Maitre-d'oeuvre
#0
La gifle, ce n'est pas un geste anodin. Elle nous a tous été ( plus ou moins ) infligée enfant. ( bizarrement éloigné de la fessée )
Mais suivant l'intention, celles-ci nous ont marqué ou pas. Il reste derrière ce geste une souffrance psychologique définitive ou pas.
Alors, dans nos jeux, que ce soit celui/celle qui la donne ou bien celui/celle qui la reçoit, un sentiment étrange, une émotion particulière y est attachée. ( je crois )
Comment ressentez vous ce geste dans le jeu ? Est-ce une vengeance ? pour celui/celle qui la donne comme pour le receveur ? Vengeance du donneur qui à son tour punit, vengeance du receveur qui démontre sa capacité à l'accepter voire à la demander, et à.... N'en pas souffrir ( ??? )
Une action libératrice dans tous les cas ?
Geste impossible, et, à donner, et ou, à recevoir ?
Geste punitif ? ou simplement sado/maso ??
Merci de votre retour.
A vous lire :smiley:
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sylvie35
#1
Je vois qu'il n'y a pas beaucoup de réponses ;-) alors, même si ne suis pas encore très à l'aise avec les contributions publiques, je vais me jeter à l'eau puisque j'apprécie le mal que vous vous donnez pour animer le forum et surtout pour suivre les sujets que vous avez lancés (contrairement à certains qui même après avoir posé des questions supposées les concerner directement semblent disparaître complètement des radars et ne daignent même pas prendre deux secondes pour gratifier celles et ceux qui ont passé du temps à leur apporter des réponses d'un simple merci). Enfin, bref. Apparemment réseaux sociaux et politesse ne font pas toujours bon ménage.
J'ai pris quelques gifles dans mon enfance, mais c'était rare, et à chaque fois je savais, au fond de moi, que je l'avais bien mérité, donc je ne peux pas dire que j'en aie été traumatisée d'une quelconque manière.
Autant dans une relation vanille je ne tolérerais pas que mon compagnon me gifle, autant dans une relation D/s cela me semble naturel si c'est utilisé à bon escient.
Mon Maître me gifle parfois, même si c'est plutôt rare.
Je ne sais pas ce que vous entendez par vengeance dans ce contexte (s'il y a une notion de vengeance au sein d'une relation D/s cela me semble très inquiétant...).
Pour ce qui me concerne ce n'est pas non plus une punition. Je suis d'ailleurs rarement punie, car on ne fonctionne pas sur le mode provocation/punition.
La gifle est plutôt un rappel à l'ordre instantané. Dans certaines circonstances, cela me permet de comprendre immédiatement ce qui ne va pas et de rectifier. Là où des mots prendraient un peu de temps, la gifle fait comprendre les choses en une fraction de seconde.
Cela reste rare pour ce qui me concerne et mon Maître ne me gifle que lorsqu'il est certain que je comprendrai immédiatement pourquoi je suis giflée.
Pour donner un exemple, mon Maître me demande parfois de garder la bouche ouverte pendant une longue durée (j'imagine que tout le monde comprendra la symbolique). C'est beaucoup plus difficile que ça en a l'air car si on n'y pense pas tout le temps, on referme instinctivement la bouche sans même s'en rendre compte, ou bien on a le réflexe de la refermer parce que l'on bave, ou parce que les muscles se fatiguent (essayez, vous verrez que c'est beaucoup plus compliqué que ce que l'on peut croire de prime abord...), mais c'est un excellent exercice de discipline. Si j'oublie de respecter la consigne, je prends une gifle et évidemment je comprends immédiatement pourquoi et je rectifie. De plus, la gifle marque l'esprit, plus intensément qu'un rappel à l'ordre par des mots, et cela renforce la concentration afin d'éviter de s'en prendre une autre.
En public c'est rare que je m'en prenne une, et jamais dans des circonstances où cela pourrait me mettre trop mal à l'aise ou bien mettre d'autres personnes mal à l'aise. Presque à chaque fois c'était lié à ma difficulté à garder les cuisses bien écartées, que ce soit au restaurant ou dans des salles de spectacles. Là aussi c'est quelque chose qui semble facile a priori, mais sur une longue durée, si on n'y pense pas tout le temps, ce n'est pas si évident que ça.
Maintenant, c'est clair que pour une personne qui est gênée avec la gifle, soit à cause d'un traumatisme, soit en lien avec ses représentations mentales, la plus grande prudence doit être de mise. De mon point de vue, une relation D/s doit être bénéfique et non pas destinée à amplifier des traumatismes ou à mettre très mal à l’aise psychologiquement. Un Maître qui passe outre les blocage psychologiques de sa soumise et prend cela à la légère est à fuir au plus vite.
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Maitre-d'oeuvre
#2
Bonjour @Sylvie35
Tout d'abord, oui, merci beaucoup de votre participation. Ce n'est pas très facile de faire décoller un Topic en effet !!!
Mais, je suppose que dans la durée, et avec quelques Intrépides comme vous, d'autres auront le goût de plonger également...
Pour vous répondre, je vous dirais que je souscris globalement à tout ce que vous évoquez.
Et entre autre, la gifle a deux versions que je n'apprécie pas, qui sont:
1) accentuant le traumatisme existant au prétexte de le guérir, nous ne sommes pas des Psychologues.
2) la gifle punition. Elle me dérange d'une certaine façon car elle engendre une démarche sérieuse qui de mon point de vue n'a pas sa place dans une relation bienveillante comme doit l'être la D/s. ( Cela étant d'autres non seulement l'apprécient, mais la réclament )
Par ailleurs, j'aurais la même difficulté à l'utiliser en réprimande, car ma soumise, comme vous, ne fait rien qui puisse justifier une réprimande. Jamais.
