Olivier
#0
Post co-rédigé par Parloire, Sisyphe_44 et moi-même
Depuis plus de 15 années je pratique le sm en tant que Master.
Ce fut d'abord sous le coaching seul d'un master.
J'y ai ajouté une relation de couple puis des séances essentiellement (mais pas uniquement) individuelles comme Master, toujours.
Actuellement mes grands plaisir sont les soirées en club sm. Je suis particulièrement habitué à deux clubs sécure (ni alcool, ni drogue, ni tabac) et entre adultes consentants. Le dress code permet de filtrer les comiques (lisez "charlots") et les curieux. De plus cela standardise l'ambiance du club.
En ce qui concerne le dress code, les soumis sont surtout en harnais de buste et cagoulés + pantalon noir (cuir, vinyle, latex, jeans brillant) et bottes noires.
Les Masters doivent porter à minima un pantalon noir (cuir, vinyle, latex, jeans brillant) et des bottes noires.
J'y ai remarqué certains impacts de la tenue sur les comportement libératoires :
1, les soumis peuvent se lâcher davantage car ils sont anonymes (seul leur master les connaît)
2, les soumis sont réduits à l'état d'objet (perte du visage qui est la personnalité)
3, les soumis sont convoités pour leur seul corps
4, les soumis sont érotisés par la cagoule
Ceci a été développé dans le lien ci-dessous
https://www.bdsm.fr/forum/thread/3763/cagoule/
J'ai constaté que, lors de jeux sm, alors que certains soumis doivent apprendre à sadiser d'autres soumis (par test d'obéissance-soumission à leur master ou bien par jeu ou bien parce qu'ils sont switch), que leurs comportements sont différents s'ils sont nus et cagoulés ou alors bottés et cagoulés.
Exemples :
1,mise en place d'un soumis à la Croix de Saint André : moins de réticence (alors que les deux soumis sont cagoulés),
2,attache d'un soumis bras en l'air au centre de la salle du 2e étage
3,début du cravachage puis du fouet
4, léchage de bottes et spermation
5, imposer une fellation
etc.
Il en est de même des master : ceux-ci sont tous bottés et n'ont, évidemment (on est en clubs sm germanique), aucune difficulté à dominer et mener du sm – parfois de niveau hyper-hard.
Je n'arrive pas encore à bien comprendre le mécanisme mental de cette tenue qui rend plus dominant et plus investi en sm . Bien sûr le cuir a un fort pouvoir érotique et sensuel, ce qui donne davantage envie de se soumettre, étant donné l'esthétique du dominant.
Moi-même je ne m'imagine pas dominer sans mes bottes et ma tenue cuir black
J'ai donc demandé l'avis de masters et soumis(e)s afin de m'éclairer sur le mécanisme mental de cette tenue
Parloire est persuadé de la dimension metasexuelle de la tenue : elle permet au soumis et au dominant de trouver un point commun fantasmatique pour faire converger l’instant physique.
Autrement dit, le fait de s’investir dans une tenue, quelle quelle soit, pousse son porteur d’être encore d’avantage dans son rôle. La conséquence est la désinhibition de certaines de ses réticences (réticences liées surement à une forme de pudeur de soi même). Alors , le déguisement permet de se plonger dans la dimension fantasmatique de ce que l’environnement et les personnes lui inspirent. L'habit ne demande plus qu’a être habité par l’interprétation personnelle des acteurs, créant donc un investissement personnel plus important dans la soumission (pour le soumis) ou la Domination (pour le Master).
Dernière modification le 02/06/2018 11:43:20 par Olivier.
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Lady Spencer
#1
Post co-rédigé par Parloire, Sisyphe_44 et moi-même
 
 
Depuis plus de 15 années je pratique le sm en tant que Master.
 
 
Ce fut d'abord sous le coaching seul d'un master.
 
 
J'y ai ajouté une relation de couple puis des séances essentiellement (mais pas uniquement) individuelles comme Master, toujours.
 
