack....!
1 Il y a 11 heure(s)
softail
softail
Lady Spencer j'entendais par désintérêt l'absence de vues personnelles envers la personne nous demandant de devenir son mentor ce qui fausserait tout; mais bien évidemment pas l'absence d'ambition pour elle, pour favoriser son épanouissement :-)
1 Il y a 10 heure(s)
Olivier
Olivier
En ce qui concerne le "frisson", c'est sans doute votre intuition qui parle, c'est-à-dire une somme d'infos dont vous ne pouvez pas tout consciemment comprendre.
Pour le reste je coache souvent des nouveaux ici, mais c'est aussi avec l'aide de Sisyphe qui leur donne des conseils. Je leur donne aussi des trucs et astuces de prudence et de patience. Je les aide aussi à savoir vraiment ce qu'ils (elles) cherchent.
En réel je coache à Bruxelles des débutant(e)s : achat de matériel, premières pratiques, techniques de prudence, technique de dressage et domination en vrai, ... Maximum deux apprenti(e)s par an. Je les aide aussi à ne pas se décourager. Pour moi le coaching est primordial hors couple.
Merci Lady
Ol'
1 Il y a 9 heure(s)
L'Ôr de Breiz
L'Ôr de Breiz
Bon, comme souvent je vais essayer de définir des sentiments ou des actes qui me viennent et qui s'imposent à moi comme des vérités... Je pratique depuis plus de trente ans et comme dans les différentes cordes que j'ai à mon arc, je ne fais confiance qu'à mon instinct. Point d'adoubement de maître ultra connu, point de codes préfabriqués, juste un sentiment trouble qui m'a imprégné vers ma seizième année. J'étais donc dominant, dans la vie d'abord, carrément, mais aussi dans les relations troubles toujours teintées de liens textiles ou métaleux qui regissaient mes pratiques pas forcément sexuelles. Je prenais ainsi plaisir à gérer les captivités de mes proies, les obligeant à des choses inavouables à une époque ou pratiquement seuls existaient histoire d'ô et quelques films sm allemands... J'ai été certainement un jeune con dominant, puis un sacré connard à une période où les choses roulaient très bien pour moi. Puis il y a eu des grands voyages, des entreprises plus ou moins foireuses. J'ai toujours été mon propre patron, j'ai quelques dons et deux trois neuronnes qui fonctionnent. Une chose est sûre, j'ai toujours été capable, et ce dès le début, de recevoir et comprendre l'immense cadeau que représente le don total de l'autre que ce soit un homme, une femme, pour une séance ou un bout de vie... C'est la chose que je respecte le plus dans la vie avec l'amitié (la vraie...pas celle FB) encore plus maintenant après cet épisode compliqué que nous vivons tous.
Tout ce que je fais je le pratique et l'arrange à ma sauce. La peinture, le dessin, la musique, les objets et le mobilier pour les dominas que je réalise, mes conceptions de prototypes dans le nautisme ou les motos voitures... Mon donjon même n'est pas noir et rouge et ne ressemble à aucun autre ni l'acceueil qui j'y fais d'ailleurs. Je pratique les cordes à ma sauce y mélangeant plein d'autres trucs en ferraille qui font bouillir les puristes obtus qui crient à lèse majesté. J'ose dire que j'ai l'intelligence de me cultiver auprès de vrais sachants au regards purs et aux esprits larges. J'ai plusieurs fois été le mentor de personnes s'étant livrées corps et âme. J'en tirais un plaisir rare, peut-être aussi mon égo était il aussi très flatté, mais ce sentiment m'a toujours poussé à me surpasser dans ma vie pro comme dans la relation. Ma dernière relation du genre est avec Ptit démon, elle dans sa vie maritale, moi dans ma relation de vingt ans. Un lien indéfectible s'est créé, j'ai toujours pris soin d'elle, bien au delà de ce que mon "rôle" imposait.
Puis est arrivée Lilo avec son homme Shape... Nous avons joué en parfaite symbiose avec ma soumise, mon esclave, Lilo en soumise et les deux hommes en dominants. Mon instinct ou je ne sais quoi m'a de suite convaincu que cette créature un peu exubérante n'était pas complètement à sa place. Elle me dira plus tard des choses similaires à mon égard.
