De par mon éducation, ma formation, le métier que j'exerce, je n'ai aucun problème avec les mots.
J'aime échanger, dialoguer, partager.
Avec mon Maître, lorsqu'il est Maxime et moi Laure, nous parlons de tout, de futilités ou de choses plus sérieuses.
Et j'apprécie ces échanges, ce dialogue, que nous confrontions nos points de vue.
Pourtant, même si je sais l'importance de la communication, du dialogue dans le bdsm et que je n'ai aucune pudeur lorsqu'il s'agit de pratiquer le sexe, je suis mal à l'aise lorsqu'il s'agit d'en parler, de mettre des mots sur les actes,de parler de moi, de mon ressenti, de mes désirs.
Je ne sais pas à quoi cela tient.
Pudeur ? Je ne pense pas.
Peut-être le fait que pour moi l'esclave que je suis désormais est là pour satisfaire son Maître, que ses désirs, ses envies, son ressenti comptent moins que ce que Lui veut.
Maxime l'a compris. Il a su m'apprivoiser, décrypter le langage de mon corps et ensuite, après m'avoir utilisée, me faire parler, non pas spontanément, mais par un long questionnement quand après avoir joui de ce qu'il m'a fait subir, il s'occupe de moi en "aftercare".
C'est devenu une routine, une sorte de maïeutique du sexe et du désir dans laquelle au fil des ses questions, il m'oblige à exprimer ce que je n'avais jamais su dire.
Parce que pour lui, dominer c'est aussi comprendre la soumise,
la posséder pas seulement physiquement mais psychologiquement,
maîtriser ses pensées, ses désirs, ses ressorts intimes, ses craintes, ses fêlures.
Dans ce dialogue à sens unique, il y a aussi de sa part une forme de manipulation, qui ne me gène pas, au contraire.
Le but c'est aussi de pouvoir jouer de mes désirs, de mes frustrations, pour en tirer le maximum de jouissance pour lui.
C'est aussi ce que je recherche, me donner complètement à lui.
Qu'en pensez vous? Comment gérez-vous, de votre côté, ce dialogue avec vos Maitres ou vos esclaves?
Thèmes:
communication
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