Abyme
#0
Je crois qu'un sujet y était consacré, mais je ne le trouve plus, donc je crée celui-ci.
L'autre jour je discutais avec un collègue libertin à qui j'expliquais ce que signifie être sapiosexuel, et pourquoi je n'avais pas eu envie de la copine qu'il m'avait présentée pour un trio (je la trouvais tellement stupide que je n'ai pas pu avoir d'érection), alors que lui la trouve "hyper-bandante" selon ses termes.
En effet, si le principe est un one-shot, pourquoi s'encombrer de telles considérations, puisqu'on est là pour du sexe et pas pour faire la conversation, et qu'on n'est pas obligé de se lier avec la personne ?
Je suis persuadé de ne pas être le seul dans ce cas, notamment ici. Qu'en pensez-vous ?
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Je suis persuadé de ne pas être le seul dans ce cas, notamment ici. Qu'en pensez-vous ?
Tu n'es effectivement pas le seul et je suis complètement d'accord avec toi.
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HCL
#2
Chez certains le sexe commande le cerveau...
...Chez d'autres le cerveau dirige le sexe.
Chez les premiers, il est question de prendre du plaisir...
...Pour les autres de partager, de donner du plaisir.
Quand uniquement le sexe orchestre les actes l'illusion règne...
...Quand la tête y donne le tempo la musique pénètre plus profondément les corps.
Quand le sexe seul met en branle, le plaisir s’arrête avec la mécanique...
... Pour ceux qui laissent l'esprit aller et venir, l'émotion perdure au delà du reflux.
Non vous n’êtes pas seul... mais rien ici n'est manichéen.
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swanny33
#3
Je confirme Abyme, vous n'êtes pas le seul a penser ainsi et HCL l'a très bien exprimé.
De plus , que faire en dehors des jeux si l'on ne peux échanger et si les neurones doivent rester aussi actifs qu'un électrocardiogramme plat !
Soyez la première personne à aimer.
Lady Hydre
#4
Merci Abime de votre post
J'ai cherché sur le net se que voulait dire sapiosexuel ::
Un sapiosexuel est une personne chez qui l'intelligence de l'autre provoque une excitation sexuelle. Il est vieux et moche mais son érudition m'excite, je suis sapiosexuelle !
Suprenant , être exiciter par l'intelligence de l'autre !!!!
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Il est vieux et moche mais son érudition m'excite, je suis sapiosexuelle !
Suprenant , être exiciter par l'intelligence de l'autre !!!!
C'était le cas pour Michel SIMON, érudit et érotomane, souvent entouré de jeunes femmes.
Dernière modification le 10/05/2018 09:55:54 par EN SOMMEIL Sisyphe_44.
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#
#6
L'agilité intellectuelle est également pour moi une source d'excitation. Ce n'est cependant pas un moteur absolu, mais un des facteurs d'attirance.
Je pense qu'en ce qui me concerne, cet aspect est lié à mon désir de soumission. J'aimerais me sentir dominé intellectuellement, au moins dans certains domaines. Cela fait partie du contexte qui définit qui tient les rênes. J'ai envie de me soumettre à une personne vis à vis de laquelle je me sentirais en partie surpassé. Pas forcément dans le domaine intellectuel, mais cela y contribue.
À noter que d'après mon ressenti, la curiosité et la modestie peuvent pallier à la maîtrise d'un domaine intellectuel. En revanche, la prétention et l'indifférence m'ôtent tout désir.
Dernière modification le 10/05/2018 12:58:05 par Goepin.
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#8
sujet complexe Abyme....
l'intelligence...
le désir...
l'amour....
sapiosexuel donc...
avoir l'impression qu'un homme est stupide coupe mon désir
cependant l'érudition en tant que telle aussi
l'intelligence purement logique également
le type d'intelligence qui me fait bander est ce que j'appelle "l'intelligence sensible" : un entremêlement chez l'autre d'émotionnel, de pensée, avec prise en compte du contexte de la rencontre, de ce qui se passe autour (la lumière, le vent, les bruits,...) et de mes réactions.
Pourquoi est-ce indispensable y compris dans un one shot ? parce que le désir (pour moi) n'est pas dans l'autre en tant qu'objet (beau, etc etc) mais dans l'autre en tant que partenaire. Et y compris rapidement, un jeu et une aire de jeu se tisse dans les regards, les réactions, les mots...ce qui amène la prise en compte de ces dimensions est..une forme d'intelligence aussi spontané que ce soit.
dans les discussions et mes propres rencontres sur "sapiosexuel" ou pas, j'ai l'impression (pardon pour la logique binaire Analogique) qu'il y a des personnes qui désirent l'autre réduit à un objet, en l'occurence son corps (là prsque quoi qu'on dise ou exprime on plait ou on déplait) et d'autres qui élève l'autre au rang de personne alors l'impact de la personnalité est élevé.
quitte à prendre des vessies pour des lanternes...
après c'est complexe, il y a des personnes qui aiment dans certaines rencontres être réduit ou réduire à un objet de consommation (en bdsm on dirait d'utilisation), pour qui ce peut être un ingrédient érotique non pas de toutes mais de certaines de leur rencontre.
