La charge mentale

Ce post me trottait dans la tête depuis un moment, mais il a pris forme hier soir, quand je discutais avec quelqu'un. Cet homme se travestit, il veut le faire avec une domina. Là où ça devient assez hallucinant, c'est quand il me dit qu'il a besoin d'une domina pour l'obliger à le faire parce qu'il a tendance à se laisser aller. Or, il s'avère qu'il se travestit depuis son adolescence, qu'il adore ça, et qu'il ne songe pas du tout à cesser. Et là, je me dis qu'il y a tout de même un truc qui cloche dans son raisonnement. Pourquoi veut-il qu'une femme prenne en charge quelque chose qu'il gère très bien tout seul, et qui est son trip premier. Vu de mon balcon, c'est une charge inutile pour la domina. C'est un exemple parmi tant d'autres.

J'entends parfaitement ce type de raisonnement, Oasisoflove, et ça me semble entrer tout à fait dans une relation de domination/soumission. Ca permet de dépasser certains blocages, et c'est une construction de la relation. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est que quelqu'un parfaitement à l'aise avec le travestissement (là encore, c'est un exemple parmi tant d'autres des conversations que j'ai eu avec des hommes qui se disent soumis), qui le vit très bien tout seul, veuille déléguer à une domina. Pour ma part, j'appelle ça de la fainéantise, et du trip "coq en pâte". Et ça n'a, du coup, plus rien à voir avec de la soumission.

En fait, ce qui me dérange, dans ce type de raisonnement, c'est l'instrumentalisation de la personne dominante qui est mise en position d'être au service de l'autre. C'est ballot, tout de même ^^

C'est déjà un débat récurrent... qui est vraiment dominant dans une relation D/s... En théorie, un soumis "idéal" ne devrait pas être une charge mentale pour la dominante. En réalité, c'est extrêmement difficile d'arriver à cet idéal là et je m'en suis aperçu à mes dépens. Malgré tous mes efforts pour arriver à cet idéal, c'est sans doute parce que j'étais devenu une charge mentale un peu trop importante pour mon ex.maîtresse que çà a cassé. Bien sûr, j'essayais d'être à son service le plus souvent possible, de devancer ses besoins etc. Mais j'avais mes propres besoins et était devenu trop demandeur.Pas facile d'être ce qu'on voudrait vraiment être...

Bonsoir,il est certain que parfois la pression peut être énorme et qu'il est difficile de freiner les besoins énergivores, la demande de plus en plus fréquente. La communication est primordiale dans ces cas là. Il est nécessaire que le soumis cantonne ses attentes afin de ne pas épuiser la Domina mais souvent la demande est inconsciente et quand on s'en rend compte il est trop tard.

bonsoir à toutes et à tous la charge mentale, c'est en partie pour cela que je me tourne vers la soumission, pour justement ne plus avoir cette charge mentale.or, depuis, quelques temps, au fur et à mesure que j'échange avec les membres de cette communauté, je me rends compte que les dom (un certain nombre) attendent de la soumise ce qu'elle souhaite (et un autre certain nombre n'en a que faire !!!) !en ce qui me concerne, ma recherche est avant tout de trouver un dom digne du nom qu'il voudra bien que je lui donne et de lui plaire et de tout mettre en oeuvre pour cela, lui confier mon corps et ma sexualité et qu'il m'emmène là où bon lui semble, rien de moins. je ne m'y retrouverai pas si je sentais que cela ne lui correspondait pas, si il jouait un rôle pour me plaire ou pire que je devenais une charge pour lui.pas sûre d'être dans le sujet mais voilà ce que cela m'évoque.au plaisir

Quand j'écoute des amies soumises parler, je me rends compte qu'elles sont bien souvent réellement au service de leurs doms. Elles prennent en compte leurs habitudes, elles devancent au maximum leurs désirs et besoins. Bien sûr, elles ont, elles aussi des désirs et des besoins, mais il semblerait que les attentes des femmes soumises soient différentes et contentées différemment de celles des hommes soumis. Attention, le but de ce post n'est pas du tout de dénigrer tout besoin et toute satisfaction aux hommes soumis. Ils en ont, et c'est normal, tout comme il est normal d'en discuter. Et il est normal que la domme prenne en charge beaucoup de choses, c'est un peu son job. Là où je me pose de réelles questions, c'est quand elle doit prendre en charge totalement un soumis, lui dire toujours quoi faire, quoi dire, quoi porter, l'exhorter, le houspiller pour, finalement, qu'il fasse ce qu'il a le plus envie de faire. On va prendre un exemple "farfelu". Si un soumis me dit qu'il adore porter des oreilles de cheval dès qu'il est rentré à la maison ou dans un lieu discret, ce n'est pas à moi de m'assurer qu'il le fait dès qu'il est au calme. Ce serait à moi de m'en occuper si c'était une de mes demandes.Par contre, s'il me dit qu'il adore en porter mais qu'il va falloir que je surveille car il a tendance à oublier de les mettre, je vais sérieusement m'interroger sur son "adoration" de la chose et ses motivations réellement. En bref, en tant que femme célibataire, mère, employée, j'ai suffisamment de choses à gérer sans devoir en plus prendre à mon compte des choses qu'un soumis pourrait très bien gérer tout seul.