Au mieux/Pire, elle peut me taquiner afin que je la rappelle à l'ordre sur un ton amusé, mais rien de plus. C'est toujours sur un sujet léger.
Les exemples donnés sont clairement parlant. La bouche ouverte pour des raisons physiologiques. Les muscles des mâchoires sont fait pour mastiquer et par conséquent, ne sont pas disposés à rester tendus ( bouche ouverte ) Douleur assez rapide et prononcée.
Pour les cuisses ouvertes, vous êtes éduquées depuis toute petite à faire attention de ne pas les ouvrir. C'est devenu réflexe, et il est par voie de conséquence très difficile d'aller contre ses réflexes.
Je le sais pour avoir moi même usé de ce genre de contrainte et constaté les difficultés avec lesquelles elle a suivi mes ordres. Non pas par défiance, mais simplement de façon naturelle. Et puis comme elle ne porte plus de S/Vts depuis 13 ans maintenant, elle a en prime appris à gérer sa nudité ( jupes/Robes courtes ) Et donc la position des jambes ouvertes lui est difficile à tenir dès que son esprit est ailleurs. Ce qui est très facile lors d'un repas au restaurant, où le repas devient rapidement le sujet de ses préoccupations, et ou dans une soirée ou le spectacle devient l'objet de son attention. Mais je veille !!! ( pas toujours d'ailleurs ) Car moi même, il m'arrive d'être absorbé par ce qui est étranger à notre jeu, et de réagir d'un coup, alors que cela fait un long moment qu'elle a décroché.... Je ne peux lui en vouloir puisque moi même....
Bref La gifle, si elle pourrait dans le contexte que vous évoquez, être un signal bref et immédiatement compréhensible, n'est pas dans mon catalogue. J'utilise le regard bien plus que les mots ou les gestes. " Ça marche aussi bien, chez nous !! "
Voilà, j'espère lire d'autres interventions. Car, les réactions doivent être bien différentes suivant qui et son expérience de vie.
Encore merci de votre retour.
:smiley:
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sylvie35
#3
Merci Monsieur pour votre commentaire. Oui, les maîtres "psychologues" qui prétendent vous guérir et vous faire grandir en vous imposant les pires humiliations et en jouant à l’apprenti sorcier avec vos phobies, il y en a, malheureusement... Quand on sait que même les psychologues les plus compétents sont très prudents et conscients de la complexité de la psychologie et des limites de nos connaissances sur le sujet, votre expression "nous ne sommes pas des psychologues" devrait être davantage méditée, effectivement.
Autrement, juste pour apporter une précision: oui, en tant que signal bref et clair, un regard ou un simple geste, cela marche aussi chez nous. Heureusement d'ailleurs, car malgré toute la bonne volonté que j'y mets, je fais souvent des erreurs et si la gifle était la seule manière d'envoyer un signal, je m'en prendrais beaucoup... C'est un signal qui reste relativement rare, mais qui est fort et qui marque l'esprit. Chez moi c'est très efficace, mais cela dépend évidemment de chaque personne.
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Maitre-d'oeuvre
#4
@ sylvie35
Je suis heureux pour vous que nous n'ayez pas la tête comme un compteur, suite a des gifles de rappels étant la seule possibilité de vous faire approcher la perfection de votre soumission. :wink: :laughing:
Et je comprends également le coté " électrochoc " que peut représenter la gifle.
Mais comme vous le concluez, cela dépend évidemment de chaque personne, et de sa psychologie face à ce geste très diversement considéré.
Merci de votre retour.
:smiley:
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albadeo
#5
Bonjour,
La gifle a incontestablement une symbolique particulière et un impact fort dans l’imaginaire collectif. Comme le dit @Sylvie35 autant dans le cadre d’une relation vanille elle est inacceptable autant je lui trouve des vertus pédagogiques dans une relations D/s mais doit comme toute pratique BDSM faire l’objet d’une discussion préalable entre partenaire. Utilisée dans le cadre d’un rappel à l’ordre elle permet à mon sens deux choses, la première une autocorrection par la soumise  et deuxièmement la prise de conscience qu’elle savait ce qui était attendu d’elle et qu’elle peut donc en se concentrant respecter cette consigne. Bonus comme le dit @Sylvie35 en éviter le retour. Nos exigences vis-à-vis d’elle sont rarement simples et faciles. Tenir une position provoque douleurs musculaires et contractures obéir à des consignes contredisant l’éducation reçue à laquelle notre réaction est instinctive nécessite un gros travail sur soi une attention de tous les instants jusqu’à inscrire ce nouveau comportement dans notre inconscient. Une éducation, un apprentissage, quelque soit le sujet suit toujours la même succession d’étape. La première consiste à apprendre et à comprendre la règle, c’est la période ou la règle est rappelée systématiquement. La deuxième consiste en l’application consciente de cette règle, on doit réfléchir pour l’appliquer, peu ou pas d’erreur mais un délai dans l’application. La dernière consiste en l’application inconsciente de la règle, on l’applique naturellement.
Cette éducation peut être plus ou moins strict et rigoureuse à chacun de définir celle qui lui convient.Pour ma part je ne vois pas l’intérêt de définir une règle si c n'est pas pour veiller à son application rigoureuse.
Comme @Sylvie35, je m’interroge sur votre utilisation du mot vengeance qui pour moi est un acte impulsif et hors justice et donc un concept qui je n’associe pas à la relation BDSM. Il peut arriver qu’une soumise fasse preuve de manquement répété ou consciemment ou grave qui nécessite d’appliquer une punition. Punir est un acte important  à ne pas prendre à la légère et nécessite réflexion. La première question que je me pose est puis je pardonner si la réponse est non alors je n’ai plus qu’à mettre fin à la relation. Définir une punition en rapport à la faute et prendre le temps l’expliquer à la soumise et surtout une fois appliquée pardonner et ne plus jamais faire référence à cette faute.
