Pour en avoir rediscuté récemment, je reprends un sujet délicat, longuement exploré mais toujours d'actualité : les limites que l'on fixe entre participants .
Par limites, ce que moi je comprends, c'est ce cadre réfléchi dans lequel on fait entrer tous nos désirs privés, nos fantasmes, nos barrières psychologiques, celles que l'on pourrait repousser et d'autres qui sont infranchissables, les limites évidentes que nous respecterons toujours
La pédocriminalité portant enfin bien son nom, par exemple. Parce que personnellement, les enfants, c'est le sens interdit majeur et absolu pour moi.
Ce cadre là, n'est pas trop difficile à poser.
En revanche, là où ça peut se compliquer, ce sont les limites de certains actes : si une personne soumise dit non, ce "non" est-il réellement accepté et respecté ?
Une soumise, par ex, peut ne plus avoir envie en cours de "jeux" pour toutes les raisons voulues : dès qu'elle dit "non" , le jeu cesse pour vous, ou il peut se poursuivre ?
Là, on sort du cadre, mais ce "non" ponctuel est aussi important, voire plus, sans que la relation en soit entachée pour autant.
Mais si ce refus n'est pas entendu et respecté, puis analysé dans un second temps, le passage à l'acte sort du cadre DS ou BDSM, et se transforme en agression et en viol .
J'ai échangé avec des soumises et parfois des soumis, disant avoir vécu ce viol et n'osant pas porté plainte car les limites du BDSM étaient floues.
Là où tout devrait être sécurisé pour les soumis-es, la "vraie" violence existe et certains-es l'utilise comme moyen de pression pour baiser une soumise, par ex. même lorsqu'elle dit "non" : entre l'obéissance qu'elle a promis à son "maître" ou sa "maîtresse", et l'emprise exercée par le ou la dom, le concept de limite semble encore "flou" pour certains.
Mais....un NON, reste un non : c'est un refus, une non-acceptation, un arrêt sur image, un stop et pas encore : en fait, ce n'est pas compliqué à comprendre.
"Tu veux de la glace à la vanille ?
Non, je veux du chocolat " : on ne donnera pas de vanille, vous êtes d'accord ?
" Tourne-toi et ouvre-toi pour que je te baise.
Non, je préfère tout arrêter" : le ou la dom ne passera pas outre, vous êtes d'accord ?
Alors, pourquoi forcer le passage sous prétexte de relation dominatrice ?
Jusqu'où ça va, la domination ?
C'est un sujet sensible, donc svp, pas de règlements de compte en commentaires, et pas d'accusations gratuites non plus : je ne cherche absolument pas à condamner les doms dans leur ensemble, mais juste (!!) nous faire réfléchir ensemble .
11 personnes aiment ça.