Grain de sel, ou plutôt poil à gratter... Cela fait dix ans que je gravite dans la sphère SM (par contre je me f... royalement de la D/S) et dix ans que j'entends les femmes dominatrices se plaindre de "soumis" qui ne sont que des enfants cherchant à être punis par leur maman. Doit tout de même y avoir une tendance de fond... Que Madame n'ait pas envie de torcher les gosses des autres en plus des siens ne rentre pas en ligne de compte , elle n'existe pas vraiment , elle n'est qu'un archétype fantasmé , ce qu'elle est , pense , veut , désire , en tant que femme n'est qu'une variable ennuyeuse de l'équation, avec un "soumis" qui espère que jouer , voire singer , la soumission lui vaudra d'être retenu au casting. Comprenons leur désarroi , quelle lourde tâche. Séduire une femme, c'est chiant ! Il y a tout de même un progrès : demandez aux anciennes, depuis Internet les choses ont changé, maintenant la recherche c'est plutôt la domina idéale, à qui on fait sa p'tite liste de fantasmes, et qui est supposée les satisfaire, gratuitement bien sur ! En définitive, qu'elle soit une femme, une chèvre, ou Ronald Mc Donald, importe peu, elle n'est là que pour délivrer un service - j'allais écrire un sévice - sexuel, point final. Elle est un article de sex-shop qui avant tout doit répondre aux attentes du consommateur. Ce pauvre Sacher-Masoch doit sacrément rigoler dans sa tombe ! La Vénus en Fourrure devenue un produit de supermarché en simili-cuir cheap support de fantasmes de quat' sous, tsssss, où va le monde... Ma pensée va à toutes les dominatrices non vénales qui ont envie de laisser tomber. Et à tous les soumis sincères qui - noyés dans la masse des grandes gueules hurlant "je suis le VRAI soumis " - n'ont aucune chance de faire valoir leur capacité de séduction. Bon courage aux unes, et aux autres. Sincèrement. Le virtuel n'est qu'une perte de temps. Il peut permettre une approche , mais derrière toute histoire réussie d'union où entre une part de BDSM il y a toujours , ou peut-être "seulement" souvent - une histoire d'amour. Elle ne se développera pas derrière un clavier. Les femmes, les hommes, c'est de la chair, des sourires, des mots, des moues, de la sueur, des larmes, du sang... C'est beau l'humain, c'est laid l'humain, c'est encore plus génial que rêvé, c'est toujours plus superbe que fantasmé : parce que c'est imparfait, justement. Rien de plus beau qu'une page où on peut raturer, biffer, rajouter des mots, écrire des lignes en plus dans l'histoire.

J'en suis absolument persuadée, Daybe, et je pense qu'il faut éduquer les petits garçons à ne pas voir leurs désirs satisfaits dans la minute, afin qu'ils deviennent plus vivables que ce soit au quotidien ou en BDSM.Par contre, pour les générations d'avant, je suis plus dubitative...

@ktytu me fais toujours rire quand je te lis. En fait, tu veux dissoudre ta charge mentale en t'abandonnant complètement à ton dom...sauf que tu as du mal à trouver ce dom qui te fasse lacher prise complètement.Rires. Un des principes d' Hypocrate est de soigner le plus par le plus. Alors encore plus de charge mentale pour toi? Histoire de la diluer? hummmm....cela donne des idées ce + +