Le "one-shot" m'est une énigme..(étant par ailleurs anti-couple). si c'est bien j'ai envie de remettre ça !
les hommes que j'ai rencontré qui voulaient d'emblée des ones shots m'ont paru gênés par le fait que je parle et que je sois une personne,
d'où j'inverse ta question Abyme,
comment peux-tu être "sapio-sexuel" et trouver ton compte dans les one shot ?
et puis d'abord, qu'appelles tu sapiosexuel ?
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Lady Hydre
#9
Coucou @dayble , je ne sais pas si tu es une grande intellectuelle ,mais tu n'est pas une carpette ni une tête de linotte ..
sourire ...
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Abyme
#10
Je suis complètement d'accord avec tout ton commentaire, Lupa.
Un one shot ne le reste que si c'était pas terrible, mais si c'était bien, j'ai envie de remettre ça, évidemment, et c'est généralement ce qui se passe. Là j'évoquais l'exemple d'un RDV avec une femme qu'un collègue m'avait ramenée de façon exceptionnelle, une femme de passage dans la région.
Ce que j'appelle sapiosexuel, c'est le fait de ne pas être excité face à une personne qu'on sent stupide, qui n'a qu'un neurone désespérément perdu dans le vide de son cerveau. Et effectivement je ne parle pas que de culture ou d'intelligence logique (dont on affuble un manque absolu dans les blagues sur les blondes par exemple), mais aussi d'autres formes d'intelligence, dont par exemple celle du feeling que tu évoques.
Il m'arrive de craquer sur une femme qui a du charme et de l'intelligence, même si elle est laide selon mes critères physiques.
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#11
ton dernier post me fait penser à ce que j'ai tenté de questionner sur mon sujet "ce qui vous dégoûte".
Il m'est arrivé très souvent de désirer des hommes que je trouvais laids physiquement. Parfois le temps que je les ai désirés/aimés (je ne vois pas la différence), je les trouvais beaux. Parfois de manière intempestive un dégoût physique s'emparait de moi.
J'arrive facilement à ne pas coucher avec des hommes que je trouve stupides. j'ai plus de mal à ne pas coucher avec des hommes que je trouve laids.
désolée pour les digressions du sujet initial
pour essayer de rejoindre le sujet, un bon indicateur pour moi de l'alchimie des mots est quand la discussion ne fait pas disparaître mon désir, voire l'accroît.
après une forte attraction physique (non limitée au visuel) et une alchimie des corps, c'est encore mieux..
les 3 à la fois...c'est rare :/
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#13
Comment fais-tu Abyme pour trouver autant de partenaires ????????????????????????
As-tu une telle capacité à t'émouvoir de la différence que beaucoup de femmes te plaisent ?.......?
Soyez la première personne à aimer.
Abyme
#14
Je n'en trouve pas tant que ça, tu sais ! Surtout ces derniers temps.
Mais je suis libertin depuis plus d'onze ans, et j'ai donc eu le temps de me faire pas mal de contacts (certaines que je ne revois qu'une fois par an, d'autres plus régulièrement), et de l'expérience, et aussi une petite réputation, par le bouche à oreille.
En plus je suis inscrit sur un site libertin, où les personnes rencontrées ont la possibilité de laisser des témoignages, qui peuvent éventuellement rassurer d'autres potentielles.
Avant je cherchais, mais depuis longtemps j'attends tout simplement que ça vienne, car j'ai horreur de solliciter.
Sur ce genre de site, le principe est de sélectionner plus facilement que dans la vraie vie (et sur une plateforme rassemblant déjà des gens qui sont là pour ça, sans hypocrisie ou tournage autour du pot), notamment en discutant par écrit dans un premier temps. On peut donc déjà jauger une partie du potentiel "sapio", ce qui mâche une bonne partie de la sélection faite ensuite en vrai lors de la rencontre, où d'autres critères entrent en compte (notamment pour moi le charme, l'odorat, et cette espèce de feeling sensuel qui opère ou non).
Si suffisamment de critères sont remplis, alors la rencontre devient physique. Si ça se passe très bien on envisage de se revoir, et ça peut être régulier ; si c'est moyen, on verra bien, et si ce n'est pas terrible, ça reste un one-shot.
Parmi celles que je revois régulièrement, nous développons parfois des sentiments. Ce fut le cas avec ma soumise Silva (Cléo), avec qui ça dure depuis bientôt quatre ans (même si elle n'est plus ma soumise, nous restons amants), avec Nina aussi, depuis 2 ans et demi, et ces deux-là me servent abondamment de modèles photo également, que ce soit BDSM ou purement artistique, puis Albine et Mu la sorcière, avec qui c'est terminé, et plus récemment S. qui préfère rester anonyme.
Pour celles-ci, il y a de l'amour entre nous, et même désormais entre elles pour certaines.
Pour les autres, il peut y avoir de la complicité et moins de régularité.
Quant aux rencontres purement libertines et qui le restent, c'est fluctuant, et en ce moment c'est plus rare, idem pour les rencontres BDSM, issues de ce site ou d'ailleurs.
