Pour éviter les dérives idéologiques sur la soumission ou la domination à propos de cette réflexion, je pose le cadre de ma relation. Nous sommes dans un couple "normal" (dit vanille) et dans notre intimité (sexualité), elle me domine (son désir de me posséder, son plaisir à me tourmenter, mon désir d'elle, mon plaisir dans son plaisir). Rien de plus, rien de moins, et si sa domination s'exprime dans le quotidien, je ne nomme pas cela un mode de vie mais un jeu complice destiné à prolonger et entretenir le désir.Bref dans une domination sexuelle féminine (la mienne), le désir est la matière première, et sa manipulation le moyen de contrôle. Alors tease and denial, cage de chasteté (qui n'a rien de chaste), orgasmes ruinés, frustration, la palette est large pour jouer de ce désir. Mais il n'y a aucune soumission désintéressée et éclairée quand on est maintenu dans cet état d'aliénation émotionnelle. Quand on est au bord du gouffre (edging), on ne pense plus, on espère la délivrance, on espère la non délivrance, la douleur devient plaisir (pas la peine d'être maso), la frustration devient désir, la dégradation et l'humiliation n'existent pas, on est prêt à toutes les bassesses, on fantasme toutes les bassesses, on bave et on en bave.Par contre dès que le désir disparaît, orgasme, orgasme ruiné, déni digéré, la douleur, la frustration, l'humiliation reviennent. Il est beaucoup plus compliqué de subir sans espoir de plaisir, sans le soutien du désir... juste pour le plaisir de l'autre. Véritable soumission !?!^^
Dernière modification le 04/11/2019 08:07:46 par ange de Vesper.
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