 
Actuellement mes grands plaisir sont les soirées en club sm. Je suis particulièrement habitué à deux clubs sécure (ni alcool, ni drogue, ni tabac) et entre adultes consentants. Le dress code permet de filtrer les comiques (lisez "charlots") et les curieux. De plus cela standardise l'ambiance du club.
 
 
En ce qui concerne le dress code, les soumis sont surtout en harnais de buste et cagoulés + pantalon noir (cuir, vinyle, latex, jeans brillant) et bottes noires.
 
Les Masters doivent porter à minima un pantalon noir (cuir, vinyle, latex, jeans brillant) et des bottes noires.
 
 
J'y ai remarqué certains impacts de la tenue sur les comportement libératoires :
 
 
 
 
1, les soumis peuvent se lâcher davantage car ils sont anonymes (seul leur master les connaît)
 
2, les soumis sont réduits à l'état d'objet (perte du visage qui est la personnalité)
 
3, les soumis sont convoités pour leur seul corps
 
4, les soumis sont érotisés par la cagoule
 
 
 
 
Ceci a été développé dans le lien ci-dessous
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
J'ai constaté que, lors de jeux sm, alors que certains soumis doivent apprendre à sadiser d'autres soumis (par test d'obéissance-soumission à leur master ou bien par jeu ou bien parce qu'ils sont switch), que leurs comportements sont différents s'ils sont nus et cagoulés ou alors bottés et cagoulés.
 
 
Exemples :
 
1,mise en place d'un soumis à la Croix de Saint André : moins de réticence (alors que les deux soumis sont cagoulés),
 
2,attache d'un soumis bras en l'air au centre de la salle du 2e étage
 
 
 
3,début du cravachage puis du fouet
 
4, léchage de bottes et spermation
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5, imposer une fellation
 
etc.
 
 
Il en est de même des master : ceux-ci sont tous bottés et n'ont, évidemment (on est en clubs sm germanique), aucune difficulté à dominer et mener du sm – parfois de niveau hyper-hard.
 
 
 
 
Je n'arrive pas encore à bien comprendre le mécanisme mental de cette tenue qui rend plus dominant et plus investi en sm . Bien sûr le cuir a un fort pouvoir érotique et sensuel, ce qui donne davantage envie de se soumettre, étant donné l'esthétique du dominant.
 
 
 
 
Moi-même je ne m'imagine pas dominer sans mes bottes et ma tenue cuir black
 
 
 
 
J'ai donc demandé l'avis de masters et soumis(e)s afin de m'éclairer sur le mécanisme mental de cette tenue
 
 
Parloire est persuadé de la dimension metasexuelle de la tenue : elle permet au soumis et au dominant de trouver un point commun fantasmatique pour faire converger l’instant physique.
 