Et en effet, j'ai la capacité d'être ému et d'en aimer plusieurs en même temps, même si je peux comprendre le désir d'exclusivité chez la plupart des gens, qui pour moi est trop restrictif et enfermant.
Diversité, découverte, aventure, polyvalence !
Finalement c'est un peu comme quand on est parent et qu'on est capable d'aimer autant le premier enfant que ceux qui suivent.
Je pense que ça répond à ta question, mais on s'éloigne de la sapiosexualité, là !
Dernière modification le 10/05/2018 17:05:35 par Abyme.
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#
#15
Rien de plus décevant que d'être attiré par la beauté, le charme, un sourire, un regard d'une femme et d'être dépité par sa bêtise ou/et son manque de sensibilité en l'entendant parler et s'exprimer.
Mais la sensibilité , c'est déjà une autre facette que l'intelligence qui ne procède pas par raisonnement et déduction ( mais plutôt plus par un feeling non réprimé, un ressenti accepté et cultivé, une certaine approche de la vie...).
Mais comme l'ont souligné plusieurs avant moi, l'attirance procède souvent d'une alchimie des composantes de la personnalité; mais l'attirance n'est pas forcément que sexuelle . Dans le cas d'espèce de la sapiosexualité, c'est bien d'excitation sexuelle dont on parle, et qui serait principalement provoquée par l'intelligence de son partenaire.
L'intelligence diffère aussi de la culture... Autre distinguo.
J'ajouterai que ce qui me révulse également est la condescendance quand ce n'est pas du mépris de la part de gens intelligents, sans conteste, mais méprisants envers ceux qui le sont assurément moins qu'eux...et on est toujours plus bête qu'un/e autre. Je connais une domina qui a croisé une personne telle il y a peu et pour qui c'est également rédhibitoire.
La sensibilité de quelqu'un, sans qu'elle soit forcément oralisée, m'excite plus. J'aime les langages autres que la parole.Je ne suis pas sapiosexuel mais il est vrai que la bêtise de l'autre me navre toujours, et me refroidit...Je dis que je ne suis pas sapiosexuel, je dis ça!
Mais on peut être intelligent et se comporter bêtement avec les autres...et ce que je pense d'untel/unetelle, et untel/unetelle pensera peut-être la même chose inversement. On est toujours le con d'un/e autre.
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analogique
#16
Je ne suis pas sapiosexuel.
Ou tout au moins si je le suis, ce n’est que bien malgré moi, à mon cerveau défendant, avec les plus grandes réticences.
Disons plus exactement que j’aspire à ne pas l’être.
En fait, je pense qu’il n’y a pas de plus écrasante banalité que de se percevoir sapiosexuel et de s’en satisfaire, c’est sans doute un des rares sujets qui pourrait être presque unanimement consensuel sur ce site, s’il n’y trainait pas parfois des idiots de mon espèce qui veulent se faire remarquer avec leur sale foutu esprit de contradiction. Parce que rien n’est plus naturel que d’être attiré par celles et ceux qu’on est portés à croire « intelligents », parce que ce que l’on perçoit comme de l’intelligence chez autrui est presque toujours une forme de pensée qui conforte la nôtre, qui renforce nos certitudes, qui confirme nos intuitions en énonçant ce qu’on ne sait pas toujours dire, parce que ce qu’on veut bien reconnaître comme intelligence chez autrui, c’est ce qui nous donne l’impression flatteuse d’être nous-mêmes pétris de cette intelligence-là, de penser dans la même direction. Sans doute parce que c’est un réflexe humain très basique et très sain que de se situer la plupart du temps du côté de ce qu’on prend pour l’intelligence, et de réserver ce qu’on prend pour la connerie à celles et ceux dont on se sent les plus éloignés.
Autrement dit, les sapiosexuels sont des consanguins de l’intellect, qui jouent à se séduire à coup de « qui se ressemble s’assemble ». La sapiosexualité, c’est donc une forme travestie de facilité relationnelle qui ne nous oblige pas trop à nous déplacer ou à nous remettre en cause. La sapiosexualité assure un indéniable confort mental, basé sur des codes partagés (niveau de langue, forme d’humour, références culturelles communes…) en perpétuant un « entre-soi » dans lequel il est gratifiant de se reconnaître : se proclamer « sapio », c’est finalement exactement le même processus que celui qui consiste chez certains à se glorifier d’appartenir à l’élite des initiés du vrai bdsm ; entre « sapios », on se comprend… Un petit instinct rassurant d’appartenance à base d’auto-congratulations très bonnes pour l’égo de qui veut s’y afficher et s’y complaire.
En même temps, on aurait tort de se priver de ce qui nous fait du bien, et je confesse que la sapiosexualité m’a rendu de grands services (sexuels) dès lors que certaines ont voulu croire que j’étais moins con que je ne l’affirmais (et ce n’est pas faute de l’avoir affirmé). Ce qui au passage rappelle que la puissance des mots offre des ressources érotiques inépuisables : le verbe est bien l’outil ultime du pouvoir, et entre autres du pouvoir de séduction.