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Maitre-d'oeuvre
#6
@ albadeo
Merci de votre intervention.
Vous vous posez également la question de la " vengeance " ?
Cette question peut, j'en conviens, poser problème. Et pourtant:
Chez les " Vrais sadiques " Pas ceux qui jouent avec le sadisme comme support. je parle de ceux qui souhaitent, qui désirent faire souffrir pour la douleur donnée et sans aucune empathie, Et il y en a beaucoup, dont certains dans le cadre BDSM. Ceux là, ne souhaitent pas combler des désirs masochistes d'une soumise quelconque,
non ils désirent faire " MAL " Les analystes ont repéré chez beaucoup de personne une tendance à reporter sur autrui des expériences douloureuses expérimenté par une vie difficile dans une relation filiale compliquée. Ces mêmes personnes peuvent s'ils ne trouvent pas de support ( soumis(e) Maso ) s'appliquer ou se faire appliquer ces douleurs pour les vaincre. Afin de se prouver qu'ils/elles sont plus fort(e)s que cette douleur qui pourtant les a marqué pour toujours.
Il y a chez les Doms sadiques comme chez les soumises maso, une résonance de ce passé dont ils/elles veulent se venger !!!
Ceci n'est pas un cas général et n'englobe pas tous les Doms sadiques et toutes les soum. maso, d'où ma question: Avez vous cette sensation de vengeance par report sur autrui, ou par acceptation de la confrontation personnelle à cette pénible difficulté que représente la douleur sous ces formes particulières.
Suis-je plus clair ? Ce n'est pas simple à exprimer même quand l'idée que l'on s'en fait est claire
A vous lire
:smiley:
Dernière modification le 28/02/2020 13:30:30 par Maitre-d'oeuvre.
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Gallifrey
#7
Voici un sujet très intéressant mais délicat à aborder publiquement pour un homme car compte-tenu de son impact dans l'imaginaire collectif, comme l'a très bien dit @albadeo, et d'une confusion possible avec le problème des violences au sein du couple, le risque est grand d'être mal compris. Il est toujours bon de rappeler, même si cela devrait être une évidence, qu'à la base de toute relation D/s sérieuse il y a le consentement et que dans ce contexte, pour un Maître, la soumise est son bien le plus précieux. Ceci étant rappelé, oui, il m'arrive de gifler ma soumise, rarement, mais assez durement, dans des conditions que Sylvie a exprimées mieux que je n'aurais pu le faire.
Je vous remercie pour vos éclaircissements concernant la notion de vengeance, qui m'avait moi aussi interpelé. Que l'on puisse se positionner comme Maître quand on n'est pas bien dans sa tête et pas clair avec soi-même me pose des problèmes d'éthique. Cela ne me semble pas très responsable comme comportement.
Qu'une soumise qui a des problèmes psychologiques, qui a eu un passé difficile, recherche dans une relation D/s des réponses, un refuge, pourquoi pas, même si pour ma part je n'accepterais pas de prendre une telle responsabilité en tant que Maître: comme vous l'exprimez très bien, je ne suis pas psychologue. J'aurais bien trop peur de faire des bêtises et d’aggraver les choses.
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Maitre-d'oeuvre
#8
@ MasterCharles
Merci de votre intervention.
Et bien possiblement le danger est là. dans le fait qu'un sadique maladif ait trouvé une " fenêtre de tir " auprès d'une soumise débutante de préférence. plus malléable.
Bon. Cela étant ce n'est pas l'objet de ma question, qui elle concerne les Doms qui utilisent le sadisme en jeu. Qu'éprouvent ils pendant... C'est beaucoup plus dans la façon dont, ils/elles ressentent leurs gestes que je me pose et vous pose donc cette question concernant la vengeance. ( Il y a tout ce qui pousse quelqu'un à faire mal, même dans le consentement. Et de l'autre coté, quid d'une vengeance sur des larmes passées où le consentement n'était pas de mise. Vengeance de ce passé en acceptant voire en demandant la confrontation à la résistance une fois adulte ?
Quant à tous les cas " pathologiques " ce n'est pas dans le BDSM que se trouve les clefs de leur souffrance. Le croire est une bêtise. Nous ne sommes pas médecins, et n'avons aucune compétence pour soigner.
Apporter du réconfort ? de l'amour ? de l'empathie ? oui. Mais réparer des dommages Psy ??? Non en aucun cas !!! Ou bien ce n'était pas un cas de Psy et nous n'avons rien fait sinon apporter ce que tout compagnon, toute relation doit apporter. De l'amour ( à tout degré ) avec tout ce que ce mot sous-tend !
merci encore de votre intervention
:smiley:
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Gallifrey
#9
@Maître-d'oeuvre
Merci de votre retour.
Désolé de ne pas pouvoir répondre directement à la question que vous posez puisque je ne me situe dans aucune des rubriques concernées. Je ne suis pas fondamentalement sadique (même si je trouve qu'il y a comme une sorte de transcendance dans les larmes coulant des yeux de ma soumise, quelque chose de supérieurement esthétique), je ne pratique pas le bdsm en tant que jeu (seule la relation humaine durable et privée m'intéresse) et je n'ai pas vécu de traumatisme qui m'inspirerait un quelconque sentiment de vengeance.
Je ne cherche pas à lui faire mal pour lui faire mal. Et même si c'était le cas, la gifle n'est pas le moyen le plus efficace pour faire mal.
