Les choses évoluent.
Ma réponse précédente datait de février, avant les deux mois de confinement que nous avons connus.
Peu de temps avant qu’il ne nous soit imposé, Maxime qui savait que le décision allait tomber, m’a proposé de venir m’installer chez lui.
J’ai hésité. Notre manière de vivre notre relation depuis deux ans, chacun disponible pour l’autre, mais en même temps ayant son appart, libre d’agir comme il lui plaisait, me convenait.
Même si aux yeux des autres nous étions un couple, nous ne vivions pas en couple. La « cohabitation » permanente avec un homme m’a toujours fait peur. Peur de la lassitude vis à vis de l’autre, de l’inconnu, de perdre ma liberté. Je n’avais vécu en couple.
J’ai quand même accepté.
Je ne le regrette pas.
Ces huit semaines à deux m’ont permis de découvrir un autre visage de lui. Lui dans son quotidien, son environnement, sa façon d’être.
A la fois présent, proche, disponible mais me laissant prendre mes marques, m’installer dans sa vie, sans me brusquer ni m’imposer quoi que ce soit. Sauf son désir, lorsqu’il avait envie de moi.
Et ce alors même que durant ces 8 semaines nous avons été ensemble tout le temps, ne sortant que très peu, moi pour repasser quelques fois «chez moi », prendre des affaires, ou au cabinet récupérer un dossier, ensemble faire quelques courses.
Dans la journée, lorsque nous « télé travaillions » tous les deux, j’ai aimé le savoir à mes côtés, lui dans son bureau, moi dans le salon, partager des moments du quotidien, cuisiner, rire ensemble. Un homme, une femme, fonctionnant comme un couple « normal », sauf dans nos moments les plus intimes, lorsqu’il me demandait de mettre mon collier et que je passais au vouvoiement.
Nous sommes désormais déconfinés et avons longuement parlé de la manière dont nous envisagions la suite.
Comme à son habitude, Maxime ne m’a rien imposé, me laissant libre de choisir de revenir à notre vie d’avant ou de continuer comme nous avons vécu ces 8 semaines.
C’est aussi ce que j’aime chez lui. Ne rien m’imposer (sauf quand il assume la posture du Maitre) mais me laisser libre d’évoluer à mon rythme. Tout en me disant que lui aussi avait apprécié chaque instant de cette vie à deux, ensemble.
Nous allons continuer ainsi. Même si je garde mon appartement, je reste vivre avec lui.