Dragan
#0
Bonjour à toutes et tous,
je viens vous trouver ici aujourd'hui pour recevoir si possible quelques conseils de la communauté. Je vous explique, je ne vis pas avec ma Maitresse. Nous sommes en contact quotidien via sms, téléphone, ou mail, et nous nous voyons en moyenne une fois par semaine pour passer une journée ensemble. Le souci ne vient pas de ces moments là, que je vis de façon intense, avec grand bonheur, mais des moments où Elle n'est pas à mes côtés.
Au début, avant les rencontres en réel, ma Maitresse me mettait une pression assez forte en étant très présente, avec une certaine sévérité, et une domination virtuelle. Une certaine emprise est née de ça, et il faut préciser que je suis un sapio sexuel très mais alors très cérébral, avec un vrai côté féminin assumé(dans ma tête). Mais depuis que nous nous voyons régulièrement, j'ai remarqué qu'il y avait nettement moins de domination à distance(excepté son contrôle de mon alimentation, mes boissons, et mon sport). J'en ai ressentit un vrai manque, et je lui en ai parlé. Elle m'a clairement signifié qu'il y en aurait peu, voire plus du tout, le réel étant beaucoup plus intense à ses yeux. J'ai été honnête avec Elle en lui avouant que j'étais un peu déçu, car je pensais qu'Elle aimait ça aussi, ce qui l'a bien agacée, remettant en cause en prime ses capacités à me dominer.
Je déteste la décevoir et la déstabiliser. D'un côté je me dis que cette discussion était nécessaire, afin que je sache à quoi m'en tenir pour l'avenir, et pour ne pas rester en attente de quoi que ce soit. D'ailleurs je n'aime pas mon propre ressenti d'être parfois en attente d'un ordre, d'obéir, de la servir, que nous nous excitions mutuellement, qu'Elle me parle en étant autoritaire, et me remette à ma place, mais en même temps, difficile d'aller parfois contre ma nature. A ses côtés je me redécouvre comme soumis avec bonheur, Maitresse m'a même dit que parfois je me comporte comme son esclave plus que comme son soumis. Et je suis aussi cadenassé dans ma cage de chasteté, avec interdiction de me donner quelque plaisir que ce soit. Du coup quand vous êtes frustré avec une libido dans la fleur de l'age, pas simple à gérer non plus, parfois ça déborde.
Du coup comment faire? Je n'ai absolument pas envie d'être un souminateur en demande, je suis un peu moins puni qu'au début et j'ai la meilleure volonté du monde pour être son soumis au top. Pourtant je suis parfois maladroit dans mes actes comme mes paroles, et je déteste vraiment la décevoir et la faire se remettre en cause, alors qu'Elle est formidable. Certains me diront peut être que c'est normal d'en passer par là, surtout en début de relation, mais bon, depuis hier j'avoue, je culpabilise et je n'ai pas vraiment trouvé de solution. Simplement je me dis que ma soumission, c'est une part d'abnégation, qu'avant la Maitresse il y a aussi une Femme derrière, qui n'a pas toujours la tête à ça, et que simplement, je lui appartiens, j'ai signé son contrat, et dois me taire et accepter la façon dont Elle me domine, même la frustration du manque.
Bref, et vous, avez vous déjà ressenti ça? Et comment faites vous pour bien vivre ce manque?
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Dragan
#1
Un peu déçu je dois avouer de n'avoir aucune réponse à mon sujet, qui pourtant j'en suis sur doit concerner de nombreux soumis et soumises. Vraiment personne pour me donner son avis et un peu d'aide?
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Bonsoir Sheli;
le soucis avec le manque affectif c'est qu'il renvoit directement à sois même... travailler dessus implique surtout de l'introspection et/ou une oreille amicale.
Ceci vous aurez peu de chance de le trouver par le biais d'inconnus. Mais lâchez pas l'affaire; trouver des exultoires sains, des moyens d'expression... ça vous aidera déjà à y voir plus clair.