Si je suis donc condamnable pour délit de sapiosexualité passive (à l’instar du racolage éponyme), c’est juste parce qu’il m’est arrivé de consentir à séduire et à être séduit par des personnes dont le fonctionnement mental était suffisamment proche du mien pour mettre en branle des fluides corporels et des fantasmes plus ou moins littéraires. Mais pour convoquer Eros et bander aussi fermement que mouiller d’abondance, cela ne suffit pas. Il nous faut aussi être bouleversé par le son d’une voix, le grain d’une peau, l’odeur d’une chevelure, le goût d’un sexe.
Par dessus tout, ce qui est le moteur de mon désir, c’est la différence incarnée dans l’altérité. Posséder une vulve et une paire de seins est certes pour le mâle que je suis un bon début d’altérité, mais ce n’est pas encore suffisant : ce qui me fascine, c’est la rencontre avec quelqu’un qui pense des choses que je suis moi-même incapable de penser, ou qui formule des choses que je suis incapable de formuler, parce que les processus mentaux et les systèmes de références sur lesquels nous nous appuyons respectivement sont fondamentalement différents.
Et si cette altérité est davantage le moteur de mon désir qu’une quelconque forme de connivence intellectuelle, cela me conduit précisément à me distinguer du sapiosexuel en prétendant en être l’exact opposé. Hélas, je ne peux non plus me satisfaire de cette formulation, parce qu’être à l’opposé de, c’est encore et toujours être en relation avec. Le mieux, ce serait vraiment de s’en foutre complètement, parce que juste le désir opère ou pas, sur la base parfaitement improbable et indéfinissable d’un indicible mélange entre le connu qui rassure (le confort, la répétition, l’entre soi des codes de la sapiosexualité) et l’inconnu qui excite (l’inconfort, la différence, la surprise, l’instabilité potentielle que représente l’autre, jusque là où il nous dérange).
En attendant, je préfère résolument passer pour un con pour avoir ainsi plus de chances d’interagir avec des gens que je tiens pour estimables et différents de moi : c’est que, plutôt que sapiosexuel, je voudrais être altérophile.
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#17
L'intelligence peut être un moteur mais ce n'est pas le seul. Certes, celui que je considère comme "con" (on est tous le con de quelqu'un..) me fait complètement retomber le désir qui aurait éventuellement pu naître par ailleurs. Il est extrèmement rare que cela m'arrive. Mais la sensibilité, l'imaginaire, la cérébralité et l'échange artistique sont également des critères importants, des armes de séduction massives. ^^
La question est de savoir de quelle façon va s'opérer un lien, plus ou moins fort, entre deux esprits. C'est aussi un genre d'alchimie au même titre que celle des corps, au moins aussi importante.
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#
#18
Le mieux, ce serait vraiment de s’en foutre complètement […]
De garder à cet égard une sorte de "neutralité", donc, cher Analogique ?
Soyez la première personne à aimer.
analogique
#19
9876
De garder à cet égard une sorte de "neutralité", donc, cher Analogique ?
"Déjouer le paradigme", toujours, en effet.
Quelle mémoire, cher Goepin !
Soyez la première personne à aimer.
Heartbeat
#20
My 2 cents...
Pour entendre beaucoup parler de sapiosexualité dans les milieux que je fréquente, on commence à dire de plus en plus que la sapiosexualité a été popularisée par les asexuels et les personnes neuroatypiques.
Pour le côté asexuel (un spectre de personnes qui ne ressentent pas de désir sexuel, ou très peu), la sapiosexualité serait une espèce de substitut à l'absence d'attirance sexuelle qui mène au désir. Les asexuels sapios manifesteraient donc cette attirance platonique non pas en rapport à des signaux d'attirances basées sur le physique, mais uniquement sur l'intellect...
Pour le côté neuroatypique (les neuroatypiques sont des gens présentant des différences neurologiques, et qui ont des schémas mentaux totalement différents des gens """normaux""" type TDAH, spectre de l'autisme, dyspraxie, etc..) , la sapiosexualité serait un moyen d'éprouver l'attirance différent de l'attirance classique : les neuroatypiques seraient attirés par des gens avec des connexions neuronales différentes, des constructions mentales autres que celles des gens "normaux".
De ce que je peux entendre, le concepts de sapiosexualité étaient avant pour les gens atypiques, les marginaux, les gens qui avaient une manière totalement différente d'appréhender l'autre - du fait de leurs particularités mentales et leurs schémas d'attirance différents - dans les relations humaines, sexuelles, intimes et amoureuses, et ça a été repris par le "tout venant" pour parler branlette intellectuelle et snobitude.
Je ne sais pas trop quoi en penser, mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'il y a un petit côté "show-off" à dire "j'aime les gens intelligents". On aime forcément les gens intelligents. Les gens qui ont de l'intelligence émotionnelle, sociale, naturelle, interpersonnelle, etc... J'ai jamais entendu personne se dire "elle est conne, c'est une merde finie, je l'aime bien." Une fois l'attirance étiolée et le processus de cristallisation amoureuse en cours de déconstruction, on aime peut-être moins en se rendant compte que la personne n'est pas si intelligente qu'on le pensait...
