Soumise : personne acceptant de se placer sous le pouvoir d’une autorité, manifestant une disposition à l'obéissance, la docilité.
Esclave : personne de condition non libre, considérée comme un instrument, sous la dépendance complète d’une autre personne.
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Je ne suis pas fan des « cases » dans lesquelles certain(e)s veulent à toute force nous ranger.
Je n’aime pas que l’on me classe dans telle ou telle catégorie.
Je me fous des 9 niveaux de la soumission, des 3, 4 ou 5 degrés du bdsm.
Je suis moi, et peu m’importe dans laquelle de ces cases on me range.
Mais les mots ont un sens et j’aime être définie, me définir comme l’« esclave » de Maxime.
Pendant longtemps, j’ai utilisé indifféremment les mots soumise ou esclave pour me qualifier selon le terme que préféraient mes amants du moment, en fonction le plus souvent de la brutalité, de la violence de nos « jeux ». Esclave dans les rapports franchement sado-maso, soumise quand il s’agissait de pratiques plus « soft ».
Aujourd’hui, je fais la distinction entre les deux et ma posture, vis à vis de Maxime, est clairement celle d’une esclave.
Ce qui pour moi, par rapport à ce que j’étais « avant », soumise bien plus qu’esclave, justifie la distinction entre les deux, c’est mon rapport à lui, à son désir, à son plaisir, et la nature de rapport.
La soumission, même si elle repose sur l’inégalité entre le dominant et la soumise et l'obéissance de cette dernière, reste un échange, dans un cadre défini, dans lequel la soumise se soumet avant tout pour son plaisir à elle.
Jusqu’à Maxime, même lorsque je me disais « esclave », je ne l'étais pas au fond de moi, ni pour ceux qui croyaient me posséder.
Je me soumettais avant tout pour moi, pour mon plaisir, la jouissance masochiste que j’en retirais.
Je n’étais qu’une femme jouant à l’ « esclave » pour son plaisir bien plus que pour celui de ses amants de rencontre.
Aujourd’hui, je ne me vois plus comme femme lorsque Maxime me possède, m’utilise.
Je me ressens, je veux être, je suis réifiée, une chose, un objet entre ses mains, un instrument de son plaisir (je n’aime pas les anglicismes et j’ai toujours trouvé très laid le terme « objectifiée »).
Et s’il m’arrive encore d’utiliser le terme de soumise pour parler de moi, c’est uniquement par commodité de langage et c’est bien en tant qu’ « esclave » que je lui suis « soumise » désormais.
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Lady Spencer
#1
Une question, FFE (ou plein de questions) : quand deviens-tu esclave avec Maxime ? Et quand cesses-tu de l'être ? Ou plutôt, de te considérer de l'être ? Dans votre vie du quotidien, même sans vivre ensemble, tu te réveilles esclave, tu t'endors esclave, tu cuisines esclave, tu bosses esclave ?
Quel est le mot déclencheur pour te mettre à ta place ?
J'aime bien ce concept de réification : tu peux nous donner un exemple concret s'appliquant à toi ?
ps : j'aimerais beaucoup qu'il donne son avis, "le Maxime" ! :)
Oui, je sais, il n'est pas inscrit ! ;)
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Il n’est effectivement pas inscrit. Mais je pense le connaître suffisamment pour répondre à sa place.
Pour ce qui est du « quand je deviens son esclave », la réponse est très simple : chaque fois qu’il en a le désir.
Lorsqu’il a envie de me baiser, de « m’utiliser » comme un objet sexuel à sa disposition.
Le plus souvent, c’est quand nous allons chez lui ou qu’il m’appelle (ou pas) pour me dire qu’il va passer, parce qu’il a envie de moi. Mais ça peut être aussi à d’autres moment. En voiture, en extérieur ...