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Dragan
#4
Tout d'abord merci pour vos réponses à tous les deux, en espérant qu'il y en aura d'autres
Exit Mankind, j'ai pensé à trouver une oreille amicale, une sorte de parrain ou marraine BDSM qui pourrait être à l'écoute, avec qui échanger. L'ennui c'est que j'avais quitté ce milieu depuis quelques années, et que je n'ai pas garder de liens forts. Peut être devrai je chercher ça, j'y avais d'ailleurs pensé, je vais en parler à ma Maitresse. Pour ce qui est des exutoires sains, ça y a pas de soucis, j'en ai. Entre le jardin, la lecture, la musique, les jeux vidéos, le bricolage, le sport, et le reiki, je suis pas mal occupé :)
S.Oryanne, je crois qu'être rassuré c'est ce que j'attend en partie, manquant parfois de confiance en moi. Pour le coup sinon, je ne peux pas me plaindre du manque de présence de ma Maitresse. On s'envoie plusieurs sms par jour, de temps en temps on se téléphone. C'est juste un manque de D/s à distance que je ressens parfois, qui fait que son emprise ou sa domination sont moins présentes quand on est pas ensemble. C'est moins intense à distance. A côté de ça, même si on a connu nos premiers obstacles dans la relation, on communique heureusement, donc on avance.
Dernière modification le 30/01/2020 18:07:05 par Dragan.
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Smdominal
#5
Bonjour,
Michaël, soumis de nature, en couple depuis 20 ans, et vivant sous domination totale depuis 5 ans .
Ce dont vous nous parlez, je l’ai ressenti et cela m’arrive encore car comme vous je suis très demandeur . Dans ces cas là mon seul et unique remède reste le dialogue avec ma Maîtresse car pour moi ce genre de relation s’apparente à une danse . Il faut trouver un équilibre qui n’atteint jamais la perfection non plus ...
Je veux dire que si réellement vous combliez toutes les attentes de votre Maîtresse et que réciproquement elle comblait l’intégralité des votres , l’un comme l’autre se lasserait je pense .
Comme soumis je pense que vous vous posez les bonnes questions, mais vous devez vous épanouir dans ce rôle; et pour ça, seul de longues discutions avec votre domina vous permettront de lui faire comprendre vos sentiments.
Je ne suis pas sûr d’avoir fait avancer le chmilblick mais pour vos moments de doute, je peux vous proposer un exercice enrichissant : lui rédiger une lettre manuscrite que vous ne lui remettrez, via la poste, que dans l’éventualité où elle serait parfaite . Une lettre afin d’exposer sur papier vos impressions du moment, cela apaise et vous aide à réfléchir sans l’impatience du direct des SMS .
Bon courage à vous
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Dragan
#6
Merci Smdominal,
je pense que vous avez raison, le dialogue est primordial. Nous avons pas mal parlé cette semaine avec Maitresse justement, entre autres de ce souci. Nous en sommes arrivés à deux conclusions en tous les cas. Il n'y a pas forcément besoin pour moi d'aller chercher de l'aide avec quelqu'un d’extérieur à la relation, ce qui est vital c'est justement de garder une excellente communication tous les deux. Nous avons d'ailleurs vraiment le ressenti que nos discussions ont été particulièrement positives dans leur résultat.
A côté de ça, même si ça fait relativement peu de temps dans ma vie, je me sens bien dans mes baskets aujourd'hui. J'apprend à m'aimer, à avoir confiance en moi, mais y a encore du boulot.
Et comme je suis une personne très sensible et très cérébrale, Maitresse a raison je me pose parfois trop de questions(et pas toujours les bonnes du coup), ce qui nuit à mon lâcher prise. Je suis également trop exigeant avec moi même, et du coup avec Elle aussi. Je lui fais confiance pour m'aider à changer à ce niveau là petit à petit puisque c'est son souhait.
Merci pour toutes vos interventions en tout cas, elles m'ont permis d'avancer dans mon introspection.
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Lilas
#7
Je suis d'accord DouceEmprise pour le coup. La dépendance affective fait partie de nos jeux selon moi et surtout de ce que j’appellerais le "contraste" en bdsm. Douleur et plaisir, honte et exaltation, peur et bonheur... C'est cette espèce de gap entre des émotions très différente qui se mélange et se confonde qui fait que la relation nous rend aussi dingue. Après des fois ça va trop loin effectivement j'ai eu des masters qui jouaient trop, trop fort avec ça en me mettant en compétition avec d'autres soumises notamment et c'étais trop dur pour moi.
