Bonjour eneidem
Sujet tabou en effet...Et pour cause ! Je pense que le problème n'est pas seulement l'utilisation ou non du safeword.
Dans une relation, la personne soumise veut faire plaisir à la personne dominante; il y a très souvent un ascendant de l'un sur l'autre. Et il faut parfois avoir la force de sortir de la relation pour le comprendre....
Voici ma seule expérience réelle de soumise, en 3 séances (je précise encore une fois que l'homme en question me savait novice en soumission, il savait également que j'avais déjà vécu des violences conjugales tout comme des agressions sexuelles et viol) :
- 1ère séance :
Je suis encordée de façon particulièrement serrée au cou; je ne peux tenir qu'une seule posture, au risque que cela m'étouffe. Je ne dis rien car je n'ai pas envie de "casser" le jeu dès le départ; je tâche de rester dans une position où je n'étouffe pas. A la suite de ses jeux de cordes, je réalise qu'il n'y connait pas grand chose ( il tente de m'attacher à un bambou qui ne tient pas en place, il essais de me raccorder à une lampe mais, pareil, rien ne tient....)...Bref, je n'ai pas envie de le vexer.
Je reçois pendant cette première "séance" une claque sur les fesses et 3 coups d'un espèce de martinet fait maison...Ces quelques coups sont donnés avec une grande violence au point que je me plains que cela fait mal. Cela ne me plait pas alors que je suis plutôt amatrice de fessées. Lui, ça l'amuse.
Suite à un "non" sorti trop rapidement de ma bouche alors qu'il me chatouillait les seins à la cravache, il me mord les seins avec une telle violence que j'ai le souffle coupé, je pleure de douleur et, dorénavant, je n'aurais plus jamais confiance en ses mains ou sa bouche lorsqu'il s'approche de ma poitrine.
Il entreprend d'explorer mon sexe avec ses doigts et en 5 min. il essaie de me fister...J'hurle de douleur, finie par pleurer...chose qui visiblement l'excite.
Les pénétrations sexuelles qu'il a avec moi n'ont jamais pour but que son plaisir à lui et j'ai interdiction d'émettre un seul son ni d'être autrement qu'une planche inerte. Je pleure...Beaucoup de choses négatives remontent...
- 2eme séance:
Nous n'avons que 3h montre en main (le réveil sonnera 2h30 plus tard pour signifier la fin)
Je suis de nouveau encordée au cou...Il réitère donc un encordage qui est dangereux. Je lui dis plusieurs fois que c'est trop serré.A un moment il me dit que c'est bon, qu'il peut passer un doigt...Bref visiblement, je suis un peu chiante là...
J'ai les yeux bandé, les bras reliés à mon cou lorsque je ressens une violente douleur au sein...J'ai droit à une pince japonaise moi qui n'ai jamais eu une seule pince sur les seins...Autant dire que je déguste et j'ai le souffle coupé....Lui me prend en photo....Il s'approche, enlève la pince, je tombe par terre sous le choc, il me rattrape un peu...Je pleure sous mon bandeau...De douleur encore une fois...Aucun lâcher prise...
J'ai droit à du gingembre dans le vagin....A un moment, le gingembre glisse malgré moi. Je lui dis que le morceau est sorti, que je n'ai pas fait exprès. Il me maintient de force, me gifle violemment les seins et comme je fait trop de bruit, il me plaque la main sur la bouche pour continuer à me frapper les seins (j'ai les bras attachés dans le dos)...Les larmes coulent et je ne comprends pas son attitude. Je suis Domina et je n'ai jamais traité un de mes soumis de la sorte, encore moins un novice.
Je finis sur le canapé. Là mon cou est relié à mes pieds et il commence à vouloir me sodomiser, chose que je ne veux pas. Je me débats tellement que j'en aurais les marques des cordes sur le cou...Il fini par brandir sa main pour me gifler car je me débat trop...Je regarde son visage fou (il sait que je ne veux pas qu'on touche à mon visage). ..Visiblement ça le fait redescendre...Il ne me sodomise pas mais, de nouveau, je dois me faire "baiser comme une planche"....J'en pleure de rage intérieure en fait...Le téléphone sonne...On doit partir... Je pars avec le sentiment que je suis une prostituée...Je pleure pendant les 2 jours suivants.
- 3eme séance
entre temps, je lui ai demandé s'il avait déjà pris des cours de cordes..."non"...donc je fais en sorte qu'il s'inscrive pour un cours prochainement.