Dans la vie quotidienne, lorsque nous sortons ensemble, au ciné, au spectacle, au restau nous fonctionnons comme un couple « normal ». Dans ces moments, je ne me sens pas « esclave », juste amoureuse. Sauf s’il en émet le désir, simplement en me disant « je te veux » ou « j’ai envie de toi ». Dans ce cas, il devient le Maître, je passe du « tu » au « vous », de « Maxime » à « Maître » et mon rôle est d’obéir.
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Le volet animal de compagnie, pas mon truc. Ni le sien, heureusement.
Quant au H24, jusqu’ici, nous ne le pratiquions pas, ayant chacun notre appart, notre métier ... même si tous deux habitons Paris. Je suis en train de l’experimenter, puisque je me suis installée chez lui, le temps du confinement. Cela étant, je ne suis pas « esclave H24 ». Tous les deux, nous vaquons à nos obligations professionnelles, à domicile cependant, chez lui. Et j’avoue que jusqu’ici c’est très loin d’etre désagréable ....
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#5
Bonjour
Donc si je comprends bien ... esclave c'est quand vous êtes à lui comme objet sexuel ou objet de ses désirs ?
parce que dans la vie "normale" vous êtes indépendante et faites ce que vous voulez ?
Prenez le temps de répondre ^^ ... maintenant que vous êtes H24
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#6
Mouep...
Vos propos sont ambigüs (pour moi...) car vous revendiquez une liberté d'Etre qui vous est propre.
Je pense que l'on peut être en dévotion à l'autre sans pour autant se qualifier d'esclave !
N y a t il pas confusion de votre part, FFE, entre le jeu de l'esclave incarné à l'instant T et l'Esclave dépossédée de tout libre arbitre?
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Rosie
#7
Bonjour
Tout comme Magma je trouve votre vision de "l'esclave" très ambiguë.
Lui être soumise sexuellement ne signifie pas pour autant en être esclave.....
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J'avais rédigé ce fil en mars, au tout début de ma première expérience de vie commune avec un mec, dans une relation bdsm.
Depuis, il a y a eu le premier confinement, la découverte d'un fonctionnement à deux, avec un mec qui est désormais tout à la fois mon compagnon dans la vie et mon Maitre au lit.
Fonctionnement parfois compliqué, pas encore totalement "calé" entre nous, précisément parce que nous sommes à la fois un couple vivant désormais ensemble et engagés dans le même temps dans une relation disons "particulière" pour ce qui est de notre intimité physique.
Et aussi parce la vie à deux, avec un mec dont le comportement et les valeurs sont à l'opposé de ce qu'il est en tant que "Maître" ce n'est pas toujours simple.
Parce que s'il aime et sait imposer ses désirs à sa "soumise/esclave" (qui ne demande que cela), il se refusera toujours à "imposer" quoi que ce soit à la femme que je suis aussi à ses yeux.
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Sans en changer fondamentalement le fond, je pense donc que je vais le ré-écrire, en le complétant de ce que j'ai appris et compris depuis.
Grâce à lui.
Pour le reste, il ne s'agit évidemment que de ma vision des choses.
Parce que c'est à chacun de se définir dans son rapport à l'autre et qu'in fine les mots sont moins importants que de vivre les choses comme on les sent.
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#9
Merci, j'attends donc la réécriture ... et comme je vous l'écrivais, prenez votre temps!
En effet il y a les mots et les faits
Toutefois pour moi une esclave est une personne qui se dépersonnalise, qui perd son être profond pour être ce que l'autre veut
(Ce qui j'avoue m'est impossible, j'aime mon indépendance de penser, de me faire mes opinions, de choisir mes amis et ce que je mets, ... et ça me fait même peur)
Quant à votre mec, je comprends que le comportement et les valeurs qu'il a lui permette de se refuser à imposer quoi que ce soit à la femme, tout en étant "maitre" de vous en tant que soumise . C'est l'ambivalence d'une relation D/s et c'est aussi ce qui la rend riche (ce dont nous avions commencé à échanger en MP)
Bien sûr que c'est votre vision, elle me semble justement intéressante pour un débat, un échange, une discussion constructive
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