Après si j'ai quelques questionnements concernant le concept de sapiosexualité et ses aléas, je comprends qu'on puisse être attiré par certaines manières de penser, par certains schémas mentaux, par certaines personnalités, par des traits d'esprit, évidemment, c'est un tout.
Pour mon cas, je ne peux pas baiser un mec d'extrème droite, par exemple...
La dernière fois, un mec, une fois qu'on avait fini et qu'il connaissait mes opinions, m'a sorti qu'il était fan de Fillon, Poutine et Trump, et qu'il considérait le divorce et l'avortement comme des abominations.
Au secours.
Je veux bien trouver une sorte de variante à la sapiosexualité pour ce genre de cas !
Dernière modification le 12/05/2018 01:06:11 par Heartbeat.
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marina001
#21
Quant à moi je me demande si le concept même de sapiosexualité n'est pas basé sur un énorme malentendu... Est-ce l'intelligence qui excite, ou plus banalement la culture ? La plupart des personnes dites "intelligentes" ne le sont pas, elles sont juste cultivées. A contrario, certaines personnes ayant obtenu des scores MENSA très élevés ne sont pas particulièrement cultivées. L'intelligence réelle concerne très peu de gens.
Ensuite, qu'une conversation brillante, une vaste érudition, soient des arguments de séduction puissants pour beaucoup de gens, personne ne peut en douter. Mais réduire l'attraction sexuelle à ce seul argument me semble vraiment bizarre. Un humain c'est plein de choses, tout plein ! C'est un aspect physique, une façon de vivre et de bouger, une façon de rire ou de bouder, une voix, une odeur, et aussi - last but not least - une façon de parler, et une autre de penser. Cette dernière ne représente pas la quintessence de l'humain. Elle n'est qu'une pièce, que j'aime magnifique, d'un ensemble, que j'apprécie fascinant.
Toutefois, j'estime que les sapiosexuel-le-s ne sont pas "ridicules". Comme disait la nana qui avait trois amants, un très beau, un très cultivé, un très riche : le grand choc, le grand chic, le grand chèque. :smile: Chacun-e voit midi à sa porte. Pas de problème.
Par contre, les poseurs et les fats m'insupportent. Les jugements lapidaires sur les "débiles" me font toujours penser au fameux "quis custodiet ipsos custodes". Il est facile de s'ériger en gardien du temple de l'intelligence. Et encore plus facile d'oublier qu'on est toujours soi même le ou la débile de quelqu'un.
Je partage grandement l'opinion énoncée par Heartbeat. Et j'estime que dès lors que la sapiosexualité ne "s'agrémente" pas de jugements lapidaires, émis en direct, ou en différé sur les réseaux sociaux, quant aux personnes jugées "connes" , elle a tout autant droit de cité au panthéon de la séduction que le reste.
Dernière modification le 12/05/2018 05:45:54 par marina001.
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Mister anal
#23
Bonjour à tous ravie de trouver un sujet passionnant j'aimerai y rajouter contribution en parlant spécifiquement du sujet le physique n'a jamais etait critère de sélection des partenaires j'ai toujours était attiré par la personnalité
Un débat philosophique un caractère va réussir à me plaire la façon d'être les moments me devienne plus plaisant plus intéressent
Une personne peut avoir un physique de rêve être aussi inintéressant qu'un poils par terre
Être sapiosexuel aimé le savoir de l'autre l'échanger permet de passé par dessus les critères tels que l'âge le physique mais permet de tissé des liens avec des personnes qui sauront attisé notre curiosité notre envie de connaissance et de découverte
Des sujets de discussion comme celui ci je m'en passionne et mon cerveau s'en delecte car je suis ravie d'échanger des points de vues
Soyez la première personne à aimer.
eneidem
#24
"Je suis" v/s "Je ne suis pas"... Je suis bdsm, je suis vanille, je suis sado, je suis maso, je suis dom, soum, switch .... je suis libertin, je suis exclu, je suis sapio, je suis ceci ou cela, petites cases où on se sent bien chez soi, ou bien chez les autres et les autres chez soi. Toujours un besoin de définir, d'expliquer l'humain, le sensible, justification, appartenance, reconnaissance... confirmation de la théorie de la motivation de Maslow. Bref... très humain tout ça et c'est tant mieux ! (enfin, pas toujours...)
Sapio déjà, ce n'est pas (que) l'intelligence, c'est aussi la sagesse. Du latin "s?p?ent?a", et le latin, pas étonnant qu'on le perde par moments, c'est complexe. C'est à la fois l'intelligence, la sagesse, le bon sens, bref.. un ensemble de facultés mentales, émotionnelles et spirituelles, tout dépend du contexte. Ce qu'ignore la plupart des sapios, c'est déjà qu'ils sont "sapiosexuels" et quand tu ne connais pas le mot, il a tendance à t'arracher un sourire, voire un ricanement benêt, mais enfin, un mot pour le dire, ça rassure.. ou pas.
