Je suis un peu surpris par le lien que l'on fait ici entre deux sujets qui, me semblent-ils, n'ont guère de choses en commun. Je m'explique...Le fait, pour certains individus, de laisser à leur "compagne" la gestion de mille et un tracas du quotidien ne manifeste en rien une quelconque forme de soumission. Et inversement, un soumis ne cherche nullement à se délester de ses responsabilités auprès de la personne Dominante, qu'il s'agisse d'activités quotidiennes ou du contenu de sa relation BDSM.Je crois surtout que nous sommes là en train d'aborder tout simplement le sujet des préjugés sociétaux qui demeurent ancrés chez bien des individus et les amènent à déléguer à leur compagne ce qui ne leur paraît pas "assez noble" pour eux même. Ces vieux réflexes ne sont pas spécifiques aux multiples tracas du quotidien : ils se retrouvent dans tous les domaines et dans toutes les sphères de notre vie, et dans une relation de soumission au même titre que dans l'intimité.Un homme soumis reste, dans sa soumission, ce qu'il est dans sa vie quotidienne. S'il a des préjugés, ils se retrouveront dans ses rapports avec une femme Dominante. Car aspirer à la soumission ne veut pas dire que l'on n'a aucun préjugé à l'esprit : on peut tout à fait (et même si c'est paradoxal, pour ne pas dire contradictoire) se croire soumis tout en ayant quelques préjugés sur la répartition des rôles et responsabilités entre hommes et femmes. La sphère BDSM n'échappe pas aux "postulats" sociétaux et à la façon dont ils nous imprègnent : celui qui tend à se décharger de toute activité extra-professionnelle sur sa compagne hors de la sphère BDSM aura tendance à agir de même dans sa soumission.Dans quelque contexte que ce soit, y compris dans celui d'une relation D/s, je ne pense que ce soit un sujet à aborder sous l'angle Domina/soumis. Il convient plutôt, à mon avis, de discuter de ce que chacun met dans une relation. Il convient surtout de garder à l'esprit qu'une relation, qu'elle soit "vanille", D/s ou BDSM, n'est jamais à sens unique : chacun doit y mettre du sien.Dans une relation D/s, il paraît normal de considérer que le soumis se doit de dépasser ses préjugés. Mais toute personne qui se lance dans une relation, qu'elle soit D/s ou non, le fait aussi avec ses défauts et en fonction dont il a été modelé par son éducation et son environnement social. Donc, encore une fois, je pense que c'est un sujet qu'il ne faut pas considérer comme propre aux relations Domina/soumis. Cela dépasse totalement le cadre D/s et/ou BDSM.
1 personne aime(nt) ça.