Vous avez utilisé le mot électrochoc. En ce qui me concerne, c'est bien cela: un moyen de lui administrer un électrochoc, bref, intense, humiliant, et immédiatement compréhensible. L'effet est immédiat et la manière dont elle réagit sans délai et se concentre pour se corriger est impressionnante. Elle est impressionnante à bien des points de vue (ce n'est pas à vous que je vais apprendre qu'une soumise dans l'âme est un être d'exception), mais dans des moments comme ça, suite à un électrochoc, encore plus que tout.
Au risque de me répéter, à la base il y a le consentement: si elle avait un problème fondamental avec la gifle, si cela était susceptible de la perturber psychologiquement, j'en aurais évidemment tenu compte.
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Tindalos
#10
Bonjour, je ne reviendrai pas particulièrement sur la gifle, pratique que j'apprécie mais qu'évidemment je n'utilise qu'en fonction des limites de ma partenaire; mais Maître-d'oeuvre, quand vous parlez d'un aspect gestion du traumatisme, je ne suis pas forcément d'accord avec vous.
Ayant pas mal échangé avec des personnes de tous bords, je trouve que nombreux sont celles et ceux ayant justement eu à subir des expériences difficiles dans leur vécu, et je pense que beaucoup se tournent vers les pratiques BDSM pour les aider à gérer ces traumatismes.
Je ne me prétends pas psychologue, loin de là, mais revivre certaines expériences dans un milieu "contrôlé", avec une personne de confiance (qu'on soit dominant ou dominé), permet une certaine forme de catharsis assez libératrice, à mon sens. Ce qui, évidemment, n'est pas vrai pour tout le monde, mais j'ai le ressenti que beaucoup de pratiquants ont des blessures, des fêlures à combler.
Et c'est d'ailleurs vers ça que j'orienterai ma définition personnelle du BDSM, transformer du négatif (douleur, humiliation peur...) en quelque chose de positif (plaisir, confiance, abandon...).
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Maitre-d'oeuvre
#11
@ Tindalos
merci de votre intervention.
Si je partage votre dernier commentaire, y mettant des réserves sur le niveau de négatif à relever, Je ne partage pas la théorie que vous développez. Je pars du principe suivant:
je préfère 10 coupables libérés qu'un innocent condamné. Je suppose que vous capterez la métaphore.
Au cas ou.... Quand vous dites:
" Ce qui, évidemment, n'est pas vrai pour tout le monde, mais j'ai le ressenti que beaucoup de pratiquants ont des blessures, des fêlures à combler."
Je ne souhaite pas tester le risque de l'erreur qui pousserait la personne fragile vers le pire possible. Et donc je réitère ma position, nous ne sommes pas des Psychologues !
Mais je laisse à chacun, l'expression de sa position. :wink:
:smiley:
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#
#12
Bonjour, Tout d’abord, je suis complètement d’accord avec la définition de Tindalos du bdsm, ce bdsm libérateur qui peut nous permettre de transformer des « traumatismes antérieurs » en choses beaucoup plus positives et libératrices. En ce qui me concerne, la gifle moi j’aime ça. Je ne saurais dire exactement pourquoi. Une question de masochisme sans doute, le début de douleur ressenti, cette chaleur qui monte. Mais c’est aussi et avant tout une question d’humiliation. J’aime ressentir la supériorité de mon Maitre par ce geste, sa domination ... Effectivement la gifle peut aussi servir de correction pour retrouver le droit chemin ... Mais dans notre cas elle essentiellement utilisée pour le plaisir et la symbolique.
Dernière modification le 06/12/2022 14:21:55 par BDSM.
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#
#13
Bonjour
intéressant post
je donne donc mon avis (et il n'engage que moi^^)
Alors la gifle dans le jeu peut être libérateur, pulsion ... et comme je ne suis pas maso, ne pas en abuser :-) il s'agit donc que ça reste dans le plaisir, en aucun cas par contre un Dhom pourrait commencer à m'approcher en me donnant une gifle.
Là où mon avis peut différer Je suis si maladroite et ai peur de m envoler et d y répondre maladroitement a côté.c'est le coté punitif ... parce que je n'ai jamais compris le bienfait d'une punition. Je préfère le dialogue, la communication. J'ai discuté avec plusieurs personnes et je n'adhère pas au principe de la punition, la correction... hormis que pour moi punir est un échec, je lis souvent que c'est pour remettre la soumise dans le droit chemin ... peut-être est-ce aussi le Dhom qui s'y est mal pris, qui n'a pas pris en compte ses limites, sa réticence ..
Pour avoir échangé avec une maso qui s'assume, la gifle est un renvoi à des traumatismes antérieurs qui lui permet de panser ses blessures, d'avancer, c'est une pratique qui lui permet d'avoir un changement de paradigme et de vivre mieux... et c'est quelque chose qu'elle a voulu et accepté dans ses limites
le coté "vengeance" que vous abordez me met plutôt mal à l'aise ... surement parce que je ne suis pas du genre à rendre coup pour coup ^^
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Bonjour.
La gifle est un geste auquel j'ai parfois recours IRL avec deux vocations principales:
- La gifle provoc'; équivalent du lancé de gant... pour couper court à un échange stérile dont la trame de fond relève d'une velléité conflictuelle et appeler à une ouverture franche des hostilités. Elle se décline de la mornifle qui secoue à la pichenette sur le bout du nez... déstabilisation garantie.
- La gifle de rupture de phase, quand une personne manifeste un comportement qui flirte avec l'hystérie... sans y mettre de force, juste un claquement sec et l'effet de surprise qui l'accompagne pour un "atterrissage" rapide... un rappel à la réalité.