Bonjour @Elle.a ;) alors j'ai lu charge mentale, travail, difficile, effort, responsabilité, plainte, gérer, pression... Ça fait envie, on dirait un mix de travail et d'obligations du quotidien. Je ne participe quasiment plus parce que je me rends compte que j'ai toujours la même réponse à faire quel que soit le sujet... et celui là n'y échappe pas. Avec un peu d'honnêteté ou de clairvoyance sur ce que l'on vit ou désire, on se rapprocherait plus du plaisir et de l'intimité, qui sont à l'origine de nos recherches. Pèle mêle et sans vouloir ranger dans des cases, quand on a une envie précise de pratique associée à la soumission c'est du fétichisme et pas de la soumission, quand ce fétichisme est axé sur la souffrance ou la dégradation c'est du masochisme pas de la soumission, une relation n'est pas bdsm mais le bdsm est un moyen d'exprimer une intimité dans une relation humaine, être dominé par quelqu'un n'est pas un choix, un ensemble de règles de jeu n'est pas un mode de vie etc...En bref si on cherche quelqu'un pour satisfaire un fantasme, un fétiche, on ne cherche pas à se soumettre, on cherche un partenaire de jeu compatible (pas une domina). Et la relation quelle qu'elle soit se joue à un autre niveau, le niveau intime qui n'a pas d'autres règles que pour tout un chacun. Imaginer un monde bdsm où les humains auraient des valeurs, des comportements, des statuts immuables et auto-proclamés générant des droits, devoirs et règles particulières, éloigne de la possibilité de vivre une véritable relation humaine où pourrait s'exprimer une intimité ds ou sm. La vraie vie est plus exaltante que le fantasme et dans la vraie vie les femmes sont des femmes, pas des dominas (par exemple). A force de lire des fantasmes rêvés ou vécus, présentés comme des modes de vie relevant d'un monde particulier soumis à ses propres règles, on rend insipide (et lourde apparemment) une intimité qui se retrouve formatée. Et on dénigrerait les vanilles ?...

Il va s'en dire, son ange, que je suis encore et toujours d'accord avec toi. Les soumis n'auront pas fini de se voir proposer des relations tarifées, tant qu'ils s'obstineront à chercher la réalisation de leurs fantasmes, la mise en place de pratiques qu'ils érotisent, sans prendre en compte la personne derrière l'accessoire. Ceci dit, s'attacher à ce type de relation, c'est aussi ne pas s'engager émotionnellement.

Je suis un peu surpris par le lien que l'on fait ici entre deux sujets qui, me semblent-ils, n'ont guère de choses en commun. Je m'explique...Le fait, pour certains individus, de laisser à leur "compagne" la gestion de mille et un tracas du quotidien ne manifeste en rien une quelconque forme de soumission. Et inversement, un soumis ne cherche nullement à se délester de ses responsabilités auprès de la personne Dominante, qu'il s'agisse d'activités quotidiennes ou du contenu de sa relation BDSM.Je crois surtout que nous sommes là en train d'aborder tout simplement le sujet des préjugés sociétaux qui demeurent ancrés chez bien des individus et les amènent à déléguer à leur compagne ce qui ne leur paraît pas "assez noble" pour eux même. Ces vieux réflexes ne sont pas spécifiques aux multiples tracas du quotidien : ils se retrouvent dans tous les domaines et dans toutes les sphères de notre vie, et dans une relation de soumission au même titre que dans l'intimité.Un homme soumis reste, dans sa soumission, ce qu'il est dans sa vie quotidienne. S'il a des préjugés, ils se retrouveront dans ses rapports avec une femme Dominante. Car aspirer à la soumission ne veut pas dire que l'on n'a aucun préjugé à l'esprit : on peut tout à fait (et même si c'est paradoxal, pour ne pas dire contradictoire) se croire soumis tout en ayant quelques préjugés sur la répartition des rôles et responsabilités entre hommes et femmes. La sphère BDSM n'échappe pas aux "postulats" sociétaux et à la façon dont ils nous imprègnent : celui qui tend à se décharger de toute activité extra-professionnelle sur sa compagne hors de la sphère BDSM aura tendance à agir de même dans sa soumission.Dans quelque contexte que ce soit, y compris dans celui d'une relation D/s, je ne pense que ce soit un sujet à aborder sous l'angle Domina/soumis. Il convient plutôt, à mon avis, de discuter de ce que chacun met dans une relation. Il convient surtout de garder à l'esprit qu'une relation, qu'elle soit "vanille", D/s ou BDSM, n'est jamais à sens unique : chacun doit y mettre du sien.Dans une relation D/s, il paraît normal de considérer que le soumis se doit de dépasser ses préjugés. Mais toute personne qui se lance dans une relation, qu'elle soit D/s ou non, le fait aussi avec ses défauts et en fonction dont il a été modelé par son éducation et son environnement social. Donc, encore une fois, je pense que c'est un sujet qu'il ne faut pas considérer comme propre aux relations Domina/soumis. Cela dépasse totalement le cadre D/s et/ou BDSM.

Je pense qu'il veut théâtraliser sa passion pour le travestissement dans le cadre d'une soumission.Il veut des ordres et une dominatrice, bien sûr, pour les donner.Son goût pour la "soumission" étant apparu bien après son goût pour le travestissement.