En réalité, le sujet de la sapiosexualité, soulève une seule question : ai-je besoin d'un(e) partenaire intelligent pour être excité sexuellement et prendre mon pied ? Et pour 1 question, je lis 3 groupes de réponses : 1, m'en fiche ; 2, indispensable ; 3, peu me chaut, mais tant qu'à faire... C'est sûr, tant qu'à faire..
En réalité, la sapiosexualité semble être une sorte de palliatif à un truc indéfini, très personnel, intime. De l'ordre de l'inconscient, de la recherche d'un idéal amoureux. Même un "one shot" nous parle de ça. En filigrane.
Le BDSM, "discipline", par excellence cérébrale, convoque quand même un tantinet le concept d'intelligence. Non ? Intelligence relationnelle, conceptuelle pour le moins... La question qui me vient, là spontanément, ayant lu les différentes réponses : sont-elles corrélées au bdsm ?
Dernière modification le 12/05/2018 14:38:43 par eneidem.
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eneidem
#25
En attendant, je préfère résolument passer pour un con...
Désolée, c'est pas gagné.. :smirk:
Dernière modification le 12/05/2018 15:12:23 par eneidem.
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ZarathoustraDom
#26
Dès qu'on aborde le sujet de l'intelligence, ça me fait penser à l'aphorisme de l'incontournable et regretté Coluche : "l'intelligence chez l'homme, quoiqu'il en soit pourvu, il a toujours l'impression d'en avoir assez, vu que c'est avec ça qu'il juge !".
Mais, au-delà du bon mot, je me souviens en effet que ce sujet avait déjà été abordé sur ce site, mais n'ai pu non plus en retrouver la trace. Cependant, je me souviens bien de mon commentaire de l'époque, sous la forme de cette citation d'Emil Cioran que je trouve très éclairante :
“Dès que quelqu'un me parle d'élites, je sais que je me trouve en présence d'un crétin.”
(Emil Michel Cioran / Cahiers 1957-1972)
Bref, au-delà de ces considérations générales, si j'ai bien compris, le sujet ici n'est pas la sapio-sexualité en général, mais seulement dans le cas particulier d'une rencontre ponctuelle : qui pourra nier ne jamais avoir eu de désir physique pour un homme ou une femme avant même de lui avoir parlé ?
Cependant, il semblerait que les sexologues et psychologues de la relation amoureuse admettent que le mâle humain puisse être plus facilement activé dans son désir et son excitation par le seul aspect physique, tandis que la femelle humaine aura besoin pour activer et libérer sa libido de facteurs plus émotionnels et psychiques : « Elle n’a pas cette capacité de “couper” ce qui se passe dans son corps de ce qui se passe dans sa tête », explique ainsi, à titre d'exemple, le gynécologue, andrologue et psychosomaticien Sylvain Mimoun (coauteur avec Elisabeth Chaussin de L’Univers masculin, Le Seuil)... Ceci étant dit, rien n'est clair dans ce domaine concernant la part de l'inné et de l'acquis, surtout après des siècles de monothéisme religieux qui a érigé le plaisir féminin en péché capital ! Et l'on ne doit pas oublier non plus les fameuses 'animus et anima' de Carl Jung, c'est-à-dire les parts de féminité que possède chaque homme, et de masculinité que possède chaque femme... Donc, en la matière, il semble sage de se garder de toute généralisation, et de considérer que chacun peut avoir ses propres réactions à tel ou tel stimulus de nos cinq sens (en particulier visuel, olfactif, auditif - comme le son d'une voix -, ou kinesthésique ) ou de notre cérébralité...
Et, pour clôturer ce commentaire, bien sûr, en forme d'auto-dérision sur ce com ;-)
“Se méfier des penseurs dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation.”
(Emil Michel Cioran / Aveux et anathèmes)
Dernière modification le 12/05/2018 16:05:17 par ZarathoustraDom.
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Abyme
#27
En effet, je proposais ce sujet suite à un cas particulier, que je décris, qui m'a amené à me demander si j'étais sapiosexuel moi-même, mais nullement en revendiquant ce "statut", étant donné qu'il m'est déjà arrivé aussi de frayer, agréablement, avec des femmes pour lesquelles je n'avais tout simplement pas eu le temps de jauger le côté cérébral (l'intelligence, la culture, l'humour, la sagesse, la sensibilité à l'art, l'imagination, le langage, et autres critères pouvant effectivement entrer en compte chez moi).
Mais il est vrai que lorsque peu, voire aucun de ces critères ne se présentent, j'ai du mal à être séduit.
Ce n'est pas pour autant que je prétendrai appartenir à la "caste" des sapiosexuels, car ce n'est pas l'intelligence ou la cérébralité qui suffit à me séduire, le terme semblant en effet circonscrit à ce cas spécifique de figure.
C'est pourquoi j'ai beaucoup apprécié certains des commentaires ci-dessus, notamment ceux de Malestelle, Analogique, Heartbeat, Lullaby, Eneidem (et même ceux d'Edoné et Daybe qui m'ont bien fait rire).
Dernière modification le 12/05/2018 18:56:55 par Abyme.
