@Ailurus. Je ne puis que souscrire à votre propos lorsque vous dites que le bdsm peut se révéler «un jeu dangereux » et que « les zones grises sont la matière la plus utilisable pour mettre en place une emprise toxique ».
Je ne suis pas naïve, je sais que tout n’est pas rose, ni dans le monde du bdsm ni dans la vie, qu’il existe (chez les hommes comme chez les femmes) des prédateurs(trices), des individus toxiques, manipulateurs, et que la vigilance, surtout lorsqu’il s’agit de rencontres occasionnelles, doit rester de mise.
Après, le risque zéro n’existe pas, et à trop vouloir se protéger, on peut en arriver à oublier que la vie, c’est aussi prendre des risques, même s’il convient de les mesurer et de les prendre en connaissance de cause.
Il ne vous aura toutefois pas échappé que je prends soin lorsque je m’exprime de toujours préciser que ce n’est que mon point de vue.
Je suis trop attachée à ma liberté pour juger des pratiques et des ressentis d’autrui.
Je ne me pose ni en guide ni en modèle à suivre. Ce que j’essaie d’exprimer, ce n’est pas « la vérité », mais ma part de vérité, fondée sur ce que je suis aujourd’hui et le regard que je porte sur ce que j’ai été. Pour la confronter à celle des autres, et enrichir ainsi mes propres réflexions.
Pour compléter mon propos j’ajouterai que la problématique se pose différemment selon qu’elle s’inscrit dans la durée ou s’il s’agit simplement d’un « plan d’un soir ». Dans le second cas, la vigilance, la prudence, la définition claire, dès le départ, de ce qui est accepté et ce qui ne saurait l’être doit évidemment être la règle.
Et au moindre doute, il convient de ne pas donner suite.
C’est la règle que je me suis toujours imposée, et il m’est arrivé, plus d’une fois, parce que je ne « sentais » pas le mec, de lui dire que, non décidément, « ça ne collerait pas » et de m’en retourner chez moi.
Pour celles (et ceux) qui ont la chance d’être dans une relation inscrite dans la durée, les choses sont différentes, parce que la confiance s’est installée, en même temps que la connaissance, la compréhension, pas seulement intime, de l’autre, de sa vision des choses.
J’ai été beaucoup plus loin avec mon Maitre qu’avec aucun homme avant lui.
Et aujourd’hui, les « limites » dont je lui avais fait part au début, à sa demande, mes craintes, mes réticences d’alors n’ont plus vraiment de sens.
Parce que je connais désormais les siennes, celles que lui dictent son « éthique » à lui, qui font que quoi qu’il fasse ou décide, je sais que je peux lui faire confiance.