#0
Je m'interroge sur notre degré de responsabilité avec des partenaires plus jeunes que soi.
Avec un partenaire de mon âge ou plus (ou 3-4 ans de moins), j'estime que c'est un adulte, que son bien-être, ses choix et ses paramètres sont son affaire et sa responsabilité ; y compris de trouver de l'aide personnelle ou professionnelle si besoin en est quant à ses difficultés.
Je suis sincère mais je me laisse agir et réagir spontanément, y compris dans le rejet, partiel ou total (pour exemple, s'il me parle comme à sa psy ou sa mère, je botte en touche)
Avec un partenaire beaucoup plus jeune, 10 ou 15 ans plus jeune, je me demande s'il n'est pas indispensable moralement, de tenir compte dans nos actes et paroles de la vulnérabilité liée au manque d'expérience de vie. Je n'arrive pas à être claire, mais si c'était clair pour moi, je ne ferai pas de sujet de forum. Pour exemple quand de visu, je me retrouve à discuter avec des personnes entre 20 et 25 ans, j'ai l'impression que ce sont des mômes. Et je fais attention comme je fais attention avec un enfant.
et du coup je me demande si ce qui m'interroge est lié à la différence d'âge ou à l'inexpérience qui ne concernerait que les personnes au-dessous de 25 ans.
Chacun est différent et unique, il y a de nombreuses personnes de moins de 25 ans qui ont plus de vécu sexuel que moi. cependant ...il y a...une solidité qui se met en place au fil du temps (se manger des murs, perdre ses certitudes, décevoir, être déçu, croire qu'on va crever et en fait non, atteindre ses objectifs et découvrir que ça fait une belle jambe, etc etc etc).
Qu'en pensez-vous ?
Dernière modification le 31/05/2018 14:15:57 par Lupa.
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#1
j'ai repassé au crible ma mémoire quant à mes partenaires amoureux...hum...c'est à partir de 15 ans plus jeune que je me suis sentie une responsabilité morale.
(je parle au-delà de être gentil et mettre ses aspirations de côté, pour écouter et soutenir dans un moment de mal-être un partenaire ou ami, quelque soit son âge)
j'ai toujours été mal à l'aise avec l'idée qu'un partenaire pourrait être mon enfant, me demandant si alors cela ne relevait pas de la pédophilie (merci de ne pas me prendre pour une débile, je sais que ce n'est pas de la pédophilie en termes légal, vu que ce ne sont pas des enfants). coucher avec qqn qui pourrait être son enfant, sur le plan symbolique...n'est-ce pas un peu pédophile ?
Dernière modification le 31/05/2018 14:31:06 par Lupa.
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Feuler
#2
Bonjour,
Je m'excuse, mais coucher avec quelqu'un ayant potentiellement l'âge d'être son enfant (mais néanmoins légalement d'âge adulte), au niveau symbolique poserait plus un problème d'inceste plutôt que de pédophilie.
La pédophilie, que je sache, c'est se sentir attiré sexuellement par quelqu'un de non complètement formé sexuellement parce qu'il n'est justement pas encore sexuellement formé. A vous lire, je n'ai pas l'impression du tout que ce soit votre cas, ni votre problème du coup.
Par contre, il y a sûrement à creuser du côté de ce malaise lié à un comportement que votre conscience interprête symboliquement comme incestueuse...
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#3
Merci à vous !
En effet, il s'agit d'inceste symbolique et non de pédophilie.
Dernière modification le 31/05/2018 14:55:14 par Lupa.
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#4
sur quoi porte ma question...bonne question ...
je n'arrive à y aller que par l'anecdotique.
Je m'interdis de coucher avec toute personne sur qui j'ai autorité, c'est à dire sur qui dans la réalité j'ai un pouvoir et pour lesquelles je fais autorité au regard du cadre. Cela concerne exclusivement ma vie professionnelle.
je connais de nombreuses personnes qui ont couché avec des personnes qui avaient sur elles une autorité et pour qui cela a eu un effet traumatique comme l'inceste (qui ont couché avec leur psy, leur patron, leur directeur de thèse, etc etc etc), c'est à dire sidération, destructuration psychique etc etc etc..
peut-être que je me demande si quand qqn a moins de 15 ans que moi, il n'y a pas cette distribution symbolique enfant/parent, qui entrainerait une dimension incestuelle et donc potentiellement destructrice pour mon partenaire (l'incestuel est un concept qui renvoie à qqchose qui n'est pas de l'inceste stricto sensu mais qui a une dimension incestueuse au niveau imaginaire et symbolique).
donc première question : coucher avec qqn qui pourrait être son enfant, relève-t-il d'un inceste symbolique ?
deuxième question : heu...je cherche encore mais c'est ce truc de du fait de la vulnérabilité de la jeunesse ne faut-il pas faire super gaffe...? heu..
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#5
ok..j'avance : mon problème est que "ma conscience interprète cela comme de l'inceste", à moi d'en faire ou pas quelque chose ailleurs ;)
Edoné, tu n'es pas dans cette perspective, pour toi c'est différencié.