Autrement dit, le fait de s’investir dans une tenue, quelle quelle soit, pousse son porteur d’être encore d’avantage dans son rôle. La conséquence est la désinhibition de certaines de ses réticences (réticences liées surement à une forme de pudeur de soi même). Alors , le déguisement permet de se plonger dans la dimension fantasmatique de ce que l’environnement et les personnes lui inspirent. L'habit ne demande plus qu’a être habité par l’interprétation personnelle des acteurs, créant donc un investissement personnel plus important dans la soumission (pour le soumis) ou la Domination (pour le Master).
Dernière modification le 19/04/2023 18:37:08 par BDSM.
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#
#2
Cela soulève 2 questions:
- Les conventions vestimentaires participent évidemment de l'attirance et de l'excitation.
Le "prestige de l'uniforme" importe pour la libido de certaines et certains.Uniforme qui symbolise l'autorité et l'emprise ( militaire, flic ou infirmière...).
La tenue cuir et les bottes renvoie autant à des codes bdsm qu'à des codes plus lointains se réfèrant à l'Histoire autant qu'à notre histoire. La symbolique de la botte est très forte .Je ne sais s'il existe une histoire de la botte?!
C'est le cavalier, l'officier, le soldat ( ...prendre à la hussarde), le gardien...et typiquement européen...
La jupe cuir est fortement référencée dans notre imaginaire.Les femmes s'habillant ainsi dans la vie de tous les jours le savent et jouent des autres vêtements pour ne pas verser dans la vulgarité.
Porter un pantalon de cuir en société pour les hommes n'est pas anodin ( sauf les motards) , pour beaucoup il traduit une marque d'homosexualité.
Le long manteau renvoie à l'enveloppe, l'accaparement, ...autant qu'à l'intouchable.
La coupe du vêtement importe. Le type de botte aussi.
- La matière même ( le cuir ) mériterait une "thèse".
Le fétichiste s'abîme à le lécher et le respirer , le caresser, le sentir, y suffoquer .Le cuir à une fleur, un grain, un toucher, un pli particulier et des reflets typiques ( les dessinateurs et les peintres, les couturier(e)s, le savent mieux que quiconque ); il a aussi une odeur.Il est une seconde peau.
Le cuir peut établir une barrière qui symbolise l'inaccessible.
Il est aussi solide et renvoie également à la contention , au lien.
Il appelle le primal.
Le plaisir qu'il génère relève autant du conscient que de l'inconscient. Sigmund please!
Quand à la cagoule qui anonymise ; sans aucun doute.
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Monsieur_M.
#4
Je suis assez d'accord avec Lady Spencer quant au terme déguisement.
Tout comme je suis d'accord avec le fait que dans les clubs ça permet de filtrer les entrants, cela dit il est clair aussi que l'habit n'a jamais fait le moine ^^
En revanche une chose est sure je n'ai jamais mis de pantalon en cuir dans mon donjon.
Du noir oui souvent voir même toujours mais mettre un pantalon en cuir ou un tee-shirt en latex dans mon propre donjon ne me viendrait pas à l'idée.
Voila :)
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#5
je me permets un petit commentaire subjectif.
Les tenues en photo (hommes en noir et en cuir) évoquent pour moi avant tout l'homosexualité, ensuite les allemands des années 90 (j'habite dans l'Est), ce qui n'est pas des plus sexy.
Je n'ai pas été en club mais j'ai rencontré des doms dans l'idée de... Pour moi les fringues sont très secondaires, cependant si un homme se sent bien dans ses fringues il dégagera plus d'assurance..
Ce qui asseoit un homme visuellement au niveau vestimentaire à mes yeux est qu'il ait choisi des fringues qui le mettent en valeur. Que je le trouve beau et bien gaulé lui donnera de l'autorité à mes yeux.
Or que ce soit, pantalon de cuir, ou costard, je suis comme beaucoup formatée malgré moi à ce qu'on voit dans les films : hommes très musclés et minces avec des fringues sur mesure. Un homme gros ou avec un pantalon en cuir ou un costard mal coupé (ce que j'ai déjà vu chez des doms), aura du fait de ce conditionnement visuel chez moi, l'air grotesque, ce qui le décrédibilisera comme dom.