Mais jouer avec ma dépendance affective qui est en grande partie du à ce qui se passe en séance c'est un incontournable pour moi. Et de ce que tu nous raconte en tout cas j'ai le sentiment que votre maîtresse fait plutôt partie des gentilles. Moi en guise de sanction j'ai déjà eu du trois semaines sans nouvelles et je pétais des câbles, je pouvais plus rien faire tellement j'étais angoissée. Et je peux t'assurer que quand ton master/ta mistress reprend contact tu es prête à faire n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi...
Dernière modification le 31/01/2020 18:55:28 par Lilas.
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Dragan
#8
C'est vrai Maitresse, si le manque est là, c'est qu'il y a emprise, et des sentiments pour vous aussi. Je me sens plus serein et apaisé après ces discussions, et plein de bonnes résolutions également. Je vais tacher d'être un peu moins exigeant, et être un peu plus dans l'abnégation. Merci Maitresse d'être là, d'être ma Maitresse, je me sens bien à vos pieds.
Lilas, je plussoie également votre raisonnement sur ces sentiments très contrastés. Quand je suis soumis je vis à fond le truc, c'est très grisant, très intense cérébralement, je me livre réellement à coeur ouvert, et ça me rend vulnérable. Forcément c'est vrai y a une part de dépendance affective avec, et c'est logique que ma Maitresse joue avec.
Après je ne dirais pas que ma Maitresse fait partie des gentilles, car elle peut être assez sévère avec moi, et je l'en remercie d'ailleurs car ayant un caractère fort, je pense que j'en ai besoin. Par contre Elle est clairement bienveillante dans sa façon de me dominer et me façonner. Et ça c'est aussi quelque chose de très important pour moi.
Pour les exemples que vous citez, vous mettre en compétition avec d'autres soumises, ou bien punir avec 3 semaines sans nouvelles, pour moi ça dépasse l'entendement, je trouve ça clairement disproportionné. On est plus du tout dans la bienveillance, au contraire, ça vous brise, vous procure juste de l'angoisse, de la crainte, de la régression. On est en droit de se demander si le dom en question est une personne responsable qui a conscience des conséquences. Après ce n'est que mon humble avis sur la situation.
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Lilas
#9
Pour ce qui est de me mettre en compétition avec d'autres soumises effectivement je réprouve avec le recul ce genre d'initiative. Je pense que c'est un truc qui allait aux autres mais qui à moi clairement ne me convenait pas. Surement que je met trop d'affect dans ce type de relation et que ça peut convenir à des gens qui n'en conserve que l'aspect ludique mais effectivement les rapports de compétition m'ayant toujours fait très peur et souffrant par ailleurs de peur panique de l'abandon, ça a été une expérience qui m'a fait fuir. Et surement que j'aurais du fuir plus tôt c'étais juste toxique pour moi.
Après pour la punition des trois semaines je tiens à remettre dans le contexte. Je lui avais donné l'exclusivité sexuelle à l'époque après qu'il ait beaucoup insisté (je suis hypersexuelle donc c'est compliqué pour moi) et un jour j'ai rompu mes engagements et je lui ai dis un peu pour le provoquer suite à une vexation. Ça l'a pas fait rire... Du coup il m'a fait ça pour me remettre à ma place et on va dire que ça a plutôt extrêmement bien marché. En tant que soumise j'ai un certain gout pour la provocation et j'aime ces batailles ou je suis condamnée à perdre. Il faut aussi dire que je suis très romantique et que j'ai un certain gout pour la tragédie donc ça me pousse à faire des choses que je regrette.
Je comprend que cela puisse te heurter c'est effectivement une forme de bdsm qui peut être assez violente. Mais la peur, l'angoisse, la peur d'être brisée je ne cherche rien d'autre. Peut être parce que j'ai besoin d'être brisée pour me reconstruire je sais pas...
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