Dans tous les cas, je trouve le geste efficace pour marquer une rupture de rythme, une évolution soudaine du contexte... car le choc, même minime et la stupéfaction qui l'accompagne permet de se recentrer instantanément. Personnellement prendre une gifle ne me dérange pas le moins du monde dans un contexte amical; je prends ça comme faisant partie du panel de pokes et de ponctuations disponible pour appuyer un propos ou maintenir un cap.
L'infliger est assez tentant, pour captiver, sidérer... car j'envisage les émotions contradictoires qui remontent alors et l'adrénaline qui les accompagne comme un boost utile à la mise en situation et à la concentration.
Bien entendu il faut être certain que le/la receveur/se la supporte et ne l'envisage pas uniquement comme une agression. Comme d'hab'; quel sens pour quel contexte? Dosée, maitrisée (pas de gifle "défouloir") ... et que tout cela soit compris et accepté bien en amont; car si il faut prévenir et expliquer avant de gifler, celle ci perd tout son intérêt. C'est un geste avant tout furtif et spontané qu'on ne doit pas voir venir.
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Maitre-d'oeuvre
#15
@ Shadow - @gitane sans filtre - @Exit Mankind
Merci de vos intervention. J'ai, je pense, largement exprimé mon approche, donc je n'apporterai pas de commentaires à vos interventions.
Toutefois, je vous remercie d'avoir participé à ce Topic.
A vous lire :smiley:
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Lilas
#16
J'avoue que je trouve quelque peu paternaliste cette manière qu'on peut avoir de parler des gens comme moi (masochiste ayant vécu des traumas). C'est aussi une vision du lien domination/soumission qui nous montre des soumis.e.s qui serait très passi.f.ve. Et clairement ce n'est pas mon cas. Je pense que de tels échanges m'ennuierait. Pour moi le lien D/s cela reste des allers retours, des impulsions, des échanges. Et penser que les personnes soumises ne serait pas capable par elle même d'explorer leurs corps et leur psyché c'est sous estimer notre force d'âme.
Je veux dire parmi toutes les postures possible dans un échange érotique nous avons choisi la soumission et nous l'avons fait délibérément. Et il se trouve aussi que pour un certain nombre d'entre nous nous avons choisis d'explorer nos souffrances et d'en tirer quelque chose de positif, d'emancipateur.
Et je ne pense pas que ce soit le milieu médical qui encore il y a peu considérait l'homosexualité et la transidentite comme des maladies mentales qui ait des leçons a nous donner. Pour certains d'entre nous nous avons choisi comme terrain d'affrontements de nos traumas le bdsm, d'autres choisiront la religion, la méditation, les sports de combats, un suivi psy ou la consommation de psychotrope.
J'adore me faire giflé pendant une séance et regarder mon partenaire avec un air de défi. Car cette fois, c'est moi qui ai le contrôle et c'est une enfant battue qui vous le dis.
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Tindalos
#17
Je veux dire parmi toutes les postures possible dans un échange érotique nous avons choisi la soumission et nous l'avons fait délibérément. Et il se trouve aussi que pour un certain nombre d'entre nous nous avons choisis d'explorer nos souffrances et d'en tirer quelque chose de positif, d'emancipateur.
Content de voir que mon ressenti s'exprime aussi version soumise ;)
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sylvie35
#18
Chaque point de vue doit pouvoir s'exprimer en toute courtoisie et pour ma part je trouve souvent très intéressant de lire d'autres avis, même si je ne les partage pas. Je vois le forum comme un outil pour partager des points de vue, où chaque personne de passage pourra trouver matière à réflexion (et parfois se dire: ah oui! C'est vrai, je n'avais pas vu les choses sous cet angle) et pas comme un ring destiné à sélectionner qui a raison (d'ailleurs, vu la diversité des expériences, des recherches, des vécus, il n'y a pas une vérité unique).
Pour en revenir au sujet, soigner le mal par le mal, la gifle par la gifle, avec un Maître qui s'improvise psychologue, me semble être la plupart du temps une expérience très dangereuse et destructrice (même si je pense avoir bien compris le point de vue intéressant exprimé par @Lilas). C'est d'abord en soi-même que l'on trouve la force (et l'envie) de refaire surface et d'aller de l'avant, éventuellement aidé par quelqu'un de bienveillant (un Maître, pourquoi pas, mais c'est dans ce cas avant tout l'homme qu'il y a derrière le Maître, avec ses qualités humaines, qui compte). Croire trouver refuge et solutions dans le bdsm, dans la religion, ou autre, me paraît être très largement une illusion: les problèmes restent enfouis et ressurgissent un jour ou l'autre, éventuellement aggravés. Je sais que l'on pourrait me répondre que je parle de ce que je ne connais pas en présupposant que je n'ai jamais connu de situation difficile voire traumatique, mais comme @Tindalos l'avait très justement mentionné dans un autre fil de discussion, il est bon d'être prudent(e) avant de présupposer du vécu des un(e)s et des autres.
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Bonsoir.
@ Sylvie: Je suis d'accord sur le fait de ne pas s'improviser psychologue (surtout lorsque le cordonnier est souvent le plus mal chaussé...). En fait quand on parle d'approche psychologique, le terme est un peu maladroit, perso je le lis dans les diverses réponses comme une approche avant tout humaine, faisant appel à l'emphase, au dialogue, à la connaissance et compréhension de l'autre et de ses limites. Développer un "sens psychologique" au travers de différentes expériences avec des personnes différentes c'est à mon sens un enjeux important dans la vie en général... Avec le temps on arrive petit à petit à démêller ce qui relève de la constante humaine, de l'individualité... et aussi du bullshit des psychologues qui collent des traumats et pathologies de manière souvent trop systématique (parce que prescrire des rendez vous sans fin et des cachets, c'est mieux pour le buisness; aussi plus facile lorsqu'on applique mécaniquement un "savoir" théorique... et que le patient accueille trop facilement l'étiquette de tel ou tel trouble avec limite un soulagement ... une réponse facile est préférable au doute, à l'incertitude, à l'inconnu... voir à se voir en face).