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SirAndrew
#28
Vaste question qu'il est difficile de synthétiser en quelques lignes tant l'intelligence et/ou la culture peut s'appliquer à différents sujets et différents degrés de notre attirance envers l'autre...
Est ce que je recherche la même intelligence chez une personne que je sais ne jamais revoir et chez celui ou celle dont j'espère partager la vie ?
Pour certains sans doute que oui mais alors, comme celui qui ne choisis que des partenaire blancs, noirs ou roux...ne serait-ce pas une forme d'étroitesse d'esprit ou la recherche inconsciente d'une oreille attentive capable de l'écouter plus qu'autre chose voire une existence sociale venant combler un petit manque de confiance en soit puisque devant affirmer continuellement son "niveau" intellectuel dans tous ses échanges... ?
Je répondrais donc à ce postulat de départ uniquement dans le cadre de la recherche d'un partenaire BDSM.
Ce type de relation pourrait ce résumer d'une façon excessivement schématique (dont je m'excuse par avance mais que commande mon manque de temps pour écrire, l'attention moyenne pour un texte inconnu qui ne dépasse rarement quelques dizaines de lignes et la volonté de clarifier mon propos) à la sélection d'un partenaire potentiel autour de deux grandes idées directrices...suis-je tombé sur le psychopathe du groupe et ai-je trouvé celui ou celle qui saura enfin me comprendre et me faire avancer sans me demander pour la énième fois si j'avale en toute circonstance ? (petite dédicace au commentaire de @Daybe).
la qualité demandée semble donc être plus l'intelligence (comme capacité d'adaptation à un environnement donné) que la culture à proprement parler...même si cette dernière soutient souvent la première.
Je souhaite rencontrer une personne capable de me comprendre, avec qui le dialogue est facile et fluide et qui n'est pas prompt à juger mais au contraire qui fera l'effort de prendre en compte mes envies, mes désirs et ne se limitera pas à projeter les siens en se servant de moi comme d'un simple support.
Donc oui, je le dis sans détour, une dose de sapiosexualisme...ou de sapisme sexuel...quitte à faire du néologisme autant aller jusqu'au bout de la démarche...me semble nécessaire dans ce type de relation.
Après la question suivante est de déterminer si cela peut-être une qualité exclusive et unique qu'on recherche chez son ou sa partenaire ou si elle fait partie d'un tout...condition essentielle mais non exclusive ?
Je ne pense pas qu'une capacité de compréhension suffise sur le long terme sans un minimum d'attirance pour l'autre et si il ne réuni pas d'autres qualités plus classiques comme l'autorité, l'obéissance, la motivation ou la sensualité.
En résumé, pour moi, il s'agit d'une condition essentielle à une relation BDSM pour pouvoir tisser et entretenir le lien qui nous unis...mais qui ne ce suffit pas à elle même et qui doit être complétée par d'autres pour pouvoir continuer à produire ses effets .
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eneidem
#29
My 2 cents...
Pour entendre beaucoup parler de sapiosexualité dans les milieux que je fréquente, on commence à dire de plus en plus que la sapiosexualité a été popularisée par les asexuels et les personnes neuroatypiques.
Heartbeat, c'est intéressant, auriez-vous par hasard quelques sources sur le sujet (sites, études, articles...) ?
Dernière modification le 13/05/2018 09:24:08 par eneidem.
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Heartbeat
#30
Heartbeat, c'est intéressant, auriez-vous par hasard quelques sources sur le sujet (sites, études, articles...) ?
C'est un peu difficile car je ne suis pas concernée, donc je n'ai pas les bons outils pour trouver les bonnes sources, mais cet article sur le spectre de l'asexualité parle un peu de sapiosexualité http://roseaux.co/2017/04/post-its-asexuels/
Et celui-là pour le lien entre neuroatypie et sapiosexualité : http://www.newpointdeview.com/mag/psycho-intelligence/sapiosexualite-neuroatypicite/ (paragraphe " (neuro) Atypicité")
Je viens de les trouver, à voir concernant leur sérieux... Mais je pense qu'il faut globalement être un peu progressiste car il y a beaucoup de vocabulaire et de termes souvent très nouveaux :)
En tout cas ces sites reprennent les arguments de discours que j'entends dans la vie réelle
Dernière modification le 13/05/2018 10:05:32 par Heartbeat.
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eneidem
#31
Merci Heartbeat, je vais aller visiter tout ça.
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marina001
#32
Ceci est un test : les véritables sapiosexuel-le-s n'auront rien contre un peu de lecture scientifique sur ce sujet non ? : smile:
https://www.researchgate.net/publication/321640585_Some_people_are_attracted_sexually_to_intelligence_A_psychometric_evaluation_of_sapiosexuality
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Mister anal
#33
Je n'ai rien contre la science le problème je comprend pas un anglais aussi pousser que celui du lien
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ZarathoustraDom
#34
@marina001
Cette étude indique qu'il n'y a pas de corrélation réelle entre l'attraction sexuelle et l'intelligence, mais elle possède au moins deux biais important à mes yeux :
1/ sauf erreur de ma part (je n'ai pas encore lu la totalité de ce long article), elle réduit la mesure de l'intelligence à celle du Q.I., dont chacun sait aujourd'hui que ce n'est que l'une parmi de nombreuses formes d'intelligence existantes...