La beauté ou le charme voilà qui donne déjà un ascendant à un homme pour moi, donc la tenue idéale sera des fringues qui lui vont très bien : pantalon qui met son cul et ses cuisses en valeur, hauts ajustés, dans des coloris qui mettent ses yeux et sa carnation en valeur.
La tenue de dom idéal ? Celle de Parloire (relooké par L.)
La tenue de soumis idéal ? Idem
Les teintes clairs et les tissus doux, qui donnent un côté pâtre grec peuvent être très sexy chez un dom et amener un contraste qui le virilise et le rend plus effrayant.
excusez-moi, je viens de voir que c'était précisé en club :/
(je publie quand même)
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Olivier
#6
Bien d'accord : la classe, toujours la classe...
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Lady Spencer
#7
Ok OK.....on tourne autour de cette tenue vestimentaire qui fait vibrer, qui fait fantasmer ....et nous tombons d'accord sur un point plutôt évident : si le Dom est une brêle, qu'il porte un superbe costume cintré ou une magnifique tenue cuir noir, il restera cette brêle .
En revanche, on revient sur le coté physique du "bien fichu" : donc, en tant que dom, il "faut" non seulement bien porter le textile, mais plus encore, avoir le corps musclé, mince, élancé, et qui sent bon le sable chaud ....?
L'élitisme sur le physique me gêne un peu : sauf que je fais comme les copines, je préfère regarder un beau mec bien balancé, portant beau, et plein d'humour (ah ? ça ne se voit pas au 1er coup d'oeil ? hmmmm, c'est donc ça ...)
Si vous avez des adresses de boutiques de cuir pas chères et de très bonne qualité, je suis preneuse !
Parce que, en revêtant une tenue dans laquelle on se sent bien , vraiment bien, on refait le monde, non ?
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Olivier
#8
...les puces de Clignancourt à Paris.
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Lady Spencer
#9
Oui, c'est sûr que de Bruxelles, gare du Nord puis Porte de Clignancourt, ce n'est qu'à 1h - 1h30
Tu n'as pas quelque chose de plus près de chez moi, @Olivier ?
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Olivier
#10
ah mais Porte de Clignancourt c'est autour de Paris
j'y vais parfois aussi - il y a un métro juste au début du marché.
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S8ch
#11
Merci, Olivier, d'avoir ouvert cette discussion! Je me suis moi aussi demandé souvent l'avantage du costume. Nul doute que les vêtements sont un instrument érotique... pour peu qu'ils ne masquent pas le goût, le toucher, l'odeur propre des corps... Sauf jeu sur les sens: supprimer l'accès à un des sens (la vue typiquement) pour en exhalter un autre. Ca je comprends, mais j'érotise plus la main que le gant, le pied que la chaussure... Quant aux cagoules, certes, ça peut donner du coeur à l'ouvrage, mais ça me semble "médiatiser" aussi bien les corps, que les esprits qui se mettent dans la peau d'un personnage, non?
Bref, pour moi, c'est un peu comme la chantilly sur les fraises ou la mayonnaise sur le poulet. Ca cache ou ça gâche... :)
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#
#12
La couleur : le noir, est également conventionnelle!
Car si de cuir nous parlons, ce cuir s'avère noir très souvent.Parfois un peu de rouge chez les femmes...
Et le latex et le vinyl sont également noir la plupart du temps...
(Pour la symbolique du noir en général (hors bdsm) voir l'excellent article du journal "le point" avec le specialiste des "couleurs:Pastoureau : le noir, tout un symbole")
Pour aller vite, c'est la couleur de l'austérité, de la rigueur,...de la morale et de l'autorité ( religieuse entre autre!).Il est amusant de remarquer que les récits érotiques libertins , sadiens, du XVIII siècle mêlaient beaucoup de religieux aux jeux pervers qu'ils narraient. L'autorité religieuse chrétienne ayant disparu, la porn culture d'aujourd'hui l'utilise très peu .Mais un vieux fond plus en rapport avec les instruments de l' inquisition que du simple prélat est encore présent...
Pour les hommes, c'est la culture des bikers qui fonde le port du cuir. Culture née sur la côte ouest des USA. Le film emblématique "l"équipée sauvage" ( avec M.Brando) l'illustre parfaitement.