@ Lila: Je rebondis quand même sur le terme "paternaliste" (?)... si ça implique une forme d'infantilisation, de négation de l'aptitude d'une personne à s'auto-évaluer et s'auto-déterminer; okay c'est idiot; c'est comme appliquer sans dicernement l'axiome simpliste "soigner le mal par le mal". Mais ici il me semble qu'il est plus question d'épauler, d'accompagner son/sa partenaire dans sa confrontation à lui/elle même. Dans ce cas je préfère parler d'une approche fraternelle, amicale.
Ceci dit; (à mon tour d'employer un terme excessif) la majorité des individus possède un instinct de "charognard" plus ou moins développé. C'est à mon avis un fort atavisme opportuniste qu'on partage (parce que ça a permis à notre espèce de survivre et de s'imposer); mais aussi une forme de conditionnement due à une société hyper-concurrentielle et à une sur-sollicitation du sentiment d'avidité due au consumérisme galopant.
Ca implique que la plupart d'entre nous sommes en mesure de percevoir instinctivement les failles, les fêllures ou les faiblesses d'autruis...
A partir de là pour peu qu'on ait un penchant un peu sadique, il est tentant d'appuyer là où ça fait mal... à ceci près que le sadisme acceptable au niveau éthique implique comme il est de coutume de le répéter écoute, respect... et si possible une démarche constructive.
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Dumuzy
#20
Je n'ai qu'un mot à vous donner pour exprimer ce que ça me fait : PROFANATION!!! :smiling_imp: :smile:
Mais je vais développer un peu quand même... Et pour cela, j'ai besoin de remettre un peu d'ordre dans mes idées car cette pratique réveille de tellement de choses en moi...
Pour ce qui est de vos idées, comme je prends le topic en cours de route, je ne vous ai pas encore lu car je préfère dans l'immédiat répondre à chaud. Si besoin j'éditerai ou je reposterai si j'ai des choses à vous dire.
J'ai donc parler de profanation. Dans le sens de transgression mais pas que...
A ce sujet, j'ai un très vague souvenir de ma petite enfance dans lequel je chahutais avec ma mère et donc au comble de l'euphorie je lui décoche une bonne vieille torgnole! En voyant la surprise et l'incompréhension sur son visage, la tension est retombée direct mais surtout l'émotion ressentie à ce moment là. La honte? La transgression? Un mélange des deux? Je ne sais pas trop mais j'ai du y prendre un malin plaisir car cet attrait m'a poursuivi toute mon enfance et adolescence.
En effet, plus tard, j'ai toujours eu cette drôle de "pulsion" (que j'ai refouler heureusement) de mettre des gifles. Et c'est curieux, cette envie de mettre des gifles justement à des personnes que j'estimais voir même pour qui j'avais des sentiments parfois, ou encore des personnes représentant une certaine autorité, instituteurs, professeurs... Mais jamais sur le coup d'une colère (c'est pas rigolo sinon :stuck_out_tongue_winking_eye: ).
J'étais petit et cela m'effrayait quelque peu. Toujours dans des moments plutôt agréable genre un prof qui vient me féliciter pour une bonne note, et ce devant toute la classe évidemment, et moi debout en face de lui ou elle, avec mon bras droit qui commence à fourmiller avec une telle intensité que j'étais obligé de garder ma main bloquée dans ma poche. Dommage, ça aurait put être rigolo... (mais je vais arrêter là vous allez me prendre pour un cinglé :joy: )
Bref, la question ici porte sur la gifle dans la relation Maître/esclave.
Pour ma part, vous deviner bien qu'elle fait partie de mes pratiques, je ne la place pas vraiment dans la case punition mais plutôt dans celle du masochisme pour le coup.
Le plaisir est très cérébral, plus que dans la fessée que je trouve un peu plus "joviale" je dirais (je sais pas trop quel mot employer ici mais c'est pas le sujet).
La gifle, je ne prends pas ça à la légère. J'aborderais cela plutôt en séance, de manière relativement solennelle le plaisir étant de "tester" en quelques sortes, la résistance de la soumise. Les yeux dans les yeux et dans un rapport de confiance, alterner frappes et caresses, lentement au début et intensifier petit à petit. Voir sa soumise tout doucement succomber à ses émotions l'idéal étant qu'elle finisse par se lâcher totalement. Cela permet entre autre de faire ressortir des émotions refoulées et de lâcher prise.
J'aimerais souligner ici, selon moi, l'importance de l'aftercare. C'est un peu évident mais c'est pour moi un moment très important en tant que Dom autant que pour la soumise et surtout après une séance comme celle-ci. Savoir la réceptionner, la soumise, qu'elle puisse tout évacuer en confiance et en sécurité, fait parti également du plaisir du Maître je trouve.
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Oui et puis c'est presqu'une évidence, mais la vraie domination, n'est -elle pas en quelque sorte la soumise (dans ce cas) qui l'exerce en fait en ayant choisi de l'être?
Le /la dominant/e ne pourrait-il/elle pas être en réalité le véritable instrument de ses plaisirs?
Ah et au fait, les psychotropes sont aussi solubles dans le bdsm!
