De Turn-me-on
Ca en fait de la lecture pour un magnifique week end ensoleillé...Je peux essayer de mettre un peu d'ordre (subjectif) dans ceux-ci car bon nombre de ces documents dépassent le cadre stricto sensu du féminisme ou du moins la perception de ce que l'on nomme "feminisme". Celles qui ont posté ces documents démontrent que les femmes s'intéressent à un éventail assez large des atteintes à la condition des femmes, ce qui est à leur honneur!
1) Le probleme de santé international : il est effectivement désespérant de voir que le taux de mortalité infantile et celui lors d'accouchement reste aussi élevé et sans une lueur d'espoir au bout du tunnel. Ceci nous rappelle que donner la vie n'est pas un acte anodin. Surtout lorsque cela se passe dans un environnement non médicalisé ou lorsque les infrastructures ne permettent pas de répondre à une situation de crise. Cela s'inscrit cependant, non pas dans un rapport homme/femme, mais dans le cadre plus large des politiques de santé. Les PEVD sont largement à la traine pour de nombreux facteurs (corruption, aide en baisse, inadequation des équipements...etc) dans tous les compartiments de la santé publique. D'ou l'importance de l'OMS dans ce genre de situation, même si son rôle est parfois critiqué ou ses objectifs contrariés.
2) La place et le rôle des femmes dans certains pays.
On peut faire de l'ethnocentrisme et imposer notre modèle des rapports homme/femme, aussi imparfait soit il. Je pencherai plutot pour laisser ces femmes trouver leur propre voie. On peut noter cependant une dégradation certaine sur les 50 dernières années du statut des femmes dans certains pays (Egypte, Iran, Afghanistan, Turquie, pays du Magrehb....). Il y a 50 ans, le modèle occidental semblait vouloir s'imposer et la femme avait accès à l'éducation, à la reconnaissance professionnelle...Des révolutions ont anéanti ces aspirations, effet multiplié par une régression économique, un repli culturel et religieux. Hors une certaine élite, la condition de la femme a fait un retour en arrière phénoménal.
3) Libre disposition de son corps et paternité subie/imposée
Un des intervenants dans ce débat a tenté d'en diminuer la portée. Il faut bien souligner que la contraception a créer une asymétrie dans le droit a donner la vie mais ce débat va plus loin car il a des répercussions aussi sur la conception assistée...La femme peut effectivement choisir son moment, son partenaire pour arrêter toute contraception et donner la vie; l'homme, à moins d'être responsable aussi de ses méthodes contraceptives, ne se voit pas "offrir" la même chance...L'homme peut très bien se trouver "père" ou "géniteur" à l'insu de son plein gré, avec les conséquences qui en découlent (filiation et droits et obligations qui en découlent). Je copie ici un article du NYT sur la question (en anglais, désolé)
https://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/06/12/is-forced-fatherhood-fair/
La conclusion est cependant extrême puisque l'auteur suggère que les politiques élargissent la notion de "paternité" et les obligations qui pourraient en découler à celui qui "accepterait d'etre un père de substitution, même à titre temporaire". Donc d'un coté on ne punirait plus le géniteur accidentel auquel lui serait substituer le "père de substitution"...Nous aurions donc une définition élargie de la "famille" et qui s'accommoderait de l'émergence des nouvelles formes de couples : trans, lesbiennes, gays..etc
http://www.bbc.co.uk/ethics/abortion/legal/fathers.shtml sur le même thème mais à propos de l'avortement (en anglais également).
Cette idée a des répercussions dans le débat sur la recherche en paternité dans les cas de conception in vitro... De nombreux donneurs souhaitent conserver leur anonymat alors que de nombreux enfants ainsi conçus cherchent à connaitre qui est leur "géniteur"...
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