Si le libertinage français du XVII e et XVIII e siècle est une réaction à la main mise du clergé sur la morale et la société, la culture gay d'après guerre aux USA est également une réaction à la morale bien pensante hétéro américaine, avec évidemment le désir de vivre son homosexualité librement... au sein d'une communauté: les bikers, tout de cuir vêtus. Ce que le film rebelle avec M.Brando ne montre pas , cf la censure! La côte ouest , et plus précisément la Californie, ayant toujours été une terre novatrice et de liberté ( La contre-culture des années 60 n'y naîtra pas pour rien). Il y a un certain anticonformisme dans la culture homosexuelle, et aussi dans la culture bdsm.
Le cuir , emblème du rebelle et de l'autorité ( bikers, homos comme militaire. ) est ambivalent...
La symbolique du cuir , et du noir , pour les femmes m'échappe plus. Si qq'un veut s'y coller!
Un question Olivier: Quand vous enfilez des bottes pour monter à cheval, vous sachant féru d'équitation,est-ce l'esprit détaché, n'évoquant nullement des images sm ou cela appelle-t-il aussi une transformation, de l'autorité, quelques images sm évanescentes inévitables? Le cuir porte t il cette fantasmatique quelque situation que ce soit ?Ou cela nécessite t il un cadre spécifique?
Personnellement le port de vetements serrés spécifiques ( sur moi ou sur une domina ou un dom), et à plus forte raison le cuir, m'excite terriblement et depuis toujours, depuis l'enfance...
Quand bien même je partage l'avis que l'habit ne suffit pas à faire le moine, il y contribue ....
Les conventions vestimentaires seraient-elles plus agissantes sur la gente masculine ( hétéro ou homo d'ailleurs) ?
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Olivier
#13
S8ch,
merci pour votre intervention - au moins vous savez que ce genre de dress code n'est pas pour vous...
C'est déjà ça et bon à savoir..
Malestelle,
Au club, inévitablement je vois les tenues sm du club, quand ce sont des bottes d'équit' noires.
D'autant plus que quand mes bottes sm noires sont défraîchies, elles passent en usage "équitation". En équitation je les porte pour éviter les poussières et, surtout, pour ne pas avoir les jambes blessées en cas de chute. Jamais pour dominer le cheval (avec lequel je cherche toujours l'empathie).
Dernière modification le 03/06/2018 16:33:02 par Olivier.
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Mr Mano
#14
Autant je peux comprendre que le dress code ai son importance , que cela amène des repères ( pour les Dom comme pour les soumis(es) ) mais j'avoue ne pas bien comprendre le coté ultra stricte que l'on peut croiser parfois .
Le costume est pour moi juste une apparence , un décorum sensé érotiser ; décrire la personne que vous êtes .
C'est l'image de votre personnalité . Et donc limiter une apparence à une seule couleur , une seule matière , un seul style me perturbe . Bien sur , libre à chacun de se présenter comme bon lui semble mais perso je préfère les ambiances plus ouvertes .
L'attitude restera prioritaire pour moi . La tenue , la cerise sur le gâteau
Un minimum est en effet obligatoire , je vous l'accorde. Bermuda , claquette et chemise hawaienne , ça ne le ferai pas !
Allez , venons comme nous sommes !
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Olivier
#16
Non ! Il faut choisir un club qui n'a pas ce dress code. Bonne découverte donc.
Soyez tout de même propre et correctement habillé.
En cas de doute, envoyez un mail au gestionnaire de club.
Olivier
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Lady Spencer
#17
Grave ? Non, pas tant que ça .
Maintenant, garder toute une soirée une capote en pure laine vierge......vous nous raconterez, hein ?
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ZarathoustraDom
#18
Pour ma part, l'uniformisation et le dogmatisme m'ont toujours révulsé...
Pour une soirée à thème, bien sûr, ou pour un club très profilé que l'on fréquente à l'occasion, pourquoi pas ? Au contraire, cela peut créer une harmonie générale, et une "atmosphère", comme disait Arletty !