Ce jour-là, il veut m'attacher dans une ruine...Je refuse la suspension qu'il me propose alors qu'il n'a aucune formation.
A l'hôtel ensuite, il souhaite me verser de la cire chaude...Je vois la tronche de ses bougies...Ce sont de simples bougies de ménage; il n'a même pas fait l'effort de bougies spéciales (les bougies de ménage ont comme ingrédient supplémentaire de la stéarine, ce qui augmente leur point de fusion..et sont donc plus chaudes...Les bougies spéciales sont en pure paraffine). Je lui dis...J'ai droit à une leçon sur les bougies...Je suis très chiante visiblement...Comme initiation, il décide de me verser la cire sur le ventre, les seins, l'intérieur des cuisses...Afin que je fasse moins de bruit, j'ai de nouveau droit à sa main plaquée sur ma bouche....J'hurle, je pleure...Et je ne comprends toujours pas sa "manière" de faire....
Il enlève la cire de mon corps à l'aide de son couteau papillon élimé...Puis il fait glisser la lame dans les replis de mon sexe puis fini par commencer à entrer la lame à l'intérieur de celui-ci. Je lui dis que je ne veux pas, que c'est dangereux...Nous en avions déjà parlé car il m'avait dit l'avoir déjà fait à une autre femme et que cela l'excitait grandement de "baiser une femme avec un couteau"...Il tente de nouveau et je me débat jusqu'à ce qu'il arrête.
Je n'ai pas détaillé l'ensemble de ces séances pour la simple raison que ce n'est pas le sujet.
A aucun moment je n'ai prononcé de safeword (chose que l'on m'a jeté au visage sur un autre post).
Suite à cette dernière séance, j'ai demandé à cet homme quels étaient ses fantasmes les plus grands. J'étais d'accord pour l'accompagner à condition qu'on y aille doucement et progressivement. Plus tard, j'ai demandé à ce que l'on puisse éventuellement se voir différemment aussi (éventuellement un weekend ou quelques jours au moins une fois dans l'année). La réponse a été que je n'aurais jamais rien de plus que ce que j'ai déjà (soit en moyenne 3fois en 2 mois). J'ai donc stoppé.
Après coup, et à la suite d'un autre sujet de discussion que j'avais posté sur le forum, j'ai réalisé la façon dont cet homme avait été avec moi et à quel point je l'avais laissé me maltraiter, malgré moi, malgré mes envies (encore une fois, je ne suis pas masochiste....je voulais une relation D/s).
Je suis avant tout Domina. Jamais, jamais ce que j'ai vécu, je l'ai fait vivre à un de mes soumis et pourtant, j'en ai fisté, battu au martinet jusqu'à ce qu'ils ai des bleus, j'ai versé de la cire, pincer, mordu etc etc etc....Car, me concernant, je suis certes sadique mais mon sadisme est un jeu AVEC l'autre...Quand j'ai une personne novice, je l'initie, quand j'ai une personne nouvelle "entre les mains" j'y vais doucement, le temps de la découvrir, de savoir jusqu'où je peux aller etc.
En aucun cas je ne joui de la douleur non consentie que je fais subir à l'autre.
Il est bien beau de parler de safeword....Sauf que le but n'est pas de le balancer à tout bout de champ....Un Dom ou une Domina (et je mets un grand D) est une personne attentive à son/sa partenaire, en prend soin. La personne soumise n'est pas un objet, ni un jouet que l'on peut maltraiter sous prétexte qu'elle prend ce rôle et qu'elle ne dit pas son safeword. Le psychologique est trop souvent mis de côté alors qu'il est la base ! Combien de fois sur le Mur Général j'ai lu des soumises qui se sont plaintes de l'attitude de leur "doms" et qui, finalement, retournaient vers lui....Pourquoi ? Pour la simple raison qu'il y a une emprise psychologique.
On peut se faire violer et être tétanisé....On peut se faire martyriser et réagir de même.
Toute la responsabilité est entre les main de la personne dominante. Si celle-ci se défile et met la faute sur la personne soumise, c'est un(e) lâche et rien d'autre.
Ceci est mon témoignage.
PS: mes mots ont déjà été remis en question par des membres du site (comme quoi, ce que vous dites eneidem n'est en rien exceptionnel) et même par l'auteur de ces faits. Je ne cherche aucune polémique. Que cet homme aille au diable et que ceux qui ne me croient pas aussi.