Pour moi aussi la pureté de mon don et le fait qu’il soit l’unique don est important. Et même primordial. Et la réciprocité est de mise. Si mon Dom acceptait que je me donne à un autre pour mon plaisir ce serait terrible pour moi. C’est à l’opposé exact de ce qu’est pour moi une relation D/s. Unique et forte. Cela se rapprocherait du libertinage et je ne suis absolument pas libertine. La valeur de mon Don à lui doit valoir la valeur de son acceptation : l’offrande d’une autre devant être repoussée. Par loyauté envers ce lien extra-ordinaire.Pour moi le collier est le signe d’une appartenance réciproque et pas que de nos corps. Mon don corporel est une offrande qui matérialise le don de mon âme à ce moment là. Et sa valeur est d’autant plus grande si ce don est unique. Et l’acceptation de ce don en le laissant s’exprimer en retour son âme dominante sur moi. Perdre son exclusivité c’est perdre la valeur de ce que je lui offre. Et de me considérer comme « interchangeable ».Je me bas pour lutter contre ma conception de l’exclusivité pour essayer de comprendre son point de vue. Intellectuellement je pense y arriver (mon long développement à tenter l’exercice)Arriver à : Accepter qu’une autre lui offre non pas de l’amour mais un don physique pour son plaisir. Et arriver à ressentir comme lorsqu’on est à deux que mon plaisir est le sien. Et que son plaisir ne passe malheureusement pas que par moi... Mais pour moi c’est MA place...alors je m’effondre quand je réalise que mon don n’aurait plus cette valeur unique.Peut être que sur des champs que je ne donne pas du tout cela pourrait être possible? je ne suis maso que dans une certaine limite. Donc forcément pas assez maso pour son réel sadisme. Et ce que je ne peux donner pourrait peut être être donné par une autre? Par délégation? Mais à contrario ce que moi je lui donne c’est à dire tout ce qui est en lien avec du sexe hard on va dire, et les actes sexuels connotés humiliants dans notre lien D/s, qu’il aimerait pratiquer en pluralité féminine et en ma présence en mode couple dominant (et moi soumise à lui) pour partager notre sadisme et notre connivence dans notre lien est inconcevable pour moi. Il me dit que pour lui c’est possible car ce qui lui plairait c’est notre partage et pas uniquement ses actes a lui sur la femme. Si c’était sur un homme, peut être que pour moi ce serait différent puisque je le sais non bi. Cela retirerait le côté don d’une autre à ma place et attrait sexuel hétéro. Et laisserait que l’expression de son désir sadique. C’est très complexe car nos valeurs sont aussi fortes chez l’un que chez l’autre. Et sûrement de même nature. Mais pas au mêmes endroits.M des Sens: que feriez vous dans ma situation? Est ce que vous accepteriez de bouger vos lignes sachant que votre partenaire aurait évolué vers une autre exclusivité en plaçant votre lien au dessus de la mêlé et en le rendant tellement unique que tout serait possible avec d’autres ? Ou seriez vous dans une impasse relationnelle ?Moi, je ne suis pas soumise par nature. Ou par condition. Je ne suis soumise que dans mon amour et ma sexualité mêlée. Et dans ce cadre mon plaisir est le sien. Ma difficulté c’est la dichotomie de mes émotions. Mon plaisir est le sien. Sous entendu à la base: Tant que ses plaisirs sont avec/sur moi. Et j’aime réaliser toutes ses pulsions et envies...Mais si celles ci sont tournées vers l’extérieur... Alors je me retrouve en injonction Paradoxale. Réalise le dans ses désirs oui mais ma place est celle de réceptacle de ses pulsions pas de témoin ou d’une aide sur une autre... et là mon cerveau tourne et tourne et tourne. Je culpabilise à ne pas satisfaire mon principe de base que mon plaisir est le sien... qui est qqchose de très fort en moi. Lui par contre aimerait que je lâche prise complètement et trouver ce qui le fait vibrer au plus haut point au fond de son âme : ma soumission et ma dévotion totale et sans barrière sachant qu’il m’est toujours loyal (et ça j’en suis convaincue) Et qu’il puisse exprimer toute sa noirceur et sa perversité sur tout champ et en toute circonstance, de la plus légère à la plus féroce. Et que s’il veut bien ne pas aller vers ce qui me fait trop souffrir il veut pouvoir approcher la limite.Et ce don là que je ferais pour lui de lâcher prise sur tout, est son graal. Ma dévotion est qqchose qui le prend aux tripes et ce qu’il trouve unique. Alors je pourrais me dire il n’y a qu’à lui donner cette dévotion et je deviens ce à quoi j’aspire : son graal. Mais ... je n’ai pas encore cette sagesse de pouvoir le faire. Car mes principes sont en confrontations avec ce qu’il attend. Mais je comprends ce qu’il veut. Et je sais que si j’y arrive quelques soient les offrandes que les autres lui offriront ce qui le transcendera ce sera ma soumission et ma dévotion à lui offrir ça. Je le sais. Car il est ultra sensible à la seule soumission qui l’intéresse réellement : la mienne. Car elle le touche. Mon cerveau bouillonne depuis des mois et des mois qui finissent par faire des années. Et je patauge dans mon écartèlement émotionnel. Car au delà de ce qu’il voudrait il y a la souffrance à accepter ce qu’il aimerait mais ma plus grande souffrance à ne pas arriver à le faire. Et je n’arrive pas à dire basta on fait et on verra ou basta on laisse tomber. Merci de m’avoir lu.
Dernière modification le 06/03/2020 06:15:04 par Linsoumise.
3 personnes aiment ça.