Mais sinon, comme l'a si bien formulé Paulo Coelho : "Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !". Donc, point de routine pour moi, mais l'imagination, la créativité, l'exploration de chemins hors des sentiers battus...
Et qui me fera croire que la couleur ne peut pas être sensuelle, voluptueuse, érotique, torride... et BDSM ?
A titre d'exemple :
Blanc (et noir)
Bleu :
Orange :
Rose :
Violet :
Rouge :
Bref, les fétichistes du monde entier, comme les plus grands photographes BDSM (Fred Kyrel, Ken Marcus, Garth Knight, Hikari Kesho...) utilisent abondamment la couleur...
Alors, je comprends bien sûr l'intérêt des codes pour se reconnaître en temps que communauté, je reconnais le pouvoir érotique du cuir, du latex, du vinyle, j'apprécie même la sobriété et l'élégance du noir (cf. la "petite robe noire" de Chanel) et aussi son côté "dark", underground, contestataire, et tout ça...
Par contre, je fuis comme la peste (noire, bien sûr - c'était juste pour le jeu de mots ! sourire...) le dogmatisme qui veut imposer une norme à tout le monde : car l'univers BDSM n'est-il pas précisément un monde contre la norme, contre la "normalité" supposée, contre la censure, contre la discrimination et l'intolérance ? Et au contraire, pour la liberté, pour l'impertinence, pour l'irrévérence, pour l'impudence ?
Autre sujet abordé dans cet article : celui du port de la cagoule. Là aussi, il ne faut point de dogmatisme absolu et permanent (au risque de la routine), mais effectivement, la cagoule est un bel accessoire de domination / soumission, et l'anonymat qui en résulte permet de libérer la pudeur et la libido (c'est le principe de bals masqués depuis tous temps !), et certaines cagoules, en masquant la vue, permettent aussi d'exacerber les autres sens...
En fait, au-delà de ces considérations générales, ce qui me fait le plus réagir dans votre article, et avec tout mon respect, c'est votre phrase "Le dress code permet de filtrer les comiques (lisez "charlots") et les curieux." Je ne pense pas pour ma part que tous ceux qui ne portent ni cuir, ni bottes ni cagoules soient des charlots ! Je pense même que ceux qui se limitent à ce dress code très strict perdent beaucoup d'opportunités de sensations, d'émotions, et de plaisirs !
Enfin, une dernière remarque : sauf si j'ai lu trop rapidement - ce qui est très possible - vous parlez surtout de soumis, il me semble, et non de soumises, ou de Dominas... Il me semble effectivement que le dress code dont vous parlez est surtout celui des clubs fetish gays : est-ce le cas du club dont vous parlez (ceci pouvant alors expliquer cela !) ?
Dernière modification le 22/06/2018 13:52:51 par ZarathoustraDom.
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Olivier
#19
Vous êtes compliquée Milady...
Oui, c'est sûr que de Bruxelles, gare du Nord puis Porte de Clignancourt, ce n'est qu'à 1h - 1h30
Tu n'as pas quelque chose de plus près de chez moi, @Olivier ?
Soyez la première personne à aimer.
Olivier
#20
Zatrousthra,
Votre argumentation est irréprochable. Ma compagne est une artiste qui s'habille tout le temps de toutes les couleurs et je l'aime de toutes les couleurs.
Mais certains clubs sont "fétish - noir" et le mien en est.
Je comprends néanmoins que cela ne vous séduise pas.
Merci pour votre vision arc-en-ciel.
Olivier
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#
#21
Un déguisement ou une seconde peau.... le cuir'
´l elegeance bdsm ..... 
merci du partage !
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Olivier
#22
Le cuir associé à l'homme a une réputation sulfureuse car il est souvent affilié au SM, au bondage ou autre perversions. Or, rappelons que le cuir a été porté très tôt par les hommes ( indiens, vickings, chevalier ) et que depuis, chacun se l'est approprié à des fins différentes : appartenance à une tribu comme signe de ralliement ( les gays  cuirs de San Francisco ), comme signe de rébellion ( les punks, les rockers  et les métalleux ), comme signe d'autorité ( police américaine et allemande ), comme signe précurseur d'une certaine modernité ( la mode ), comme refus d'une société aseptisée ( les Goths )...