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Maitre-d'oeuvre
#22
@Géraldine 75
J'ai très souvent et depuis très longtemps, lu de nombreux posts sur le fait que la soumise serait le décideur en choisissant celui/celle qui va la soumettre, et surtout en lui imposant d'une certaine manière, ses volontés.
Je pense pour ma part que c'est aller un peu vite en besogne. Je m'en explique:
De même que les candidat(e)s à la soumission désirent rencontrer le/la Dom qui soit à l'image ( en miroir ) qu'ils/elles se font de leur soumission.
Les Doms eux/elles cherchent le/la soumis(e) qui soit à l'image de ce qu'ils conçoivent de la domination.
Il me paraît facile ensuite, une fois la relation établie de penser que, du fait que le plaisir des Doms est de satisfaire les fantasmes des soums, les soums sont à l'origine et donc à la direction des opérations.
Il n'en est rien. Ne pensez vous pas qu'un Dom déçu par l'attitude de son/sa soum, puisse tout simplement le/la répudier ? Ne pensez vous pas qu'un Dom qui n'apprécie pas de mettre en scène certains fantasmes de son/sa partenaire, lui refuse simplement de les réaliser ? Ne pensez vous pas tout simplement que comme le disent les Anglais:
" you need two hands to clap " ( Il faut deux mains pour applaudir )
Si le/la soumis(e) vient chercher auprès d'un(e) Dominant(e) l'exécution de ses désirs et fantasmes, le Dominant à coups sûrs vient chercher à réaliser les désirs et fantasmes d'un(e) soum. Suivant ses propres concepts et désirs de réalisation.
Il est vrai que le Dominant n'est en position de commande que parce qu'il/elle lui a accordé le pouvoir, mais sans cet accord, les fantasmes et désirs du/de la soum, resteraient dans le placard.
Par conséquent, l'un a besoin de l'autre et vice et versa. Il n'y a dans nos relations D/s ( en particulier ) qu'échange de pouvoir.
Toutefois, et je parle là de mon expérience, depuis notre rencontre et notre pacte de D/s, ma soumise est évidemment autorisée à me faire part de ses souhaits et désirs, mais je ne suis en aucun cas dans l'obligation de les réaliser tous, et encore moins dans l'obligation de les réaliser dans la précipitation.
Les seuls souhaits que je prends immédiatement en compte sont ceux qui précisément m'avisent d'une situation dans laquelle elle est mal à l'aise pour des raisons de 1) santé 2) conditions morales du moment.
Mais pour ce qui concerne ses désirs ? Les mettrais je en pratique ? quand ? Cela reste pour elle une énigme jusqu'à ce qu'un jeu vienne la délivrer de son attente. Ou pas.
Je conclus donc, en vous disant que Hors BDSM, les rapports entre personnes, peuvent ressembler à une relation D/s ( L'Employé et le Patron, ne sont ils pas dans un rapport d'échange de pouvoir ? )
Le Patron donne les ordres à l'Employé, qui se doivent d'apporter à l'entreprise le bénéfice du travail de ce dernier.
Mais l'employé, finalement a choisi cette entreprise car elle lui apporte à tout le moins, la satisfaction de travailler dans un milieu qu'il a choisi. Et donc son travail sera ( en principe ) au niveau de qualité équivalent au plaisir qu'il a de réaliser pour son Patron , les tâches qui lui sont assignées.
Nous retrouvons là, cette relation ambiguë qui gère le rapport d'autorité. L'un prend sur lui d'être aux commandes, l'autre accepte l'autorité du premier dans un cadre donné, et avec un but commun. La réussite de cette relation. De ce partenariat. ( seule la finalité est différente. pas les principes )
Aussi, je considère que les soumis(e)s qui désirent vraiment se soumettre, ne "souminent" pas, car il/elle se trahiraient d'une certaine façon. Ce ne serait plus une relation comme établie, mais un jeu de dupes. Dans lequel celui qui a l'autorité légitime serait délégitimé de sa position. Quel Dom pourrait accepter cela sans qu'il en conçoivent une frustration suffisante à conduire la relation vers l'échec ?
Je vous laisse sur cette question. J'ai moi une réponse, mais c'est ma réponse. :wink:
Merci de votre intervention. A vous lire peut être donc.
:grinning:
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#23
Oui et puis c'est presqu'une évidence, mais la vraie domination, n'est -elle pas en quelque sorte la soumise (dans ce cas) qui l'exerce en fait en ayant choisi de l'être?
Le /la dominant/e ne pourrait-il/elle pas être en réalité le véritable instrument de ses plaisirs?
Ah et au fait, les psychotropes sont aussi solubles dans le bdsm!
Bonsoir Géraldine 75 ...
La question que vous posez au sujet de celui qui détient le pouvoir dans la relation bdsm, je me la suis aussi posée il y a longtemps... finalement la soumise ne détient elle pas le pouvoir ??
Et bien non !!!! Pas du tout !!!!
La soumise est là pour s’agenouiller aux pieds du Maitre et pour lui obéir ... elle ne détient aucun pouvoir, à part celui de reprendre sa liberté ...
Un Maitre se doit tout de même d’écouter sa soumise et de temps en temps lui faire plaisir ... mais c’est toujours lui qui a le pouvoir de faire ce qu’il veut, lui qui décide de la ligne directrice ...
La soumise est l’instrument des plaisirs du Maitre ... elle doit lâcher prise, faire confiance et se laisser guider.
En ce sens le Maitre ne peut être un instrument pour elle. Elle est soumise au plaisir du Maitre et doit souvent sortir de sa zone de confort pour bien faire son travail ... Et ce n’est pas toujours évident, elle n’orchestre rien mais subit ... et toujours avec le sourire ????