En usant du prétexte puéril de son anniversaire, j'ai décidé, dix minutes avant qu'ils arrivent, d'offrir mon esclave à Lilo. Elle fût emballée et, pour faire court, y prit un sublime plaisir. Il y eût un autre moment avec une autre de mes connaissances. Ça a commencé à cette période... J'ai commencé à lui prodiguer quelques conseils, lui trouver un "candidat" sérieux. J'avais un couple dont la femme était une soumise plutôt sexuelle qui venait au donjon avec son mari candauliste. Je présentait donc celui ci à Lilo car il me disait rechercher une relation avec un domina... Mauvaise pioche il s'est révélé fantasmeur incapable de décision. J'étais très contrarié pour elle qui se lançait à fond dans cette aventure. Je ressentais sa déception, j'étais triste et contrarié pour elle. Heureusement on se parlait beaucoup et je pense que ça lui faisait du bien. J'étais heureux de l'accompagner. Puis un jour je lui ai demandé de m'envoyer un texte pour juger de sa motivation, de me faire envie...ce que j'ai lu alors m'a subjugué. Je lui ai répondu en lui donnant en image une situation de soumission. Là c'est moi qui ai marqué le point.
Dans mon esprit à commencé à germer une idée farfelue. Nous nous sommes provoqués, avons tiré au sort, j'ai été magnanime, et je me suis retrouvé chez moi à sa totale merci. Je lui avais suggèré des situations, des objets, elle en a fait à sa tête pour une surprise totale.
Ça a été un grand voyage pour moi, contre certaines de mes convictions, de mes valeurs de dominateur. Je dois dire que même si j'ai testé toutes les pratiques que je mets en œuvre, je ne recherche aucunement la domination d'une femme ou même d'un homme. Dans cette histoire, notre histoire nous sommes avant tout des complices. Cette femme merveilleuse se joue à merveille de mes crises passées de mon caractère buté et rancunier. Petit à petit elle a vaincu ses colères, son caractère enjoué me fait du bien, nous fait du bien. Je pense être ce mentor pour elle, je ne lui veux que du bonheur dans ce penchant particulier de sa personnalité (et aussi dans sa vie bien sûr). Il est vrai que je lui offre avec une totale confiance mon corps, mon être physique et mes envies, cela faisait partie du lot. Maintenant c'est un plaisir totalement assumé mille fois qui me porte haut. Tout cela n'entache pas ma passion pour la domination. Je veille et veillerai sur elle pour qu'il ne lui arrive jamais rien de fâcheux dans ce monde quelquefois cruel. Mon "rôle" de mentor est aussi de lui offrir le privilège d'être comme elle a toujours rêvé d'être... Libre. Et comme elle est dans mes pensées, qu'elle me réveille la nuit en hantant mes rêves, que son regard fait vaciller le bad boy que je suis réellement, elle est et restera Ma Divine.
5 Il y a 9 heure(s)
Lady Spencer
Soyez la première personne à aimer.
Un post qui pose beaucoup de questions et amène à s’interroger.
En ce sens, la manière dont le sujet est abordé se confond avec le sujet lui-même puisque ce questionnement, c’est déjà du « mentorat ».
Et pour avoir échangé avec vous, LadySpencer, cela ne me surprend guère que ce soit vous qui l’introduisiez de la sorte.
Parce que ce rôle vous sied à merveille.
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Méridienne d’un soir, je m’étonne que vous n’ayez pas encore réagi pour pour restituer le « mentor » dans son contexte mythologique, celui de l’ami, du confident auquel Ulysse confia Télémaque et dont Athéna prit les traits. Cela viendra peut-être, du moins je l’espère.
_______________
Comme souvent la définition wikipedienne, « relation interpersonnelle de soutien, d'aide, d'échanges et d'apprentissage, dans laquelle une personne d'expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d'une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre" ne rend pas pleinement compte de ce qu’est un/une mentor. Au moins à mes yeux.
Je passe sur le volet « connaissances à acquérir ou objectifs professionnels à atteindre ». Pour moi, ça n’est pas le sujet, sauf dans un cadre professionnel.
Le/la mentor, à mon sens, c’est avant tout une personne dont on se sent intellectuellement proche, tout en lui reconnaissant une expérience, un vécu ou une intelligence plus riche que la sienne et dont on ressent qu’elle vous fera « grandir », sans vous imposer ses choix mais en vous aidant à faire vous-même les vôtres.