Il faut dire que les matières synthétiques n'existaient pas jadis. On était donc contraint de porter des vêtements naturels (laine et soie contre le froid, coton contre la chaleur, lin pour la longévité, et cuir pour sa résistance).

Quelque soit son milieu d'origine, l'homme a donc toujours porté du cuir. Et le XX e siècle a démocratisé plus largement ce vêtements qui, malgré tout, conserve son côté devenu provocateur et marginal.
Je porte moi-même du cuir parfois, que ce soit en journées ( boulot, ballades, courses ) ou en soirées ( boite, bar, entre amis ). Au début, ça n'a pas été toujours facile d'oser s'afficher car le côté sulfureux du cuir ne réprésente pas mon caractère.   Mais j'ai décidé d'assumer et d'afficher mes convictions. Et depuis, tout se passe très bien. Plus de dix ans que je porte du cuir et il m'arrive très souvent d'oser l'intégral ( pantalon, chemise, blouson, bottes ). Pas pour choquer, juste pour mon plaisir (et pour tester les regards, j'avoue)

ol'
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karine
#23
Pour ma part, le cuir m'a toujours excitée. Bien que les tenues soient secondaires dans les séances bdsm, j'avoue qu'elles portent un charme à ceux et/ celles qui les portent bien, en élégance (dominant et soumis).
Karine
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Sambottes
#24
Discussion très intéressante ! Pour ma part, dès que j'ai dominé j'ai porté des bottes hautes en cuir car je suis très fétichsite des bottes et pour moi un dominant ou un Maître doit porter des bottes hautes mais ce n'est que mon avis. C'est sûr que l'expérience et le savoir-faire est autre chose mais pour ma part j'ai toujours voulu allier l'esthétique autant que possible à le domination et à la soumission. Après, tout le monde a le droit de penser ce qu'il veut tant qu'il reste tolérant sur les goûts et les pratiques des autres. Je ne pense pas pas que le cuir, les uniformes et les bottes soient uniquement un "déguisement", il suffit de lire ce que disent les amateurs du cuir à ce sujet. On le sait tous, il y a une part théâtrale et jeu de rôle dans le BDSM.
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Ekhko
#25
Je suis une afiscionado du noir, en tout temps pour toute occasion. Je me considère comme quelqu'un de relativement stricte dans mon propre dress code, qui se voit et se vit de manière presque d'hyper-conformiste. Mais ce n'est pourtant pas ce que le regard des passants me raconte quand je les croise dans la rue ou le métro. Je prends peu à peu conscience qu'aussi "codée" que je suis, ce sont mes propres codes. Bien que j'aime beaucoup ceux qui sont présentés dans ce thread.
J'aime le cuir, mais je rechigne à le porter en vêtements (probablement que je sais ou suppose que ça ne m'irait pas). J'aime le voir chez l'autre, et j'aime m'accessoiriser. Celà dit, quand je vois ces bottes, ça me donne envie d'essayer :) Je suis plutôt rangers, mais pourquoi pas quelque chose d'un peu moins roots, un jour ?