Entièrement d'accord. Ce comportement relève un tantinet de la "soumination".

Bien avant de se soumettre, il faut s'enfoncer dans le crâne (et ce n'est pas évident !) que tout ne se passera pas comme on en a envie. C'est réglé comme du papier à musique. De plus, il n'y a pas deux Maîtresses qui dominent de la même façon.La frustration existe aussi (un peu... beaucoup...) pendant l'appartenance et c'est comme ça. C'est une réalité et on doit s'adapter autant faire que se peut.

Si tu cherches à séduire, si tu te laisses trouver, tu n'auras pas ce problème !Ces femmes-là existent et existeront toujours. Je pense que tu devais t'en douter, non ! C'est leur gagne-pain.Pourquoi déprimer ?

En ce qui me concerne, j'ai la chance (ou pas) d'occuper cette charge mentale IRL.Je n'ai pas à changer quand je suis en situation de soumission et ça, c'est une chance. Je gère ma frustration ponctuellement en repoussant quand nécessaire certaines envies afin que ça ne me prenne pas la tête. J'ai déjà largement donné dans ce domaine.Bien sûr, je vis à fond les moments de torture mais ce n'est, somme toute, qu'une faible partie de la relation. Kms ou pas. Je prends plaisir à cocooner et j'ai la D/S joyeuse.Ce n'est quand même pas compliqué de comprendre les attentes de quelqu'un si on a envie de bien faire...

Je serais tentée d'être du même avis, mais au vu des échanges que j'ai quasi quotidiennement avec des hommes qui se disent soumis, je finis par avoir de sérieux doutes...

Ben parfois si... même quand on a vraiment envie de bien faire !

Bonsoir je pense qu'effectivement les hommes ont besoins d'être guider mais ca c'est une généralité . Je pense mais cela m'est propre que dans les relation bdsm certes on guide mais c'est tout pour moi par rapport au relation vanille la charge mentale est amoindrie et c'est réserver ce que je dis force est de constater que je connais les deux relations et qu'il y a une chose qui diffère assurément non pas le sexe ni le quotidien LA COMUNICATION Oui parce en fait je ne crie jamais sur lui pourquoi simple comme bonjour je n'ai aucunes rancoeurs enfouies pas besoin de lui dire fait si pense ca n'oublies pas ca oui effectivement avec tout ce que les femmes gère au quotidien étant mère en plus j'avais envie de tuer mes ex la plupart du temps avec cette sensation récurrente qu'on ne peut pas compter dessus ou qu' 'il faut tout rappeller comme une mère fais ci fais ca a table ;))) ... alors que depuis que je suis avec lui 3 ans déjà je n'avions besoin de tout lui dire ou d'aboyer des ordres si il est fatigué je fais le ménage oui oui parce qu'en vivant 24/24 ensemble on ne peux pas dire oui je fait tout tout le temps parce que c'est moi le soumis déjà ils n'y a pas de règles chacun vois midi a sa porte et puis la plupart du temps il fait de lui même , voilà comment on fait je rentre du boulot épuisé et de mauvaise humeur ( ok c'est hypothétique mais ca m'arrive si souvent) je lui raconte tout mes malheur en large et en travers il me laisse me défouler puis je peux lui dire j'ai tout ca a faire rendez vous papiers ... il ne me regarde pas bêtement il me dis tiens ca ca et ca je prend je peux faire et on se répartie les tâches et corvée du quotidien même pas équitablement mais selon les moyens de chacun et tout vas bien je n'ai jamais connu d'homme lambda qui me soutiennent et son un vrai pilier pour moi oui il est soumis et en même temps fort organiser et le meilleur soutient que je connaisse oui je le materne de temps en temps oui je suis et reste sa maitresse mais il n'a nul besoin de mode d'emploi et de coup de pied au fesses pour prendre une partie de cette charge mentale et évoluer avec moi et non derrière moi en suivant après ceci n'est que mon expérience personnelle sans prétention bien sûr

Je me doute, calliope, que si vous vivez avec lui, c'est qu'il a des avantages, dont celui d'être un homme indépendant.Remarquez bien que je ne dis pas que tous les soumis sont à la recherche d'une prise en charge par une femme dominante, je dis juste qu'au vu de ceux qui me contactent sur les sites de rencontres, c'est la grande majorité. Mon propos est simplement de dire qu'il est agaçant de se faire prendre pour ce qu'on est pas, et que toute femme, et toute dominante, est en droit d'attendre d'un partenaire de vie qu'il soit un pilier, et non une charge, comme le vôtre l'est pour vous.