En ce sens, un mentor n’est en aucun cas un gourou, il ne manipule pas, il est là, il vous soutient, sans attendre rien en échange que le sentiment d’avoir aidé le  »mentoré » (Dieu que ce terme est laid) à trouver sa voie.
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Ai-je eu des mentors ? Sur le plan purement intellectuel, je n’en vois qu’un. Un prof durant mes études, dont le cours était un réel bonheur sur le plan intellectuel et dont je suis par la suite restée très proche. Intellectuellement s’entend.
Sur le plan plus intime (et en particulier sexuel), spontanément, je n’aurai pas pensé associer l’idée de mentor à des aspects sexuels voire à une relation de domination soumission.
Pour moi, avant de découvrir ce sujet, le/la mentor, c’est d’abord quelqu’un qui vous fait « grandir » intellectuellement, sans rien attendre en retour si ce n’est une satisfaction purement gratuite et sûrement pas une « gratification sexuelle ».
Celà étant, en lisant les différents échanges, j’ai réalisé que ma définition personnelle était sans doute trop restrictive, liée à une approche du sexe qui pendant longtemps a été purement physique (et utilitaire).
Aujourd’hui, et de plus en plus, cette vision a évolué.
Le sexe « physique » demeure pour moi fondamental.
Mais, avec/grâce mon Maitre, sa composante intellectuelle, cérébrale devient de plus prégnante.
En ce sens, Maxime est clairement devenu un « mentor » pour moi.
Non pas tant concernant les aspects physiques du sexe, que je maîtrisais avant de le rencontrer, mais en raison de cette composante «cérébrale » qu’il m’a faite découvrir, ce sentiment que j’ai de grandir grâce à lui dans mon approche de notre relation, cette complicité pas seulement physique mais intellectuelle qui nous unit, dans laquelle il ne m’impose rien mais m’amène à réfléchir sur le sens de mes actes, de notre relation, à décider par moi-même et à évoluer à mon rythme.
Les femmes ont souvent la réputation d’ « Intellectualiser » davantage le sexe et le plaisir que les hommes. Avec lui, c’est l’inverse. Et, là encore, je lui reconnais une « puissance intellectuelle » supérieure à la mienne.
Je ne sais pas si je suis claire, mon ressenti est difficile à exprimer, mais en tout cas, j’ai essayé d’en rendre compte de la manière dont je le perçois.
Merci en tout cas, LadySpencer, d’avoir initié ce sujet.
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Lady Spencer
#6
Merci à toi FFE, pour ton commentaire sur ce sujet
Si cette réputation d'intellectualisation féminine sur le sexe et le plaisir entre autres, s'entend souvent, la puissance intellectuelle de Maxime prendrait sa source dans sa part féminine ....
J'aime beaucoup cette idée (belle journée Maxime .....sourire)
Soyez la première personne à aimer.
Merci chère Lady.
Et un autre vaste débat que vous ouvrez, la part féminine et la part masculine que nous portons tous en nous.
S’agit il de quelque chose d’inné, lié à ce que nous sommes, hommes ou femmes ? Ou d’acquis, lié à notre environnement, à ce que l’on attend de nous, en termes de comportement, à notre vécu?
Je n’ai pas les compétences pour répondre.
Mais c’est aussi ce mélange des genres qui fait de chacun quelqu’un d’unique.
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#
#8
Lecture extrêmement intéressante. Cela me rappelle la petite phrase postée il n’y a pas longtemps. Le petit jeu de mots “Je suis mon Maître”, pas si anodin car il contient je trouve une grande sagesse.
Je rebondis sur le dernier message de @femmefemelleesclave, sur la part masculine et féminine. Je pense que l’on peut toujours cultiver c’est affaire de curiosité, même si le contexte et les exemples que l’on a eu nous ont construits. Ma complice m’a offert “Dans le cœur des hommes” de Hefez et il contient beaucoup d’éléments de réponse pour souligner et nourrir votre point de vue.
Y
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@original syn.
Je l’ai lu, il y a quelques années.
Et c’est vrai qu’il est difficile aujourd’hui, avec nos exigences contradictoires, pour les mecs de s’assumer comme tels.
A fortiori dans le cadre d’une relation bdsm.
La posture de soumise (ou d’esclave) est beaucoup plus simple. Nous n’avons pas de questions à nous poser, juste à subir.
Mais c’est aussi pour vous Messieurs (et parfois nos Maîtres) le prix à payer pour nous posséder.
Soyez la première personne à aimer.