Pour rebondir sur la notion de "déguisement", je parlerais plutôt de "costume", ce qui me semble être un peu plus approprié. Ce qui a été décrit tout le long de ce sujet, ce sont des tenues de Dominants ou de soumis, des codes de clubs ou non, ce sont des tenues ou des uniformes, et donc des costumes.

Je suis quelqu'un qui porte régulièrement des costumes, pour un tout autre type d'activités qui n'est pas du BDSM, et c'est bien différent du simple déguisement - terme qui a une conotation plutôt négative, synonyme de production de masse et de mauvais qualité. J'ai horreur quand on désigne mes costumes en disant que ce sont des déguisements, la plupart sont de meilleure qualité que mes fringues de tous les jours. J'y porte une valeur suppérieure à mes tenues de tous les jours, que ça soit une valeure matérielle, bien entendue, mais surtout une valeur sentimentale : ces costumes sont plus moi que ce que je dois porter chaque jour pour aller travailler. Tout comme mes tenues pour aller en soirées seraient idéalement bien plus moi que mes tenues de tous les jours - oui, malgré tout je m'auto-censure quand même un minimum, même si j'affectionne aussi la simplicité. 

Tout comme il est décrit dans le premier post d'Olivier, le costume permet une force de transfiguration, et d'autant plus la cagoule qui se suffit à elle-même dans ce rôle de transfiguration en aidant physiquement et sensoriellement la personne qui la porte à se détacher de qui elle est - sans pour autant s'oublier soi-même, mais plutôt se vivre autrement dans un monde qui parait aussi différent à travers cette contrainte du vêtement. Il faut reconnaitre que non seulement la cagoule, mais aussi les vêtements en cuir, ont une chaleur et un ajustement qui encrent particulièrement dans l'instant, sur nous-même et donc dans notre propre existence physique dans l'espace, mais qui, paradoxalement, nous permettent de lâcher une identité sociale pour adopter notre propre identité d'être humain, physique et mentalement présent. D'ailleurs, je note et j'apprécie qu'Olivier parle de clubs "sécure" sans alcool ni drogues ni tabac, parce que je ne pensais même pas que ça existait : pour moi, cette transfiguration à travers la tenue et la cagoule ne peut atteindre une certaine dimension sans adopter un certain sang froid, le vivre en pleine conscience. 

En dehors du spectre D/s, je peux simplement partager mon rapport au costume masqué :

Le costume, c'est revêtir une tenue, comme un uniforme qui est liés au "rôle" que l'on joue ou que l'on endosse ouvertement. Pour ma part, je vais plus facilement jouer mon rôle prévu par le costume grâce au costume lui-même et aussi à la manière dont on va me renvoyer ma propre image grimée, dans les interactions avec les autres. Il y a une forme de liberté qui se met en place sous un costume : l'image que nous choisissons de montrer à tous. Pas seulement un statu mais aussi une personnalité. C'est aussi très subjectif. Le code extérieur ne fait pas tout : il faut savoir s'approprier et identifier les tenues qui signifient pour soi-même le rôle auquel ils appartiennent. C'est pour ça que, fort heureusement, il y a un grand panel de fétichismes et que tout le monde n'a pas des goûts uniformisés. 

Je suis sub, mais dans mes autres loisirs costumés, je peux prendre des rôles qui s'apparentent à du Dom, et le costume m'aide particulièrement à aller plus loin que ma nature sous-jacente. Ca résonne avec ce qui est dit dans le premier post de ce sujet : les soumis qui portent une tenue plus identifiée par les autres et par eux même comme étant un costume avec des codes Dom les aide à adopter cette posture, et inversement. Mais ce n'est pas magique, comme le dit Lady Spencer, une brêle sera toujours une brêle même sous un complet en cuir, ces tenues demandent qu'on soit réceptif, psychologiquement à même d'en comprendre l'intérêt (et, pour le coup, je ne veux surtout pas dire que ceux que ça ne fait ni chaud ni froid sont des brêles... après tout, le pense que le rapport à la tenue a une grande part de fétichisme, et nous ne le sommes pas tous !)
Le rapport au vêtement d'autrui, qu'on y porte consciemment de l'importance ou non, a forcément de l'effet sur nous. Parce que si ça n'avait aucun intérêt, les métiers à uniforme n'auraient plus d'uniformes depuis longtemps... Ca ne sert pas qu'au pompiers, aux infirmiers ou aux policiers de se reconnaître entre eux, mais d'être vus et reconnus. Une personne normalement constituée ne va pas parler à une personne en uniforme comme à son chien (quoi que là je commence à douter de ma métaphore... :))

Il y a des règles, des normes et des codes, parce qu'il faut parler un langage commun. Le costume porte certains de ces codes nécessaires à fluidifier les relations : vous parliez des bottes, de la nudité, la cagoule, le collier, du noir, du cuir ou du latex. Olivier m'en a fait part d'autres, comme les bracelets, les laisses (j'en apprend tous les jours :D ). C'est un codex. Plus encore, il y a de l'utilitaire, de l'outil.

Dans un dress code, il faut savoir saisir les zones de vide pour embrasser l'originalité si c'est ce qu'on aime montrer de soi dans son costume, de ce qu'on veut clairement signifier et de ce qu'on veut raconter. C'est une question d'équilibre.
Dernière modification le 01/02/2025 08:49:47 par Ekhko.
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