2/ l'échantillon de l'étude comprend 383 participants (159 hommes et 221 femmes), tous australiens, dans une tranche d'âge limitée à 18-40 ans (6 candidats d'une cohorte qui dépassaient cet âge ont été éliminés pour cette raison, semble-t-il) pour une moyenne d'âge de 25 ans, et issus de deux catégories de recrutement :
-- 181 étudiants en psychologie, d'un Q.I. moyen "estimé" entre 106 et 108 (pour une moyenne de la population générale à 100, donc)
-- et 226 participants du "Amazon's Mechanical Turk" (qui est une plateforme de micro-travail autour du crowdsourcing et qui vise à faire effectuer par des humains, contre rémunération, des tâches plus ou moins complexes) qui est réputée être représentative de la population moyenne du pays (mais on ne sait rien de leur Q.I.)
J'ai un doute sérieux pour ma part sur la représentativité réelle de ces deux populations sur la question qui nous occupe !
Par contre, il est fait référence dans cet article à une autre méta-étude (Feingold's - 1992) qui semblerait suggérer que les femmes, dans leur recherche du partenaire idéal, accordent du poids au statut socio-économique (autrement dit, l'argent ! ^^) et à l'ambition.
Tiens, tiens, tiens, l'argent régirait-il le monde ? lol
Dernière modification le 13/05/2018 18:03:39 par ZarathoustraDom.
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marina001
#35
Pour l'étude d'Alan Feingold que vous mentionnez, vous pouvez l'acheter ici pour $12 en Pdf
http://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2F0033-2909.111.2.304
Pas trouvé de référence gratos ! :smile:
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Thutale
#37
L'autre jour je discutais avec un collègue libertin à qui j'expliquais ce que signifie être sapiosexuel, et pourquoi je n'avais pas eu envie de la copine qu'il m'avait présentée pour un trio (je la trouvais tellement stupide que je n'ai pas pu avoir d'érection), alors que lui la trouve "hyper-bandante" selon ses termes.
[…]
Je suis persuadé de ne pas être le seul dans ce cas, notamment ici. Qu'en pensez-vous ?
Je te rejoins, Abyme, sur ce point : je ne veux pas partager de jeux érotiques avec quelqu'un que je mépriserais.
Mais l'intelligence d'une personne ne détermine pas tellement mon estime, et encore moins mon excitation.
Bref je ne suis pas sapiosexuelle : certaines qualités intellectuelles - assorties à quelques valeurs de base indispensables - vont susciter de l'estime, de l'intérêt ; en complément d'autres qualités, elles vont inciter à l'amitié ou l'affection, mais en tant que telle elles ne m'excitent pas. Ce n'est pas rédhibitoire non plus, ceci dit.
Qu'est-ce qui m'excite alors chez l'autre ? Des choses douteuses… La virilité, le magnétisme, la violence, le sadisme, l'autorité, la souffrance, la capacité à séduire et à s'imposer… couplées dans le meilleur des cas à des choses nobles : l'éthique, la profondeur, la liberté d'être soi… Ouais ça fait des gens tordus. J'évite d'ailleurs de suivre aveuglément la boussole de mon excitation.
En effet, si le principe est un one-shot, pourquoi s'encombrer de telles considérations, puisqu'on est là pour du sexe et pas pour faire la conversation, et qu'on n'est pas obligé de se lier avec la personne ?
Le one-shot implique tout autant qu'une relation suivie le désir, non ?
Parfois, en période de famine, quand on meurt de faim, le désir prend un tel caractère d'urgence qu'il est moins dépendant de l'objet qui le reçoit. Et parfois ...il est plus facile de s'abandonner - quand les jeux sont troubles ou peu assumés - avec quelqu'un dont on se sent distant.
Bon, moi j'adore les one-shots, les inconnus qui vous déshabillent et vous maltraitent, les premiers contacts directement scénarisés et consommés. Un espace hors du temps, un moment à moi seule, où je m'autorise à balancer mes fantasmes les plus rétrogrades (il n'y a pas d'enjeu relationnel) ; un fantasme à part entière et un plaisir en soi.
Edoné
Par ailleurs, je suis toujours étonnée que la question de l'intelligence ne soit pas traitée de la même manière que celle de la beauté. Il semble parfaitement dicible de donner son opinion sur l'intelligence ou la connerie d'untel ou d'unetelle mais inadmissible d'évoquer sa beauté ou sa laideur.
Tiens, pour moi c'est tout autant indélicat… Nul n'est ravi de se sentir ou d'être perçu comme limité, nul ne l'est par choix ou par plaisir…
Pas plus que dans la plupart des autres domaines - force physique, beauté ou jeunesse -, surtout lorsqu'ils ne relèvent pas pleinement d'un choix, je ne me sens légitime pour reprocher à quelqu'un son manque d'intelligence...
Dernière modification le 26/09/2018 20:37:22 par Thutale.
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