Peut-être peux tu me donner ton point de vue quant à ma deuxième question ?
désolée pour l'anecdotique, je n'y parviens pas autrement.
Je pars du postulat qu'avec un partenaire autour de ton âge, tu t'autorises à agir comme bon te semble ; y compris dans les silences, les retraits ou l'expression de mouvements négatifs.
Avec un partenaire très jeune, t'autorises tu tout autant à t'exprimer ou pas, comme ça te vient ?
j'ignore si mon postulat est juste...;)
avec un homme de 30 ou 35 ans...et avec un homme de 25 ou 20 ans...tu es tout autant toi-même et "libre" (par libre je veux dire...brute de décoffrage, libre de te barrer quand et comme tu veux, d'aller et venir, et de ne pas expliquer ce que tu n'as pas envie d'expliquer ?
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Samuel
#6
Bonsoir tout le monde :)
Et merci à Lupa d'avoir ouvert ce sujet :)
Bon donc de ce que j'ai compris il y a deux questions:
coucher avec qqn qui pourrait être son enfant, relève-t-il d'un inceste symbolique ?
Alors là ça va être le moment malaise^^
J'ai eu des rapports intimes avec plusieurs personnes plus âgés que moi, évidemment puisque je suis entré dans ce milieux dès mes 18 ans (mon âge a d'ailleurs eu un impact non négligeable sur la vision que j'ai aujourd'hui du monde du BDSM mais bref c'est un autre sujet). Et effectivement plusieurs personnes m'ont simplement expliqué qu'elles ne pourraient avoir ce genre de relations avec moi puisque j'avais l'âge de leurs enfants.
D'autres au contraire ont pris de la distance vis à vis de mon âge et ont accordés une chance à notre relation.
Cependant je doute que chez ces personnes la dimension de l'inceste soit entrée en ligne de compte. Probablement parce qu'une relation mère/fils ne se résume pas à l'âge.
Et également parce que je ne me comportais pas comme leur fils (du moins je l'espère^^) mais bien comme un partenaire BDSM.
deuxième question : heu...je cherche encore mais c'est ce truc de du fait de la vulnérabilité de la jeunesse ne faut-il pas faire super gaffe...? heu..
Et c'est là qu'on rentre dans le concret :)
Bon la vulnérabilité d'un être humain n'est en rien question d'âge. A 40 ans certains seront plus faibles que des gamins de 20 ans. La vulnérabilité c'est une question de vécu et surtout une question de situation. On peut se montrer très mature sur certains sujets et complètement irréfléchi sur d'autres...
Mais ici on parle d'une situation bien précise: le sexe et plus précisément il est question de relation BDSM.
Sans trop entrer dans les détails je me suis très tôt montré assez mûr vis à vis du sexe et de mes désirs disons... peu conventionnel. Et même si j'ai commis des erreurs elles sont plus liés à mon inexpérience du début qu'à ma "jeunesse". Cependant j'ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes et aujourd'hui du haut de mes 19 ans, j'avoue que ça me froisserait un peu qu'on me considère comme un gamin et qu'on me surprotège. Y'a de fortes chances que plus d'un expose de rire si je dis que je suis un homme... Mais je peux assurer ici que j'ai conscience de mes désirs et de ce qu'une relation BDSM implique. Et cette conscience s’appuie sur pas mal d'expérience mine de rien (bonne ou mauvaise).
Après il faut toujours rester attentif à son ou sa partenaire et se montrer à son écoute. Mais ça me paraîtrait dommage de le juger juste par rapport à son âge. Quand on rencontre quelqu'un on a forcément des aprioris, mais au final certains se révèlent faux quand on apprend à connaître la personne. C'est d'autant plus vrai avec des aprioris sur l'âge.
Enfin concernant l'autorité qu'un adulte pourrait exercer sur un jeune... Effectivement c'est une question épineuse. Mais tous les jeunes ne seront pas forcément respectif à cette emprise, votre âge ne vous donne pas forcément une position d'autorité, cela dépendra de la personne qui se tient face à vous.
En fait il faut partir sur un pied d'égalité, accepter le gamin qui a peut être l'âge de votre fils, soit en réalité un jeune qui a vécu tout autre chose et que même si vous avez 10 ans de plus vous ne pouvez vous permettre de mépriser ce que lui a vécu, même si ça paraît incomparable. Prendre de haut son partenaire (quelque soit la relation) est un mauvais point de départ.
Bien sûr il faut rester attentif (comme avec tout le monde en fait^^) mais le considérer comme un enfant qui doit être materné serait rabaissant et irrespectueux de lui.
Rare sont les adeptes de moins de vingts... Clairement c'est une très nette minorité... Mais croyez que c'est dur d'assumer notre âge justement dans ce milieu et qu'on se retrouve face à pas mal de situations qui nous poussent à grandir et à agir de manière mature
Bon j'ai clairement digressé désolé pour le fouillis^^
J'espère ne pas m'être trop éloigné du sujet initial...
En tous les cas juste pour préciser: ce message n'a pas pour but de provoquer hein^^
C'est juste que le sujet me paraît pertinent et j'ai souhaité participer :)
Bonne soirée :)
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