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Tindalos
#24
Le pouvoir de reprendre sa liberté étant le pouvoir de mettre fin à la relation, je suis du camp de ceux qui pensent que, ultimement, c'est la personne soumise qui détient le véritable pouvoir dans la relation. Si elle n'est pas satisfaite des services/sévices de la personne dominante, elle s'en ira.
Je suis un adepte des pratiques "forcées", des contraintes, mais je sais pertinemment qu'au-delà du jeu du transfert de pouvoir, si on se place d'un point de vue méta-relationnel, ces contraintes ne doivent l'être que dans le cadre consensuel défini d'un commun accord ; c'est d'ailleurs toujours un moment bancal, je trouve, la check-list, ça fait un peu liste de courses un peu glauque au milieu du plaisir de faire connaissance.
Soyez la première personne à aimer.
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#26
@ Salomé...
merci pour votre vison des choses, en effet il est terriblement excitant de profiter de cette illusion qui peut être n’en est pas une :) ... effectivement c’est un débat sans fin ...
Ce fut un plaisir de lire votre avis, qui je trouve montre le recul que vous avez de ça. Votre façon de voir est très intéressante ...
L’illusion majeure est en effet de croire que l’on sait :) et il est des sujets où je trouve qu’il est encore bon de se bercer d’illusions :)
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Bsoir.
Outre le pouvoir décisionnel de mettre fin à une séquence de jeux; les deux parties disposent de manière continue (plus ou moins), de manière inhérente à la démarche de séduction, par la connaissance de l'autre et par la maitrise de soi d'un pouvoir d'agir sur les émotions de l'autre. Au fond, c'est surtout histoire de causalité.
Celui ou celle qui domine dans l'histoire, c'est avant tout la partie qui a le recul suffisant pour dicerner au mieux l'enchevêtrement des causes et effets, garder un ou plusieurs coups d'avance et aiguiller selon sa volonté cette trame parmis le champ de probabilités.
Ainsi un/e soumis/e, dans ce qu'il /elle con/scent/cède de part ses attitudes, expressions, ect. sait plus ou moins quel stimulus il/elle provoque... reste au dom de le percevoir et d'y répondre ou pas et de la manière qui lui semble appropriée.
Dans ce contexte, la gifle c'est un peu tricher... comme dire au milieu d'une partie d'échec: "Bon... j'envois un missile balistique sur ton cavalier; une objection? Ah zut!... trop tard..."
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Merci Divindominique
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Et bien que de réactions, je me posais juste la question sans certitudes! Aller chercher une vraie réponse à cela est complexe car l'âme humaine l'est et puis j'ADORE remettre en question des à prioris. Oui effectivement c'est une sorte d'équilibre fragile entre dominant/e et soumis/e où chacun peut croire exercer le pouvoir...
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@Diables.au.corps;
J'irai pas comparer ça à de la psychothérapie. L'approche psychologique, elle sert surtout à mieux comprendre l'autre, éviter d'abimer, mieux dominer...
Après si me je me permet de gifler, c'est que le contexte rend le geste et la réaction qu'il va impliquer dans ce contexte précis pertinente et envisageable... mais du point de vue egoïste, je choisis ce recours plutôt qu'au autre (en psychothérapie on a plutôt recours à la maïeutique, au dialogue), parce que pour moi même le geste demeure jouissif.
Tout ceci n'est donc qu'un prétexte; et à ce titre celui ci, dans le contexte qui nous intéresse, devient légitime parce qu'autorisé par la personne que y consent et appliqué avec dicernement...l'objectif premier est queles deux parties y prennent plaisir. Le reste, le sens qu'on y met, demeure histoire de point de vue... et n'est fondé que comme composante de ce plaisir partagé. Sinon, c'est de la simple brutalité; quelque soit la justification.
Dernière modification le 24/03/2020 10:46:41 par Exit Mankind.
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Marc Nancy
#32
Pour moi, la gifle est importante dans le cadre d une relation de soumission
J évoquerai un souvenir.
Lors d une rencontre avec ma première maitresse, elle m'a donné une gifle.
Pour elle, c était une manière de me tester en tant que soumis. Pour moi, ça a été le signe de l acceptation de ma position de soumis.
Cinq minutes après, nous étions dans sa chambre et je me mettais nu à ses pieds.
Ca a été le début de cinq années de relations intenses.
Marc
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Mischief Jo
#33
Ces échanges que je viens de rattraper sont assez passionnants et m'on poussée à reconsidérer cette question particulière.
Je m'explique : pour moi, la gifle était un geste absolument inconcevable à recevoir. N'en ayant jamais reçu de ma vie (ou peut-être une ou deux mais que j'ai dû oublier), elle m'apparaissait comme une intrusion, une violence psychologique très particulière. Sans doute parce qu'à part les morsures sur les joues ou menton, les sévices qui touchent au visage me repoussent totalement, et parce que cela touche aux représentations que je me fais.
En lisant vos diverses réponses, j'ai pris conscience que c'était un a priori de ma part, et que je suis en réalité incapable de savoir comment j'y réagirais. Ce qui a donc tout naturellement titillé ma curiosité.
Mais si je résume, je crois avoir décelé trois façons de donner une gifle (dont les deux dernières, mentionnées par Exit Mankid m'ont fondamentalement surprise, car je n'y avais jamais pensé comme ça) :
- Le rappel à l'ordre, dans un geste bref et immédiatement compréhensible par la personne soumise.
- La provocation pouvant agacer, peut-être éveiller une forme de défiance ?
- Celle de "rupture de phase" comme la caractérise Exit Mankid. Effectivement efficace pour faire redescendre la personne.
En voyez-vous d'autres ?
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Marc Nancy
#34
Merci Méridienne d un soir pour avoir apprécié ce petit témoignage
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